The Big Racket
(Il Grande Racket)de Enzo G. Castellari
[1976]L'inspecteur Nico Palmieri enquête sur une série de rackets violents dont sont victimes plusieurs importants commerçants de Rome. Il découvre que les petits voyous qui mènent ces expéditions punitives sont certainement recrutés par un groupe mafieux local. Palmieri est lui-même victime de la bande et après un bref séjour à l'hôpital, se décide à les mettre hors d'état de nuire par tous les moyens nécessaires. Un classique pour nombre de cinéphiles du genre, The Big Racket est le passage obligatoire pour les férus de polars Italiens. Le film ne traîne pas, les méchants sont pointés du doigt immédiatement d'ailleurs c'est la femme du gang qui se montre la plus détestable dans ce joli lot d'enfoirés, la détermination des 2 policiers est sans équivoque. Enzo G. Castellari signe un polar bien sombre avec son lot de passages durs et marquants avec un côté réaliste bluffant. La mise en scène est soignée, la direction des acteurs impeccable, c'est malsain comme il faut, clair que c'est pas en France ou aux USA que l'on aurait pu avoir une telle bobine.
Le récit est calme puis d'un coup l'enfer se répend et ça devient oppressant, ça viole, ça tue sans sommation. Y'a du Dirty Harry dans ce film, mais The Big Racket n'a pas d'équivalent. Puis nous avons droit à l'un des plus impressionnants gunfight de cette époque, la mise en place avant ce déchaînement de haine nous met dans un état second, on vibre tout comme les personnages qui avouent flipper à mort. Les méchants se placent dans ces 10 dernières minutes puis vlan... c'est non-stop jusqu'au dernier plan fixe qui nous abandonne après 1h45 de bobines. The Big Racket c'est la classe et c'est jouissif, ça bavarde un peu, ce n'est pas le film hardboiled que certains décrivent, il va plus dans l'ordre de l'intime comme la respectueuse relation entre un flic et un truand. L'un des meilleurs films de Fabio Testi.
7/10