[Val] Mes Critiques en 2013

[Jed Trigado]

On en parlait de ça dans le Bomcast, du fait que The Master s'apparente à TWBB dans la forme/fond. Mais je l'ai défendu là dessus en rappelant que les trois premiers films d'Anderson étaient eux aussi reliés par une forme commune et des thèmes voisins (seul Punch Drunk Love fait figure d'outsider), j'adore cette idée de films qui se répondent entre eux comme par exemple les films hollandais de Verhoeven qui annoncent certains de ses chefs d’œuvres américains.

[Val]

Faut que j'écoute le BoMcast alors.

[Alegas]

J'ai pas encore posté l'émission, elle devrait être disponible demain soir au plus tard.

[Scalp]

Et alors déjà en grève ? ( et oue jte pousse au cul )

[Val]

J'en connais un qui veut sa critique de Django.
Sur celui-là j'ai pas grand chose a dire qui n'a pas déjà été dit.

[Scalp]

Les 2 django en fait

[Val]

Le premier j'ai pas grand chose a en dire en fait, j'ai bien aimé mais sans plus je dois dire. Corbucci oblige, je m'attendais trop à quelque chose du niveau du Grand Silence. J'ai bien aimé et passé un bon moment, mais sans plus.

Pour Django Unchained, je verrai si l'inspiration me vient (ou si des esprits malveillants commencent à raconter n'importe quoi sur le film par exemple ), mais ce sera sans doute très court.

[Scalp]

L'important n'est pas la taille ( y parait )

[Hannibal]

tu crois vraiment tout ce que ta femme te dit?

[Scalp]

Ca c'est une phrase que j'ai entendu en douce lors d'une conversation entre Alegas et Logan

[Moviewar]

DJANGO UNCHAINED de Quentin Tarantino (2012)

Après avoir livré son film de guerre, Tarantino s’attaque à une autre facette du cinéma de genre : le Western, spaghetti plus particulièrement. Pour cela, il reprend le nom de Django, nom (sur)utilisé par le genre, et apparu pour la première fois en 1966 dans le film éponyme de Sergio Corbucci et incarné par Franco Nero. Autant dire dès le début qu’on est sans doute face à un des meilleurs Tarantino avec Jackie Brown (l’avenir et les visions successives nous dirons lequel l’emportera). A l’instar de son hommage à la Blackploitation, Django Unchained semble l’occasion pour Tarantino d’arrêter la compilation de citations pour livrer un vrai film, c'est-à-dire que là où parfois ces autres films peuvent apparaître comme une succession de citations mises bout a bout, le cinéaste se contente ici d’utiliser l’univers crée par tous les films du genre pour livrer son film a lui, celui qu’il voulait voir et n’avait jamais vu.

C’est sans doute pour cela qu’en dehors des cinéphiles le film apparaitra peut être moins séduisant à un public moins habitué au cinéma de genre (combien de gens du « grand public » citent Jackie Brown quand on parle de Tarantino ?). C’est en écoutant diverses réactions à la sortie de la salle (bondée, même en VO et avec un public très jeune) qui étaient assez mitigé que je me suis rendu compte que ce qui faisait la force du film (et de JB donc) était que contrairement aux autres films du cinéaste, même si je les adore, qui avaient un regard très second degré sur les films auxquels ils rendaient hommage, Django n’a pas ce second degré, c’est un film sérieux, qui croit en ce qu’il raconte. Sans doute cela déplaira à certains qui considèrent le cinéma de genre de manière encore trop négative et ne retrouveront pas ici une autodérision qui leur permettait d’accrocher à des Kill Bill ou Pulp Fiction. Pour ma part, c’est ce qui rend cette déclaration d’amour au cinéma vraiment jouissive et émouvante d’une certaine manière.

Comme beaucoup j’ai moi aussi une préférence pour la première partie du film, qui constitue l’apprentissage de Django. Cela tient sans doute de la place alors accordée à Christoph Waltz qui trouve, après Inglourious Basterds, un rôle encore meilleur où il est absolument génial et sans conteste le personnage le plus attachant du film. Mais la seconde partie, où Leonardo DiCaprio est impeccable comme toujours, reste un moment d’anthologie et un des meilleurs moments de cinéma de ces dernières années. Django est d’ailleurs un des rares films de genre à m’avoir surpris ces derniers temps au cinéma. On ne sait jamais jusqu’où cela va aller et la violence du film est une vraie surprise (hormis les giclées de sang (non numérique, ça change), la scène avec D’Artagnan est d’une brutalité et d’une sauvagerie inouïe, et démontre le côté sérieux du film que j’évoquais (ou encore le combat d’esclave)).

Sinon, on a droit à un caméo de Monsieur Franco Nero la grande classe, pour un passage de flambeau avec Jamie Foxx très sympa. On notera aussi Michael Parks et QT qui viennent faire un petit coucou au spectateur.

Le film a des défauts, c’est évident : la scène des cagoules, à mourir de rire, même si un peu hors sujet et ralentissant le rythme, le dernier acte, qui aurait sans doute pu être évité sans que le film en palisse, une baisse de rythme au début de la seconde partie,… Mais plus j’y repense, le plus ces (petits) défauts me font aimer encore plus le film. Même si je n’ai pas une connaissance très approfondie du western spaghetti, en tant qu’amateur de cinéma de genre, Django Unchained c’est un peu le film que j’ai toujours voulu voir en salle. Le genre de film que nous rappel pourquoi nous somme passionnés par le cinéma et pourquoi nous voyons autant de films : pour revivre des expériences comme celle-ci.

9,5/10 (je garde le 10 pour la revoyure)

[Scalp]

Bein tu vois, en plus c'est très pertinent tout ce que tu dis par rapport au ciné de Tarantino et Jackie Brown.

[Alegas]

Par contre, une construction en plusieurs paragraphes permettrait une meilleure lisibilité.

[Val]

J'ai sauté une ligne entre chaque paragraphe, ça aère un peu plus. Bon après, c'est vrai que la critique n'est pas forcément très bien construite sur le plan littéraire, c'est plus une suite d'impression mis bout à bout pour le coup.

[Alegas]

C'est nickel comme ça.