[Scalp] Mes Critiques en 2013

[Jeff Buckley]

ouf avec 26000 euros je mérite encore le respect...

[Waylander]

Mais non, c'était pour te relier à ton pendant moyenâgeux banane. Avec 40.000 € par an ta comparaison avec le paysan voilà quoi . Même avec 26 000 d'ailleurs. Tu te serais comparé à je sais pas moi , un tocard j'aurais dit ok

[Jeff Buckley]

[Scalp]

8/10

A Hero Never Dies de Johnnie To - 1998

Ah ben ça fait plaisir de voir ce film dans une telle copie c'est limite une redécouverte, en plus j'avais quasi tout oublié du film, je me souviens avoir été surpris par la proposition qui dénotait un peu avec le reste de la filmographie de To (encore plus nihiliste que Longest Nite) et la seule critique que j'avais lu était dans le feu HK Magazine qui lui taillait un short comme quasi tout les To à l'époque y a du avoir du retournement de veste depuis, quoique y a Dahan dans les bonus qui nous dit que To est un simple faiseur qui a plus de merdes que de bons films (et en fait en écoutant son discours on se rend compte que c'est plus parce que contrairement à un Ringo Lam il a été reconnu comme un auteur qui va à Cannes et c'est pas lui et sa clique qui lui ont donné la carte de légitimité, ça pu la jalousie surtout quand c'est pour défendre les CGI chez Tsui Hark et dire que il a pas fait exprès de bien filmer The Mission ).

L'histoire c'est donc 2 hommes de mains dans 2 camps respectifs, ils sont un peu, beaucoup, pareil ( y aiment le bon vin et aiment bien tirer dans le pied du marabout et To s'amuse a jouer de cette dualité en copier coller les séquences ) et se respectent ( code de l'honneur forcément ) mais si ils doivent s'entretuer bein ils s'entretuent, ça en gros c'est les 40 premières minutes du film avec une ambiance à la cool à la To avec bien entendu la petite séquence de jeu habituel, ici on s'amuse à dégommer des verres de vins avec une pièce de monnaie, cette première partie est plaisante mais on sait pas vraiment où on va car y a pas réellement un enjeu, un air de déjà vu est là et on regarde ça sans être réellement captivé, puis arrive la grosse rupture de ton du film avec nos 2 héros qui vont avoir des petits soucis ( et c'est peu de le dire ) et là le film prend une tournure dramatique inattendue. Attention là je spoil alors faudra pas se plaindre surtout que c'est du gros spoil, aller c'est parti : Lau Chin-Wan est telllement blessé qu'il doit se faire amputer des jambes et sa copine se fait buter 10 minutes plus tard. Et donc pendant une trentaine de minutes on souffre avec les personnages ( c'est un passage un peu inédit pour du To, on a pas trop l'habitude de le voir partir dans un registre aussi dramatique avec des personnages féminins aussi fort notamment ) puis arrive bien entendu le temps de la revanche et là les coups de feus vont pleuvoir et nos 2 héros seront sans pitié, le titre du film est vraiment approprié pour le coup.
Pour Exiled on parlait beaucoup de Peckinpah comme influence et bein c'est encore plus flagrant ici avec ce dernier baround d'honneur qui fait immédiatement penser à Wild Bunch, 2 hommes qui vont à une mort certaine mais qui y vont car ils sont obligés.
Par contre le film est curieusement construit, alors que le début s'accorde a traiter d'égal à égal les 2 personnages, dans la seconde partie Leon Lai devient limite un sidekick, bizarre de l'avoir autant zappé, c'est pas franchement gênant d'ailleurs.

Les gunfight made in To sont ici un peu plus chaotique qu'à l'accoutumé, c'est stylisé toujours mais c'est moins classieux, enfin y a toujours des trucs cools comme ce plan dans le canon d'un gun qui se rapproche d'une tête pour l'abattre à bout portant ( bon je raconte mal à l'écran ça tue).
La fusillade dans l'hôtel est bien sympa avec toujours des bonnes idées ( ici on se fout dans le noir pour voir les ennemis et leur viseur rouge ) et le final dans le restaurant c'est du défouraillage en règle avec notamment un super passage où Leon Lai bute 3 bad guy à bout portant.
La photo du film est très influencé par Peter Pau avec pleins de filtres de couleur et on peut enfin profiter de cette photo grâce à la copie, car le dvd HK que j'avais été horrible.

Lau Chin-Wan commence le film en puant la classe, on le croirait tout droit sorti d'un film de Melville ( mais bon ça doit pas être voulu car To est pas un auteur selon Dahan) et puis quand il faut passer au registre dramatique ( et pathétique ) il le fait avec tout le talent qu'on lui connaît car Lau Chin-Wan c'est un tout bon, Leon Lai c'est moins bon mais ce genre de rôle un peu mutique ça lui va très bien, ça cache ses carences d'acting et du coup ici il est parfait pour le rôle, les 2 actrices j'ai la flemme de check les noms mais celle qui joue la copine de Lau Chin-Wan est vraiment excellente.
Raymong Wong signe une BO identifiable très sympathique.
Un excellent To a ranger avec Longest Nite ( pour lequel je garde quand même une préférence, je trouve le script mieux construit ) pour son coté nihiliste assumé, film qui vaut le détour et puis quel final quoi : A hero never dies, fact.

[osorojo]

Sur ma wish list depuis que j'ai lu ta critique. Elle donne bien envie

[Scalp]

Napoli Violenta Umberto Lenzi - 1976

Merli je suis définitivement pas fan de lui, j'aime pas son jeu, j'aime pas sa tronche, j'aime pas sa moustache heureusement tout ça est compensé par des films bien violent.
Bon ici l'histoire on s'en fout ( en plus je suivais ça d'un oeil et c'était en version anglaise sans sous titre ) mais en gros c'est Merli qui est pas content et donc y bute des méchants qui foutent la merde ( et à la fin on peut carrément parler de meurtre vu comme il exécute le bad guy ), on retiendra que c'est sacrément rythmé avec des courses poursuites à moto carrément bluffante ( ptet bien la meilleure que j'ai vu dans un polar rital même ) avec une caméra fixé au plus près du bitume et un plan super long, après c'est généreux en débordement bis : un gars s'empale la tronche sur un pique, un gars se fait éclater le crane à la boule de bowling mais le plus marrant c'est ce passage où un méchant est dans un tramway et il sort la tête d'une otage pour l'éclater contre le tramway arrivant en sens inverse, du grand art, le seul regret que j'ai c'est que le sale gamin se fasse pas écrasé, il l'aurait mérité.
Outre Merli c'est bien on a John Saxon mais malheureusement on le voit pas trop.
Uniquement pour les fans du genre qui prendront plaisir à voir les débordements gorasse du film et la justice expéditive de Merli en action.

5/10

[pabelbaba]

Ca vaut plus que 5 ce que t'en dis!

[Scalp]

Non mais là j'ai dit tout les trucs bien, j'ai passé sous silence tout ce qui est pourri.

[pabelbaba]

Enfin c'est rigolo de voir que presque tous les Merli sont identiques : pas vraiment d'histoire mais des torgnoles et des moustaches!

[Scalp]

El Chuncho Damiano Damiani - 1966

Belle découverte que ce western Zapata ( premier du genre sauf erreur ), je sais pas pourquoi mais j'étais pas motivé pour le regarder, ça faisait plus de 5 ans que le dvd trainait sur mon étagère et j'ai été bien con d'attendre aussi longtemps.
On suit les aventures de Chuncho un brigand sans foi ni loi ( ou presque ) qui bute du soldats pour récupérer les armes et les vendre au révolutionnaire, l'intro est très cash, Chuncho et sa bande tende un sacré piège à un train d'arme et ils vont massacrer les soldats sans pitié et là arrive l'élément perturbateur en la personne de Nino, on voit très bien qu'il manigance quelque chose pour s'attirer la sympathie de Chuncho mais ses motivations seront bien caché tout au long du film ( même si elles sont très facile à deviner ).
Le film est rythmé sur les humeurs de Chuncho, au début ça va donc très vite ( on enquille 3 scènes d'attaques où Chuncho a un rêve, trouvé une mitrailleuse ) puis quand Chuncho découvre un village où il aimerait bien vivre ça se pose un peu mais c'est toujours aussi amoral ( on fait la fête à coté de la dépouille d'un gars dont le seul tort était d'être riche ), pour mieux repartir avec enfin une utilisation de mitrailleuse.

Le film est souvent présenté comme un monument du cinéma engagé et pro révolutionnaire et pendant près d'une heure trente j'avais du mal à y voir un truc pro révolutionnaire car ici les héros du film sont quand même des beaux salauds qui massacrent des gars désarmés et quand on croit que Chuncho s'achète une conscience c'est pour mieux trahir encore, mais arrive les 10 dernières minutes très puissante avec un Chuncho qui se demande ce qu'il est entrain de faire et pourquoi il le fait d'ailleurs et sa dernière réplique est sans aucune ambiguïté quant au message du film :"Don't buy bread with that money, hombre! Buy dynamite! Dynamite! "

Sur la forme c'est plutôt pas mal, déjà c'est jamais cheap ce qui finalement est assez rare pour un spaghetti de cette envergure où ça multiplie les lieux et les figurants, bon après faut dire ce qui est ça quand même moins de gueule que les 3 Sergio et que Castellari mais c'est très honorable, les gunfight sont sympa, par moment y a des jolis plans mais ça manque peut être d'une séquence réellement marquante ( y a pas de duel et la scène de snipe finale aurait mérité un découpage plus chiadé ) enfin l'intro avec le train et l'officier attaché sur la voie est quand même une excellente idée ( et rarement une scène de ce genre s'est terminé de cette manière là ).

Gian Maria Volonte en chef mexicains en fait des tonnes, bon ça va avec le personnage excentrique mais ça peut souler de l'entendre gueuler du muchos toute les 5 minutes, j'ai bien aimé cette prestation extrême et il joue très bien la prise de conscience de son personnage ( le truc classique du genre finalement car on a toujours le mexicain pouilleux qui va comprendre qu'il a été exploité ), le perso du ricain est joué par Lou Castel que je connaissais pas et il m'a agréablement surpris, en général dans ce genre de film on a toujours une pointure ( Milian ou Nero en gros ) et là il fait très bien le travail et finalement le fait que je connaisse pas l'acteur joue pas mal sur le personnage que j'avais du mal à cerner ( enfin même si on rapidement compte que c'est un tueur froid et calculateur c'est quand même contrebalancé par moment, genre quand il prend la défense de la femme et on ne sait pas vraiment si son amitié envers Chuncho est sincère, bon on le comprend à la fin mais au début on doute carrément ), Klaus Kinski ça m'a fait drôle, d'une y joue un gentil ( enfin plutôt le moins méchant de la bande et c'est le seul qui n'est pas de but cupide ) et de deux il est super sobre, et pour une fois il joue vraiment très bien ( ce qui était loin d'être toujours le cas ), pour le personnage féminin j'étais content de voir que Martine Beswick était de la partie et en plus elle bute du mexicains à la carabine, donc autant dire que c'est direct bonus.

La BO est vraiment excellent, on annonce Morricone et Bacalov, et le thème principal repris à toute les sauces ( lente, rapide et changement d'instruments ) est vraiment un régal.

Bon western spaghetti, un des meilleurs du genre.

7,75/10

[pabelbaba]

Bilan spagh de Gian Maria Volonte : 4 films, 2 chefs d’œuvres, 2 bons films!

Sinon, le premier western zappata, c'est plutôt Vera Cruz où les deux persos principaux de ce genre de film apparaissent : l'idéaliste et le gars là pour en profiter.

[Scalp]

Oue mais pas de perso mexicain en premier rôle dans Vera Cruz, le cadre mexicain est juste là pour le background c'est pas LE truc du film.

[pabelbaba]

Mouais, ça se passerait dans le canton de Genève avec un idéaliste autrichien et un marchand d'armes italien, les thèmes seraient là et ça en ferait un authentique western zappata. Paf!

[Heatmann]

recut mon bluray ce midi de celui la , j'en attend bcp , le mate ce soir apres keoma ( double decouverte )

[Scalp]

Keoma, t'as la pression, si t'aimes pas on va te tomber sur la gueule.