[francesco] Mes critiques en 2013

[Scalp]

L'intro est la meilleure de la saga, on peut même dire que pendant 30 minutes on frôle le 8/10 mais alors après c'est atroce de nullité.

[francesco34]

c'est marrant parce que j'avais jamais revu le film depuis sa sortie (quand même 10 ans) et je me souvenais absolument plus du tout de toute la première partie, où il est prisonnier, torturé, et qu'il doit s'évader du bâteau britanique pour mener sa croisade seul...
Les seuls trucs dont je me souvenais, c'est tout ce qu'il y a de nul dans le film

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Bon celui là je suis d'accord pour dire que c'est pas le plus crédible M'enfin la grande différence entre les fans comme moi et les autres c'est que les fans ne prennent pas la plupart des cascades improbables et des traits d'humour (douteux diront les autres) pour argent comptant. Quelque que soit l'acteur qui incarne 007, il y a beaucoup de second degré dans tout cela. Les scénarios ne sont pas vraiment conçus pour être crédibles. Ceci étant, le scénario de Jason Bourne ne l'est guère plus et je constate que les invraisemblances choquent moins.

Pour en revenir aux 007, je comprends tout à fait qu'on n'accroche pas. Mais il faut que vous compreniez qu'à peu près tout ce que les observateurs lambda dénoncent dans les 007, c'est ce qui plait aux fans parce que c'est précisément ce qui fait le charme de la saga. Autrement dit, on ne pourra jamais s'accorder sur les critiques ni sur les notes.

[Scalp]

Y a le facteur savoir faire du réalisateur qui est à prendre en compte aussi quand même, genre Skyfall c'est pas super crédible quand même ( rien que l'intro avec la moto ) mais la bonne réal fait qu'on oublie le coté suréaliste pour apprécier la séquence alors que souvent chez Hamilton ou les Brosnan non seulement c'est pas crédible mais surtout c'est filmé à la va comme jte pousse.

[Jack Spret]

Oui ou le train qui ne s'arrête pas alors que le tueur tire à la mitraillette dans les accouplements en caoutchouc qui amènent l'air dans les cylindres de frein
Ou qu'un train avec des pelleteuses transportent également des passagers

[francesco34]

Y'a plusieurs niveaux de crédibilité... Quand on essaie de nous raconter une histoire style Bourne ou les 007 avec Craig, on tente une approche qui donne une plus grande illusion de crédibilité même si ça reste du cinéma bien sûr. On évite les gadgets trop SF pour se focaliser sur l'homme lui-même et son adaptation à l'environnement, etc... On a même souvent dit à la sortie du premier Bourne que c'était réaliste! Bien sûr que non, mais par rapport aux Bond ça donne cette illusion là, ou ça la cherche tout au moins.

Alors que dans la plupart des Bond, on est dans soit dans la fantaisie limite romanesque (les Connery), la comédie (les Moore), ou carrément la SF sur le dernier Brosnan. Ou un mix de tout ça selon les épisodes...
La question est en fait: ce qui fait le charme de Bond dans les années 60 fonctionne-t-il encore au 21ème siècle? Je crois que le rejet de Meurs un autre jour et l'attente du public pour autre chose (succès des Bourne et retour de Bond sur ce modèle là) répond à cette question. Ca n'empêche pas d'apprécier les vieux épisodes pour ce qu'ils sont, mais d'attendre autre chose aujourd'hui pour Bond. Et je crois que les producteurs l'ont bien compris vu le tournant avec Craig.

D'ailleurs dernier Bond à mater pour moi, Casino Royale, cet après-midi ou ce soir... Je ferai l'impasse sur Quantum revu y'a quelques mois juste avant la sortie de Skyfall. J'écrirai une petite critique de mémoire pour compléter le cycle.

[Dunandan]

Pfui ça me rappelle mon cycle Zatoïchi, good job

[Dunandan]

Casino Royale
de Martin Campbell (2006)



James Bond Begins.
Après le consternant Meurs un autre jour, et un Bond plus du tout dans l'air du temps face à la concurrence Jason Bourne, il ne restait que 2 options: enterrer 007, ou reprendre à zéro sur de nouvelles bases plus modernes. Seconde option et voici Casino Royale, un reboot de la plus longue franchise du cinéma.
Evidemment changement de comédien, et si Daniel Craig a été très contesté au moment du tournage, il s'avère un excellent choix, rompant fortement avec ses prédécesseurs. On fait donc table rase du passé et on reprend le personnage à zéro, afin de bâtir une nouvelle mythologie en réintégrant au fur et à mesure les éléments du mythe, qui seront égrennés au fil des films avec Craig. Avec parcimonie, chaque élément va venir s'ajouter (pas tous dans ce film, y'en aura pas mal dans Skyfall), un peu à la façon des préquels, lorsqu'on explique comment tel personnage s'est construit, et tout ce qui gravite autour.
La séquence prégénérique assez courte, en N&B, est un peu le prologue du reboot. On y voit Bond gagner son matricule 00, où l’on comprend que ces deux zéros ne s’acquièrent qu’après avoir 2 meurtres à son palmares, et se clôt par le fameux tir dans le viseur, qui ouvre chaque film.
La scène d’ouverture en afrique sur un chantier et des grues fait son petit effet, entre Bond et un black yamakazi plutôt doué… Avec un passage qui donne le ton quant à Bond version Craig : le yamakazi passe par une petite ouverture dans le mur, 007 lui défonce le mur !
On conserve tout de même des éléments qui font le succès de la franchise, l’exotisme avec une escale aux Bahamas et jolies filles en bikini.
Les scènes d’action sont très bien emballées, comme une excellente poursuite à Miami à l’aéroport. Preuve que Campbell n'est pas si nul que ça quand il a un bon matériau à exploiter. Les bagarres sont âpres, Bond ressort chaque fois égratigné et en sang, comme dans une scène dans un escalier d'hôtel contre un black avec une machette. 007 se plante même en voiture. Ca doit être l’épisode où il est le plus souvent blessé et mal en point (et sans parler de la scène de torture douloureuse façon 24h chrono).
La rencontre avec Vesper, un des personnages féminins les plus intéressants de toute la saga, est servie par un dialogue piquant et deux bons comédiens. Eva Green s’avère belle et brillante dans son rôle, et ses joutes verbales avec Craig sont plutôt bien écrites.
Vesper s'avèrera être le premier vrai amour de Bond, à l'issue tragique, lors d'un final assez éprouvant.
La fameuse partie de poker, même si elle est fidèle aux règles du Texas Hold’em, est un peun tirée par les cheveux quand même. On nous balance un coup de faux bluff du Chiffre assez évident. Jamais un joueur de sa trempe n'aurait ce tic si visible... Et le coup final de la partie, genre le coup rêvé de tout joueur de poker, est quand même extrèmement peu probable (ça ressemble au final de Maverick, où y’avait 2 quintes flush et un carré dans la même donne !!). On a 4 joueurs à tapis… avec une couleur, 2 full, et une quinte flush. Un peu poussé tout de même.
Mads Mikelsen fait un opposant intéressant mais en retrait, aux abois pour récupérer son argent perdu. Et fait surprenant, il n’est pas abattu par Bond mais par son clan parce qu’il a échoué.

Un reboot très bien fignolé, avec un léger coup de mou avant le grand final, mais qui a son lot de scènes spectaculaires et présente Bond sous un nouveau jour très séduisant.

8/10


007 n°1: James Bond contre Dr No (Terence Young) : 6/10
007 n°2: Bons baisers de Russie (Terence Young) : 7.5/10
007 n°3: Goldfinger (Guy Hamilton) : 8/10
007 n°4: Opération Tonnerre (Terence Young) : 6.5/10
007 n°5: On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert) : 6.5/10
007 n°6: Au service secret de sa Majesté (Peter Hunt) : 7.5/10
007 n°7: Les diamants sont éternels (Guy Hamilton) : 5.5/10
007 n°8: Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton) : 3/10
007 n°9: L'homme au pistolet d'or (Guy Hamilton) : 3.5/10
007 n°10: L'espion qui m'aimait (Lewis Gilbert) : 5.5/10
007 n°11: Moonraker (Lewis Gilbert) : 3.5/10
007 n°12: Rien que pour vos yeux (John Glen) : 7.5/10
007 n°13: Octopussy (John Glen) : 5/10
007 n°14: Dangereusement vôtre (John Glen) : 4.5/10
007 n°15: Tuer n'est pas jouer (John Glen) : 7/10
007 n°16: Permis de tuer (John Glen) : 8/10
007 n°17: Goldeneye (Martin Campbell) : 4/10
007 n°18: Demain ne meurt jamais (Roger Spottiswoode) : 5.5/10
007 n°19: Le monde ne suffit pas (Michael Apted) : 6.5/10
007 n°20: Meurs un autre jour (Lee Tamahori) : 3/10

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Voilà qui est bien parlé

[Alegas]

Quantum of Solace
de Marc Forster (2008)



Désolé pour cette brêve critique, mais j'ai vu le film il y a déjà quelques mois et mes souvenirs sont moins frais...

Après un Casino Royale de haute volée qui relançait brillament la franchise, ce Quantum of Solace, une première dans l'histoire de Bond, se présentait comme sa suite directe. On reprend donc l'action là où on l'a laissée, avec la capture de Mr.White, et Bond qui tente de mettre à mal l'organisation qui se cachait derrière le Chiffre.
Le film est un des plus courts de la série, et aussi un de ceux avec le plus de scènes d'action. Ce qui cache évidemment un scénario plutôt creux et banal. Les personnages sont bien moins approfondis, et on se contente d'enchainer des morceaux de bravoure qui n'en sont pas vraiment, car avec un goût de déjà-vu permanent. Rien que les 20 premières minutes du film comptent plus de scènes de bagarre ou poursuites que tout Casino Royale, mais c'est loin d'être un gage de qualité tant le rythme est épuisant, et au final mal géré.
L'élément intéressant sera d'avoir casté Mathieu Amalric en badguy, sa voix et sa trogne bizarre en font un personnage étrange, et je l'aime plutôt bien dans ce rôle. Pour le reste c'est assez pauvret, et ça se contente d'être un film d'action banal sans vraiment contribuer, comme l'avait fait Casino Royale et le fera Skyfall, à la reconstruction du mythe 007.

4.5/10


007 n°1: James Bond contre Dr No (Terence Young) : 6/10
007 n°2: Bons baisers de Russie (Terence Young) : 7.5/10
007 n°3: Goldfinger (Guy Hamilton) : 8/10
007 n°4: Opération Tonnerre (Terence Young) : 6.5/10
007 n°5: On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert) : 6.5/10
007 n°6: Au service secret de sa Majesté (Peter Hunt) : 7.5/10
007 n°7: Les diamants sont éternels (Guy Hamilton) : 5.5/10
007 n°8: Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton) : 3/10
007 n°9: L'homme au pistolet d'or (Guy Hamilton) : 3.5/10
007 n°10: L'espion qui m'aimait (Lewis Gilbert) : 5.5/10
007 n°11: Moonraker (Lewis Gilbert) : 3.5/10
007 n°12: Rien que pour vos yeux (John Glen) : 7.5/10
007 n°13: Octopussy (John Glen) : 5/10
007 n°14: Dangereusement vôtre (John Glen) : 4.5/10
007 n°15: Tuer n'est pas jouer (John Glen) : 7/10
007 n°16: Permis de tuer (John Glen) : 8/10
007 n°17: Goldeneye (Martin Campbell) : 4/10
007 n°18: Demain ne meurt jamais (Roger Spottiswoode) : 5.5/10
007 n°19: Le monde ne suffit pas (Michael Apted) : 6.5/10
007 n°20: Meurs un autre jour (Lee Tamahori) : 3/10
007 n°21: Casino Royale (Martin Campbell) : 8/10

[Scalp]

Celui là il a des critiques collector quand même, je comprend pas comment on peut lui mettre la moyenne.

[francesco34]

Pour être complet, j'avais déjà écrit une critique de Skyfall.


Du coup au terme du revisionnage, voici mon classement Bondien:

1. Skyfall
2. Permis de tuer
3. Casino Royale
4. Goldfinger
5. Rien que pour vos yeux
6. Bons baisers de Russie
7. Au service secret de sa majesté
8. Tuer n'est pas jouer
9. Opération Tonnerre
10. Le monde ne suffit pas
11. On ne vit que deux fois
12. L'espion qui m'aimait
13. Demain ne meurt jamais
14. Les diamants sont éternels
15. Dr.No
16. Octopussy
17. Dangeureusement vôtre
18. Quantum of solace
19. Goldeneye
20. L'homme au pistolet d'or
21. Moonraker
22. Meurs un autre jour
23. Vivre et laisser mourir

[francesco34]

Celui là il a des critiques collector quand même, je comprend pas comment on peut lui mettre la moyenne.

Ah ouais tiens j'avais pas vu, il a que des 8 et 8.5

[Scalp]

Rien que l'intro c'est un coup à chopper un cancer du cerveau.

[Mark Chopper]

Je vais mater Casino Royale et Quantum of Solace avant de revoir Skyfall en Blu-ray : je pense que les moyennes vont baisser