Casino Royalede Martin Campbell (2006)
James Bond Begins. Après le consternant
Meurs un autre jour, et un Bond plus du tout dans l'air du temps face à la concurrence Jason Bourne, il ne restait que 2 options: enterrer 007, ou reprendre à zéro sur de nouvelles bases plus modernes. Seconde option et voici Casino Royale, un reboot de la plus longue franchise du cinéma.
Evidemment changement de comédien, et si Daniel Craig a été très contesté au moment du tournage, il s'avère un excellent choix, rompant fortement avec ses prédécesseurs. On fait donc table rase du passé et on reprend le personnage à zéro, afin de bâtir une nouvelle mythologie en réintégrant au fur et à mesure les éléments du mythe, qui seront égrennés au fil des films avec Craig. Avec parcimonie, chaque élément va venir s'ajouter (pas tous dans ce film, y'en aura pas mal dans Skyfall), un peu à la façon des préquels, lorsqu'on explique comment tel personnage s'est construit, et tout ce qui gravite autour.
La séquence prégénérique assez courte, en N&B, est un peu le prologue du reboot. On y voit Bond gagner son matricule 00, où l’on comprend que ces deux zéros ne s’acquièrent qu’après avoir 2 meurtres à son palmares, et se clôt par le fameux tir dans le viseur, qui ouvre chaque film.
La scène d’ouverture en afrique sur un chantier et des grues fait son petit effet, entre Bond et un black yamakazi plutôt doué… Avec un passage qui donne le ton quant à Bond version Craig : le yamakazi passe par une petite ouverture dans le mur, 007 lui défonce le mur !
On conserve tout de même des éléments qui font le succès de la franchise, l’exotisme avec une escale aux Bahamas et jolies filles en bikini.
Les scènes d’action sont très bien emballées, comme une excellente poursuite à Miami à l’aéroport. Preuve que Campbell n'est pas si nul que ça quand il a un bon matériau à exploiter. Les bagarres sont âpres, Bond ressort chaque fois égratigné et en sang, comme dans une scène dans un escalier d'hôtel contre un black avec une machette. 007 se plante même en voiture. Ca doit être l’épisode où il est le plus souvent blessé et mal en point (et sans parler de la scène de torture douloureuse façon 24h chrono).
La rencontre avec Vesper, un des personnages féminins les plus intéressants de toute la saga, est servie par un dialogue piquant et deux bons comédiens. Eva Green s’avère belle et brillante dans son rôle, et ses joutes verbales avec Craig sont plutôt bien écrites.
Vesper s'avèrera être le premier vrai amour de Bond, à l'issue tragique, lors d'un final assez éprouvant.
La fameuse partie de poker, même si elle est fidèle aux règles du Texas Hold’em, est un peun tirée par les cheveux quand même. On nous balance un coup de faux bluff du Chiffre assez évident. Jamais un joueur de sa trempe n'aurait ce tic si visible... Et le coup final de la partie, genre le coup rêvé de tout joueur de poker, est quand même extrèmement peu probable (ça ressemble au final de
Maverick, où y’avait 2 quintes flush et un carré dans la même donne !!). On a 4 joueurs à tapis… avec une couleur, 2 full, et une quinte flush. Un peu poussé tout de même.
Mads Mikelsen fait un opposant intéressant mais en retrait, aux abois pour récupérer son argent perdu. Et fait surprenant, il n’est pas abattu par Bond mais par son clan parce qu’il a échoué.
Un reboot très bien fignolé, avec un léger coup de mou avant le grand final, mais qui a son lot de scènes spectaculaires et présente Bond sous un nouveau jour très séduisant.
8/10007 n°1: James Bond contre Dr No (Terence Young) :
6/10007 n°2: Bons baisers de Russie (Terence Young) :
7.5/10007 n°3: Goldfinger (Guy Hamilton) :
8/10007 n°4: Opération Tonnerre (Terence Young) :
6.5/10007 n°5: On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert) :
6.5/10007 n°6: Au service secret de sa Majesté (Peter Hunt) :
7.5/10007 n°7: Les diamants sont éternels (Guy Hamilton) :
5.5/10007 n°8: Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton) :
3/10007 n°9: L'homme au pistolet d'or (Guy Hamilton) :
3.5/10007 n°10: L'espion qui m'aimait (Lewis Gilbert) :
5.5/10007 n°11: Moonraker (Lewis Gilbert) :
3.5/10007 n°12: Rien que pour vos yeux (John Glen) :
7.5/10007 n°13: Octopussy (John Glen) :
5/10007 n°14: Dangereusement vôtre (John Glen) :
4.5/10007 n°15: Tuer n'est pas jouer (John Glen) :
7/10007 n°16: Permis de tuer (John Glen) :
8/10007 n°17: Goldeneye (Martin Campbell) :
4/10007 n°18: Demain ne meurt jamais (Roger Spottiswoode) :
5.5/10007 n°19: Le monde ne suffit pas (Michael Apted) :
6.5/10007 n°20: Meurs un autre jour (Lee Tamahori) :
3/10