Meurs un autre jourde Lee Tamahori (2002)
20ème Bond qui se fête avec un des pires épisodes de la série. Le genre d'opus où on a envie de dire "il serait temps que ça s'arrête". Pourtant la première moitié du film laissait présager quelque chose de bien.
On ouvre sur la traditionnelle séquence prégénérique:
Point break sur la Corée du nord, envahie par 3 surfers dont 007. Passé ce détail idiot, la scène devient plutôt sympa avec une poursuite en hovercrafts à la clé. 13 min, soit les 4 plus longues séquences prégénériques sur les 4 Brosnan, il aura au moins légué quelque chose à la série... En plus elle se termine de façon très inédite, par la capture de Bond en Corée du Nord et sa torture… tortures qui se poursuivent en fond sur le générique (avec la plus laide chanson de la saga, celle de Madonna).
On retrouve Bond 14 mois plus tard, emprisonné, barbu, avec une sale tignasse, où il recouvre la liberté suite à un échange de prisonniers.
Toute l’entrée en matière est assez sombre pour du Brosnan, on croit qu’il a parlé et trahi, M lui retire son double zéro (et toujours aussi amicale lui dit qu’elle aurait préféré qu’on le laisse crever dans les geôles nord coréennes, et lui repoche de ne pas avoir utiliser son cyanure !). Bond sous le choc qui cauchemarde sur son emprisonnement et ses tortures.
On a donc Bond pour la 2nde fois depuis
Permis de Tuer, hors MI6 et mission officielle en mode vengeance, à la recherche du mec qui l’a balancé. Toute la première heure est vraiment sympa, avec la rencontre de Halle Berry à Cuba, et le duel à l’épée qui dégénère dans un club select de Londres entre 007 et le badguy Gustav Graves (Toby Stephens).
Au bout d’une heure, dès que Bond réintègre le MI6, ça part en couille… Ca commence avec un des trucs les plus débiles de l’histoire de la saga, un simulateur de combat virtuel tellement réaliste que leurs images de synthèses relèvent de la SF la plus délirante (et qui clôt le film sur un gag débile, avec Moneypenny qui fantasme se taper Bond – genre le simulateur de combat est programmé pour des relations de ce style…). Rayon SF, en plus des gadgets habituels qui seront pile poils les gadgets utiles lors de la mission, voilà le 2ème truc le plus débile de l’histoire de la série : la voiture invisible. Seul réconfort, on revient à l’Aston Martin après les 2 pubs pour BMW.
Presque toutes les scènes deviennent grotesques, comme une bagarre entre Bond et un gros type au milieu de faisceaux lasers qui dansent la samba. C’est bourré d’effets spéciaux très laids, la palme revenant à une scène de kite-surf hideuse. Et un final d’un ridicule consternant dans un avion…
Et un truc qui commence à m’exaspérer dans tous ces films (pas que les Bond) c’est la facilité avec laquelle les gars se font assomer. Y’a un passage où Halle Berry fout juste un petit crochet dans la machoire à un type et il est assommé direct (ça aurait été Tyson j’dis pas, mais là c’est abusé).
Au rayon des trucs agaçants, y'a les effets de style répétitifs de Tamahori, avec ces passages en accéléré/ralenti qui vieillissent très mal puisqu’aujourd’hui on les croirait sortis d’un épisode de NCIS.
Sur la première moitié j'aurais pu lâcher un 6/10, mais je fous un 0 à la deuxième. Je ferai donc la moyenne...
3/10007 n°1: James Bond contre Dr No (Terence Young) :
6/10007 n°2: Bons baisers de Russie (Terence Young) :
7.5/10007 n°3: Goldfinger (Guy Hamilton) :
8/10007 n°4: Opération Tonnerre (Terence Young) :
6.5/10007 n°5: On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert) :
6.5/10007 n°6: Au service secret de sa Majesté (Peter Hunt) :
7.5/10007 n°7: Les diamants sont éternels (Guy Hamilton) :
5.5/10007 n°8: Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton) :
3/10007 n°9: L'homme au pistolet d'or (Guy Hamilton) :
3.5/10007 n°10: L'espion qui m'aimait (Lewis Gilbert) :
5.5/10007 n°11: Moonraker (Lewis Gilbert) :
3.5/10007 n°12: Rien que pour vos yeux (John Glen) :
7.5/10007 n°13: Octopussy (John Glen) :
5/10007 n°14: Dangereusement vôtre (John Glen) :
4.5/10007 n°15: Tuer n'est pas jouer (John Glen) :
7/10007 n°16: Permis de tuer (John Glen) :
8/10007 n°17: Goldeneye (Martin Campbell) :
4/10007 n°18: Demain ne meurt jamais (Roger Spottiswoode) :
5.5/10007 n°19: Le monde ne suffit pas (Michael Apted) :
6.5/10