[Caducia] Mes Critiques en 2013

[zack_]

et Mark

[Mark Chopper]

J'ai presque envie de baisser ma note.

[Dunandan]

Traqué

Réalisé par William Friedkin Avec Tommy Lee Jones, Benicio Del Toro, Connie Nielsen thriller -usa- 1h35 -2003

6.75/10

Synopsis

L.T. Bonham, un ex-entraîneur des forces spéciales, vit retiré dans les forêts de l'Oregon. Lorsqu'un agent du FBI vient lui demander de l'aide sur une affaire de meurtres perpétrés sur des chasseurs dans la forêt de l'Oregon, il accepte de se rendre sur les lieux du crime.
L.T. a l'intuition que ces assassinats ne peuvent avoir été commis que par un seul homme : Aaron Hallam, un de ses anciens élèves, le meilleur. S'engage bientôt un redoutable jeu du chat et de la souris.

Critique

Un script de base assez intriguant, un cinéaste talentueux, beau casting malheureusement ce "traqué" est assez quelconque loin d’être mémorable pourtant il n'est pas dénué de qualités.
Hélas, le scénario est tout de même assez limité voir simplissime qui se base sur la relation maître élève ce qui rend le déroulement de l'histoire prévisible avec un équilibre des camps adverses qui ont les mêmes méthodes de survie, de réflexion, de combats. Ainsi, le film évoque une action et une violence brute et sèche, à l'image des relations entre Del Toro et T. Lee Jones, vraiment peu de psychologie. Le coté dramatique et les enjeux sont d’être passionnants qui laissent une grande place à l'action avec les paysages qui prennent une part importante dans la mise en scène.
Le coté primal est donc mis en avant par les performances physiques des personnages et leur coté instinct animal qui leur permet d’être au dessus du lot.
Cette traque aurait pu se révéler haletante mais manque d'originalité avec un mélange entre Rambo, le fugitif ou predator, avec une poursuite en pleine nature ou urbaine, et qui traite des troubles psychologiques des soldats déjà maintes fois traité sur grand écran.
T.Lee Jones reprend le rôle du traqueur du fugitif façon sauvage, reste étonnant par ce rôle plutôt physique mais semble bien moins percutant coté dramatique n'étant pas aidé par des répliques fades sans ressort dramatique intense.
Del Toro tente de s'investir dans ce personnage bestial, mais hélas en fait des tonnes.
D'ailleurs, les 2 protagonistes ont des personnalités très froides et de ce fait, on n'éprouve aucune empathie pour eux, et on assiste passivement à leurs aventures forestières.
Heureusement que la mise en scène permet de remonter un peu le niveau par un beau travail du cadre, des lumières, du découpage qui nous livre ainsi des très belles images avec une vraie ode à la nature, mais il manque sérieusement d'émotions (et il y a quelques CGI vraiment mal fichus qui gâchent cruellement certaines scènes.)
Film très dispensable qui vaut le détour que par son aisance de réalisation mais qui pêche par son histoire creuse et balisée.

[Scalp]

C'est quand même loin d'être balisé.

[caducia]

Monster in the Closet - 1/10

Un des rares films de Paul Walker que je n'avais pas vu, je voulais un peu rincer l'oeil mais c'est raté.
Un série B de très mauvaise qualité, effets spéciaux très cheap, scénar honteux, aimeront ceux qui sont friands de Xylophones.

[caducia]

Sept vies

Réalisé par Gabriele Muccino Avec Will Smith, Rosario Dawson, Woody Harrelson drame -usa- 2h03 -2009

6.5/10

Synopsis

Hanté par un secret, Ben Thomas cherche sa rédemption en transformant radicalement la vie de sept personnes qu'il ne connaît pas. Une fois son plan mis en place, plus rien ne pourra l'arrêter. C'est tout du moins ce qu'il croit. Mais Ben n'avait pas prévu qu'il tomberait amoureux de l'une de ces personnes et que c'est elle qui va le transformer...

Critique

Un film empli de symboliques, avec une histoire très touchante mais qu'on a du mal à croire. Le réalisateur Gabriele Muccino nous livre des images épurées pour un bel enrobage qui font la part belle aux personnages qui physiquement et moralement ne sont pas au mieux de leur forme, tout est basé sur leurs relations. Et le script se base sur le suspense et que le secret n'est révélé qu'en toute fin, on laisse planer le doute, et à force de ne pas trop vouloir en dévoiler, les protagonistes restent peu développés et vraiment trop gentillets. Un film au pays des Bisounours où tous les malheurs du monde arrivent mais où tout finit bien...
Coté casting, on peut dire que W. Smith ne se tire pas trop mal pour assurer la partie dramatique du bon samaritain énigmatique ce qui change un peu du reste de sa filmographie, mais pour un personnage qui ne s'entretient pas depuis des années il montre quand meme ses biscotos, ce n'est pas très crédible.
Rosario Dawson est sublime, même si elle est loin d’être apprêtée comme le veut le rôle, elle livre une bonne prestation.
Au final, on obtient un tire larmes assez facile jouant sur la maladie, la mort, la redemption et l'histoire d'amour interrompue, un film plutôt dégoulinant avec une philosophie à 2 balles qui manque de subtilité mais laisse quelques jolies scènes noyées dans un mélo surchargé. Un BO très belle mais un peu envahissante.

[angel.heart]

Monster in the Closet - 1/10

Un des rares films de Paul Walker que je n'avais pas vu, je voulais un peu rincer l'oeil mais c'est raté.
Un série B de très mauvaise qualité, effets spéciaux très cheap, scénar honteux, aimeront ceux qui sont friands de Xylophones.

Pas étonnant que t'aimes pas mais perso j'le trouve plutôt cool ce Troma ( surtout dans sa première partie ). Et c'est un des films les moins cheap de la firme...

[caducia]

y a juste la scène de la douche de marrante...

[caducia]

Basquiat

Réalisé par Julian Schnabel Avec Jeffrey Wright, Michael Wincott, Benicio Del Toro biopic -usa- 1h45 -1997

6/10

Synopsis

Hommage a Basquiat, premier artiste noir a avoir vraiment reussi dans le puissant monde des arts, disparu en 1988 a l'age de vingt-sept ans, a travers l'evocation de sa vie et de son oeuvre.

Critique

Un biopic tout à fait honorable qui rend hommage à la vie de JM Basquiat, avec une reconstitution minutieuse, un choix d'acteurs brillant qui donnent un aspect presque documentaire du métrage.
Ainsi le cinéaste Julian Schnabel a pris soin de reprendre les lieux originaux des ateliers, galeries d'exposition, des rues fréquentées par le peintre , ses peintures dont une réelle touche d’authenticité indéniable des années 70's.
Il en est de même pour son choix de comédiens véritables sosies des personnages qu'ils interprètent avec un David Bowie en parfait Andy Warhol, idem pour Gary Oldman en Albert Milo. Choix donc très judicieux des acteurs de part leurs ressemblances physiques parfaite mais aussi car ce sont des de grosses pointures.
On permet de suivre à la loupe les étapes de la vie du petit graffeur des rues qui devient un peintre tendance en quelques mois seulement. Le point fort du film réside dans les scènes entre Basquiat et Warhol qui sont ambigues avec un coté humoristique indéniable sur un discours artistique hyper sérieux.
Il y a aussi quelques scènes où le racisme est fortement évoqué du fait que c'est le premier peintre black a avoir eu une telle percée dans le marché de l'art.
Le coté addiction aux drogues n'est en revanche pas très appuyé et pourtant c'est comme beaucoup d'artistes un élément important d'inspiration et qui les mènent souvent à leur perte, ce coté là est un peu édulcoré.
Le film respecte donc de nombreux points biographiques de l'artiste aux dépends du coté émotionnel quasi absent et pourtant un artiste sans émotion ça n'existe pas. A vouloir s'attacher à une reconstitution trop précise et formelle, le cinéaste néglige la partie créative de sa narration, dommage pour un film dédié à l'art et ne rend pas hommage à la spontanéité de Basquiat.

[Kakemono]

Jeffrey Wright est véritablement excellent dans le rôle de Basquiat.
Un chouette biopic sur un peintre atypique.

[Alegas]

Jackie Brown

Réalisé par Quentin Tarantino Avec Pam Grier, Samuel L. Jackson, Robert De Niro policier , Drame -usa- 2h30 -1998

8/10

Synopsis

Jackie Brown, hôtesse de l'air, arrondit ses fins de mois en convoyant de l'argent liquide pour le compte d'un trafiquant d'armes, Ordell Robbie. Un jour, un agent federal et un policier de Los Angeles la cueillent à l'aéroport. Ils comptent sur elle pour faire tomber le trafiquant. Jackie échafaude alors un plan audacieux pour doubler tout le monde lors d'un prochain transfert qui porte sur la modeste somme de cinq cent mille dollars. Mais il lui faudra compter avec les complices d'Ordell, qui ont des méthodes plutôt expéditives.

Critique

Ce n'est pas mon préféré des Tarantino mais c'est quand même un métrage de haute volée, tout en finesse qui reprend des éléments chers au réalisateur mais en mode moins bling-bling et une mise en scène beaucoup plus sobre.
Ainsi, le cinéaste ne fait pas trop d’esbroufe par des effets visuels spectaculaires mais bien au contraire, les plans sont souvent longs tout est basé sur le cadrage, ou le montage astucieux qu'il maîtrise à la perfection permettant de montrer une même scène à partir de différents points de vue, et le fameux chapitrage du film. Néanmoins, je trouve que du point de vue photographie, les couleurs font assez fadasses et quelconque, des lumières pas très chiadées, ça manque d'un petit travail sur l'esthétisme.
Film très référencé 70's de part le look des personnages, et aussi la bande originale qui reste assez discrète contrairement à d'autres long métrages de Tarantino. Bien entendu, ce film d'arnaque repose sur un scénario solide ainsi qu'une belle galerie de personnages entre flics pourris et truands bas du front.
Un film qui prend son temps, avec pour une fois des dialogues assez terre à terre qui apportent leur édifice à la narration et ne partent pas trop dans des débordements philosophiques.
Coté casting, je suis aussi mitigée car Michael Keaton est vraiment nulissime aurait pu être remplacé par n'importe quel sous fifre de Rodriguez qui aurait été plus charismatique. Ensuite, De Niro en débile profond qui est sous exploité à mort c'est un vrai gâchis.
En revanche, Pam Grier tire vraiment son épingle du jeu et c'est elle qui tire les ficelles de l'histoire sous ses traits de petite hôtesse sans envergure qui garde la classe coûte que coûte. Bridget Fonda en bimbo décérébrée est vraiment quelconque sans charme, peu envoûtante.
Un beau film hommage aux années 70, peu alambiqué qui fait la part belle à Pam Grier, Samuel L Jackson et Robert Forster, un peu trop classique pour moi, trop peu de pétage de plomb ou de délires, pourtant on ne voit pas du les 2h30 passer avec une belle fluidité d’enchaînement des scènes.

[Jack Spret]

Justement, j'ai trouvé excellente cettte idée d'utiliser Bob de Niro à total contre-emploi.
S'il l'avait mis plus en avant, il aurait bouffé l'écran et volé la vedette à Jackson mais surtout à Pam Grier car le but ultime du film est quand même de réhabiliter durant ces 2h30 de bobine une icône chère à Tarantino.

[Dunandan]

Il me hâte de le revoir celui-là, pas vu depuis au moins 5 ans, et de mémoire, c'est le Tarantino le plus mature et le plus sobre, à contre-courant de son esthétisme habituel.

[elpingos]

Mais oui c'est une belle bande de bras cassés avec De Niro et Keaton en chef de file, et on savoure ces contre-emplois, qui ont en même temps une raison. Car le pétage de plombs de De Niro dans le parking est notamment induit parce que son perso est un gros blaireau ...
C'est ça qu'est bon, pas besoin d'avoir nécessairement des persos intelligents pour qu'ils soient iconiques.

[Mark Chopper]

C'est clair que ça le changeait de ses rôles habituels : assurément, l'une de ses meilleures performances des années 90.

Mon Tarantino préféré et de loin.