CLOUD ATLAS
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Andy & Lana Wachoswki, Tom Tykwer (2012) | 10/10
Comment ne pas saluer cet OVNI cinématographique, plaisir de geek coupable et assumé, qui se paie le luxe (et le risque) de mêler le blockbuster au film expérimental, passant allégrement du film d'aventure à la romance, du polar urbain 70s à la hard SF ou de la comédie 3e age à la post-apo tribale.
Certes le film a ses défauts de rythme parfois, car difficile de ne pas se sentir perdu dans l'enchevêtrement complexe des 6 storylines avec ses mêmes interprètes grimés à l'extrême. Mais comme prévu et même si la mayonnaise ne prend pas totalement à cause de cette démesure de plomb, la puissance de l'ambition et la qualité des réalisations et des interprétations forcent constamment le respect. Les segments s'avèrent parfaitement équilibrés entre eux malgré les 3 réalisateurs, et malgré des époques, des thématiques et des genres différents, on est constamment happé par tel ou tel plan ou telle ou telle image, tel ou tel rebondissement, absolument sublime et donc multiplié par 6.
Cloud Atlas est un film habité artistiquement, et à la démesure de l'histoire s'ajoute une démesure visuelle de chaque instant, pari risqué et potentiellement perturbant. Ainsi passer de la beauté naturelle d'un épisode naval du 19e à l'extrême précision factice et futuriste du segment Neo-Seoul a de quoi perturber la rétine, idem lorsqu'on passe d'un Hugo Weaving en infirmière Ratched à une Doona Bae rousse aux yeux verts. Mais étrangement, loin d'être perturbants, les choix esthétiques sont transcendés par une excellence d'exécution et l'équilibre se fait malgré tout, bel et bien. Et les segments Wacho, les plus extrêmes s'avèrent absolument fascinants, entre maîtrise, hommages aux classiques et inventivité et répondent aux segments Tykwer, un ton en dessous au niveau de l'impact visuel mais tout aussi efficaces.
On jubile alors de plaisir au fur et à mesure que les fils des intrigues se nouent entre elles pour mieux se dénouer, entre révélations et mystères, passant en un clin d’œil de la beauté simple d'un regard à une réflexion profonde sur l'humanité, et où l'intensité de scènes d'action futuristes répondent à de magnifiques moments dramatiques. Car l'Atlas a beau avoir sa légende (l'amour, l'emprise sur autrui, le bien le mal et la portée des actes, l'entrecroisement des destins et des choix...), une vision supplémentaire s'avérera sans doute nécessaire pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de chaque intrigue, de chaque époque, et les liens entre les histoires et les personnages.
Mais d'ores et déjà Cloud Atlas est clairement un monstre magnifique et grandiose qui porte en lui les plus belles promesses (à nouveau tuées dans l’œuf pour cause d'indépendance ?) d'un cinéma d'art et d'essai décomplexé, unique, voué au grandiose et au spectaculaire.
Certes le film a ses défauts de rythme parfois, car difficile de ne pas se sentir perdu dans l'enchevêtrement complexe des 6 storylines avec ses mêmes interprètes grimés à l'extrême. Mais comme prévu et même si la mayonnaise ne prend pas totalement à cause de cette démesure de plomb, la puissance de l'ambition et la qualité des réalisations et des interprétations forcent constamment le respect. Les segments s'avèrent parfaitement équilibrés entre eux malgré les 3 réalisateurs, et malgré des époques, des thématiques et des genres différents, on est constamment happé par tel ou tel plan ou telle ou telle image, tel ou tel rebondissement, absolument sublime et donc multiplié par 6.
Cloud Atlas est un film habité artistiquement, et à la démesure de l'histoire s'ajoute une démesure visuelle de chaque instant, pari risqué et potentiellement perturbant. Ainsi passer de la beauté naturelle d'un épisode naval du 19e à l'extrême précision factice et futuriste du segment Neo-Seoul a de quoi perturber la rétine, idem lorsqu'on passe d'un Hugo Weaving en infirmière Ratched à une Doona Bae rousse aux yeux verts. Mais étrangement, loin d'être perturbants, les choix esthétiques sont transcendés par une excellence d'exécution et l'équilibre se fait malgré tout, bel et bien. Et les segments Wacho, les plus extrêmes s'avèrent absolument fascinants, entre maîtrise, hommages aux classiques et inventivité et répondent aux segments Tykwer, un ton en dessous au niveau de l'impact visuel mais tout aussi efficaces.
On jubile alors de plaisir au fur et à mesure que les fils des intrigues se nouent entre elles pour mieux se dénouer, entre révélations et mystères, passant en un clin d’œil de la beauté simple d'un regard à une réflexion profonde sur l'humanité, et où l'intensité de scènes d'action futuristes répondent à de magnifiques moments dramatiques. Car l'Atlas a beau avoir sa légende (l'amour, l'emprise sur autrui, le bien le mal et la portée des actes, l'entrecroisement des destins et des choix...), une vision supplémentaire s'avérera sans doute nécessaire pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de chaque intrigue, de chaque époque, et les liens entre les histoires et les personnages.
Mais d'ores et déjà Cloud Atlas est clairement un monstre magnifique et grandiose qui porte en lui les plus belles promesses (à nouveau tuées dans l’œuf pour cause d'indépendance ?) d'un cinéma d'art et d'essai décomplexé, unique, voué au grandiose et au spectaculaire.
Et pour le plaisir :