Pee wee big adventure 1/10Difficile d’attribuer le résultat du bordel uniquement à Tim Burton ! A cette époque, le réalisateur est embauché par la Warner pour mettre en boite les élucubrations de cette banane de Paul Reuben. Recalé du Saturday night live (on comprend facilement pourquoi !), l’acteur se lance dans la création d’un personnage tête à baffe qui va vite rencontrer du succès et donc faire l’objet d’un film. Au-delà du pitch bien con, la seule tronche de l’acteur, ses mimiques et son absence de talent comique sont d’emblée aussi rédhibitoires que gonflants. J’ai passé le plus clair de mon temps à dégueuler sur le jeu infâme de Reuben et à essayer de trouver quelques traces de l’univers Burtonien. Hormis le dernier quart d’heure (le film dans le film avec James Brolin qui m’a décroché un léger sourire), le film est une vraie souffrance assimilable à un viol artistique. La tronche de pervers de Pee wee va bien dans ce sens. J’ai cru comprendre que cette œuvre si particulière bénéficiait d’une certaine aura culte. Il faudrait m’expliquer pourquoi car là je n’y vois que fumisterie. Je n’ai rien contre un road movie qui suit les aventures d’une tronche de piaf à la recherche de son vélo. Mais comme le film repose sur les épaules d’un incapable, ça pose un gros problème d’empathie. Burton de son coté se contente juste de filmer à la papa. Quelques néons fluos par ci une once d’excentricité par là, le réalisateur fait le boulot sans vraiment se mouiller.
En conclusion, je dirais sans complexes que Pee wee est un gros connard inintéressant qui ne méritait pas que je paume 90 minutes à le regarder se mouvoir dans l’espace à la recherche d’un but. Quand on ne sait pas faire rire, on ferme tout simplement sa gueule. Et pour une fois, Burton n’y est pour rien dans le naufrage de l’un de ses films.
RETRO TIM BURTON: Pee wee big adventure 1/10
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