[francesco] Mes critiques en 2013

[francesco34]

Ben de mémoire y'a L'homme au pistolet d'or et Moonraker que j'aime vraiment pas chez les Moore, après les autres je les aimais plutôt bien... mais depuis le temps que je les ai vus ça a pu changer comme pour Les diamants sont éternels

[Alegas]

L'homme au pistolet d'or
de Guy Hamilton (1974)



Et de 9! Et avec une très légère amélioration par rapport au précédent (enfin c'est pas très bon quand même).
Cette fois 007 est opposé à Scaramanga, tueur professionnel à trois tétons. Incarné par Christopher Lee, on aurait pu s'attendre à un méchant de qualité, mais il reste en demi-teinte, Lee n'ayant pas grand chose à jouer non plus. En plus les motivations finales du méchant restent dans le flou et en toile de fond, pourtant c'était bien d'actualité à l'époque: la main-mise sur une nouvelle source d'énergie en plein choc pétrolier (le solaire), mais ça ne devient jamais un enjeu dans le film, qui se contente des péripéties.
On retrouve comme souvent des points amusants, comme le fait que Bond ait une énorme réputation dans le milieu, drôle de statut pour un agent soit-disant secret... Et puis une enquête mal fagotée, où Bond va chercher à Beyrouth une balle tirée par Scaramanga pour en retracer l'origine, alors même qu'il en a reçu une à son bureau la scène d'avant!
La séquence prégénérique, sans Bond, nous donne un ton assez spécial, avec des trucages psyché et une ambiance qu'on croirait sortie de Chapeau Melon et bottes de cuir!
On a Maud Adams en copine du méchant qui craque pour Bond (et finit assassinée bien sûr). Relation étrange puisque lors de son premier rapport avec 007 celui-ci fait preuve d'une grande délicatesse: il la brutalise et la frappe! Bond aime les femmes décidément...
Sinon on a tous les passages obligés, avec le méchant qui invite Bond en toute sympathie et partage avec lui son plan secret, tandis que Bond toujours finaud se contente de lui balancer des boites... Des méchants qui ont 10 occasions de tuer Bond mais cherchent toujours la complication. Alors bien sûr ça fait presque partie de la marque de fabrique des 007, mais ça devient quelque peu redondant à la longue.
Comme pour le film précédent, on doit supporter un humour débilos franchement limite, avec le retour du shériff W.Pepper en vacances et des réflexions franchement racistes, et sans oublier la présence du nain. Y'a 2 scènes de poursuite, en bateau et voiture, et les 2 sont totalement désamorcées par le contrepoint humoristique. Y'a même une fantastique cascade avec un saut en voiture par dessus un pont et en vrille par dessus le marché, anéhantie par un effet sonore tristement comique. Y'a aussi la voiture de Scaramanga qui se transforme en avion, comme la DS dans Fantomas de 1965... La boucle est bouclée, Fantomas s'inspirait de Bond pour faire une comédie, et voilà que Bond s'inspire de Fantomas...
L'idée du duel final, un grand combat entre Bond et Scaramanga est sympa, mais hélas tourne court, manque de suspense, et nous balance une ellipse douteuse: on y voit 007 perdre lamentablement son flingue, et le plan suivant le voilà qui joue les statues pour piéger Scaramanga, son flingue à la main... hum hum.
Côté satisfaction, je dirais que l'exotisme est enfin de retour après 2 épisodes de suite aux USA. Destinations Macao, Hong-Kong et Bangkok, et là c'est superbement mis en valeur par de magnifiques décors naturels. Tout comme le décor de la base secrête du MI6 à HK, dans un paquebot échoué, tout de travers, du plus bel effet.

3.5/10

007 n°1: James Bond contre Dr No (Terence Young) : 6/10
007 n°2: Bons baisers de Russie (Terence Young) : 7.5/10
007 n°3: Goldfinger (Guy Hamilton) : 8/10
007 n°4: Opération Tonnerre (Terence Young) : 6.5/10
007 n°5: On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert) : 6.5/10
007 n°6: Au service secret de sa Majesté (Peter Hunt) : 7.5/10
007 n°7: Les diamants sont éternels (Guy Hamilton) : 5.5/10
007 n°8: Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton) : 3/10

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Celui-là, c'est un de ceux que j'aime le moins moi aussi même si je lui mets autour de 6/10

Par contre pour Vivre et laisser mourir, je te trouve dur. Rien que pour la BO il vaut la moyenne

[francesco34]

Oui enfin la BO, c'est juste la chanson de McCartney qui vaut la moyenne, le reste de la BO en elle-même est pas terrible. M'enfin une bonne chanson ça sauve pas un film tout entier quand même.
Pour L'homme au pistolet d'or c'est Barry qui a fait son retour mais sa BO était sûrement sa moins bonne de la série.
Là je viens de voir L'espion qui m'aimait, critique à suivre.

[Alegas]

L'espion qui m'aimait
de Lewis Gilbert (1977)



Enfin un Bond avec une séquence prégénérique sympathique: on y voit pêle-mêle un sous-marin en perdition, l'introduction d'un agent soviétique pour le moins séduisant et du chef du KGB (le général Gogol qu'on reverra dans plusieurs films), et une petite poursuite à ski, courte mais sympa avec un jolie cascade finale (même si les effets d'incrustation sur les plans serrés où on voit Moore sont mauvais).
Un nouveau méchant se pointe, Stromberg, joué par le fade Curd Jurgens. Cette fois on a affaire à un milliardaire mégalo qui veut anéhantire le monde pour le reformer selon son désir dans une cité sous-marine. C'est le premier méchant de cette espèce dans la saga en fait, les précédents visant le profit ou le contrôle, mais pas l'anéhantissement pour des raisons idéologiques. On peut d'ailleurs se demander comment il parvient à réunir une véritable armée d'hommes de main sous l'égide d'un tel projet (ces types ont pas de famille ou quoi?).
Bref ça reste du Bond léger dans l'esprit, un monde où on démonte un missile nucléaire avec un tournevis. Côté humour ça reste dans la lignée avec Moore et ses répliques souvent vaseuses, mais c'est un peu moins forcé que les deux d'avant, y'a pas vraiment de personnage bouffon cette fois.
Par contre y'a un des hommes de main les plus marquants de la saga: Requin alias Richard Kiel, le géant aux dents d'acier. Quand il soulève Bond comme une poupée de chiffon et le cogne au plafond dans le train c'est très bon... Et puis sa sortie à la toute fin pour s'échapper, mythique.
Autre élément mythique: la 2ème voiture vraiment marquante de la saga, la Lotus Esprit sous-marin. Celle-là j'avais même le jouet étant gamin!
Comme souvent y'a de jolis décors et effets de maquettes, comme le pétrolier géant qui gobe les sous-marins, ou la base de Stromberg et sa piscine à requin (encore, ça doit être au moins la troisième dans la saga... et y'a eu un bassin à Piranhas aussi).
On reste quelque peu exotique avec un passage en Egypte, puis en Sardaigne, mais c'est moins bien exploité que l'Asie dans le film précédent.
Pour finir encore sur l'éternelle relation étrange de 007 avec les femmes, évidemment il s'en fait un certain nombre durant le film... On est pourtant en 77, les mouvements féministes font sacrément parler d'elles... mais l'état d'esprit de Bond n'a pas évolué, c'en devient presque dérangeant à ce stade là: il va même jusqu'à "consommer" une femme esclave que lui offre un ami Cheick à son arrivée en Egypte. Juste un objet dont il use pour son plaisir, c'est carrément malsain j'ai trouvé, et déjà en décalage avec son époque. Sans compter encore une femme qui meurt dans ses bras en lui servant de bouclier.

Ca s'améliore un peu, on force un peu moins la dose sur l'humour bien qu'il soit toujours limite parodique et lourdingue à bien des moments. et puis y'a quand même quelques bons moments dans le film.

5.5/10

007 n°1: James Bond contre Dr No (Terence Young) : 6/10
007 n°2: Bons baisers de Russie (Terence Young) : 7.5/10
007 n°3: Goldfinger (Guy Hamilton) : 8/10
007 n°4: Opération Tonnerre (Terence Young) : 6.5/10
007 n°5: On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert) : 6.5/10
007 n°6: Au service secret de sa Majesté (Peter Hunt) : 7.5/10
007 n°7: Les diamants sont éternels (Guy Hamilton) : 5.5/10
007 n°8: Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton) : 3/10
007 n°9: L'homme au pistolet d'or (Guy Hamilton) : 3.5/10

[Scalp]

Bein tu notes aussi dur que moi

[francesco34]

Ouais en fait sur les Moore pour l'instant on est sur la même gamme de notes... pourtant j'étais bien fanboy à la base (bon j'ai tjs moins aimé les Moore). Mais j'ai bon espoir d'amélioration, pas sur Moonraker, mais au moins sur les 3 derniers Moore dont 'jai bon souvenir (surtout Rien que pour vos yeux qui était mon Moore préféré).

[Alegas]

Moonraker
de Lewis Gilbert (1979)



Bon alors je pensais que c'était le pire Bond mais en fait non... pas loin quand même
On démarre avec une séquence prégénérique sympa, avec vol de navette spatiale sur le dos d'un boeing, et notre ami Bond en train de se faire une nana dans un jet... avant que celle-ci essaie de le tuer. Ah et il avait pas vu Requin qui était à bord (pourtant c'est pas grand un jet, et le gars passe pas inaperçu)... s'ensuit une chute libre sans parachute assez bien fagotée. Mais qui se termine, comme toujours avec Moore, dans un esprit gagesque.
Le méchant cette fois s'appelle Drax, et Michael Lonsdale le campe avec pas mal d'efficacité, y'a une froideur méthodique et une folie perceptibles dans son jeu qui collent bien au personnage. Ce méchant est un héritier direct du précédent: il veut anéhantir la race humaine tout entière pour repeupler la Terre à sa guise en se prenant pour Dieu. Sauf qu'au lieu d'être dans l'eau, lui il va dans l'espace.
Niveau péripéties les Bond se suivent et se ressemblent. A peine arrivé quelque part on essaie de le tuer, toujours de façon excentrique. L'humour est d'abord assez soft comme dans le précédent, puis on resombre dans la parodie ou le portenawak. Chaque scène d'action est ponctuée par un événement comique ou clownesque que ça en devient lassant. Et il a du mal à se renouveller, 2 poursuites en bateau cette fois dans le même film, avec du recyclage de gag en prime (la gondole à Venise qui se transforme en voiture: un gars qui regarde sa bouteille se demandant si il est pas bourré, ça avait été fait dans le film d'avant quand la Lotus sort de l'eau...). Ou alors c'est du running gag, signature de Gilbert!
Y'en a un autre, une parodie d'un classique: dans L'espion qui m'aimait c'était Lawrence d'Arabie quand Bond se pointe en chameau, ici c'est Les 7 mercenaires pour la musique et le costume de Eastwood en poncho...
C'est quand même triste que Bond ait besoin de sombrer dans la parodie, je suis pas contre un peu d'humour dans ces films, mais là ça devient n'importe quoi. Et je parle même pas du final à la Star Wars, avec rayons laser et tout, on part en délire de SF.
Et le fin du fin: Requin amoureux d'une gamine à gros seins, une romance ridicule, volontairement niaise, mais qui désole plus qu'autre chose.
Chapitre conquêtes féminines: encore une femme qui couche avec Bond et fini tuée par sa faute, 007 a un nombre de morts de femmes sur la conscience assez élevé ! Et cette fois-ci il harcèle sexuellement sa partenaire à Rio alors qu’il est son supérieur hiérarchique. La nana a rien dit ou fait qu’il la déshabille pour la sauter…
Y'a quelques moments sympas qui surnagent: une scène en téléphérique (dommage que les SFX soient pourris), et dans l'espace c'est pas mal jusqu'à la bataille de lasers... et Drax est un méchant vraiment sympa.

3.5/10

007 n°1: James Bond contre Dr No (Terence Young) : 6/10
007 n°2: Bons baisers de Russie (Terence Young) : 7.5/10
007 n°3: Goldfinger (Guy Hamilton) : 8/10
007 n°4: Opération Tonnerre (Terence Young) : 6.5/10
007 n°5: On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert) : 6.5/10
007 n°6: Au service secret de sa Majesté (Peter Hunt) : 7.5/10
007 n°7: Les diamants sont éternels (Guy Hamilton) : 5.5/10
007 n°8: Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton) : 3/10
007 n°9: L'homme au pistolet d'or (Guy Hamilton) : 3.5/10
007 n°10: L'espion qui m'aimait (Lewis Gilbert) : 5.5/10

[Scalp]

[francesco34]

Te moques pas je souffre

[Scalp]

Je compatis, et t'as pas finis de souffrir avec Octopussy

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Je le trouve marrant ce "Moonraker" moi. J'adore requin Quant à "l'Espion qui m'aimait" j'y mets un bon 7 En fait, tout ce qui t'exaspère (les gadgets improbables, les situations ridicules, les scénarios impossibles, le côté macho, les running gags...) c'est ce qui me fait kiffer dans la saga. C'est en tout cas ce qui fait son charme. Ya beaucoup de choses à prendre au second degré. Les Bond ne doivent pas être comparés à des Mission impossible ou à des Jason Bourne. C'était une autre époque où l'on ne se prenait pas trop au sérieux (surtout avec Moore ). Je crois qu'il faut appréhender ces films comme du pur divertissement. Après je comprends tout à fait qu'on n'aime pas parce que c'est sacrément codé. Moi c'est des films que je pourrais revoir 20 fois sans m'en lasser (d'ailleurs, à part Quantum of caca, je le les ai tous vus plus de 10 fois).

[Alegas]

Rien que pour vos yeux
de John Glen (1981)



12ème opus très méditerranéen (Albanie, Grèce, Italie, et Espagne sont au programme). Ce nouveau Bond marque le passage aux années 80, et l'arrivée aux commandes de John Glen, qui avait officié comme monteur sur plusieurs autres films de la série. A défaut d'être un grand réalisateur, c'est un faiseur assez correct, et il délaisse l'humour potache et débilos qui avait entâché les 4 premiers Moore.
Car c'est là un vrai changement de ton. Bien sûr Moore a toujours quelques punchlines idiotes à débiter, mais on retourne vers une tonalité bien plus sérieuse. Le scénario en lui-même déjà, sur fond de guerre froide avec les Soviétiques cherchant à récupérer un système secret anglais. Pas de milliardaire mégalomane mystique qui veut dominer la Terre, pas de base secrète gigantesque avec des centaines de soldats... Et pas de gag douteux qui vient ponctuer chaque scène d'action.
Y'a que la séquence prégénérique et le final qui restent légers comparativement au reste. Première séquence bizarre, sans aucun rapport avec le film, où on voit Bond sur la tombe de sa femme. La pierre tombale indique bien 1969, soit l'année du film Au service secret de sa majesté. Mais par contre la suite ressuscite Blofeld (qui était déjà mort dans Les diamants sont éternels) le temps d'une dernière apparition et d'une fin pas très glorieuse. Peut-être histoire de dire qu'on tourne définitivement la page sur une époque.
Bernard Lee, l'acteur qui incarnait M depuis le tout début, étant mort avant de pouvoir tourner ses scènes, son rôle est supprimé. Pas de M donc dans ce film (ça doit être le seul de la série). Y'a tout de même les indéboulonables Q et Miss Moneypenny.
Bond n'use pas de gadgets dans le film, il fait avec les moyens du bord, et ce serait plutôt ses ennemis qui sont mieux équipés que lui.
Niveau action cet opus est assez généreux, pas mal de poursuites et scènes de fusillades. Y'a la mythique poursuite toute en voitures françaises (2CV contre peugeots 504), et avec Remy Julienne aux cascades ça assure bien. Y'a d'excellentes scènes sous-marines, la meilleure poursuite à skis de la série (avec un passage dans une piste de bobsleigh en ski et à moto!), et plutôt qu'une base secrête à la fin, on a un décors magnifique d'un vieux monastère en haut d'une falaise à pic, qui donne lieu à une vraie scène d'escalade assez tendue.
La JBG du film, Carole Bouquet : elle joue pas super bien, mais elle était vraiment très jolie. Le plan où Bond la voit pour la première fois : elle shoote un gars à l’arbalète puis enlève son chapeau à voile et découvre son visage, elle est juste magnifique. Et avec son arbalète, elle a un certain charisme mêlé à son charme.
En plus Bond met totalement de côté son obsession dans ce film (et oui il viole personne!). Il ne couchera avec Carole qu'à l'ultime fin du film, et avec une seule autre femme en cours de route, mais pour le bien de sa mission (et elle finira assassinée comme toujours). Y'a même une patineuse toute mimi qui lui tombe dans les bras, et Bond la repousse la trouvant trop jeune. Evènement à marquer d'une pierre blanche dans la saga!
Côté homme de main on note du changement de ton là aussi. Fini les types aux particularités spéciales comme Oddjob, Requin et confrères. ici on a un bulldozer agent du KGB, mais surtout le personnage de Locque, un tueur froid, psychopathe et assez glaçant. Et Bond finira par l'exécuter tout aussi froidement: ça fait vraiment bizarre pour du Moore.

De mémoire c'était mon Bond préféré avec Roger Moore, et je pense que ça va le rester, sauf immense surprise sur les 2 derniers.

7.5/10

007 n°1: James Bond contre Dr No (Terence Young) : 6/10
007 n°2: Bons baisers de Russie (Terence Young) : 7.5/10
007 n°3: Goldfinger (Guy Hamilton) : 8/10
007 n°4: Opération Tonnerre (Terence Young) : 6.5/10
007 n°5: On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert) : 6.5/10
007 n°6: Au service secret de sa Majesté (Peter Hunt) : 7.5/10
007 n°7: Les diamants sont éternels (Guy Hamilton) : 5.5/10
007 n°8: Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton) : 3/10
007 n°9: L'homme au pistolet d'or (Guy Hamilton) : 3.5/10
007 n°10: L'espion qui m'aimait (Lewis Gilbert) : 5.5/10
007 n°11: Moonraker (Lewis Gilbert) : 3.5/10

[elpingos]

Ben JBG check, Carole Bouquet

[osorojo]

C'est bizarre, malgré les notes peu engageantes, j'ai presque envie de me faire la saga, j'dois être maso