[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

[Logan]

Non mais Alegas ca passe encore (enfin dans le cadre alegas) la blague vient plus de Zack pour changer

[Heatmann]

classe le 10 la logan

[Jimmy Two Times]

Le 9 est tout près de tomber. J'avais été décontenancé lors de ma première vision. Ce fut cette fois ci une vraie révélation. Limite, j'ai versé ma petite larme à la fin.

[Jimmy Two Times]

Une Pure Affaire - Alexandre Coffre - 2011

Pas assez drôle pour être considéré comme une comédie policière, trop gentillet pour prétendre au statut de polar fun, Une Pure Affaire a le cul entre deux chaises. Le film d’Alexandre Coffre lorgne du côté des séries américaines telles Weeds ou Breaking Bad (toutes proportions gardées, il s'inspire simplement de le leur pitch) et traduit le concept à la sauce française. L'histoire souffre principalement de ses personnages caricaturaux (couple de quadragénaires qui bat de l'aile, ado rebelle, collègue de boulot qui met des bâtons dans les roues) mais se suit l'esprit léger grâce à la gouaille de François Damiens. L'acteur belge est le principal intérêt du film et livre une prestation douce-amère, tantôt drôle, tantôt très sûr de lui dans ses activités illégales malgré son physique à l'encontre des standards.

Il s'improvise dealer de cocaïne du jour au lendemain après avoir trouvé un sac rempli de came en promenant son chien. Ça tombe plutôt bien pour lui puisque sa femme vient de perdre son boulot et que le sien commence à les lui briser menues. Quiproquos, magouilles et embrouilles, la suite est classique et n'a pas le courage de ses idées. On s'attend à une comédie française dans les règles (de quoi craindre le pire) et finalement le film tente de sortir du lot et de virer vers la farce noire sans jamais oser transcender son concept. C'est bien dommage. Il y avait matière à faire quelque chose de sympa. Une Pure affaire est divertissant mais pêche par timidité.

4.5/10

[Alegas]

Way of the Gun - Christopher McQuarrie - 2000

Quand on pense au néo-western, s'il y a bien un film qui vient immédiatement à l'esprit, c'est bien ce Way of the Gun. Le scénariste de Usual Suspects, Christopher McQuarrie réalise ici un premier film jouissif, véritable hommage dans les règles à tout un pan du cinéma américain. Je vais aborder tout de suite la seule doléance qui m'a un peu gâché la séance, le film n'est malheureusement pas au format cinémascope, ce qui peut paraître une aberrance quand on voit le genre cité et surtout ce qui se déroule à l'écran. Pas de quoi en tenir compte dans le jugement final mais ça paraissait une évidence. Dommage...

On suit deux malfrats à la petite semaine, Parker et Longbaugh, qui fomentent le kidnapping d'une mère porteuse histoire de faire cracher une grosse rançon au couple richissime en attente du nouveau né. La trame est classique, sans surprise, c'est le traitement qui l'est beaucoup moins. Le film commence très, très fort avec notamment une scène d'introduction poilante qui permet immédiatement de cerner le caractère du duo composé par Benicio Del Toro et Ryan Phillippe. Deux je m'en foutistes qui vivent de menus larcins mais se prennent pour des cadors, ne reculent devant rien et oublient assez régulièrement de réfléchir malgré une bonne volonté évidente. S'en suit dans la foulée la scène du rapt et là, McQuarrie en profite pour distribuer ses premières baffes. Ça démarre comme un échec dans les règles (le film regorge d'humour décalé), ça se poursuit avec une fusillade anarchiste dans les rues avant d'enchaîner sur une course poursuite complètement atypique, à la fois comique, tactique, mais une fois n'est pas coutume, parfaitement réfléchie de la part des deux larrons.

Les 20 premières minutes filent la pêche et mettent au défi n'importe quel amateur de polar et d'ambiance western (plutôt discrète jusque là mais pourtant bien présente grâce à la formidable musique de Joe Kraemer) de ne pas tomber sous le charme. La suite peut difficilement conserver ce niveau de tension et toute la partie ventrale du film est consacrée à la présentation des intervenants (gardes du corps, portes valises, tueurs à gages), à la phase de négociation et à la préparation de l'échange. 15 millions contre la mère porteuse...ou le bébé, après tout la mère on s'en fout, le film flirte aussi avec le noir (sans toutefois y plonger complètement). Certaines scènes font un peu retomber le soufflé (le couple de riches n'est pas très intéressant) mais elles prennent absolument tout leur sens quand on les considère comme une étape essentielle à la mise en place du climax final. A ce titre, la rencontre entre le porte-valise James Caan, doyen de la profession (un survivant comme il se décrit en raison de son grand âge) et Benicio Del Toro est excellente. D'un côté, on a un expert de ce genre de situation, sûr de sa force et de l'autre un petit escroc désorganisé mais fier comme un coq, qui n'abandonnera jamais même s'il sait le peu de chance qu'il a de l'emporter. Un duel psychologique emprunt de respect qui les renvoie dos à dos, actant ainsi la déclaration de guerre.

Et là mes amis, que dire de la dernière demie heure, un climax absolument jouissif qui se classe aisément parmi les meilleurs gunfights des années 2000 (on peut même remonter plus loin tellement ça tue), une bataille rangée dans un bordel mexicain à la fois chaotique mais parfaitement calculée. McQuarrie nous éclabousse de son talent avec un découpage proche de la perfection. Pendant 15/20 minutes, ça n'arrête pas une seule seconde ou presque. On a envie de renverser son canapé dans le salon pour se mettre à l'abri tant les ballent fusent dans tous les sens (sur home cinéma, c'est un régal ). Et il y a du très très gros calibre. Benicio, parfait d'un bout à l'autre du film, shotgun à la main, incarne la classe ultime. Phillipe, tout le monde s'accordera à dire que c'est un mauvais acteur et ce rôle est l'exception qui confirme la règle. Il ne peut rien face au charisme de son partenaire mais au moins, il n'est pas ridicule. James Caan dirige les opérations d'une main de maître et trouve à nouveau un second rôle de premier choix en cette année 2000 (il était déjà impérial dans The Yards).

Quelque soit le ressenti du spectateur face à cet hommage appuyé et qui souffre de quelques problèmes de rythme à mi chemin, cet épilogue complètement hallucinant emporte tout sur son passage. Impossible de ne pas ressortir de la séance avec un sourire jusqu'aux oreilles lorsque l’on aime ce type de spectacle. Le genre de séquence qu'on peut regarder en boucle. Pour revenir sur le récit, on peut regretter que la fin ne verse pas dans une noirceur un peu plus exacerbée mais ça n'est que des broutilles face au plaisir éprouvé devant ce petit bijou qui de surcroît, résiste admirablement bien aux affres du temps et se revoit à chaque fois avec une joie non dissimulée. Du pur cinéma!

8.5/10

[Scalp]

Avec ma critique qui arrive manquera plus qu'une bonne note pour le faire entrer dans le top.

[Logan]

Non c'est bon avec ton 8,5 il rentre dans le top, balance ta critique

[Jimmy Two Times]

Il le mérite amplement. Un film bien trop méconnu. Je t'avais déjà posé la question Scalp, restée sans réponse, tu trouves pas ça dommage que le film ne soit pas en scope?

[Scalp]

Sur le début ça m'a gêné mais après j'ai oublié et la mise en scène compense l'absence du scope mais j'avoue que c'est un choix curieux de format surtout que Reacher est en scope.

[Jimmy Two Times]

Vu ce qu'il se passe sur le topic du Top 200, je suis en train de me dire que 8.5, ça ne doit pas suffire pour le faire entrer dans le pondéré

[Scalp]

Pour le pondéré faut du 9 de moyenne pour entrer

[pabelbaba]

Faut 40 notes entre 4 et 7, ça fait 9 en pondéré...

[Logan]

[padri18]

Le Chat Potté - Chris Miller -2011

Il y avait le potentiel pour faire un film d'animation super sympa avec ce personnage du Chat Potté (à peu près le seul truc à sauver dans les deux derniers Shrek). Pendant 30 minutes on y croit, avec un univers proche de Zorro, Viva Espana, Hola qué tal et un parfum de films de cape et d'épée. Malheureusement, ce spin off souffre d'un scénario abracadabrant, mix improbable entre les références pré-citées et Jack et le Haricot Magique. Franchement, je ne sais qui a été payé pour pondre ce script indigeste mais le pauvre Charles Perrault doit se retourner dans sa tombe. Encore un truc écrit avec plus de paires de mains que de neurones...

Inutile de nous amadouer, t'as vu la tronche du scénar' de ton spin off?

C'est vraiment dommage car le personnage principal est vraiment séduisant, drôle et il y a tout ces petites scénettes qui consistent à tourner en dérision les atouts mais aussi les péchés mignons des chats (reflets de lumière, pelotes de laine, le lait, chat qui retombe sur ses pattes en toutes circonstances...). On sent qu'Antonio Banderas s'amuse comme un petit fou avec ce personnage qui est une caricature du célèbre vengeur masqué qu'il a incarné à deux reprises. Certains pousseront même le vice à dire qu'il s'agit de son meilleur rôle . Le duo avec la petite minette, Kitty (Salma Hayek) fonctionne bien et s'avère être la principale qualité du film.

On ne peut pas en dire autant du pseudo-méchant repenti qui en fait veut se venger quand même, Humpty Dumpty. Encore un personnage sorti du chapeau (et d'un autre univers, celui de Lewis Caroll) qui dénote complètement avec l'idée qu'on se fait de ce Chat Potté. En plus d'être assez peu intéressant (il passe son temps à se plaindre), ses motivations sont infantiles et achèvent de tuer l'intérêt du film pour le public adulte (l'oie géante et les oeufs en or, on va éviter d'en parler). Techniquement, ça devient la routine, l'animation est toutefois de grande qualité et du niveau des standards actuels. Il y a bien quelques péripéties qui viendront heureusement émailler le récit un peu à la manière des belles promesses des premières minutes (le vol des haricots magiques détenus par Jack & Jill ou le très chouette flashback), mais au final, il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat... Pour (très) jeune public.

5/10

[Jimmy Two Times]

Time Out - Andrew Niccol - 2011

Andrew Niccol a rendez-vous avec un grand ponte de la Fox. Il souffre du syndrome de la page blanche. Extrait.

- Salut Andrew, ça va?
- Oh, je bosse dur sur mon nouveau script en ce moment.
- T'en es où avec ce scénario?
- Ça vient...
- Ça vient?! T'es un peu peine à jouir! Ça fait 5 ans que ça vient!
- Disons que j'ai tellement habitué les spectateurs à un standard de qualité élevé que je ne peux me permettre de me reposer sur mes lauriers.
- (énervé)J'en ai rien à foutre si tu t'es tressé une couronne, par contre tu t'es pas privé de te reposer! C'est quoi ton script?!
- (embarassé car n'ayant aucune idée) Euh, c'est un film concept sous forme d'extrapolation futuriste des maux de notre société actuelle.
- Encore! Tu te fous de moi?! Je vais te foutre sur un remake! Ça sera rentable pour une fois! Parce que tout le monde se branle la nouille sur tes films mais ils rapportent que dalle au box office!
- Euh...un remake? Non merci.
- Je t'ai demandé ton avis?! Je veux du concret! Le temps, c'est de l'argent! T'avais une deadline à respecter! T'avais qu'à anticiper!
- (et là A.Niccol but ces paroles et eut un flash) Comment t'as deviné? Tu lis dans mes pensées? C'est exactement ça. Je vais faire un film d'anticipation dans lequel le temps remplacera l'argent comme unité monétaire.
- (un peu calmé)Et tu vas le développer comment ton concept?
- Les pauvres seront oppressés et reclus dans des zones ghettos, toujours au bord du précipice, entre la vie et la mort pendant que les riches seront littéralement immortels, ne sachant plus que faire de leurs temps disponible en banque.
- (énervé de plus belle) Putain! Je comprends rien! C'est Higlander à Wall Street ton truc avec des banquiers immortels!
- Il y aura un background très riche avec des bas fonds où on sentira la précarité existentielle des pauvres. Il faudra une armée de figurants pour interpréter les membres des gangs qui sèment le trouble et les autorités qui pourchasseront les voleurs de temps.
- T'a perdu la tête! Ça va coûte une fortune! Des bas-fonds...Tu veux nous refaire un Blade Runner en 2010? On a pas les moyens pour ça... Je vais te dire ce que tu vas faire! Tu vas nous pondre un univers épuré et minimaliste comme tu en as l'habitude. Si t'es sage, tu pourras même réutiliser les décors du dernier film de Gus Van Sant.
- Et pour l'armée de figurants?
- Ah, bah faut que ça soit raccord avec les décors. T'aura un gang de 4 ex-chanteurs de boys band et des mannequins qui défilent en slibards pour jouer les flics. C'est facile de leur faire croire qu'ils ont de l'avenir dans le cinéma. Au pire,s'ils ne percent pas, ils revendront leurs sex tapes pour joindre les deux bouts.
- Mais, il y aura que des jeunes? Je voulais créer un film mature, violent!
- Et puis quoi encore? Pas question que ça soit PG-13 ou R. T'as qu'à dire que tes personnages arrêtent de vieillir à 25 ans. Ils se feront des bisous et ça te permettra aussi de te justifier si tes acteurs jouent comme des cochons.
- Et on prend tout de même une tête d'affiche?
- Bah ouais, quand même...On va prendre Justin Timberlake. Pour la promo, il fera le tour des plateaux télé en faisant le moonwalk, ça nous laissera une chance de rentrer dans nos frais.
- Et je peux avoir Cillian Murphy aussi?
- Si tu veux. Après tout, il a une tête à jouer dans la suite de Bienvenue à Gattaca...
- Mais, ça ne sera pas la suite...
- Ah oui!? Et je le vend comment ton film aux étrangers? Personne ne connaît ton nom à part 2 ou 3 illuminés français férus de cinéma.
- Mais si je suis connu!
- Tu parles... La dernière fois qu'on m'a parlé de toi, c'était un passant qui m'a demandé ce que devenait le réalisateur de Truman Show. Je lui ai dit qu'il continuait à faire des putains de films comme Master and Commander ou Les Chemins de la Liberté. Il m'a dit non celui qui s'est fourvoyé avec Simone. Ah...celui là, je lui ai dit. Niccol. Ca fait 5 ans que j'attends son script
- Eh, mais j'ai fait lord of War entre temps!
- Ouais, mais celui là a tellement rien à voir avec ton univers initial que tout le monde croit que c'est la suite de Traffic par Steven Soderbergh.
- Je le sens pas ce nouveau film, ça n'est pas du tout l'idée que je m'en faisais...
- Ça suffit! Tu me gonfles! Va mettre ça au propre et n'oublie pas la love story qui va bien! Faut les faire rêver les midinettes qui vont venir voir ton film pour Justin.
- Mais...
- Casse toi! Je veux plus t'entendre! Time Out!...(il réfléchit)...Tiens! Tu l'appeleras comme ça ton bousin! Time Out! AH AH AH AH AH AH AH AH!!!!!!!!!!!!!

3/10