[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

Allez, on essaye de tenir le listing à jour cette année.

Viendez à moi petits films, j'ai les mirettes qui frémissent !

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JANVIER 2013

LA LAME INFERNALE, Massimo Dallamano, 1974 | 7.5/10
RAGE, David Cronenberg, 1977 | 7.5/10
L'ODYSSEE DE PI, Ang Lee, 2012 | 6/10
JOSEY WALES HORS LA LOI, Clint Eastwood, 1976 | 8.5/10
L'EXÉCUTEUR VOUS SALUE BIEN, Stelvio Massi, 1971 | 5.5/10
BLAST, Benny Chan, 2011 | 3.5/10
BLOW UP, Michelangelo Antonioni, 1966 | 8/10
INFERNAL AFFAIRS, Alan Mak, Wai Keung Lau, 2002 | 8.5/10
INFERNAL AFFAIRS II, Alan Mak, Wai Keung Lau, 2003 | 7.5/10
L'HALLUCINÉ, Roger Corman, 1963 | 6/10
MILLENIUM LES HOMMES QUI N'AIMAIENT PAS LES FEMMES, David Fincher, 2011| 9/10
L'ÉVADÉ D'ALCATRAZ, Don Siegel, 1979 | 6.5/10
ZATOICHI : LE MASSEUR AVEUGLE, Kenji Misumi, 1962 | 8/10
THE DEAD OUTSIDE, Kerry Anne Mullaney, 2008 | 5/10
ZATOICHI : MORT OU VIF, Kazuo Ikehiro, 1964 | 7/10
ZATOICHI : VOYAGE MEURTRIER, Kenji Misumi, 1964 | 6.5/10
DJANGO UNCHAINED, Quentin Tarantino, 2013 | 10/10
LE DERNIER TRAIN DE GUN HILL, John Sturges, 1959 | 6.5/10
L'ARNAQUE, George Roy Hill, 1973 | 7.5/10
ZATOICHI : VOYAGE EN ENFER, Kenji Misumi, 1965 | 7.5/10
SIERRA TORRIDE, Don Siegel, 1970 | 6.5/10
MORT D'UN POURRI, George Lautner, 1970 | 7/10
ZATOICHI : LE JUSTICIER, Satsuo Yamamoto, 1967 | 8/10
ZATOICHI : ROUTE SANGLANTE, Kenji Misumi, 1967 | 7.5/10
LE VOYAGE DE LA PEUR, Ida Lupino, 1953 | 6/10
THE WAY OF THE GUN, Christopher McQuarrie, 2000 | 8.5/10
DAY OF THE DEAD, George A Romero, 1985 | 8.5/10

FÉVRIER 2013

END OF WATCH, David Ayer, 2012 | 7.5/10
SAVAGES, Oliver Stone, 2012 | 6.5/10
13 ASSASSINS, Takashi Miike, 2012 | 9/10
TROUPE D'ÉLITE, José Padilha, 2007 | 8.5/10
SAFE, Boaz Yakin, 2012 | 8/10
LA TAUPE, Thomas Alfredson, 2012 | 8.5/10
TROUPE D'ÉLITE 2, José Padilha, 2012 | 8.5/10
LAND OF THE DEAD, George A Romero, 2005 | 6.5/10
DREDD, Pete Travis, 2012 | 3/10
ZATOICHI : LE DÉFI, Kimiyoshi Yasuda, 1968 | 7/10
STRANGE DAYS, Kathryn Bigelow, 1995 | 7/10
ZATOICHI : LES TAMBOURS DE LA COLÈRE, Kenji Misumi, 1968 | 8/10
DU RIFIFI CHEZ LES HOMMES, Jules Dassin, 1955 | 8/10
THE THIEVES, Choi Dong-hun, 2012 | 7.5/10
THE MAN WITH THE IRON FISTS, RZA, 2012 | 5.5/10
RUNNING IN MADNESS, DYING IN LOVE, Koji Wakamatsu, 1969 | 6.5/10
LES SECRETS DERRIERE LE MUR, Koji Wakamatsu, 1965 | 7/10
TROIS SOEURS, Milagros Mumenthaler, 2012 | 7.5/10
LOUISE WIMMER, Cyril Mennegun, 2012 | 5.5/10
MENACES DANS LA NUIT, John Berry, 1951 | 6.5/10
UN TAXI POUR TOBROUK, Denys de la Patellière, 1960 | 9/10
ZATOICHI CONTRE YOJIMBO, Kihachi Okamoto, 1970 | 5.5/10
BALADA TRISTE DE TROMPETTA, Alex de La Iglesia, 2010 | 8.5/10
MONDWEST, Michael Crichton, 1973 | 7/10
LES ADIEUX A LA REINE, Benoît Jacquot, 2012 | 5.5/10
HUNGER, Steve Mc Queen, 2008 | 8.5/10
LADY SNOWBLOOD : LOVE SONG OF VENGEANCE, Toshiya Fujita, 1974 | 6.5/10
ZATOICHI : LE SHOGUN DE L'OMBRE, Kenji Misumi, 1970 | 9/10
VANISHING POINT, Richard C. Sarafiant, 1971 | 8/10

MARS 2013

LA TANIÈRE DE LA BÊTE, Shun’ya Itō, 1973 | 5/10
LES LYONNAIS, Olivier Marchal, 2011 | 7/10
ZATOICHI : ZATOICHI CONTRE LE SABREUR MANCHOT, Kimiyoshi Yasuda, 1971 | 5/10
AGUIRRE LA COLÈRE DE DIEU, Werner Herzog, 1972 | 7/10
FRISSONS, David Cronenberg, 1975 | 7/10
DU PLOMB DANS LA TETE, Walter Hill, 2013 | 6/10
DIARY OF THE DEAD, George A. Romeo, 2008 | 6/10
LE JOUR DE LA BÊTE, Alex De La Iglesia, 1995 | 8.5/10
CLEARSKIN, Hadi Hajaig, 2012 | 6/10
THUNDERBOLT, Gordon Chan, 1995 | 6/10
SURVIVAL OF THE DEAD, George A. Romero, 2009 | 6.5/10
LE FANTOME DE L'OPERA, Dario Argento, 1998 | 4/10
POLYTECHNIQUE, Denis Villeneuve , 2009 | 7/10
COLD BLOOD, Stefan Ruzowitzky, 2013 | 6/10
MES CHERS VOISINS, Alex De La Iglesia , 2000 | 7.5/10
FAUSSE DONNE, Louis Morneau, 1998 | 7/10
ACTION MUTANTE, Alex De La Iglesia, 1993 | 7/10
L'OISEAU AU PLUMAGE DE CRISTAL, Dario Argento, 1970 | 7/10
COGAN'S BLUFF, Don Siegel, 1968 | 6/10
PERDITA DURANGO, Alex De La Iglesia, 1997 | 8/10
LE CHAT A NEUF QUEUES, Dario Argento, 1971 | 6.5/10
THE INTERCEPTOR, Konstantin Maximov, 2011 | 2/10
THE IPCRESS FILE, Sidney J. Furie, 1965 | 8/10
THE SWIMMER, Frank Perry, 1968 | 7/10
LES INTOUCHABLES, Giuliano Montaldo, 1968 | 7/10
MES FUNÉRAILLES A BERLIN, Guy Hamilton, 1966 | 7/10
LE POINT DE NON RETOUR, John Boorman, 1967 | 8/10
UN CERVEAU D'UN MILLIARD DE DOLLARS, Ken Russell, 1967 | 6/10
L'AUBE ROUGE, John Milius, 1984 | 8/10

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DANS TON PROCHAIN PANIER MAMAZON






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LA GALETTE FAIT DÉSORMAIS FUIR LES CORBEAUX



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[osorojo]

LA LAME INFERNALE
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Massimo Dallamano (1974) | 7.5/10

C’est pour un subtil mélange des genres qu’a opté le nouvel éditeur The Ecstasy of film pour commencer sa collection Profondo Giallo. Et si La lame infernale lorgne davantage vers le poliziesco que le pur film de tueur sanguinaire, on ne saura leur en tenir rigueur tant le film convainc sans problème.

On se laisse en effet embarquer avec plaisir dans une enquête policière qui s’inscrit tout droit dans le néoréalisme italien. Il est en effet assez rapidement question d’histoires de corruption impliquant des personnages haut placés dans les sphères politiques italiennes, l’occasion pour le réalisateur d’embrasser sans prendre de gant ce climat si particulier et très critique qui sévissait dans le pays au début des années 70. Comme souvent, c’est par l’intermédiaire d’un enquêteur que le réalisateur nous fait découvrir tous les tenants et aboutissants de son histoire et nous tient en haleine jusqu’à un dénouement très sombre. Il nous plonge pour cela au cœur d’une enquête peu gracieuse qui révélera dans la douleur un réseau de prostitution de mineurs qui ne fait pas dans la dentelle.

Les pièces se mettent en place avec harmonie à l’aide d’une réalisation inspirée. Massimo Dallamano connaît son affaire et offre à son film une photographie minutieuse, génératrice d’ambiances malsaines assez réussies. Les différentes séquences de poursuite, notamment celle dans le parking sous-terrain où l’éclairage se fait désirer, sont plutôt bien gaulées et insufflent au film une dynamique nécessaire. Pour couronner le tout, le boulot réalisé sur l’ambiance sonore par Stelvio Cipriani apporte à l’ensemble une belle tenue.

Une jolie découverte qui s’inscrit sans problème dans les hautes sphères du genre, ne serait-ce que par l’inspiration dont y fait preuve Dallamano. On pourra regretter quelques petits coups de mou dans le montage de certaines scènes (quelques poursuites en voiture), mais dans la globalité c’est vraiment maîtrisé. Le script est soigné, la photographie également et enfin, les acteurs, que l’on devine dirigés avec poigne, délivrent une belle performance qui parachève l’harmonie ambiante. Un film à découvrir sans aucun doute, ne serait-ce que pour soutenir ce nouvel éditeur qui, je l’espère, parviendra à sortir d’autres titres.

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Un petit mot cependant sur le court-métrage qui figure au menu des bonus qui se révèle être pour le coup une faute de gout un peu maladroite, contrastant avec le soin apporté à l’imagerie du DVD par le côté beaucoup trop amateur dont il fait preuve. Je l’ai lancé super motivé après avoir bien apprécié le film, je suis tombé de haut :/

[Alegas]

RAGE
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David Cronenberg (1977) | 6.5/10

Très sympathique ce petit film de genre signé Cronenberg dans lequel on reconnaît la pâte de l'auteur ainsi que les thèmes qui lui sont chers. Entre ambiances malsaines, chairs assassines, corps meurtris par la science et soumis à des pulsions destructrices, on est véritablement dans ce qui fait l'univers de ce cinéaste très particulier. Dès lors, même si le postulat de départ de Rage parait un peu tiré par les cheveux (difficile de concilier les deux problématiques mises en place par le réalisateur), on se laisse embarquer dans ce qui fait toute l'originalité, formelle mais également thématique, du cinéma de Cronenberg.

En outre, le petit plus du film se trouve être son actrice principale, la sulfureuse Marilyn Chambers qui se révèle être vraiment à l'aise dans un rôle pourtant pas évident. Si sa présence au casting fut plus un coup marketing pour faire parler de Rage avec Cannes en ligne de mire, c'est finalement à sa présence qui maintient le film à flot. Surtout que vu le propos de Rage, son passif en tant qu'actrice pornographique apporte un réel plus à l'image et aux émotions que tente de véhiculer le réalisateur. Il lui permet, entre autre, d'aborder les corps d'une façon un peu nouvelle, ce qui donne des moments ponctuels assez remarquables.

Au final, même si Rage est somme toute assez limité par un budget que l'on devine restreint et parfois un peu chaotique dans sa narration, la faute à une volonté de mêler différentes pistes qui ne vont pas forcément ensemble (thème du vampirisme et épidémie ont du mal à s'harmoniser), on est tout de même en présence d'une oeuvre singulière et envoûtante qui ne laisse vraiment pas indifférent.

[Jack Spret]

C'est clair que tourner un film d'horreur avec pour thème le sida, je trouvais ça très intelligent comme concept.
Je le préfère largement à Frissons même si ça reste quand même très moyen.
Mais tout le futur cinéma de Crocro est bel et bien présent.
Et cette affiche, je kifferais l'avoir en poster !

[Alegas]

L'ODYSSÉE DE PI
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Ang Lee (2012) | 6/10

Un beau voyage, illuminé par une beauté formelle parfois très esthétique et souvent surprenante. L'odyssée de Pi possède une vraie ambition artistique et cela se ressent fortement à l'écran. Le cinéaste nous offre une explosion continuelle de couleurs au service d'une métaphore cinématographique constante. Néanmoins, si quelques effets numériques sont particulièrement soignés et servent avec panache ce conte moderne et atypique, on regrettera quand même qu'ils soient en majorité bien grossiers et plus dignes d'une démo technique que d'un réel intérêt cinématographique.

C'est à mon sens le gros problème du film, ce manque de finesse au niveau des effets spéciaux effectivement, mais également dans toute sa globalité. L'image est constamment tape à l'oeil, le script est affublé de gros sabots en permanence et les thématiques pompeuses abordées par Ang Lee sont surlignées au Poska XXL, ce qui pourrait entraîner un gros mal de crane si la troidé, on ne peut plus grossière également, ne s'en était pas déjà chargé. J'ai pu lire à de multiples reprises que le travail effectué sur les effets 3D était enfin justifié dans ce film, je suis bien plus sceptique. Pour moi, son utilisation dans l'Odyssée de Pi y est l'exemple à ne pas suivre et la voie à éviter dans le futur sous peine de se voir infliger des films qui vont perdre tout de leur intérêt pictural. Dans cette odyssée de Pi, Ang Lee sabre le potentiel graphique de son film avec une lumière qui est par moment inexistante, toute la séquence du naufrage de nuit en est le parfait exemple, devenant complètement illisible à cause d'une luminosité fortement diminuée par la technologie numérique 3D. Alors oui, quelques passages forcent le respect, on pense à certains plans presques naturalistes dans toute la partie ventrale du film, mais c'est à mon sens trop proche du jeu vidéo, de la pub pour Parfum ou du rendu 3D technique (j't'en mets plein les yeux alors tuteté !) .

En guise de nuance, il faut tout de même reconnaître au film des qualités indéniable, que ce soit dans sa direction artistique globale mais également en matière de direction d'acteurs (le gamin est plutôt bon, même s'il est bouffé par une écriture aussi subtile qu'un Bigard cuité). Mais tout cet investissement est anéanti par des effets numériques à foison qui fatiguent vite et rendent les 2 heures du film pénibles à tenir, d'autant plus que l'histoire souffre aussi de gros problèmes narratifs. En résulte un rythme en dent de scie qui invite à la fête de gros moments d'ennui, à tel point que le générique de fin sonne comme une joyeuse délivrance. En plus de récupérer ces yeux, on peut enfin passer à autre chose, parce que bon, au risque de paraître aigri, toute la fin est une horreur sans nom d'explications hideuses, offertes à un spectateur à bout de souffle qui ne demandait pourtant pas tant de réponses.

[Jack Spret]

J'hésitais encore à aller le voir celui là.
Tu m'as refroidi

[osorojo]

Ouais bah attends le BR en promo, parce que bon, c'est un peu la touchette critique sur ce film. Dans le genre gros conte pantouflard de noël, ça se pose en maître étalon. Après, j'suis clairement pas le public ciblé, donc à voir où est ton camp

[Scalp]

J'hésitais à pas le voir

[zack_]

J'ai tenté de le retenir en lui tirant une balle dans le bras mais rien à faire il l'a vu!

[osorojo]

J'me disais bien que ce ricanement lointain étouffé par le crépuscule avait une petite couleur sudiste

[Dunandan]

JOSEY WALES HORS LA LOI
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Clint Eastwood (1976) | 8.5/10

Un superbe western dans lequel Eastwood fait la part belle à ses personnages, notamment celui qu'il interprète, mais n'oublie pas pour autant de divertir son audience en lui offrant des gunfight énervés qui sentent bon la poudre chaude. C'est bien simple, dans Josey Wales, on retrouve tous les ingrédients qui font craquer les aficionados de western : une ambiance sordide mais pourtant bon enfant, une bande son qui ne se prend jamais au sérieux, des trognes salasses qui font sourire, des histoires de vengeance propices aux règlements de compte énervés et surtout une photographie à tomber à la renverse.

Bien entendu le tout baigne dans la sauce Eastwood et notamment sa facilité à composer avec les éléments naturels. En jouant avec les lumières plus qu’à son tour, il met sur pied des ambiances à la fois authentiques mais également presque picturales. Tous les passages glauques de son film sont d'ailleurs accentués par cette volonté qu’il a d'éviter de renforcer la lumière là où elle n'existe pas. En résulte pour le spectateur une difficulté à lire les visages qui le plonge de plein pied dans un monde où les apparences sont trompeuses. Les faciès sont souvent fermés par des ombres très denses, impossibles à déchiffrer, ce qui rend certaines situations surprenantes parce qu'elles sont imprévisibles.

On retrouve aussi ce côté un peu roublard dans la caractérisation même du personnage de Joseph Wales. Maintenu en vie par sa seule soif de vengeance quand le film débute, il a tout de l'homme apathique que plus rien ne peut toucher. Il se moque de ce qui l'entoure, ne laisse plus aucune place au remord, et crache sur tout ce qu'il peut, littéralement ici d'ailleurs — pauvre clébard —. Mais le film est aussi l'histoire de la rédemption du personnage, qui lui permet de retrouver un intérêt autre que la colère à utiliser l'oxygène qui l'entoure. Une quête qui prend les traits d'un road trip sous le soleil ravageur du Texas, mutant, à l'occasion des rencontres que fait le pauvre bougre, en buddy movie très divertissant. Mais Eastwood n'oublie pas de teinter sa fable humaniste de moments secs lors desquels la violence ne fait pas de compromis, histoire de rester dans une réalité poisseuse de circonstance. Et c'est tant mieux puisqu'elle permet au film de garder une dynamique captivante, et puis, ne le cachons pas, ce genre de personnages habiles de la gâchette qui dessoudent du salaud comme on se pèle une mandarine, c'est ce qu’on attend d’un bon western.

En bref, une épopée sacrément divertissante mais également très stimulante. On finit les festivités de très bonne humeur, satisfait de ce moment de détente, teinté de sourires, de réflexions humanistes et de très chouettes séquences pendant lesquelles Josey se fait plaisir en dégommant sans vergogne les mâchoires de ses poursuivants. Y a pas à tortiller, ce genre de bobine, ça file la banane.

[osorojo]

L’EXÉCUTEUR VOUS SALUE BIEN
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Stelvio Massi (1971) | 5.5/10

On est pas devant un grand cru de la collection Italie à main armée mais l'exécuteur vous salue bien livre tout de même la marchandise et jouit de la présence du truculent Milian, ce qui est en général gage de bonne poilade. C'est le cas ici, l'acteur nous livre un véritable one man show en truand désabusé au verbe fleuri qui ne manque pas une occasion de nous faire profiter de sa jactance intarissable.

Si le film peine à véritablement décoller, la faut à un script vraiment bas du plancher, il nous propose tout de même quelques séquences musclées d'un noir ébène. Aucune place pour la pitié, quand il faut faire parler les bastos, l'hésitation n'est pas de mise, même lorsqu'il s'agit de délivrer son meilleur ami de la poisse qui le suit. A ce niveau, Massi respecte les codes du genre, les bandits sont de sacrés enfoirés, prêt à tout pour un petit paquet de lire. On regrettera que tout ça reste un peu trop en surface, au final les enjeux du film sont presque inexistants et on peine à réellement s'impliquer dans l'histoire.

Heureusement, Milian est de la partie et nous permet de tenir la distance le sourire aux lèvres. Certes, ses dialogues, écrits par l'acteur lui même, sont bien gras et pas très inspirés, mais ça va vraiment avec ce personnage de Monezza, le mec désabusé ultime. Les petits tête à tête avec son fils sont bien marrants.

En gros, l'exécuteur vous salue bien est à réserver uniquement aux gros fans de Milian, les autres risquent de trouver le temps bien long.

[angel.heart]

Ouais bah à peu près tout pareil.

Et je mets légalement les même notes que toi aux Dallamano, Cronenberg et Eastwood .

[osorojo]

BLAST
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Benny Chan (2011) | 3.5/10

Et bien, quand Benny Chan s'attaque au film de super héro, il n'y va pas avec le dos de la cuillère et lève les fonds pour tenter de livrer un film à la hauteur de ses ambitions. C'est juste dommage que ces dernières soient un poil trop élevées et qu'elles subissent des idées ridicules ou des ruptures de ton complètement absurdes. En plus d'être hyper avare en action, les premiers fight se font cruellement attendre, le réalisateur pare son film d'une histoire on ne peut plus niaise afin de coller avec son personnage principal, un simplet profond qui se voit affubler de la force martiale dont il a toujours rêvé. Le pauvre est incarné par un Aaron Kwok qui cabotine à mort en plus de jouer les gros pantouflards et ne parvient jamais à donner une once de charisme à ce bonhomme de toute façon exécuté avant même sa mise en image par une écriture pompeuse.

Et pourtant, le film attire parfois la sympathie, grace notamment à une photo sympa mais surtout aux prouesses de l'excellent Wu Jing, mais c'est le seul qui surnage dans cette catastrophe ambulante, le seul également à pouvoir donner des coups de latte sans que sa tête ondule sous l'apparition de mouvements veineux bien risibles. Les effets spéciaux sont kitch à souhait, pour ne pas dire complètement ratés. On n'est pas loin du nanard de compète, mais le film n'a même pas pour lui la capacité de nous faire marrer en permanence, la faute à des séquences qui se prennent bien trop au sérieux pour pouvoir être prises au second degré.

A fuir véritablement, seuls les gros fanas hardcore du genre pourront y trouver un petit intérêt à travers la présence de la très jolie Qi Shu ou de Mr dynamite Wu Jing mais bon, le film est tellement avare en savate que sa présence à l'écran reste très limitée.

[Scalp]

Quel idée de mater ça, y avait pleins de signaux pour détecter la purge