On ne vit que deux foisde Lewis Gilbert (1967)
Déjà le 5ème film de la saga en l'espace de 5 ans, peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles Sean Connery a souhaité jeter l'éponge après ce film-ci.
Nouveau réalisateur, Gilbert se montre à peu près du même niveau que la plupart de ses confrères ayant bossé sur la série: du travail correct, mais sans touche personnelle (faudra attendre 50 ans pour ça).
Pour changer, Bond est opposé au Spectre
qui cherche à provoquer une guerre entre USA et URSS. Si l'épisode précédent était placé sous le signe de l'eau, celui-ci c'est l'espace. D'entrée de film la séquence prégénérique donne le ton avec une scène spatiale, c'est la nouveauté de cet épisode offerte aux spectateurs. Mais on est placé sous un angle presque réaliste et pour l'époque c'est pas trop mal. Les SFX de maquettes ont vieilli et sont un peu statiques, mais on a pas encore vu
2001 à ce moment là.
Le film commence assez fort donc avec cette scène dans l'espace et la mort de Bond carrément (mise en scène bien sûr). Et du coup c'est la première fois que Bond va utiliser une fausse identité (Fisher) pour son enquête: ça commence à ressembler à de l'espionnage!
Bien sûr les passages obligés sont toujours là, et comme Bond ne passe pas par l'Angletterre, ce sont les autres qui viennent à lui. On a ainsi le bureau de M (avec Miss Moneypenny) transférés dans un sous-marin, et Q qui se pointe sur le terrain pour la première fois.
Cette fois on voyage au Japon. C'est super exotique pour les occidentaux de l'époque qui finalement ne connaissent que très peu la culture japonaise (pas comme nous on la connait aujourd'hui). Du coup ça donne des trucs assez rigolos comme l'école de Ninjas (prononcez le S final dans la VF!!). Japonais hyper-modernes et bien équipés (super base du chef du renseignement, avec train souterrain privé itou).
Niveau technique on a des décors assez grands comme la base du Spectre dans le volcan, on sent les moyens. Y'a des scènes de combat plutôt pas mal: un combat entre Bond et un Japonais baraqué dans un bureau assez vif; une scène sympa où 007 pilote la Petite Nelly, un hélico de poche truffé d'armes et zigouille 4 gros hélicos; ou encore la bataille rangée finale qui tourne au film de guerre.
Et enfin, après 1h40 de film, on voit finalement le visage de Blofeld, joué ici par Donald Pleasance, et il se présente par son nom, la totale!
Notre ami Bond est toujours bien obsédé dans cet épisode, après son faux marriage avec une jeune agent Japonaise afin de s'introduire sur l'île où le Spectre a sa base, il veut carrément se la faire et consommer ce marriage! La fille refuse en disant que c'est un boulot, et vexé Bond écarte son plateau d'huitre en boudant (et en disant qu'il a pas besoin d'aphrodisiaques du coup!!). Evidemment il se rattrapera à la fin et comme d'hab la fille réticente lui tombera dans les bras...
A noter la présence de Roald Dahl au scénario (Charlie et la chocolaterie), qui fut véritablement agent secret dans sa vie.
Et la BO de John Barry qui compose une de ses meilleures partitions pour un Bond.
Un Bond sympathique, avec quelques éléments un peu WTF quand même, comme 007 grimé en Japonais pour s'infiltrer, mais qui remplit son contrat.
6.5/101: James Bond contre Dr No (Terence Young) :
6/102: Bons baisers de Russie (Terence Young) :
7.5/103: Goldfinger (Guy Hamilton) :
8/104. Opération Tonnerre (Terence Young) :
6.5/10