Dredd |
Réalisé par Pete Travis Avec Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey action -usa- 1h35 -2012 |
4.5/10 |
SynopsisDans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter.
CrititqueDans un univers post apocalyptique où le rôle des Juges ne sont qu'une goutte d'eau dans l'immensité des crimes perpétués, on se retrouve dans un univers loin de la version de Stallone, beaucoup plus sombre et glauque, avec une introduction assez prometteuse et ce plan de la ville dévastée qui offre une belle cour de jeux aux juges...hélas, cette belle opportunité de décors infinis va vite devenir un fantasme car le film se passe en huis clos dans un immeuble comme un HLM immense et bien délabré avec des habitants peu fréquentables.
Ainsi, on ne ressentira aucune sorte de modernité dans les décors proprement dits qui ne sont que des couloirs crados sur de multiples étages où se donnent rendez-vous les camés du coin, donc ça n'envoie pas du rêve mais de la pitié.
Après on peut faire de très bons films avec une simple tour comme décor (Yipikai), mais hélas cette tour se constitue que de simples couloirs vides sans surprise.
Ainsi, les méchants sont des camés des temps modernes, mais ne sont que des clones des racailles des gangs des USA, de vraies caricatures avec des fringues bien déglinguées genre punk-grunges mais ils n'apportent rien de nouveau dans le genre...plus bas du front que ça tu meurs.
Le chef de gang est une femme (ça change pour une fois !) mais hélas, très mauvais personnage interprété par Lena Headey qui est affublée d'un maquillage ridicule, et qui produit 2 expressions au maximum dans le film en faisant les gros yeux. De sa part, on pouvait s'attendre à mieux. Autant dire qu'entourées de ses amis junkies lobotomisés, ça fait une sacrée bande de bras cassés.
Karl Urban...bon, à la base on ne peut pas attendre grand chose de sa part, disons qu'on aurait pu trouver n'importe qui d'autre ça aurait été pareil, aucune personnalité. D'autant qu'il ne quittera jamais son casque.
Olivia Thirlby est aussi d'une crédibilité qui frôle le degré zéro avec un look de décolorée fragile à la prometheus n'offrant jamais de moment d'osmose avec son personnage, pas sexy, son personnage nous laisse indifférent malgré son "super" pouvoir, d'ailleurs il n'y a aucune complicité entre Dredd et son équipière, il n'est pas du question d'un buddy movie.
Donc, même si son personnage n'a en aucun cas la carrure et n'a aucun intérêt, son pouvoir d'anticipation lui permet d'avoir toujours un point d'avance sur tout le monde, allié aux biscotos de Dredd, aucun suspense !
Aucune menace réelle sur le tandem de choc, aucun enjeu, reste à voir ce que le visuel nous réserve pour nous étonner.
C'est donc en mode automatique que le duo avance face aux bad guys armés jusqu'aux dents, c'est là que commence le début des effets spéciaux non stop (de très mauvaise facture parfois), avec des défonçage de têtes avec ralentis appuyés sur les éclats de crane, ou autres bastons outrancières avec pas mal d'hémoglobine gratuite sans aucune once d'intelligence mais quelques halos et étincelles , et en mode shoot’em up linéaire gore qui ne laisse pas de place au suspense ou à la montée de tension. Une très mauvaise gestion de rythme qui alterne ennui profond et scènes intenses expéditives.
Coté réalisation, c'est d'une laideur rare, une ambiance sale grisâtre générale qui est ponctuée de touche de couleurs comme les néons ou les nuances jaune fluo qui piquent les yeux à tout va. Donc 3 couleurs en tout et pour tout.
Sinon un abus de slow motion avec un usage répété pour illustrer les scènes de shoot qui durent des heures et heures, donc on admire la 1ere et on est rapidement saoulé.
Rythme boiteux, bain de sang numérique pour les amateurs, décor unique mal exploité,sans enjeux dramatique qui se rapproche plus d'un jeu vidéo cheap au visuel émétisant.