[elpingos] Mes Critiques en 2012

[corrosion]

Si j'avais le temps je me le ferait avec plaisirs celui la.

[zack_]

Bon ben je vais me voir la suite alors, je dois lui laisser sa chance et ne pas rester sur mon unique abandon durant le marathon de 12 films ...

[Alegas]

TOTAL RECALL
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Paul Verhoeven (1990) | 8,5/10

Un film que j'ai dû voir une bonne vingtaine de fois, qui fait partie de mon top et qui malgré quelques petits effets légèrement datés, passe toujours aussi bien, procurant une dose toujours égale d'adrénaline et de plaisir coupable.

Et pourtant l'endive autrichienne n'est pas mon plat préféré mais Paulo l'utilise ici à très bon escient (à moins que ce ne soit le contraire) faisant de son personnage un gros bras un peu naïf, certes, mais malin, curieux et charismatique, projeté dans une spirale de faux-semblants et de révélations, à la rencontre de lui-même et de son passé truqué. Et à ce titre les nombreuses interrogations sur l'identité et le rêve sont réellement passionnantes, sans pour autant prendre le dessus sur un contenu qui se veut avant tout ludique et burné.

Le film est d'une fluidité parfaite, réussissant le mix entre le film d'action musclée, la SF dystopique spatiale et psychologique, et le thriller. Aucune baisse de rythme, Schwarzy va constamment de l'avant dans cette enquête futuriste, allant de surprise en surprise et multipliant les courses poursuites. Affublé d'une identité trouble, il s'amuse comme un petit fou à démêler la vérité, distribuant les pains et les punchlines à chacune de ses rencontres. Tout le casting est à l'avenant de cette histoire solide, séduisante et exotique avec une troupe de comédiens charismatiques et impliqués (Stone, Ironside, Cox et Ticotin). Et ces personnages évoluent gracieusement dans cette civilisation martienne au rendu impeccable, entre des mines poussiéreuses et les bas-fonds d'une société vicieuse et viciée, dominée par de la pourriture politicienne.

Le film est surtout un divertissement constamment jouissif n'omettant pour notre plaisir aucun ingrédient de la fameuse sauce piquante hollandaise : sang, sexe, humour noir et décalage de ton. Sans aucune faute de goût et sans prétention, le film cumule les qualités, entre 1er et 2nd degrés donc, mais aussi dans l'action (ça défouraille et ça gicle à tout rompre) et dans le rendu de cette aventure spatiale, techniquement irréprochable (malgré donc quelques tout petits effets un peu obsolètes).

Et l'efficacité de la réalisation, de la direction artistique et de l'ensemble de cette histoire Dickienne réécrite pour l'occasion, propulse clairement ce film au panthéon des pépites de SF. Un film indémodable et jubilatoire.

[corrosion]

Je me le referais quand j'aurais enfin la bonne edition (merci la fnac) enfin la dernière soit la moins pourrite de toutes.

[Alegas]

PRINCESS BRIDE
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Rob Reiner (1987) | 5,5/10

Un petit film que je découvre malheureusement que maintenant, qui aurait pu me plaire jeune, mais difficile aujourd'hui d'y trouver réellement son compte. Alors certes la troupe de comédiens fonctionne parfaitement s'amusant gaiment dans un registre de conte de fées décalé, entre hommage et humour absurde. Mais le film, de par son côté cheap assumé, son histoire linéaire et sans surprise et tout un décorum kitsch assez désagréable, lorgnerait presque aujourd'hui vers le nanar passablement ridicule.
Bien sûr l'histoire racontée par le gentil papy à son petit fils malade est construite avec le toc de l'imaginaire enfantin, mais les saillies comiques, efficaces mais légères, ne pallient pas au cruel manque de magie et d'émerveillement du registre évoqué et à l'impression de vide. Car les seuls faits marquants ne sont finalement que quelques jolis duels à l'épée (avec du sang s'il vous plaît), des acteurs agréables et des décors naturels so british assez élégants.
L'ajout de papy Falk ne sert par contre à rien et les A/R rêve-réel ne sauvent en rien la réal de Rob Reiner d'une platitude totale, la musique de Marc Knopfler enfonçant le clou constamment avec des longues plages synthétiques assez atroces.
Et la fin expédiée (un bisou et au lit) confirme le manque de souffle et d'inspiration dont souffre ce film, extrêmement daté donc en comparaison notamment d'un Münchhausen), et difficilement appréciable sauf pour les nostalgiques de la 1ère heure ou les moins de 5 ans actuels. Car la splendide Robrin Wright et le personnage d'Inigo Montoya restent au final les seuls atouts vraiment charmants de cet ersatz sans substance et sans malice de film d'héroic fantasy.

[Dunandan]

Ah ben moi j'aime beaucoup ce film, 8 min facile

Et on peut aimer Le baron et Princess Bride sans problème, puis je trouve qu'ils ne tapent pas exactement dans la même catégorie (histoire d'amour & univers référenciel d'un côté, éloge de l'imaginaire de l'autre dans un univers qui brise les contraintes).

[elpingos]

Oui pas exactement mais je voulais faire une comparaison de 2 films d'imaginaire, avec toute la magie ce que ça implique.

[Dunandan]

Vu en VF ou en VO ? Perso je préfère la VF, je trouve qu'elle a un certain charme.

[elpingos]

VO.

[francesco34]

La VF est meilleure
Comme tu dis peut-être qu'il faut être nostalgique et l'avoir découvert à sa sortie... Mais il n'empêche que je le revoies régulièrement et l'apprécie toujours autant. Et accessoirement ça doit être un des films où j'ai le plus ri au cinéma...

[elpingos]

Ben ouais j'ai lu ta critique... On est souvent d'accord pourtant... Même si pour Hugo Cabret, c'est un peu la même pour le coup...
Je pense que les films trop enfantins et qui n'arrivent pas à me faire rêver, ont du mal à m'intéresser...

En tout cas j'espère pouvoir lire ta critique des Bêtes du sud sauvage... Juste pour prouver qu'Alegas a vraiment rien compris.

[francesco34]

J'ai loupé le coche pour écrire la critique des bêtes du sud sauvage je crois... faudra attendre la sortie dvd.
Si je laisse passer plus d'une semaine après c'est plus dur...

[Dunandan]

PUNCH-DRUNK LOVE
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Paul Thomas Anderson (2001) | 10/10

Encore plus magistral que dans mes souvenirs, Punch-Drunk love est un des tout meilleurs cocktails servis par l’esthète et génial PTA.
Baigné d'une eau limpide et multicolore, Adam Sandler y campe un drôle de poisson bleu solitaire, balloté par les aléas pourtant banals d'une vie normale, et qui va trouver en une Emily Watson radieuse et rouge vif une âme-sœur tendrement exotique.

A force de couleurs, d'images et de sons, PTA nous emmène avec lui dans sa barque ivre et sans doute un peu autobiographique, à la rencontre d'une love story démente qui sous des faux airs de thriller du quotidien possède une terrible force romantique. Car PTA n'oublie pas pour autant son rôle de faiseur d'histoire et on se laisse facilement guider par le rythme trépidant de cette intrigue rocambolesque, inspiré certainement du cinéma muet et des comédies dorées d'Hollywood, et imprégné du style épuré et pourtant surdoué de cet auteur brillant, mélange subtil de rebondissements décalés, de ruptures de ton et de plans séquences et de cadres souvent magistraux.

Ajouté à çà un casting épatant, des sous intrigues à la fois burlesques et dramatiques et de nombreux symboles toujours percutants, Punch-Drunk Love est une comédie romantique d'une intelligence hors norme. Et l'intensité qui se dégage de chaque scène, de chaque dialogue, est autant un hommage à la vie et à l'amour, d'une simplicité et d'une efficacité assez prodigieux, qu'un aveu d'impuissance touchant et désarmant autour d'un être hyper sensible.
Et il s'agit sans nul doute d'un de ces chefs d’œuvre du 7e art comme sait si bien le faire le Maître Paul Thomas Anderson.

[Dunandan]

Il fait partie de mes com' rom' préférées

Puis belle petite critique.

[Mark Chopper]

Celui-là c'est quand ils veulent en Blu-ray.