[Caducia] Mes critiques en 2012

[caducia]

The Sunset Limited

Réalisé par Tommy Lee Jones Avec Samuel L. Jackson, Tommy Lee Jones drame -usa- 1h31 -2012

5/10

Synopsis

Inspiré de la pièce de Théâtre homonyme de Cormac McCarthy, ce film reprend l'histoire un ex prisonnier profondément religieux qui dissuade un professeur de collège asocial de se suicider. L'un noir, l'autre blanc, les deux hommes très différents, s'enferment dans un débat philosophique où chacun tente de convaincre l'autre...

Critique

Adaptation d'une pièce de théâtre mis en scène par T. Lee Jones. Une adaptation prometteuse avec 2 grandes figures du cinéma contemporain avec un support assez prometteur.
Malheureusement, même si la confrontation d'idées fonctionne par le bel équilibre entre les personnalités opposées de deux hommes, le film ne me convainc pas à 100%, on sent que les deux acteurs restent dans un registre théâtral sans y mettre leur tripes, et les dialogues qui tournent que sur le domaine de la spiritualité nous feront réfléchir mais laisseront sur le bas coté les spectateurs qui ne sont pas profondément passionnés par le sujet. La lassitude pourra rapidement s'emparer du spectateur devant les tirades à rallonge.
La mise en scène est très sobre minimaliste conforme aux décors qui eux aussi sont très dépouillés pour laisser place aux idées des personnages (qui sont un brin caricaturaux).
Le film n'offre aucune pause, c'est un flot de paroles ininterrompu hélas on ne boit pas leurs paroles mais je me suis pas mal ennuyés et on en ressort avec pas mal d'arguments dans la tête mais le coté émotionnel est délaissé pour un coté plutôt intello et donneur de leçons.
Huis clos minimaliste qui me laisse de marbre, même si on découvre une facette de Samuel L. Jackson peu connue à ce jour.

[Dunandan]

Reservoir Dogs

Réalisé par Quentin Tarantino Avec Harvey Keitel, Tim Roth, Michael Madsen Policier , Thriller -usa- 1h39 -1992

8.5/10

Synopsis

Après un hold-up manqué, des cambrioleurs de haut vol font leurs comptes dans une confrontation violente, pour découvrir lequel d'entre eux les a trahis.

Critique

Film culte signé QT. qui trouve déjà une signature filmique avec un film plutôt verbeux qui prend son temps pour mieux décortiquer l'histoire et ses personnages. Une construction narrative à la Pulp Fiction et donc déstructurée avec des morceaux de l'intrigue dans le désordre mais entre flash-backs et flash-wards on arrive à s'y retrouver.
Le génie de Tarantino vient du fait de la richesse de la mise en scène, du script en contraste avec le budget du film qui repose sur presque rien : décors minimalistes et acteurs de génie.

Tarantino apporte un nouveau regard sur les gangsters qui d’habitude font leur coup sans discuter, ici nous sommes plongés à leurs cotés, et on se rend compte que sous leurs aspects macho et patibulaires, ces gangsters ont une face cachée proche de n'importe quel quidam, ils aiment les blagues, les ragots, propos racistes ce qui donne droit à des dialogues quasi omniprésents permettant de dévoiler les nuances psychologiques des protagonistes.
La fameuse marque de fabrique de Tarantino est née , plutôt réussie dans cet opus, ce qui ne fut pas toujours le cas dans les films qui vont lui succéder. Dialogues anodins de beaufs saupoudrés d'un humour corrosif qui mettent sur le même plan des détails insignifiants et sujets majeurs.
On se rend compte que les héros brassent du vent, se racontent des histoires colportées qu'ils déforment pour les rapporter à nouveau et créer des légendes comme des ados immatures frimeurs qui fabriquent des mythes sans jamais en avoir été témoin, des mecs qui parlent plus qu'ils n'agissent jouant sur la réputation et l'intimidation.

Dans "reservoir dogs", chaque mafieux sera décortiqué et présenté en bon et du forme, permettant de cerner leurs points forts et points faibles ainsi que leur degré de loyauté et de perversion, dévoilant une face cachée de trafiquants peu flamboyante. Au final, le coté très habile du cinéaste est de tenir en haleine le spectateur alors qu'il ne se passe pas grand chose à l'écran mais le spectacle est pourtant au rendez-vous grâce aux prestations des acteurs dont certains sont devenus très récurrents dans la filmo de Tarantino.

Mise en scène talentueuse avec des plans travaillés sur les regards, plan séquence et une structure narrative déstabilisante avec quelques scènes sanglantes marquantes.
Une musique déjà assez appuyée jouant sur le décalage son et image, référence musicale des 70's et de la culture pop et comics.
Patchwork référentiel percutant, structure non linaire brillante avec un script qui ne recherche pas de profondeur intellectuelle ni de réalisme servi par un casting grandiose.

[Milkshake]

Blackbird

Réalisé par Stefan Ruzowitzky Avec Eric Bana, Olivia Wilde, Charlie Hunnam Thriller -usa- 1h50 -2012

8.25/10

Synopsis

Addison et sa sœur Liza sont en fuite après un casse qui a mal tourné. Suite à un accident de voiture, ils se séparent pour rejoindre la frontière canadienne alors qu’une tempête de neige se prépare. Addison sème la terreur sur son passage, pendant que Liza rencontre Jay, un ex-boxeur en route pour fêter Thanksgiving chez ses parents. Le chemin des deux fugitifs ne va pas tarder à se croiser…

Critique

Thriller assez classique mais qui jouit d'un bel équilibre dans sa répartition des personnages qui donne un ensemble homogène et touchant. Le scénario est assez brillant et peu manichéen qui rend l'histoire assez complexe ne permettant pas de prévoir le déroulement de l'histoire avec une narration de l'évolution de 2 personnages en parallèle qui chacune est intéressante mais différente malgré un point de départ commun.
Casting 3 étoiles qui lui aussi est bien équilibré. Kris Kristofferson et Sissy Spacek qui jouent les parents courageux ayant des problèmes relationnels avec leur rejeton sont très justes même si leurs rôles sont assez basiques.
Olivia Wilde est presque méconnaissable d'un film à l'autre avec un jeu beaucoup plus subtil que d'habitude et un personnage ambigu.
Eric Bana tire son épingle du jeu avec le bad guy très charismatique et son interprétation investie impressionnante qui vous glace le sang d'un simple regard.
De seconds rôles très honorables, un script classique mais qui ménage le suspense.
On pourra reprocher un abus des CGIs concernant les flocons de neige qui font vraiment too much surtout en début de film, néanmoins l'ambiance glaciale qui rend la progression des protagonistes difficile a un rôle dans l'intrigue mais n'est pas exploitée à fond comme dans Insomnia ou Fargo, mais elle n'est là que pour contraster le coté chaleureux des rapports humains.
Le coté action et le coté psychologique un peu approfondi sont donc réussis dans "Blackbird", les acteurs livrant des interprétations solides.

Effectivement bonne surprise ce petit film qui va passer inaperçue, je serais moins généreux ça tourne plus autour de 7/10, bon cast solide qui se révele tous meilleur ici que dans la majorité de leur dernier film/serie.

La real est passe partout mais c'est sec et efficace, une petite histoire simple sans fioriture cela paraitra un peu basique pour certain mais ça fait du bien de temps en temps, un petit polar carré.

Je le conseille à scalp ça devrait lui plaire.

[caducia]

oui, j'ai surement un peu surnoté, il faudra que le revois dans quelques temps mais il est classique et efficace.

[caducia]

A l'ombre de la haine

Réalisé par Marc Forster Avec Billy Bob Thornton, Halle Berry, Heath Ledger Romance , Drame -usa- 1h39 -2002

5/10

Synopsis

Dans une petite ville du sud des Etats-Unis, Hank Grotowski, comme son père Buck avant lui, travaille au quartier des condamnés à mort au sein de la prison locale. Son fils Sonny y fait également ses débuts. Hank a depuis longtemps appris à être distant et froid, tandis que Sonny fait preuve d'une grande sensibilité.
Tous deux sont en charge de l'exécution capitale de Lawrence Musgrove, un Noir dont le passe-temps favori est de dessiner des portraits. Sa femme Leticia et son fils Tyrell viennent régulièrement lui rendre visite.
A la suite de tragiques événements, Hank et Leticia vont être amenés à faire connaissance. Cette rencontre va bouleverser leur existence.

Critique

Film prometteur mais qui hélas ne va pas au bout des choses avec un sentiment de film non abouti et donc assez inutile. C'est surtout le scénario de base qui est excellent avec une version de l'amour impossible de la belle et la bête sur fond de racisme profond et rencontres fortuites avec des protagonistes marqués au fer rouge par leurs destins tragiques croisés qui font que tous leurs malheurs cumulés arrivent à produire du bonheur et une lueur d'espoir.
La symbolique de l'histoire est belle, mais les images , les situations le sont moins avec un ton cru et un hyperréalisme qui se détache de tout artifice livrant des personnages à vif. Ainsi, le réalisateur Marc Forster ne nous épargne rien avec un scène d’exécution et pas mal de scènes dénudées pour un coté voyeurisme que certains trouveront déplacé mais d'autres crieront au génie.

Le casting est de haute volée, avec une Halle Berry impressionnante qui se dévoile dans tous les sens du terme, et reste sublime au naturel, même habillée comme un sac et ne peut laisser personne insensible devant les scènes olé-olé, dommage que son personnage doive se taper des scènes d'une rare inutilité et répétitives au dépend des rares scènes intenses.
Billy Bob Thornton est aussi à sa place mais son personnage ne se livre pas assez et reste trop mystérieux pour le rendre intéressant, ainsi une partie du script et la situation tordue de ce couple n'est pas du tout exploitée.
Le coté racisme profond et latent est en revanche bien retranscrit à travers le rôle de Peter Boyle on se croirait à l'époque de l'apartheid. Heath Ledger a vraiment un rôle sans intérêt, encore un coté du film inexploité.

Un film en demi-teinte qui garde une certaine hypocrisie, un coté racoleur et donneur de leçon, rédempteur de la rencontre. Le coté love-story phagocyte l'idée du script de départ, des dialogues d'une rare banalité par moments.

[Heatmann]

un film qui rentre dans l'histoire pour ma part , a conserver bien sur !

[caducia]

La Guerre de l'ombre

Réalisé par Kari Skogland Avec Ben Kingsley, Jim Sturgess, Kevin Zegers drame -uk- 1h57 -2008

6/10

Synopsis

Dans les années 80, Martin McGartland, 22 ans, est recruté par la police britannique pour infiltrer l'IRA. Il trouve sa double vie très excitante, jusqu'au jour où la vérité est découverte... D'après une histoire vraie.

Critique

Biopic qui se veut privilégie le réalisme au spectaculaire, nous plonge dans les méandres de l'Irlande des années 80 avec un scénario assez complexe qui met en évidence le coté psychologique des relations conflictuelles entre communautés et au sein même d'une famille mais aussi les enjeux stratégiques entre IRA et services secrets.

Ainsi le jeune Martin McGartland (campé par Jim Sturgess) est un jeune gomme tout à fait banal vivant de petits trafics histoire de survivre dans cette vie misérable et va devenir la taupe des services secrets au sein de l'IRA.
Personnage touchant et intéressant qui se voit à un tournant de sa vie entre une forte immaturité et des moments de bravoure pour sa patrie qu'il doit garder secret. Jim Sturgess que je n'avais pas vu convainquant dans les rares films que j'ai vu de lui s'en tire de façon brillante.
Il arrive à tenir tête à Sir Ben Kingsley au look improbable, méconnaissable qui concurrence facilement Nick Cage et ses moumoutes mais reste charismatique et énigmatique, avec un rôle de père de substitution de l'ombre.
A noter aussi un petit rôle pour Rose McGowan transformée en rousse Irlandaise, plutôt anecdotique.
La force du film c'est qu'il ce cède pas aux facilités du bien et du mal, le spectateur ne sait pas trop sur quel pied danser tout comme le héros qui souhaite avant tout protéger les siens coûte que coûte. Scénario complexe, habile qui est assez bavard pour quelques moments inutiles mais qui seront vite oubliés face aux moments forts comme les quelques attentats, scènes de torture et interrogatoires. Pourtant le film se penche surtout le coté familial de façon assez forte et non du coté kamikaze de certains terroristes ce qui change par rapport à d'autres films, le personnage en fait aussi sa singularité par son ambiguïté du fait qu'il est tiraillé entre deux camps.
Film globalement intéressant mais qui manque d'une certaine intensité qui n'existe que dans quelques plans, réservé à ceux qui sont attirés par ces conflits historiques.

[caducia]

Le Poids du déshonneur

Réalisé par Barbet Schroeder Avec Meryl Streep, Liam Neeson, Edward Furlong drame -usa- 1h31 -1996

4.25/10

Synopsis

La vie de Carolyn Ryan, pédiatre respectée d'une petite ville du Massachusetts, et de son mari Ben est bouleversée par la fuite soudaine de leur fils Jacob, après le meurtre de sa petite amie. Ben découvre des preuves accablantes dans la voiture de Jacob. Il réussit à les faire disparaitre avant l'arrivée de la police.

Critique

On peut dire qu'on tombe de haut quand on voit le casting de folie de ce métrage et le résultat final décevant au possible qui s'approche plus d'un téléfilm pas trop mauvais qu'une production hollywoodienne.
Ainsi malgré les prestations honorables d'acteurs de prestige de Liam Neeson à Meryl Streep qui font tant bien que mal leur job, mais n'arrivent pas à sauver du naufrage un film hyper formaté.
Film assez plat oscillant entre drame familial peu crédible et procès chiantissime alors que le métrage aurait pu prendre l'angle du thriller tordu ou aurait pu offrir quelques scènes fortes, mais il n'en n'est rien.
Un résultat sans consistance, surement plombé par la performance du jeune Edward Furlong aussi charismatique qu'une huitre, en mode stone tout au long du film qui incarne quand même le personnage clé du script mais cette tête à claque a du mal à nous faire ressentir quelque empathie à son égard.
Les dialogues sonnent faux, on ne peut pas entrer dans cette histoire pas banale, l'ennui arrive rapidement.
A oublier rapidement...

[caducia]

Reservation Road

Réalisé par Terry George Avec Joaquin Phoenix, Jennifer Connelly, Mark Ruffalo Drame , Thriller , Policier -usa- 1h42 -2008

8/10

Synopsis

Un petit garçon de dix ans meurt écrasé dans un accident de voiture. Le père de la jeune victime n'a alors plus qu'une seule idée en tête, retrouver le conducteur qui a pris la fuite. Celui-ci est rongé par le remords, mais il ne parvient pas à se livrer à la police, craignant d'être séparé de son fils.

Critique

Une belle découverte que ce film qui repose sur une histoire simple traitée de façon juste et mis en valeur par ses interprètes. Une distribution équilibrée masculine avec une confrontation Joaquin Phoenix/ Mark Ruffalo convainquante où Phoenix reprend du poil de bête et reste aussi impressionnant que dans Gladiator avec son regard perçant et ses menaces envers le tueur campé par Ruffalo qui se son coté apporte toute la fragilité nécessaire et le sentiment de culpabilité qui le ronge et le poids du mensonge qui fait les montagnes russes.
Le traitement est donc original car on se situe aux cotés des victimes et du coupable avec un sentiment d'empathie équivalent des deux cotés car les deux familles se ressemblent et ont quasiment le même mode de vie. On peut ainsi facilement comprendre les raisons du silence du coupable mais aussi le sentiment d'injustice du père de la victime.
Les portraits des familles ne sont pas caricaturaux ni cul-cul ni larmoyant tout comme l'ensemble du film, le film aborde une large palette de sentiments de part et d'autre avec quelques moments intenses réussis.
Le point faible du film reste Jennifer Connelly qui a un rôle vraiment mineur et pas à la hauteur de ses talents d'actrice, la mise en scène est aussi quelconque epurée.
Deux êtres en souffrance en parallèle pour un résultat tout à fait honorable et prenant.

[Alegas]

Dredd

Réalisé par Pete Travis Avec Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey action -usa- 1h35 -2012

4.5/10

Synopsis

Dans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter.

Crititque

Dans un univers post apocalyptique où le rôle des Juges ne sont qu'une goutte d'eau dans l'immensité des crimes perpétués, on se retrouve dans un univers loin de la version de Stallone, beaucoup plus sombre et glauque, avec une introduction assez prometteuse et ce plan de la ville dévastée qui offre une belle cour de jeux aux juges...hélas, cette belle opportunité de décors infinis va vite devenir un fantasme car le film se passe en huis clos dans un immeuble comme un HLM immense et bien délabré avec des habitants peu fréquentables.

Ainsi, on ne ressentira aucune sorte de modernité dans les décors proprement dits qui ne sont que des couloirs crados sur de multiples étages où se donnent rendez-vous les camés du coin, donc ça n'envoie pas du rêve mais de la pitié.
Après on peut faire de très bons films avec une simple tour comme décor (Yipikai), mais hélas cette tour se constitue que de simples couloirs vides sans surprise.

Ainsi, les méchants sont des camés des temps modernes, mais ne sont que des clones des racailles des gangs des USA, de vraies caricatures avec des fringues bien déglinguées genre punk-grunges mais ils n'apportent rien de nouveau dans le genre...plus bas du front que ça tu meurs.
Le chef de gang est une femme (ça change pour une fois !) mais hélas, très mauvais personnage interprété par Lena Headey qui est affublée d'un maquillage ridicule, et qui produit 2 expressions au maximum dans le film en faisant les gros yeux. De sa part, on pouvait s'attendre à mieux. Autant dire qu'entourées de ses amis junkies lobotomisés, ça fait une sacrée bande de bras cassés.
Karl Urban...bon, à la base on ne peut pas attendre grand chose de sa part, disons qu'on aurait pu trouver n'importe qui d'autre ça aurait été pareil, aucune personnalité. D'autant qu'il ne quittera jamais son casque.

Olivia Thirlby est aussi d'une crédibilité qui frôle le degré zéro avec un look de décolorée fragile à la prometheus n'offrant jamais de moment d'osmose avec son personnage, pas sexy, son personnage nous laisse indifférent malgré son "super" pouvoir, d'ailleurs il n'y a aucune complicité entre Dredd et son équipière, il n'est pas du question d'un buddy movie.
Donc, même si son personnage n'a en aucun cas la carrure et n'a aucun intérêt, son pouvoir d'anticipation lui permet d'avoir toujours un point d'avance sur tout le monde, allié aux biscotos de Dredd, aucun suspense !
Aucune menace réelle sur le tandem de choc, aucun enjeu, reste à voir ce que le visuel nous réserve pour nous étonner.

C'est donc en mode automatique que le duo avance face aux bad guys armés jusqu'aux dents, c'est là que commence le début des effets spéciaux non stop (de très mauvaise facture parfois), avec des défonçage de têtes avec ralentis appuyés sur les éclats de crane, ou autres bastons outrancières avec pas mal d'hémoglobine gratuite sans aucune once d'intelligence mais quelques halos et étincelles , et en mode shoot’em up linéaire gore qui ne laisse pas de place au suspense ou à la montée de tension. Une très mauvaise gestion de rythme qui alterne ennui profond et scènes intenses expéditives.

Coté réalisation, c'est d'une laideur rare, une ambiance sale grisâtre générale qui est ponctuée de touche de couleurs comme les néons ou les nuances jaune fluo qui piquent les yeux à tout va. Donc 3 couleurs en tout et pour tout.
Sinon un abus de slow motion avec un usage répété pour illustrer les scènes de shoot qui durent des heures et heures, donc on admire la 1ere et on est rapidement saoulé.

Rythme boiteux, bain de sang numérique pour les amateurs, décor unique mal exploité,sans enjeux dramatique qui se rapproche plus d'un jeu vidéo cheap au visuel émétisant.

[Mark Chopper]

Toi et Heatmann venez sérieusement de me refroidir...

[Eikichi Onizuka]

Le Dernier roi d'Ecosse

Réalisé par Kevin Macdonald Avec Forest Whitaker, Gillian Anderson, James McAvoy Drame , Historique , Biopic -uk- 2h05 -2007

7/10

Synopsis

Jeune médecin écossais tout juste diplômé, Nicholas Garrigan débarque en Ouganda en quête d'aventure et décidé à venir en aide à la population.
Peu après son arrivée, il est appelé sur les lieux d'un accident : le nouveau leader du pays, Idi Amin Dada, a percuté une vache avec sa Maserati. La façon dont Garrigan maîtrise la situation, son calme et sa franchise surprennent Amin Dada. Fasciné par l'Histoire et la culture écossaise, il trouve le jeune homme sympathique et lui propose de devenir son médecin personnel.

Crititque

Un biopic assez efficace par sa subtilité du fait qu'il ne dévoile pas la personnalité trouble du dictateur de façon frontale. Ainsi, on découvre les déviances et les extravagances d'Amin Dada à travers les yeux du jeune Nicholas qui au 1er abord trouve cet homme plutôt extravagant bon vivant rieur accueillant, qui cache bien son jeu. Ainsi le jeune écossais goûte à la vie quotidienne du dictateur et devient rapidement son petit toutou obéissant au doigt et à l'oeil, et fermant les yeux sur les dérives du régime. Nous sommes témoin de ce parcours initiatique qui est fort prenant par son coté montagne russe pouvant passer du paradis à la tragédie en un rien de temps.

Plongés au coeur des des arcanes du pouvoir et on nous montre à quel point il est facile de passer du coté du régime tyrannique au lieu de dénoncer leurs crimes sous peine d’être tué ou torturé, aveuglé par la petite vie confortable des palais présidentiels.
Le film n'est pas en soi un film choc, néanmoins il nous montre quelques séquences marquantes qui correspondent au paroxysme de la folie meurtrière d'Amin Dada et de ses comparses. Le métrage ne cède pas à la facilité de montrer des génocides perpétués, mais nous dévoile le coté sombre d'Amin Dada progressivement, le rendant dans un 1er temps sympathique puis ignoble. Pourtant je trouve que le film aurait pu être un peu plus long pour creuser encore plus le coté tordu du dirigeant.
Une mise en scène travaillée avec une photographie qui retranscrit bien les années 70, et de bien belles images nocturnes surtout.

Forest Whitaker n'a pas volé son Oscar avec une prestation très juste, à voir en VO absolument, saisissant pour un rôle qui lui colle à la peau en brute épaisse.
James McAvoy assure aussi face au monstrueux et imprévisible Whitaker avec un contraste de personnalité saisissant, toute en naïveté et fragilité comme fils de substitution et confident du dirigeant.
Un scénario qui se veut assez proche de l'Histoire et qui malheureusement ne montre qu'une partie de la réalité et est donc tristement authentique nous offre un portrait glaçant de cet odieux tyran.

[Dunandan]

Jack Reacher

Réalisé par Christopher McQuarrie Avec Tom Cruise, Rosamund Pike, Robert Duvall Action , Drame , Thriller -usa- 2h12 -2012

6.75/10

Synopsis

Un homme armé fait retentir six coups de feu. Cinq personnes sont tuées. Toutes les preuves accusent l’homme qui a été arrêté. Lors de son interrogatoire, le suspect ne prononce qu’une phrase : « Trouvez Jack Reacher. »
Commence alors une haletante course pour découvrir la vérité, qui va conduire Jack Reacher à affronter un ennemi inattendu mais redoutable, qui garde un lourd secret.

Crititque

Petite déception concernant cette grosse production qui reste bien trop classique et calibrée pour en faire un film mémorable. Le spectateur n'est pas emporté par cette histoire de tueur fou dont il connait déjà l'identité façon columbo et c'est donc avec une certaine passivité qu'il regarde Cruise pédaler dans la semoule au gré de son enquête.
Le plus troublant dans ce métrage est l'arrivée quasi inexpliquée de ce héros de l'ombre qu'on accueille comme un Dieu vivant rien qu'en lisant son dossier et en qui on offre tout sa confiance.
Un héros qui n'est pas très charismatique, trop banal, trop parfait, trop prévisible , c'est un peu un super héros dénué de pouvoir qui touche en or tout ce qu'il touche n'offrant aucun effet de surprise scénaristique. Un grande fadeur de ce mystérieux ex-soldat GI Joe qui est plus fort et plus malin que tous, arrivant à mettre la raclé aux plus forts et à faire mouche dans les conditions les plus improbables. On a donc du mal à croire à ce personnage peu humain car trop parfait, tellement parfait qu'il ne succombe pas à Rosamund Pike.
Tout celà est bien dommage car Tom Cruise assure dans ce film à la fois dans les combats aux corps à corps qui sont fluides et vifs, mais coté comédie il est moins convainquant que d'habitude et quelconque, sans humour ni expressivité particulière. Un Jack Reacher qui ressemble à un Dwayne Johnson en miniature indestructible et moins divertissant.
Son personnage devient plus intriguant en toute fin de narration quand son personnage devient complice avec Robert Duvall avec quelques traits d'humour plus prononcés et des piques lancées de part et d'autres.
En toute fin de film, on entraperçoit un coté sombre du personnage rapidement écarté, ce qui est dommage et aurait pu titiller un peu plus de curiosité de la part du spectateur.

Rosamund Pike est l'atout charme du film, qui a montré ses talents d'actrice par ailleurs mais qui ici à part faire des yeux gros comme des soucoupes, use de ses attributs mais oublie de jouer sur l'émotion et la qualité de jeu.

Coté action, là aussi c'est décevant, la partie enquête et verbeuse bouffe énormément de temps au dépends des séquences plus bourrines. Ainsi, J. Reacher fait beaucoup plus marcher ses méninges que ses muscles. Pourtant les quelques scènes de fight de rue sont bien réussies, idem pour la poursuite en voiture avec une vue subjective embarquée bien trouvée qui nous donne une impression d'immersion efficace et perturbée, pourtant une scène de fight dans la baignoire tourne plus au grotesque qu'à l'action pure.

Il est dommage que tout repose sur le héros qui est donc sans surprise et que les personnages secondaires soient vraiment délaissés, avec des bad guys en mode furtif la plupart du temps, caricaturaux (la palme pour Werner Herzog ) et les face à faces sont souvent frustrants et expéditifs.

Un film d’action qui manque cruellement d'ambition, trop calibré qui use de raccourcis scénaristiques et n'offrent que des personnages policés à l’extrême, pas de suspense en vue mais divertissant tout au plus.

[Heatmann]

Toi et Heatmann venez sérieusement de me refroidir...

elle a entierement raison notre caducia , et a mon avis ce dredd il va te faire ni chaud ni froid , c'est un peu une version next gen teuber de robocop ( 2 ) quoi

[caducia]

Les Misérables

Réalisé par Bille August Avec Liam Neeson, Geoffrey Rush, Uma Thurman drame -usa- 1h31 -1998

4/10

Synopsis

Apres vingt ans de travaux forcés pour avoir volé du pain, Jean Valjean est libéré sur parole en 1812. Sa rencontre avec un évêque qui l'héberge puis l'innocente du vol. Ce qu'il commet envers lui va lui réveler que le genre humain peut être bon. Dix ans plus tard, il dirige, sous une fausse identité, une petite fabrique dans la ville de Vigau dont il est devenu le maire. Apprecié de tous pour sa bonté et sa justice, il vit paisiblement. Mais son passé ne tarde pas à le rattraper sous les traits de l'inspecteur Javert, qui fut autrefois son geolier.

Critique

Une nième version plutôt alléchante au vu du casting de prestige qui nous est offert et une oeuvre universelle. Malheureusement, une adaptation ratée par la machine hollywoodienne où l'oeuvre de Hugo ressort en version allégée raccourci et où les personnages mythiques ne font que passer histoire de les avoir vu au moins une fois à l'écran...quel intérêt ?
Des décors vraiment cheap digne des Studios Universal sans âme, peu réalistes, trop beaux trop neufs, qui ne ressemblent pas aux paysages et villes Françaises. Un gros eceuil à ce niveau là, ensuite on a droit à quelques plans de Notre-Dame où ils se donnent même pas la peine de planquer les éléments de modernité.
Un univers vraiment quelconque où même les téléfilms français sont mieux appliqués à rendre un soupçon d’authenticité.
Déception aussi quant au casting. Liam Neeson avait la carrure et la gueule de l'emploi pour incarner un bon Jean Val Jean, hélas il n'est pas aidé par le look et moumoute de travers, ensuite coté prestation il se la joue théatreux, n'est pas réellement investi par le personnage, ne laissant pas transparaître ses émotions.A l'opposé, Geoffrey Rush se révèle très brillant en inspecteur Javert, qui ne cabotine pas du tout (pourtant j'aime bien quand il en fait des caisses), un rôle qui lui sied très bien, percutant et qui relève un peu le niveau du film.
Uma Thurman est un des membres du casting qui ne fait que passer, sous exploitée au possible.
Claire Danes ne brille pas de mille feux, nous refait sa "crying" face habituelle, mais elle était toute jeune donc on peut comprendre qu'elle ne nous marque pas par son interprétation.

Sinon, coté mise en scène c'est terriblement mal fait, les décors sont donc très mal mis en valeur avec des effets carton pâte visibles, aucune étude de la lumière, des costumes qui font bien chiffon. Les riches ne font pas personnes aisées, et les pauvres ne font pas miséreux, ils sont tous aussi mal fringués et quelconque. Un réel manque de travail sur le rendu final de l'image qui ne fait pas du tout réver et les plans n'ont rien d'extraordinaire.
Cette production nous offre une galerie de personnages aseptisés qui rendent l'oeuvre de Hugo digne d'un mauvais scènario car les séquences s’enchaînent trop vite sans s’appesantir sur le sort des protagonistes, aucune émotion ne s'en dégage passant pour un travail irrespectueux envers Hugo.