[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Kakemono » Lun 17 Déc 2012, 13:43

Alegas a écrit:(ça reste bien violent avec du scalp en plein champ)


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Violent en effet. :shock:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Lun 17 Déc 2012, 13:53

Faut vraiment être préparé, quand tu vois ça te lancer une vanne sur les hindous juifs ça peut être assez choquant.
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Anna Karénine (2012) - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 17 Déc 2012, 19:18

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Anna Karenina (Anna Karénine) de Joe Wright

(2012)


Il est toujours captivant de voir un cinéaste qu'on aime faire évoluer son cinéma d'une façon pour le moins inattendue. Ainsi, la carrière de Joe Wright est intéressante à plus d'un titre, et notamment pour sa capacité à côtoyer un cinéma classique aux codes établis tout en l'abordant de façon inédite, pour ne pas dire carrément expérimentale. Atonement, vendu comme une énième romance dramatique, se révélait être un film puissant sur la décadence humaine et les regrets ; Hanna, film d'action en apparence, était finalement une aventure initiatique en forme de conte pour enfants, le tout sur une forme totalement expérimentale et même The Soloist, expérience ultra-mineure et académique, arrivait à se distinguer via une séquence sonore intense sur fond noir du plus bel effet.

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Autant dire qu'on attendait son prochain film avec un certain engouement, et là encore, Wright arrive à créer la surprise en décidant d'adapter l'un des romans les plus célèbres et les plus ambitieux de la littérature russe avec une note d'intention pour le moins dangereuse, à savoir aborder le récit entier en le représentant dans un seul et même théâtre, qui sera le lieu de la moindre péripétie contée. Une entreprise dangereuse donc, voire carrément casse-gueule, mais qui permet une nouvelle fois à Wright de repenser complètement son cinéma tout en conservant sa capacité à gérer l'action dramatique (superbe séquence de l'accident de course), à jouer sur le plan ludique entre l'image et le son (qui rappelle évidemment les nombreux raccords sonores de Atonement) ou encore à faire naître quelques moments de grâce qui imposent une nouvelle fois le cinéaste comme l'un des plus intéressants en activité (la première danse entre Knightley et Johnson, certainement la scène plus belle et la plus maîtrisée du film).

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Néanmoins, Anna Karenina a véritablement tendance à s'affirmer sur la longueur, car même si la première heure s'avère être un moment de cinéma original et très plaisant, force est de constater que le récit perd de son intensité à partir du moment où l'héroïne perd le respect de ses semblables, et que même le concept du métrage est quelque peu abandonné, au point de voir des décors naturels là où l'imaginaire du spectateur le créait lui-même. Difficile donc de dire à qui est la faute, mais toujours est-il que sur le plan formel le film est d'une beauté visuelle indéniable, avec notamment une caméra toujours en mouvement, une photographie somptueuse et une direction artistique du même niveau, le tout supporté par une composition musicale de Marianelli toujours aussi inspirée. Enfin, le casting est très bon, Keira Knightley se révèle vraiment à l'aise dans ce type de rôle, Aaron Taylor Johnson confirme après Savages qu'il est un acteur à suivre de près et Jude Law trouve là certainement l'un de ses plus beaux rôles. Un film mineur pour Joe Wright, mais un film mineur d'une classe formelle rare.

NOTE : 7/10
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NWR - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 18 Déc 2012, 03:22

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NWR de Laurent Duroche

(2012)


Plutôt sympa pour un documentaire parti de pas grand chose. Réalisé par un inconnu qui s'avère être avant tout un grand passionné du cinéma de Nicolas Winding Refn, NWR a tout du petit film qui ne brille pas forcément par sa forme mais bien par la sincérité vis à vis de son sujet. Ainsi, et malgré ses allures formelles de reportage, le film de Laurent Duroche possède la réelle qualité d'aborder de plein front le réalisateur danois, de son passage à Cannes en 2011 pour la projection de Drive jusqu'aux repérages de son prochain film, Only God Forgives. Bien entendu, le petit côté fan-made du documentaire fait que l'on brosse assez souvent le cinéaste dans le sens du poil, mais l'accent est vraiment mis sur son caractère atypique qui fait de lui un homme finalement assez insociable et étrange au premier abord, ce qu'il avoue lui-même avec une facilité déconcertante. On suit alors sa carrière de façon assez linéaire mais toujours abordée d'un point de vue personnel (les passages sur ses échecs financiers étant certainement les plus intéressants), néanmoins on pourrait faire le reproche au film de se limiter beaucoup trop dans ce qu'il montre de Refn.

Pour un premier documentaire officiel sur le bonhomme, on était en droit d'attendre un peu plus sur sa vision du cinéma ou sur sa façon de travailler ses films à différents stades. C'est donc véritablement son rapprochement au reportage qui fait de NWR un film finalement très perfectible, un film qui se contente de montrer plutôt que de tenter de dire quelque chose, et c'est d'autant plus flagrant que les interventions des proches et amis du cinéaste (une liste plutôt prestigieuse avec notamment Noé ou Mikkelsen) ne servent finalement pas à grand chose, notamment celle de Jodorowsky qui est tout simplement insupportable à écouter (déclarant notamment que Refn est le plus grand réalisateur au monde et que Spielberg est un excrément qui a signé la mort du cinéma). Un essai admirable donc mais qui aurait mérité d'être plus approfondi pour réellement se démarquer.

NOTE : 6/10
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Film: NWR
Note: 5,5/10
Auteur: Mark Chopper

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mar 18 Déc 2012, 07:35

"L'inconnu" en question est un des mes critiques ciné préférés...

Sinon, ça vaut le coup de mater ce doc quand on a vu celui (excellent) qui est disponible dans le coffret Pusher ?
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Re: NWR - 6/10

Messagepar Killbush » Mar 18 Déc 2012, 10:55

Alegas a écrit: notamment celle de Jodorowsky qui est tout simplement insupportable à écouter (déclarant notamment que Refn est le plus grand réalisateur au monde et que Spielberg est un excrément qui a signé la mort du cinéma).


Ca prouve bien qu'arrivé à un certain age, faut arrêter la drogue :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mar 18 Déc 2012, 11:05

Spielberg a réalisé Les Dents de la Mer qui a changé la donne du cinéma Hollywoodien et, indirectement, consacré le concept de blockbuster.

Il a donc, d'une certaine façon, tué une forme de cinéma et en a fait naître une nouvelle.

Voilà : j'ai reformulé les paroles de Jodo.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Killbush » Mar 18 Déc 2012, 12:25

Si tu veux, moi ce qui me choque c'est dans la même phrase NWR meilleur réal du monde et Spielberg un excrément, j'ai l'impression qu'on a inversé les noms :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mar 18 Déc 2012, 13:19

Même en inversant, ça ne fonctionne pas...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mar 18 Déc 2012, 15:10

Mark Chopper a écrit:Sinon, ça vaut le coup de mater ce doc quand on a vu celui (excellent) qui est disponible dans le coffret Pusher ?


Tiens bah je l'avais totalement oublié celui là alors que j'ai le coffret depuis plus d'un an, il traite seulement de Refn sur la trilogie ou ça va plus loin ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mar 18 Déc 2012, 15:15

Ce n'est pas une analyse de son oeuvre : on le suit pendant un an, alors qu'il écrit/tourne le second Pusher et cherche un financement pour le troisième... financement dont il a besoin, sous peine de finir endetté à vie.

C'est intéressant de voir l'artiste au travail, bousculé par des contraintes qui le font carburer aux aspirines et qui, contre toute attente, lui permettent de livrer son meilleur film à ce stade de sa carrière.

Je ne peux que le conseiller à quelqu'un qui veut consacrer sa vie au cinéma :wink:

Et ce qu'on n'aime ou pas Refn.

Par contre, le docu de Duroche, il est seulement dispo sur l'édition collector de Drive ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mar 18 Déc 2012, 15:30

Ah bah c'est bien tentant, surtout que d'après ce qu'on voit dans NWR ça a été bien galère cette période.

Sinon perso je me suis procuré le film en Albanie, mais d'après ce que j'ai cru comprendre il sera aussi dispo sur le BR d'une production danoise dont je ne me souviens plus le nom mais qui sort en janvier chez nous.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mar 18 Déc 2012, 15:34

Si tu as un lien, merci de m'envoyer un mp :mrgreen:

Pas trop tenté par l'achat d'un film à l'aveugle juste pour un doc...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Killbush » Mar 18 Déc 2012, 15:40

Mark Chopper a écrit:Ce n'est pas une analyse de son oeuvre : on le suit pendant un an, alors qu'il écrit/tourne le second Pusher et cherche un financement pour le troisième... financement dont il a besoin, sous peine de finir endetté à vie.

C'est intéressant de voir l'artiste au travail, bousculé par des contraintes qui le font carburer aux aspirines et qui, contre toute attente, lui permettent de livrer son meilleur film à ce stade de sa carrière.

Je ne peux que le conseiller à quelqu'un qui veut consacrer sa vie au cinéma :wink:

Et ce qu'on n'aime ou pas Refn.


Tout a fait vrai, un docu très intéressant où l'on sent clairement le mec au bord du gouffre (aussi bien financier que psychologique). Dommage qu'il ait considérablement pris la grosse tête depuis (voir ses interviews surréalistes pendant les promos de Vahlalla Rising et Drive notamment)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mar 18 Déc 2012, 15:43

Je me demande si ce n'est pas un peu comme Lars von Trier : un "rôle" qu'il joue et qu'il lui permet d'affronter les médias malgré une timidité qu'on devine aisément (le mec paraît très gauche, tout de même).
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