Le Hobbit : un voyage inattendu
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Réalisé par Peter Jackson Avec Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage Aventure -us/NZ- 2h20 -2012 |
8/10 |
SynopsisDans UN VOYAGE INATTENDU, Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers…
CritiquePetite déception tout de même en comparaison avec la trilogie mythique qui souffre de quelques défauts qui font que cet épisode ne sera jamais à la hauteur. Peter Jackson tente d'insuffler un nouveau style dans sa mise en scène qui reste moins classique avec quelques shaky cams lors des combats qui les rendent assez illisibles ne permettant plus d'admirer la beauté des images, un montage plus sec, des plans tournoyants (pas trop désagréables), et des plans accélérés qui sont vraiment perturbants et amateurs. Sinon pour la qualité des images on peut dire que c'est bluffant mis à part quelques effets spéciaux plus visibles, on retrouve l'univers de LOTR en un peu moins sale et moins crédible je trouve, on a un peu plus de mal à entrer dans le film, de part ses personnages auxquels on a du mal à s'identifier derrière les prothèses plus ou moins grossières peuplés de nains avec peu de protagonistes humains. Ensuite, des détails amusants où comment faire passer des chevaux pour des poneys...
Un travail de lumière assez inégal qui lisse pas mal les images perdant du grain surtout chez les elfes avec un coté Starwars kitch ou Dr Parnassus et ses couleurs pastels, mais d'autres plans en contre jours plutôt de bonne augure.
On y retrouve un air Pirates des Caraïbes avec des nains gaffeurs et niais qui sont là pour sortir des répliques décalées et instaurer des pointes d'humour au récit (ou le sorcier brun ), et un coté enfantin, sauf que ça ne colle pas à l'univers de LOTR et certaines scènes tournent au ridicule, on est loin du duel de répliques Legolas-Gimli qui étaient beaucoup plus fines en comparaison.
Un univers bien propret avec de somptueux paysages en revanche. Il est aussi dommage que Jackson se soit mis à faire parler des Trolls des forets qui perdent de leur coté repoussant et effrayants passant pour de profonds abrutis, ensuite le cinéaste a essayer de se rapprocher de l'oeuvre de Tolkien fait de chansons qui rythment le cheminement de la compagnie, ici on a droit à un ou 2 chansons et heureusement !
Gollum reste une vraie réussite d'animation, toujours irrésistible avec sa double personnalité mais il est aussi dommage que la scène des énigmes façon Père Fouras soit assez rapide ne laissant pas au spectateur le temps de la réfection.
Mis à part 4 ou 5 nains qui se détachent de la communauté, le reste ne fait que de la figuration.
Globalement le film ressemble beaucoup à la communauté de l'anneau, avec pas mal de temps morts et une phase de présentation qui casse énormément le rythme du métrage d'autant plus que Jackson joue les prolongations à l’extrême avec pas mal de dialogues inutiles mais on retrouve un certain plaisir à retrouver la Comté et ses petits habitants.
Le coté épique est assez peu présent avec peut être 4 grosses scènes de batailles-poursuites qui elles sont magistrales et relativement originales maîtrisées dans leur mise en scène (qui ont des petits cotés Spielberg) , mais je trouve qu'il manque un coté émotionnel fort qui faisait la force de la trilogie car on ne s'attache pas forcément aux personnages, les scènes assurent donc le coté spectacle mais ne prend pas aux tripes restant assez linéaires avec un manque de bravoure et de solidarité au sein de la communauté.
Le casting est donc bien en dessous de LOTR, avec une difficulté à faire passer les émotions sous les maquillages, il faut des acteurs hors normes (comme dans Looper ) pour surpasser celà. Ici, Martin Freeman tente de montrer une certaine dualité de son personnage tiraillé entre le confort de son foyer et la solidarité envers les nains mais c'est son coté gaffeur qui ressort le plus, je ne le trouve pas à la hauteur pour être le héros de tout celà, un manque de charisme certain, il ne fait pas rêver, en attendant le développement de son rôle dans les prochains films.
Richard Armitage tente de donner vie à Thorin mais hélas son jeu ne passe que par le regard le reste de ses traits sont figés et donc bien en dessous d'un Aragorn ou d'un Boromir.
Nénamoins, ce Hobbit reste divertissant non pas par son histoire pas très passionnante laborieuse mais de part ses images quasi-irréprochables, des plans astucieux, une tentative d'innovations dans cet univers bien marqué plus ou moins réussies mais un manque de réalisme , on se rapproche plus du rêve dans cet opus, on y assiste de façon passive mais on est d’être fascinés. Suite au prochain numéro.