[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Sam 08 Déc 2012, 14:17

Bien sur que non on ne l'aura jamais cette version longue. Si on devait compter le nombre de films que les Weinstein ont coupés sans avoir de versions longues par la suite on aurait pas fini.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Sam 08 Déc 2012, 15:34

pis la on "suppose" une version plus longue et coherente mais rien a ete dit , ca se trouve c'est juste evasif et branlatoir de base et voulue comme ca :mrgreen:
de toute facon c'est loin d'etre le seul defaut du film qui une fois regler le renderai "bien" par magie hein
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Sam 08 Déc 2012, 15:39

Oue une version longue en générale c'est l'excuse bidon des films ratés, Gang of NY ça a été coupé les 2 tocards mais au final on en parle pas parce que le film y tue quand même.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Sam 08 Déc 2012, 15:42

Heatmann a écrit:de toute facon c'est loin d'etre le seul defaut du film qui une fois regler le renderai "bien" par magie hein


Ça c'est évident, si ça se trouve ça rendrait le film 3 fois plus chiant. :mrgreen: Mais bon au moins on aurait l'impression d'être devant des vrais personnages quoi.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Sam 08 Déc 2012, 15:46

bah la , + 1 avec scalp et +1 avec alegas aussi , tout les 2 on raison sur ces points la quoi .

claire que Cogan plus long ca risque d'etre encore plus chiant que ca . apres bon les perso , on va dire que pitt , gando , les 2 branleur , liotta et jenkins , aussi vide soit ils , ben ca va ils on ete presenter et on leur fonction , c'est juste qu'on dirait trop des transgression et justement des acteur qui recite leur texte bobo pretentieux , plutot que des vrai personnage .

et pis ouai , gangs of NY c'est un contre- exemple on ne peut plus parfait . surtout quand derriere dominik dit qu'il aimerait , mais ne sait pas trop , sortir peut etre , 1 ou 2 autre cut encore plus long de jesse james :eheh:
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Traversée de Paris (La) - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 09 Déc 2012, 17:10

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La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara

(1956)


Belle découverte que cette Traversée de Paris, véritable icône d'un cinéma populaire français aujourd'hui révolu. A voir ce film, ça ne m'étonne même plus que des réalisateurs/critiques comme Truffaut ou Godard aient critiqués le cinéma de Claude Autant-Lara à la fin des années cinquante, puisque c'est typiquement ce genre de films que méprisait la Nouvelle Vague quelques années plus tard. Les mêmes personnes dénonçaient le côté ouvertement populaire et divertissant, et une manipulation des émotions, mais c'est pourtant ce genre de pratiques qui font souvent les grands films, et dans le cas de La Traversée de Paris, on atteint sans nul doute un très haut niveau de ce qu'a pu offrir le cinéma français à cette époque, arrivant constamment à trouver l'équilibre parfait entre le ton comique et l'ambiance sombre qui entoure le sujet traité. Sur un postulat de base somme toute assez simple (dans un paris occupé par les nazis, deux hommes qui se connaissent à peine doivent transporter un cochon découpé à l'autre bout de la ville pour alimenter le marché noir), Autant-Lara dresse rapidement une ambiance oppressante vraiment particulière. Ainsi, l'occupation allemande est finalement rarement montrée hormis dans le dernier acte, et c'est pourtant un danger de tout les instants qui peut-être ressenti à chaque coin de rue, sentiment renforcé par un tournage en studio qui permet au film d'être assez sombre visuellement.

Dans une production pareille, il est étonnant de voir à quel point on sent une véracité dans la façon dont sont dépeintes les relations entre personnages, totalement transformées par le climat politique et social, et c'est donc finalement le peuple français qui en prend beaucoup pour son grade dans le récit, notamment via une séquence marquante où le monologue de Jean Gabin résume à lui tout seul une grande partie des thématiques du métrage. Pourtant, et c'est bien là la force du film, on n'oublie pas pour autant de servir un divertissement pur, avec un duo Gabin/Bourvil génial, des dialogues à l'écriture impeccable et une fin surprenante qui montre tout juste ce qu'il faut pour créer l'émotion (le final dans la gare dure seulement à peine une minute mais est pourtant d'une beauté magistrale). Un très beau film indispensable pour les amateurs de cinéma populaire de l'époque et qui mérite amplement sa réputation (bien plus en tout cas que certains films avec De Funès).

"Non mais regarde-moi le mignon là, avec sa face d’alcoolique et sa viande grise… Avec du mou partout ; du mou, du mou, l’a que du mou ! Mais tu vas pas changer de gueule un jour toi, non ? Et l’autre là, la rombière, la gueule en gélatine et saindoux, trois mentons, les nichons qui dévalent sur la brioche… Cinquante ans chacun, cent ans pour le lot, cent ans de connerie ! Mais qu’est ce que vous êtes venus foutre sur Terre, nom de Dieu ? Vous n’avez pas honte d’exister ?" :eheh:

NOTE : 8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Dim 09 Déc 2012, 23:56

Je me le suis justement refait il y a une semaine, et je suis on ne peut plus d'accord avec ta critique : ce film est une merveille, tout simplement l'une des meilleures comédies françaises.
Le duo Bourvil/Gabin fonctionne du tonnerre, les dialogues sont jubilatoires (cf les scènes "Jambier 45 rue Poliveau" ou "salauds de pauvres!" :eheh: ) et, chose qui m'a vraiment frappé en revisionnant ce film en BR, il y a un vrai travail d'ambiance sur ce Paris nocturne de studio, avec des éclairages et des contrastes qui évoquent presque l'expressionnisme allemand (dire qu'il y a eu une version colorisée, c'est un crime de lèse-majesté). Sinon l'humour doux-amer si particulier du film fonctionne toujours aussi bien, de même que le discours sur les classes sociales (qui conclut le film sur une note d'amertume, le riche s'en tire bien, à l'inverse du pauvre).
Un grand film.
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Mondes de Ralph (Les) - 3/10

Messagepar Alegas » Lun 10 Déc 2012, 01:36

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Wreck-It Ralph (Les Mondes de Ralph) de Rich Moore

(2012)


Énorme ratage de la part de Disney qui avait le potentiel de livrer ni plus ni moins que le meilleur film d'animation de 2012 et de prendre une revanche temporaire sur Pixar qui a toujours réussi à offrir bien mieux sur le fond et la forme dans chaque film. Avec une idée de départ génial (explorer le monde du jeu vidéo tel que Pixar avait pu le faire avec les jouets sur Toy Story), on se retrouve finalement devant un film tout ce qu'il y a de plus calibré et, en plus, profondément idiot dans le message qu'il tente de faire passer à son jeune public (en gros, rien ne sert de rêver ou de tenter de se surpasser pour être ce que l'on veut, quoi qu'il arrive on devra retourner à la place que l'on a depuis le début). Le scénario tient pourtant la route sur la première demi-heure, avec des clins d’œils sympathiques (Mario, Pacman, Metal Gear Solid) et quelques bonnes idées qui ne seront hélas jamais vraiment exploitées (l'animation pixelisée de certains personnages ou encore le sort réservés aux personnages sans jeux), et le film devient même techniquement impressionnant sur toute la séquence du Hero's Duty.

Mais hélas, on sent réellement par la suite que l'on a bien affaire à la machinerie Disney, et on se retrouve donc avec un univers tout ce qu'il y a de plus rose bonbon, avec une gamine sidekick insupportable, le tout sur des bons sentiments qui finissent de rendre le film ultra quelconque, d'autant qu'à partir de cet instant, le concept même du jeu vidéo restera une simple toile de fond pour attirer un jeune public de plus en plus friand de l'univers vidéoludique. Ultra prévisible et donc forcément ennuyeux, ce Disney n'arrive donc jamais à décoller ; même sur le plan de la technique où, sur un climax final en forme de course de voitures Mario-Kart style, le film se fait ridiculiser par un certain Speed Racer qui arrivait toujours, contrairement à ce Wreck-It Ralph, à maintenir un équilibre entre le visuel ludique, la puissance sensorielle et une technique révolutionnaire. Peu de choses à sauver donc de ce Disney qui est parmi l'un des plus gros ratages du studio ces dernières années. On préférera sans peine le Rise of the Guardians de Dreamworks qui, lui, propose du cinéma stimulant avec la volonté de faire grandir le spectateur, quel que soit son âge.

NOTE : 3/10
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Messagepar Scalp » Lun 10 Déc 2012, 09:34

Alegas a écrit:
303 : Maniac, William Lustig, 1980, Truc VF : 7/10


VF :x
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Messagepar angel.heart » Lun 10 Déc 2012, 09:56

Alegas a écrit:303 : Maniac, William Lustig, 1980, Truc VF : 7/10


7/10 :x
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Lun 10 Déc 2012, 09:59

Bein c'est A7gas
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Lun 10 Déc 2012, 12:08

Si vous voulez je descend ma note à 4 hein, c'est vous qui voyez.
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Maniac (1980) - 7,5/10

Messagepar Alegas » Lun 17 Déc 2012, 02:03

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Maniac de William Lustig

(1980)


Une excellente surprise ce Maniac, petit film devenu au fil des années un classique culte du genre à la réputation sulfureuse, au point que même l'affiche est devenue plus célèbre que l’œuvre elle-même. Le problème qui revient souvent avec ce genre de films véritablement ancrés dans les 80's, c'est d'embrasser le style de ces mêmes années au point de vieillir assez mal par la suite. Mais ici, à l'instar d'un film comme Manhunter, on joue avant tout sur une ambiance atypique qui permet à l’œuvre de devenir avant tout créateur de sensations, et c'est précisément ce qui fait son succès, Maniac ne se réduisant jamais à être un simple film de serial-killer. En adoptant le point de vue même d'un maniaque profondément dérangé par un trauma sur lequel on restera toujours plus ou moins dans l'ignorance, William Lustig confère à son métrage une capacité inédite, celle de placer le spectateur en empathie totale avec un personnage qu'il est forcé à suivre dans une descente aux enfers choquante. Et c'est précisément en retranscrivant l'état mental de son héros à travers la forme même du film que Maniac s'impose comme une pièce filmique aussi repoussante que captivante. La caméra à l'épaule, le grain prononcé et le budget ridicule deviennent alors les meilleurs moyens de montrer à l'écran le New-York underground des années 80, le tout sans jamais oublier une mise en scène qui s'efface derrière son sujet mais qui n'oublie pas de délivrer des séquences réellement marquantes, à l'instar de celle du métro, du couple en voiture, du cimetière ou encore le final qui en calmera plus d'un.

La grande force du film provient aussi de son rythme pour le moins étonnant puisqu'il est au service d'un script qui ne raconte finalement pas grand chose. Maniac réussit le pari de rester captivant de bout en bout, même lorsque l'on enchaîne meurtre sur meurtre. Enfin, difficile de parler de Maniac sans évoquer sa force principale en la personne de Joe Spinell, acteur habité par son personnage au point de créer un véritable malaise devant les séquences hallucinatoires. A noter aussi, une excellente bande-son qui, en plus d'éviter le cliché des BO 80's, parvient à créer une véritable atmosphère autour d'un personnage qui suscite à la fois la pitié et le dégoût. Maniac, le genre de film que l'on oublie difficilement, certainement l'une des œuvres les plus marquantes qu'il m'ait été donné de voir et qui conserve encore aujourd'hui un impact unique qui fait tout son charme.

NOTE : 7,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 17 Déc 2012, 02:11

Tiens je ne crois pas l'avoir vu, allez réservation :super:
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Maniac (2012) - 4/10

Messagepar Alegas » Lun 17 Déc 2012, 02:20

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Maniac de Franck Khalfoun

(2013)


Drôle de choix que de vouloir adapter à nouveau le fameux Maniac. Dès l'annonce du remake il y a un peu plus de trois ans, le projet aura suscité de nombreuses réactions, à commencer par la colère justifiée des fans du film original qui voyaient là une nouvelle tentative de moderniser une œuvre qui n'en a pas du tout besoin. Ceux qui n'ont jamais eu la chance de voir le film de William Lustig (et qui sont conviés par l'auteur de ces lignes à y remédier rapidement, encore qu'il n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains) auront sûrement déjà eu l'occasion d'apercevoir la fameuse affiche désormais culte, un poster qui n'hésitait pas à choquer par sa démonstration visuelle (à l'image du film) en montrant partiellement un tueur armé d'un couteau, tenant fermement dans sa main le scalp d'une femme blonde, avec les quelques tâches de sang que cela suppose. Quand à ceux qui ont déjà pu voir ce bijou de cinéma extrême, ils auront évidemment le souvenir d'un film marquant, le genre de pièce filmique qui laisse difficilement indifférent.

De par une approche clairement originale (le point de vue adopté étant celui d'un serial-killer dérangé), une mise en scène maîtrisée malgré un budget ridicule (550 000 $) et une radicalité visuelle étonnante via des effets gore en plein écran, Maniac avait réussi à s'imposer sans peine comme un film culte pour les amateurs de cinéma de genre tout en conservant un impact certain, puisque le film, 32 ans après sa sortie, figure encore parmi les plus dérangeants jamais réalisés. Pourtant, force est de constater que le rattachement d'Alexandre Aja au projet avait tout de même de quoi susciter la curiosité. D'une part parce que le cinéaste français a prouvé via ses propres réalisations que ses remakes possédaient toujours une justification à la fois narrative et formelle (notamment sa version de La Colline a des Yeux), mais aussi parce que Aja est un amoureux du film de Lustig, ce qu'il a prouvé définitivement via une séquence de Haute Tension se déroulant dans les toilettes d'une station-service qui reprend plan pour plan la scène du métro dans Maniac. On avait donc de quoi espérer un remake plutôt fidèle dans l'esprit, d'autant que Lustig lui-même a donné sa bénédiction à Aja au point de produire en partie le métrage aux côté de Thomas Langmann (qui pourrait, par ailleurs, continuer de produire des films de genre à l'avenir).

Hélas, si pendant un temps le film devait être réalisé par Grégory Levasseur, ami d'Aja de longue date et co-scénariste de la totalité de ses films, le projet a finalement été confié à Franck Khalfoun, réalisateur du médiocre 2ème Sous-sol. Un choix qui n'augurait absolument rien de bien et qui se vérifie finalement au résultat final. Car voilà, si Maniac cru 2012 transpire à chaque plan d'un travail sincère et d'un respect évident du film
original, c'est véritablement sa capacité à se créer une véritable identité propre qui lui manque pour en faire un film véritablement intéressant. Et cela commence avec la fausse bonne idée qui est la note d'intention même du métrage, à savoir mettre le spectateur à la place de ce personnage de serial-killer via le procédé de la caméra subjective. L'idée en soi n'est pas inédite, puisque bien avant l'apparition du FPS dans le milieu vidéoludique, le cinéma tentait déjà d'explorer le subjectivité avec des films comme La Dame du Lac de Robert Montgomery ou La Femme Défendue de Philippe Harel. Une utilisation qui aurait pu donner quelque chose d'original dans le cas présent, puisque l'on recherche avant tout le fonctionnement narratif avant la performance visuelle à base de plan-séquence.

Et pourtant, Maniac a véritablement beaucoup de mal à fonctionner sur ce point là et souffre constamment de la comparaison avec son prédécesseur qui n'avait pas besoin d'autant d'artifices pour créer une empathie entre le personnage présenté et le spectateur. Pire encore, la caméra subjective donne l'impression d'être un simple gadget puisque certains plans du film se détachent de cette intention de subjectivité, et le procédé donne finalement le résultat inverse que celui espéré puisque, en tant que spectateur, l'immersion, qu'elle soit visuelle ou émotionnelle, ne fonctionne pas du tout. Aucune tension, nulle mise en abyme, volonté de réalisme trop forcée pour être suffisamment crédible, on est bien loin de ce qu'avait pu faire Gaspar Noé sur Enter The Void qui, lui, proposait des vraies idées de cinéma au service d'un concept justifié.
C'est d'autant plus dommage que le scénario, malgré quelques aspects perfectibles, s'éloigne finalement assez de l'original pour susciter l'attention. Certes, l'intrigue reste plus ou moins la même avec quelques séquences directement reprises (le final notamment ou encore la séquence du métro) mais le concept est véritablement modernisé et se concentre bien plus sur la relation le héros et la jeune artiste rencontrée. Quand au background du héros, s'il a la qualité d'approfondir quelque peu le personnage, et notamment sur le caractère fétichiste des mannequins, on ne peut s'empêcher de penser que la force et le charme de l'original venait justement d'un Joe Spinell que l'on ne cherchait à comprendre constamment sans jamais réussir. D'autant que Khalfoun manque cruellement de subtilité lorsqu'il s'agit de traiter les traumas de son héros, à grand coup d'hallucinations aussi inutiles que ratées.

Enfin, notons tout de même la principale surprise du film, à savoir le choix d'Elijah Wood pour incarner le fameux serial-killer. Une décision compréhensible puisque si le physique particulier de Joe Spinell collait parfaitement à l'ambiance crade du New-York des années 80, celui d'Elijah Wood convient très bien à celui du Los Angeles de nos jours, avec son apparence passe-partout et son visage d'ange qui provoque la confiance de ses futures victimes. L'acteur se révèle même plutôt doué dans un tel rôle, mais là encore, le procédé narratif ne joue pas vraiment en sa faveur, puisqu'il apparaît finalement très peu à l'écran. Ainsi donc, malgré une note d'intention intéressante et une volonté évidente de se démarquer de la plupart des résultats de la mode du remake, notamment via une violence omniprésente (les scalps face caméra) et une ambiance rétro assumée (sympathique composition musicale signée Rob, membre du groupe Phoenix), Maniac arrive difficilement à convaincre. La démarcation vis à vis de l'original est bien là, mais on y perd au passage le charme dérangeant qui faisait la force du film de Lustig. On est plus proche de l'exercice de style narratif raté que du film d'horreur expérimental annoncé. Comme quoi les bonnes intentions ne font pas tout.


NOTE : 4/10
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