[Pathfinder] Mes critiques en 2012

[zack_]

Piranha 3D 8/10

Si un jour tu as le temps dépose ta prose

[Pathfinder]

Le grand tournoi 6/10

Jean Claude Van Damme a toujours clamé haut et fort que son film détonateur n’était autre qu’un certain Lawrence d’Arabie. Et cela se voit dès les premières minutes. Nostalgique et balayé par une ambition visuelle inédite dans une production JCVD, The quest est une redécouverte totale, tant j’en gardais un souvenir lointain.

Mais dès les premières minutes, un frisson m’a parcouru l’échine. Observer Jean Claude grimé en vieillard donner le change à 3 bad boys ridicules m’a quelque peu inquiété. Le voir évoluer dans le New York des années 30 grimé en clown n’était pas non plus très rassurant. Mais malgré tout ça, on sent que l’acteur a mis sur pied le film dont il a toujours révé. Melant aventures à grande échelle et combats qui ont fait sa renommée, sa première réalisation surprend autant qu’elle peut déconcerter. La surprise est de mise grâce à une réalisation classieuse. L’apport d’un Peter Mc Donald ne doit pas y être étranger. Le technicien a du être un sacré renfort et une aide précieuse pour combler les carences de Van Damme. Mais on sent que le projet est né de l’esprit de l’acteur. Aventure, grands espaces, grande musique, le cocktail rappelle les fresques d’antan et c’est avec surprise et maitrise que ce contexte très riche s’inscrit idéalement dans le cadre du film de tournoi. D’un autre coté, on peut être un brin dubitatif concernant certains partis pris de réalisation. Toute la séquence sur le bateau avant l’arrivée de Roger Moore sent l’amateurisme avec des placements de caméras assez inexplicables et des effets de style jamais au bon endroit. Le summum sera atteint avec la scène de l’abordage, aussi confuse que médiocre dans sa gestion du rythme.

Mais le film se ressaisit dès lors que Van Damme arrive sur l’ile du Muay Thaï. On sent à nouveau ce souffle épique porter le projet. Il ne se passe finalement pas grand-chose avant une bonne soixantaine de minutes mais Van Damme gère idéalement son histoire et surtout ses personnages afin de faire patienter le public. Roger Moore porte le film sur ses épaules avec sa gouaille de mercenaire anglais et l’amitié naissante entre Remar et JCVD est assez touchante telle la franche camaraderie ne versant jamais dans le gay friendly. Dernier tronçon du film, le fameux tournoi propose une belle variété de techniques de combats. Mais malheureusement, on ne saute pas vraiment au plafond en ce qui concerne la réalisation et la très courte durée des fights se révèlent un poil frustrante malgré dertains combattants emblématiques (j’aime beaucoup le mongol, le p’tit chinois félin et évidement le spécialiste de la capoeira). Contre toute attente, on se retrouve face à la partie la plus terne enchainant de plates scénettes d’action. Encore une fois, les péripéties de Moore sauve la dernière demie de l’ennui. La grande finale est un peu plus longue que le reste mais l’intensité n’y est pas et l’on assiste plus à un enchainement de baffes basiques qu’un dénouement rageux. Néanmoins, je salue les efforts et l’envie d’un Van Damme obstiné qui aura œuvré pour proposer un spectacle aventurier et épique. C’est comme si ce dernier avait revu la copie de Bloodsport de A à Z en y imposant sa sensibilité et son envie de spectaculaire.

L’esprit des grandes fresques est en partie respecté montrant un acteur sous un nouveau jour, bien plus proche de la flamboyance des grandes fresques que du cinéma basique de tatane. Belle redécouverte qui renforce encore plus le capital sympathie d’un Jean Claude humble et surprenant sur ce coup là!

[Alegas]

Ah ouais donc il n'y a pas que James Bond qui se déguise en clown finalement.

[Scalp]

C'est pour rendre hommage à Roger Moore qui joue dans le film.

[Pathfinder]

Je viens de relire ta critique Scalp. Je te trouve vachement dur avec le film. 3 c'est rude! On est d'accord sur les limites du tournoi mais pour le reste c'est quand meme une belle copie d'aventure!

[Scalp]

Me suis fait chier pendant tout le film, dans le genre aventure ça vaut pas Légionnaire.

[Pathfinder]

Légionnaire, en voilà un autre de JCVD que j'ai complètement oublié!

Elle était chouette cette période Van Damme orientée aventure.

[Heatmann]

un des rare JC que j'aurai aimer voir une "suite" ou une autre aventure avec le perso , et dobbs . le coter serial/aventure old school , il y avait grave moyen .
apres dubois qui se fight en asie , ils pouvait partir avec moore en afrique , puis amerique du sud ect ... comme un indy mais qui tatane

[Dunandan]

Batman Begins 7.75/10

2005, Christopher Nolan est choisi par la Warner pour nettoyer le bordel laissé par le locataire précédent. Finies les couleurs criardes, les allusions gay friendly et les blagues potaches, Batman sera dépressif ou ne sera pas. Ce premier volet pose donc les bases d’un univers cohérent beaucoup plus en phase avec l’air du temps. Durant une bonne heure, le film s’attarde donc sur le parcours initiatique d’un Bruce Wayne en perdition suite au meurtre de ses parents. La figure emblématique du Batman passe au second plan et laisse la place à une génèse houleuse ponctuée de questionnement. Que dire de plus si ce n’est que je vais me ranger du coté des aficionados du film ? Nolan opte pour la bonne approche faisant de son Begins un film plus proche du polar crépusculaire que de la simple évocation du super héros. D’une ville gangréné par le crime, il en ressort un héros (déjà) fatigué qui tentera de sauver ce qui peut l’être. Le spectacle n’est assuré que dans la seconde partie dès lors que le Batman est lâché dans les rues de Gotham. Les moments de bravoure ne sont pas légions (la course poursuite en batmobile et le final) mais finement disséminés et coïncidant avec la montée en puissance du héros. Encore une fois, Nolan se plait, par petites touches, à casser les illusions d’un Wayne/Batman persuadé que sa ville peut changer. Le final avec les hallucinations de l’épouvantail montre la ville sous son vrai visage. Le défi est donc énorme voire insurmontable. Et c’est finalement cette image du héros dépassé qui fait de ce Batman Begins une approche aussi atypique que réussie. Un super héros poussé dans ses retranchements reste le sujet le plus intéressant à traiter dans la sphère des comics. Mais si je ne lache pas un 8 c'est que j'ai toujours eu un peu de mal avec les bad guy du film. Ras' al ghul, je le trouve peu marquant et l'epouvantail un brin baclé.

Néanmoins, Nolan a donc réussi le pari de ranimer la saga mais aussi de l’ouvrir vers des thématiques infiniment plus intéressantes que le simple gars qui botte des culs qui ricane et qui emballe l’héroïne au final. Encore une fois, le Batman nouveau sera noir et désespéré ou ne sera pas.

[Eikichi Onizuka]

The dark knight 8.75/10

Reprenant les clés du succès de son Begins, Christopher Nolan va encore plus loin avec ce Dark Knight en imposant un récit fleuve aux nombreuses ramifications et aux thématiques toujours aussi riches. La noirceur se révèle bien plus appuyée tout comme la dimension dramatique. On délaisse donc les origines du cape crusader pour s’intéresser cette fois ci à sa croisade. Animé par une soif de justice, il voit en Harvey Dent, le vrai héros de Gotham. Seulement, un personnage emblématique et sans pitié va vampiriser toute l’attention et porter une monumentale estocade aux élans héroïques du Batman. A l’instar du film de Burton, le Joker bouffe littéralement l’écran. Mais la comparaison s’arrête nette tant la composition de Heath Ledger se révèle bien plus complexe et bien plus torturée. L’anarchisme et la révolution dans le sang sont les moteurs de ce bad guy bien plus angoissant que celui décrit dans le « Souriez ! » d’Alan Moore. Hermétique à la pitié et doté d’un humour très noir, Ledger emporte le morceau à chacune de ses apparitions (sa rencontre avec Michael Jay White !). Le chaos qu’il entraine sape toutes espérances à l’ensemble des protagonistes. La peur est permanente et le recours au terrorisme sous toutes ses formes ancre encore plus cet épisode dans cette réalité post 11 septembre. A l’image du Begins, le film n’est pas un festival pyrotechnique mais il va quand même offrir deux énormes séquences aussi spectaculaires que dramatiques. L’attaque du convoi et surtout l’évasion du Joker restent marquantes à plus d’un titre. Logistiques titanesque pour l’une et suspense étouffant pour l’autre. Une partie du casting va donc disparaitre, confirmant un peu plus la totale emprise du Joker sur le film. Néanmoins, je trouve ce Dark Knight un chouia trop long. Le segment avec les deux ferrys ne me paraissait pas indispensable tant les motivations du Joker étaient déjà suffisamment claires. On finit donc le film sur une sensation d’enlisement de l’histoire. C’est clairement dommage tant les 120 premières minutes sont d’une virtuosité impressionnante.

Malgré cela, Dark Knight se pose comme un pavé incontournable fragilisant un peu plus le mythe du super héros. Il nous permet donc de faire la paix avec un genre malmené par de trop nombreuses productions aseptisées et creuses (Qui a dit Thor ou Iron Man ?).

[Scalp]

Vivement le 4 pour le prochain

[Pathfinder]

...AAAAAHHHH tu parles de la note?!

[Pathfinder]

Dark knight rises 6/10

A défaut d’être une conclusion flamboyante, le troisième et dernier volet du Batman version Nolan se solde par une semi déception.

Le film se regarde très correctement mais reste plombé par une première heure assez déconcertante. De mon coté, j’ai eu beaucoup de difficulté à entrer dans le film. Ecriture aléatoire, manque d’empathie, peu d’enjeux, trop de blablas, nouveaux personnages fadasses, j’avais l’impression de voir un réalisateur à la barre d’un projet non désiré se recyclant lui-même pour cacher la misère. L’évasion de Bane est assez symptomatique de ce premier tronçon raté. Néanmoins, le film va retrouver de sa superbe dès lors que Bane « brise » Batman. Fatigué et anéanti, le héros déchu sera envoyé dans le même purgatoire que son bourreau afin d’y ruminer ses propres échecs. Il sera le témoin privilégié de la montée en puissance d’un Bane décidé à mettre Gotham à genoux. Nolan fait donc le choix de revenir en arrière en reprenant la structure initiatique de son Begins. Wayne moitié mort va donc devoir se reconstruire mentalement et physiquement. Dans le cadre de la naissance du héros, cette approche fonctionnait. Ici, cela sonne comme une cinglante redite. Malgré tout, l’intensité perdure. D’un autre coté, j’avoue avoir bien apprécié la lente déchéance de Gotham. Mais Nolan se singe à nouveau utilisant le terrorisme comme un miroir des peurs actuelles. Encore une fois, c’est bien amené mais tout avait été déjà évoqué dans le second épisode. En dépit de quelques belles séquences (Bane vs Batman fight 1, le coup du stade et des ponts, le final), Dark Knight rises sonnerait presque comme l’épisode de trop tant le réalisateur anglais se plagit lui-même. Si l’on rajoute à cette déception ambiante, un twist moyen, une Marion Cotillard encore plus infâme que dans Public Ennemies et Inception réunis, un Bane ridiculisé sur la fin (il meurt comme une belle merde !), on obtient un spectacle bancal qui livre la marchandise à moitié sans trop de conviction. Pour finir sur une note positive quand même, j’ai bien apprécié le final (de la bonne destruction !), un Bane bien monolotique (j’adore son timbre voix en VO) et ce plan iconique à mort ou il brise le dos du Batman.

Après avoir révolutionné le genre, Nolan conclut donc son triptyque en queue de poisson un peu comme si tout avait été dit sur son flamboyant Dark Knight.

[Scalp]

Que tu es généreux.

[Pathfinder]

Le spectacle est assurée quand meme. Ce n'est pas non plus une verrue!