[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

[zack_]

Soit content que j'ai aimé déjà c'est pas toujours le cas

[Scalp]

C'est vrai

[Alegas]

Rebelle - Mark Andrews & Brenda Chapman - 2012

Petite déception devant ce nouvel opus Pixar au dessus duquel on sent planer encore un peu plus l'ombre menaçante du géant aux grandes oreilles. On est très loin du film épique qu'on aurait pu espérer vu le background (les highlands d'Ecosse et ses peuples barbares) mais le niveau remonte tout de même après l'indigeste Cars 2 et ses insupportables "gotcha!" (j'ai des envies de meurtre rien que d'y penser...). L'histoire de Rebelle est pour le moins classique (tout est dans le titre, la jeune Mérida ne veut pas se marier et s'embrouille avec sa reine de mère) mais l'indéniable savoir faire technique des studios Pixar et un sens du rythme retrouvé (ça dure à peine 90 minutes et c'est très bien comme ça) assurent un agréable divertissement.

Pour les amoureux des belles images, il est possible de traverser le film sans détourner une seule fois votre regard de l'hypnotisante chevelure de la jeune Mérida. Quelles prouesse! Le boulot abattu est littéralement sidérant! Beaucoup reprochent aux personnages leur character design douteux, j'avouerai pour ma part avoir plutôt apprécié la brochette proposée. Un guerrier/barbare, c'est au choix gros, moche, bête, stéréotypé et avec un gros blair (ou tout ça à la fois). Ici, ils sont tous très cartoonesques. On a le droit à du gros balèze sans cervelle, à un pseudo William Wallace, à un vilain petit canard atrophié, sans parler de l'excellent Fergus, père de l'héroïne, drôle et chef charismatique.

"Pixar, parce que je le vaux bien"

En revanche, on ne peut être que déçu devant l'absence d'un bad guy digne de ce nom (l'ours Mor'du est une menace, pas un méchant). Pour compenser cette faiblesse qui s'avèrera rédhibitoire pour certains, la relation entre Mérida et sa mère, Elinor, est réellement séduisante. Il y a comme un vent de modernité dans cette volonté d'émancipation et de liberté. Côté gags, ça reste généralement bon enfant mais ça ne descend jamais en dessous de la ceinture comme chez la concurrence. Les trois petits frérots sont plutôt fendarts et assurent quelques folles courses poursuites dans les couloirs du château familial. Une petite pointe d'inattendu montre même le bout de son nez au travers du personnage de la sorcière, fortement inspirée par l'univers de Miyazaki.

Au final, Rebelle n'atteint évidemment pas le niveau des meilleurs Pixar (Monster Inc. & Les Indestructibles, il est toujours bon de le rappeler), mais ça reste tout de même un cran au dessus des suites des franchises poids lourds sorties en 2012 (Madagascar 3 et l'Age de Glace 4). Pixar se "disneyïse" un peu plus à chaque nouveau film mais produit encore de l'animation de qualité pour les spectateurs peu exigeants avec le genre. Pas sûr cependant que la pilule passe ad vitam eternam et 2013 sera une année charnière puisque le studio va s'attaquer à la suite (enfin au prequel) d'une de ses pièces maîtresses. Les aficionados de Bob Razowski et ses potes veillent au grain, prêts à sortir les crocs en cas d'échec...

7/10

[Dunandan]

The Ward - John Carpenter - 2011

On ne va pas se voiler la face plus longtemps, Big John revient des morts après 10 ans d'absence et c'est triste à voir. Soit il a définitivement perdu la flamme (c'est légitime et compréhensible), soit son compte en banque se porte mal. The Ward est un DTV limite honteux de la part de celui qui nous a offert tant de réjouissances par le passé. L'histoire est banale au possible, énième variation autour de l'hôpital et ses fantômes...

Recyclage paresseux de la vague fantastique espagnole, le film propose deux alternatives aux spectateurs rompus au genre. Le personnage principal (Amber Heard, mauvaise) est-il schizo ou doit-il trouver ce qui empêche le gentil fantôme de tourner en rond? Les indices grossiers lèvent rapidement le voile sur l'issue de l'histoire, étouffant ainsi toute tentative d'instaurer une once de suspense... Le film ne fait jamais peur, use et abuse de ressorts complètement épuisés et d'un autre temps.

Envie de perdre 1h30?

Le casting féminin est digne d'un all star game de la médiocrité (ça va d'insupportable à agaçant). Que reste-t-il à sauver au final? Quelques plans léchés, notamment une poignée de cadrages extérieurs de la bâtisse lugubre qui sert de décor au film. Ces rares oasis de satisfaction nous rappellent brièvement la beauté picturale qui fut la marque de fabrique de Carpenter. A la limite, la BO de.....de qui déja? (même si elle singe les compositions autrefois majestueuses du maître) permet au détour de quelques notes de sortir les survivants du naufrage de leur torpeur. John, il est temps de prendre une décision. Soit, tu nous fais un petit bilan de compétences et tu repars au front la fleur au fusil, soit tu retournes en maison de repos. Mais par pitié, plus jamais ça!

3/10

[Pathfinder]

Bah les studios la prendront pour lui, la décision!
Bien triste sortie de route pour mon réal préféré.

[Heatmann]

et encore celui la si j'ai mit autant que 4.5 c'est vraiment que j'etait frainer par le nom de big john , mais ouai ca vaut clairement moin .

[Pathfinder]

Pareil, j'ai foutu un 5 d'estime. Mais bon, ça vaut quand meme pas tripette!

[Scalp]

Y a que Killbush qui aime en fait

[Mark Chopper]

Si ce n'était pas Big John, je n'aurais même pas regardé ce truc en entier.

[Jimmy Two Times]

Le Casse de Central Park - Brett Ratner - 2011

Armé d’un casting potentiellement sympa, Le Casse de Central Park est un ratage presque intégral, la faute à un scénario plan-plan écrit par l'auteur de celui d'Ocean's Eleven (et plus surprenant, de Vorace ) , vive le recyclage éhonté. Ben Stiller et sa bande travaillent dans une résidence de luxe et découvrent que leur richissime patron a dilapidé l’épargne retraite de tous les salariés. Bien décidés à se rembourser, ils fomentent un plan foireux pour vider les coffres forts du penthouse du boss.

Que ce soit côté pile, un caper movie léthargique et bourré d’ellipses ou côté face, une comédie qui a toutes les peines du monde à nous faire esquisser ne serait-ce qu’un petit rire étouffé, le film échoue dans tout ce qu’il entreprend (c'est-à-dire pas grand-chose). En même temps, avec mister tâcheron number one à la barre (Brett Ratner), il pouvait difficilement en être autrement.

La réunion entre Eddie Murphy (à la limite, c’est celui qui s’en sort le mieux – enfin en VO parce que son doublage français, c’est juste devenu impossible en 2012…) et le très bankable Ben Stiller (complètement endormi) aurait pu donner un tandem sympa. Il n’en est rien. Leur bande de bras cassés (également composé d’un Matthew Broderick définitivement has been, d’un Michael Pena caricatural et de Casey Affleck…mais qu’est ce qu’il fout là d’ailleurs ?) ne semble motivée que par l’encaissement de leur chèque tant leurs interprétations sont paresseuses. Heureusement que le Casse de Central Park ne prétend à rien d’autre que de divertir. Il ne manquerait plus qu’il essaie de parler d’un sujet d’actualité. Ah merde, on me dit dans l’oreillette qu’il traite de la crise. Je vous laisse imaginer le discours bien nase et le gros happy end qui en découle.

Si on ajoute à ça une agent du FBI (Téa Léoni) qui distribue les indices deux ex machina histoire de pallier aux manquements du script, des scènes hautement improbables (le coup de la bagnole, c’est collector) et une réalisation sans aucune personnalité, on obtient l’exemple parfait de tout ce qu’il ne faut pas faire dans un film. Typiquement le genre de travail bâclé qui n’aurait jamais dû trouver le chemin des salles…Du formatage à l’extrême, limite gerbant, tout juste sauvé par son aspect de divertissement inoffensif qui vous videra le cerveau que vous le vouliez ou non.

2/10

[Val]

Y a que Killbush qui aime en fait

Bon je trouve ça sympa, c'est tout. De plus, je confesse n'avoir vu aucun film de la "vague espagnole" auquel le film pompe manifestement beaucoup.

[Scalp]

Ah oui je t'avais oublié toi, ton dossier était pas à jour.

[Jimmy Two Times]

Red - Robert Schwentke - 2010

Terrain de jeu pour acteurs grabataires en mal de sensations fortes, ainsi pourrait-on résumer Red. J’exagère légèrement, le film est assez divertissant bien que ça manque de piquant. Le scénario est évidemment très fonctionnel et tarde un peu à dévoiler ses rouages ce qui fait qu’on se désintéresse progressivement de l’intrigue avant de décrocher complètement à mi-parcours. En l’état, Bruce Willis incarne un ancien agent de la CIA à la retraite qui passe ses journées à conter fleurette à une jolie standardiste téléphonique (Mary Louise Parker, apparemment heureuse de sortir de sa prison « Weeds », bien qu’elle n’ait pas grand-chose à défendre). Ciblé par une bande de tueurs à gages sud-africains qui veulent lui faire la peau, il va mener son enquête en compagnie de sa néo dulcinée et d’anciens collègues ou ennemis, tous retirés des affaires malgré de beaux restes et une profonde envie d’en découdre comme au bon vieux temps.

La première partie du film est plutôt sympa, le très sobre Bruce s’en donnant à cœur joie dans quelques scènes d’action relativement bien torchées (l’assaut de sa maison, une scène bien classe où il sort de sa caisse accidentée flingue à la main, la baston dans les locaux de la CIA avec le superflic lancé à ses trousses et qui assure sa relève, Karl Urban). Malheureusement, la suite est plus convenue, empiétant un peu trop sur le terrain de la comédie et sur ce point, il n’y a vraiment pas de quoi se taper le cul par terre. John Malkovich et Morgan Freeman sont les maillons faibles de l’entreprise et pas forcément réputés pour être des cadors de l’humour.

C'est qu'elle aime les gros calibres la p'tite dame

Par chance, le duo Helen Mirren (très surprenante en tireuse d’élite qui n’a pratiquement que des scènes avec un gros calibre dans les mains)/Brian Cox relève la sauce et ne lésine pas sur les munitions pour animer la seconde partie du film. A quelques plans près, la réalisation de Robert Schwentke est sans génie mais a au moins le mérite de rester lisible en toutes circonstances, c’est déjà ça. Quelques petites idées loufoques émaillent le récit comme l’entrée du repaire de Malkovich ou encore le duel façon western avec la fêlée du lance roquettes. Pas de quoi s’en relever la nuit au final mais Red assure sa fonction de divertissement de manière honorable en dépit d’une intrigue insipide et d’un énième bad guy en mousse. Ah, j'allais oublié la présence réjouissante du génial Ernest Borgnine, disparu l'été dernier. RIP Ernest.

5.5/10

[Hannibal]

J'aime bien tes critiques, ça me permet de trier entre ce que je dois voir sur canal ou pas!
donc merci!

[Jimmy Two Times]

Je suis votre obligé