[Alegas] Mes Critiques en 2012

[Jimmy Two Times]

Rien que pour le sujet audacieux, ça vaut au moins un petit 8. Au ciné, le scope fait vraiment son petit effet. Putain, le blu ray à 25 euros, c'est la loose...

[Alegas]

Populaire de Régis Roinsard

(2012)

Vraiment très sympa ce petit film sorti de nulle part et qui, en l'espace de quelques semaines, à réussi à faire naître un buzz grandissant. C'est typiquement le genre de film populaire dont le succès au box-office ne serait pas choquant (contrairement aux films de Dany Boon donc), et c'est d'autant plus vrai que l’œuvre en question permet de passer un très bon moment, entre comédie romantique et film sportif, deux genres dont il reprend les codes pour les mélanger sans les dénaturer. Il ne faut donc pas chercher de l'innovation, on reste devant un schéma narratif établi dont le moindre rebondissement est prévisible à l'avance, et c'est véritablement via le charme qu'il dégage que le film trouve un réel intérêt, notamment dans la relation réussie entre deux personnages de deux univers différents. Pour un premier film, c'est plutôt surprenant (par contre, on se demande où sont passés les 14 millions d'euros, hormis dans le cachet des acteurs), avec quelques bonnes idées sur les duels dactylographiques (travelling circulaire, split-screen, etc...), mais là encore nulle innovation dans la façon de présenter le récit. Enfin, le casting est particulièrement appréciable, Déborah François portant le film sur ses épaules à côté d'un Romain Duris dont le non-jeu sert le personnage qu'il incarne. Le genre de divertissement réussi à ne voir qu'une seule fois.

NOTE : 6/10

[Alegas]

Dance Of The Dragon de John Radel & Max Mannix

(2008)

C'est vraiment pas bien. Je m'attendais à un film sur la danse mêlée à du kung-fu (le film est beaucoup vendu par ce principe) et si le début laisse croire à quelque chose de ce genre, on se retrouve finalement très vite dans une sorte de mélodramatique pour les nuls, avec un triangle amoureux dont les relations sont juste risibles. L'impression de se retrouver devant un ersatz des Feux de l'Amour ne fait hélas qu'augmenter pendant que l'histoire continue, même la danse est finalement mise de côté pour laisser place à des séquences dialoguées à mourir de rire. En terme de mise en scène, c'est le désastre total, j'ai rarement vu des séquences de danse aussi mal filmées (jamais on ne filme le corps entier), et le mélo est accentué par au moins un tiers des plans du film au ralenti (véridique) ainsi qu'une musique omniprésente qui regroupe la totalité des stéréotypes de la musique traditionnelle asiatique. Même le casting fait peine à voir, et si Jason Scott Lee se distingue quelque peu, il n'est franchement pas aidé par un personnage en carton. Je déconseille fortement.

NOTE : 2/10

[Alegas]

Revu Prometheus à l'instant. J'étais parti pour mettre 8 comme à la première vision, le film étant une claque visuelle, bien plus profond qu'il n'y paraît malgré quelques choix douteux (les derniers plans), bref de la SF de qualité.
Puis je me suis mis dans l'idée de mater les scènes coupées et là c'est évident qu'il fallait que je baisse ma note. Dans ces fameuses scènes (hormis une qui montre une version alternative du biologiste infecté et dans laquelle ils ont essayés de lui foutre une morphologie d'Alien, ce qui donne un rendu très laid), il y avait TOUT pour faire un grand film.
Tout ce qui est supposé dans la psychologie des personnages est ici confirmé, on a même le droit à trois superbes scènes de dialogues qui auraient pu être les meilleures du film (et notamment celle entre Weyland et sa fille) et c'est juste incompréhensible que Scott ait pu accepter de laisser tomber des scènes pareilles. En plus paye tes excuses minables du monteur dans les commentaires genre "ah bah là on a coupé parce que ça ralentissait le rythme, c'est con parce que la scène donne vraiment plein d'infos sur le choix futur d'un personnage". Gros lol quoi.
Donc voilà, là encore je pige pas ce qui empêche Scott de sortir une version longue, c'est avec KOH son film qui le mérite le plus.

[Count Dooku]

Oui, si vraiment ces scènes apportent une plus-value (et corrigent -ou du moins atténuent- certains défauts du film), c'est d'autant plus incompréhensible que Scott refuse de sortir une version longue. Peut-être qu'elle débarquera plus tard, pour KOH et Gladiator il me semble qu'ils étaient d'abord sorti en DVD dans leur version cinéma, puis après en version longue.
C'est peut-être tout bêtement un moyen de nous faire raquer plus (du coup moi je vais encore attendre avant de me le choper).

[corrosion]

Populaire de Régis Roinsard

(2012)

NOTE : 6/10

J'ai bien envie de le voir celui la. Parce que j'aime bien Duris et aussi parce que ce genre de divertissement gratuit et sans prise de tête fait du bien par moment.

[Mark Chopper]

pour KOH et Gladiator il me semble qu'ils étaient d'abord sorti en DVD dans leur version cinéma, puis après en version longue.
C'est peut-être tout bêtement un moyen de nous faire raquer plus (du coup moi je vais encore attendre avant de me le choper).

Je pense que c'est surtout une question de temps. On parle d'un film qui est sorti il y a 6 ou 7 mois seulement : le "repenser" nécessite du recul (et puis, il était bien occupé ces derniers temps, entre son nouveau long, la disparition de son frère... sûrement la tête ailleurs).

[Heatmann]

gladiator y a pas du tout de version longue , le montage cinema est celui final de scott , le montage plus long sortie en dvd des annee plus tard est un cut "extended" tout pourri mis ensemble par universal home enterteinment en collant des scene couper dans le montage cine , scott le dit meme dans l'intro que c'est pas du tout un truc ou il a ete consulter et que c'est pas sont montage , c'est juste un truc que les distributeur font souvent

[Alegas]

Rise Of The Guardians (Les Cinq Légendes) de Peter Ramsey

(2012)

Clairement l'un des meilleurs films du département animation de Dreamworks avec Kung-Fu Panda , Shrek 2 et Prince of Egypt. C'est bien simple, le studio n'avait pas fait un film aussi mature sur la forme et le fond depuis ce dernier, un revirement qui doit sûrement beaucoup à la présence de Guillermo Del Toro en tant que producteur et consultant et dont la patte est, dans le cas présent, fortement reconnaissable. Pourtant, Rise of the Guardians ne s’annonçait pas forcément sous les meilleures auspices, la faute à une promo marketing raté dont l'on retenait surtout un character design limité ainsi qu'une histoire plutôt tordue (la revisite de mythes folkloriques comme super-héros et gardiens de l’innocence enfantine à travers le monde). Et pourtant, dès les premières minutes et avec l'aide d'une 3D intelligemment utilisée (la plus belle que j'ai pu voir à ce jour sur un film d'animation), Rise of the Guardians étonne de par un ton à cheval entre le conte fantastique et le récit épique, et force est de constater que l'on se prend facilement au jeu via une histoire captivante où chacun trouvera son compte. En plus de traiter de thèmes relativement étonnants (quête d'identité, apprentissage du don de soi, du sacrifice, de la résistance à la tentation, du deuil), le film possède un charme indéniable et a clairement le mérite de proposer un bad guy pour le moins surprenant, rappelant fortement ceux de Blade 2 et Hellboy 2 avec qui il partage cette même obsession de vouloir aller jusqu'au bout pour un idéal que le spectateur peut comprendre et même adhérer.

En cela, Rise of the Guardians s'impose réellement comme une vision adulte sur un conte enfantin (on y tue même un des personnages principaux en milieu de film), un choix dangereux mais qui fait véritablement ses preuves. La mise en scène de Peter Ramsey, à l'instar de Dragons, est d'une lisibilité totale, avec des réelles recherches de cadre, le tout sublimé par une photographie sur laquelle Roger Deakins a été consultant, et cela se voit sans peine dans une séquence comme celle du premier affrontement entre Pitch Black et Jack Frost (idem pour le décor de repaire du croque-mitaine qui donne lieu à l'une des meilleures scènes du film). Enfin, la musique de Alexandre Desplat donne un réel plus à l'ensemble, et je suis d'autant plus étonné que je suis loin d'être un fan du compositeur. Le meilleur film d'animation de l'année 2012 en ce qui me concerne, en espérant que Dreamworks continue sur cette voie là, même si le film est hélas en train de décevoir sur le plan financier.

NOTE : 7/10

[Dionycos]

Pour un premier film, c'est plutôt surprenant (par contre, on se demande où sont passés les 14 millions d'euros, hormis dans le cachet des acteurs),

Euh, pardon ? Le gros budget se voit à chaque plan. Ca coûte super cher de recréer un Paris des années 50, le budget déco et costumes, ça grimpe facilement. Crois moi, chaque scène du film coûte une petite fortune. Et rien que le final aux USA, ça a dû couter une blinde avec toute la figuration.

[Alegas]

La reconstitution est réussie mais avec un budget comme ça, des bons réals arriveraient à créer une ampleur de mise en scène. Hormis dans les duels dactylographiques, c'est tout plan-plan, ça montre le minimum de décor. Et puis 90% du film c'est de l'intérieur, le Paris des années 50 tu as une dizaine de plans gros maximum.

[Dionycos]

Ouais, mais même un plan, aussi court soit-il, bah il coûte cher dans ce film.
Là c'est clair qu'à part les scènes de concours, c'est plan-plan sans saveur au niveau de la réal. Mais j'insiste, c'est vraiment le genre de film qui peut très vite couter une blinde, on n'imagine pas comme ça. Quand t'as un plan dans Paris, c'est une multitude de choses à prendre en compte, à créer, même si ça dure quelques secondes. Toutes les vieilles bagnoles, les costumes d'époque, les effets spéciaux pour supprimer tous les détails de notre époque en post prod, et surtout, payer tout les gens qui bossent là dessus.
Tout ça, plus le cast (j'pense que ce $@% d'Eddie Mitchel a du prendre une bonne part pour les 2 petites scènes qu'il a joué), ça fait du pognon.

[Alegas]

Donc c'est bien ce que je dis, le budget se voit 5 minutes à l'écran, pour tout le reste c'est les acteurs.

[Dionycos]

Y a énormément de boulot sur les intérieurs aussi. C'est de la reconstitution totale, à chaque instant, chaque plan. Et donc c'est cher.

[Alegas]

Femme Fatale de Brian De Palma

(2002)

Un film dont la réputation est injustifiée est clairement incompréhensible. Car si Femme Fatale est bien un film mineur dans la filmographie de Brian De Palma, ce n'est pas pour autant que l’œuvre est forcément mauvaise, surtout lorsqu'elle succède à un film comme Mission To Mars qui symbolise à bien des égards le néant filmique que peut atteindre le même réalisateur. Du coup, Femme Fatale est pour ainsi dire une très agréable surprise, à la fois divertissement honnête et qui arrive surtout à comporter la marque de son auteur. Avec un tel titre, on se dit forcément que De Palma va se faire un plaisir de réutiliser le mythe de la blonde hitchcockienne, mais il va finalement bien au-delà, en livrant des séquences assez étonnantes qui confirment toute sa capacité à rendre n'importe quel sujet fidèle à sa vision du cinéma. Ainsi, dès la séquence cannoise, De Palma annonce la couleur avec tout le talent qu'on lui connaît. Et même si cette séquence est loin de valoir ce qu'il a pu faire quelques années auparavant, elle reste assez marquante et osée dans son traitement pour captiver le spectateur. Mais c'est véritablement dans son penchant Vertigo que le film décollera vraiment malgré quelques longueurs, avec une sombre histoire de changement d'identité et de manipulation avant de finir sur un twist final inattendu mais qui s'inscrit parfaitement dans la logique de l’œuvre de De Palma. Un twist qui, en plus, apportera une profondeur psychologique vraiment intéressante, hélas un peu plombée par cinq dernières minutes qui en font véritablement trop. Le film est d'autant plus intéressant que des indices visuels et scénaristiques sont constamment donnés au spectateur.

La mise en scène, une fois n'est pas coutume, transpire l'identité de De Palma. Là encore, on pourra dire à raison qu'on est loin de ce qu'il a pu faire de mieux (les gimmicks font vraiment forcés, notamment les split-screens), mais dans l'ensemble c'est du travail honnête, efficace et où l'on sent un certain plaisir, notamment dans des séquences bien précises où De Palma en profite pour filmer le corps féminin à sa convenance (la scène du strip-tease reste d'ailleurs une de ses plus belles scènes à ce niveau là). Un plaisir partagé avec le spectateur puisqu'il y a de quoi être ébloui en la présence de Rebecca Romijn, qui arrive à accorder de façon convaincante son jeu au niveau de sa beauté physique, Antonio Banderas en fait un peu trop dans le sur-jeu mais le personnage veut ça, Rie Rasmussen a quelques apparitions qui restent bien en tête, et on a même le droit à Thierry Frémont en inspecteur. Un bon petit film fortement conseillé pour les aficionados du réalisateur, pas sur que le reste y trouve forcément son compte.

NOTE : 7/10