[Cinemarium] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Cinemarium] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Lun 12 Nov 2012, 23:32

Tout pareil
Ça donnait envié de se siffler un whisky
Elle est ou ta prose caducia? !!!
zack_
 

Re: [Cinemarium] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mar 13 Nov 2012, 19:17

désolée, j'ai répondu tard hier, j'étais fatiguée et peu inspirée par le film.
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Re: [Cinemarium] Mes critiques en 2012

Messagepar cinemarium » Dim 18 Nov 2012, 17:38

zack_ a écrit:Carrément
Je t'offre un gros Appoved!!!

Looking for Éric ça vaut tant le coup d'être vu? Car bon Cantona au cinéma ça me fait pas rêver.


Pour ma part, j'ai trouvé Looking for Eric vraiment excellent ! Personnellement, je n'aime pas du tout Cantona en tant qu'homme, il m'est d'ailleurs assez insupportable avec ses prises de position anarchiques de café de commerce. Mais le film est vraiment excellent car parfaitement équilibré: ce n'est pas du tout un film "pro-cantona" qui étouffe l'histoire, bien au contraire !
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Amour - 8/10

Messagepar cinemarium » Dim 18 Nov 2012, 17:40

Amour
Un film de Michael Haneke

8/10


Image


C'est avec un certain sadisme qu'Haneke filme les derniers moments d'amour d'un couple octogénaire confronté à la mort. Cruel et très marquant.

N’y allons pas par quatre chemins : Amour est une épreuve. C’est une violence, une douleur morale qui vous attrape et ne vous lâche plus, jusqu’au vomissement ; une œuvre qui transporte en elle une force, celle des sentiments, et qui dépasse littéralement le cadre cinématographique. La faute à qui, à quoi ? Comme toujours chez Haneke, c’est avant tout le sujet de son film qui le rend si cruel. Amour, c’est l’histoire de la mort qui s’immisce de manière imprévue et soudaine dans la vie d’un couple d’octogénaires, liés depuis toujours, racine d’une petite famille bourgeoise. Un matin ordinaire, Jeanne est victime d’une attaque cérébrale qui rendra nécessaire un séjour à l’hôpital. Mais l’opération tourne mal, et la voici désormais dans un fauteuil roulant, à l’article de la mort qui se plait à prendre tout son temps.

La mort prévient, et là est peut-être le pire. Dans ses premiers moments, le film dévoile avec délicatesse le quotidien des personnages heureux que sont Jeanne et Georges. On y découvre leurs activités, leurs habitudes et leurs querelles quotidiennes, au travers des séquences savamment orchestrées qui ne laissent que peu de place à la possibilité d’un drame. Haneke profite de ces instants de calme pour poser les bases de son récit : un lieu unique, à savoir un appartement figé dans l’éternité – bibliothèque, tableaux –, des personnages amoureux et, soudain, l’événement : la maladie, mort avant la mort, fatale, cruelle, impitoyable.

Le film ne s’appelle pas Amour pour rien, puisque de l’amour, il en est question dans chaque scène, chaque geste, chaque regard. « Tu es un montre, mais un monstre gentil » déclare Jeanne à Georges qui n’aura cesse de s’excuser pour tout et pour rien, comme si la dureté de la maladie de sa femme n’était pas suffisante à son malheur et qu’il en était aussi relativement responsable. C’est aussi une marque du cinéma d’Haneke : rendre responsable les témoins tragiques que nous sommes, nous, spectateurs malicieux, heureux de payer pour assister à l’horreur, spectacle sans fin, ancré dans l’existence comme si marqué au fer rouge. Amour est atroce, douloureux. Pire que tout, il est culpabilisant car il nous rend égoïste et pervers – quel spectateur n’a pas projeté sa propre condition en celle de Jeanne ? Ses cris de douleur sont si sourds qu’ils en deviennent fatigants et lassants. Amour est insoutenable.

Haneke, passé maitre dans l’art de faire du réel avec de la fiction, donne à ses acteurs les moyens de se détacher de l’emprise du film et de son déroulement : un cadre et, surtout, une raison d’exister. La capacité de Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva à transformer leurs regards en paroles font alors de leur couple l’un des plus beaux vus au cinéma depuis longtemps. L’amour ne se dit pas, l’amour se ressent. Il est pourtant difficile pourtant de le ressentir dans cet appartement cloisonné que seules quelques personnes extérieures pénètreront – la fille du couple, deux infirmières, un ancien élève – comme si la mort était honteuse et contagieuse. Le huit clos étant total, la mort peut agir en douceur, personne ne viendra l’empêcher, si ce n’est la mort elle-même. Vient alors la question de l’euthanasie qu’Haneke caresse sans jamais vraiment embrasser, juste de quoi nous faire réfléchir et douter. Ultime moment de désespoir, l’arrivée d’un pigeon – animal qui fait office de métaphore de la vie et des libertés qu’elle peut offrir – dans cette prison aura de quoi marquer les esprits. Amour un film qui porte en lui les gènes de notre destruction.
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Re: [Cinemarium] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mar 20 Nov 2012, 04:09

Il m'intrigue ce film, et malgré les avis mitigés sur le forum, j'ai bien envie de le voir :super:
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Re: [Cinemarium] Mes critiques en 2012

Messagepar cinemarium » Dim 02 Déc 2012, 12:29

Je te conseille vraiment de le voir, c'est un film qui ne peut laisser indifférent.
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Capital (Le) - 7,5/10

Messagepar cinemarium » Dim 02 Déc 2012, 12:30

Le Capital
Un film de Costa-Gavras

7,5/10


Image


Costa-Gavras s'attaque à l'absurdité du système capitaliste qui régit le monde moderne.

Comme son titre ne l’indique pas, Le Capital n’est pas l’adaptation cinématographique de l’essai éponyme de Karl Marx mais du roman de Stéphane Osmont qui y décrit, à travers l’ascension fulgurante d’un financier, les mécanismes complexes et irrationnels de l’économie mondialisée. Pour Costa-Gavras, l’adaptation du livre était l’occasion idéale de traiter d’un sujet d’actualité qui lui tient particulièrement à cœur : l’hyperpuissance du secteur privé, devenu maitre de l’action politique.

Sept ans après Le couperet, Costa-Gavras reste donc plus que jamais fidèle à ses idéaux et, d’une manière plus générale, à son cinéma, porté depuis toujours par la volonté de dénoncer le système économique et politique dans lequel nous vivons. En 2012, le cinéaste dispose désormais d’un nouvel élément de composition : la crise économique qui, sans être le cœur du film, plane dans toutes les consciences – celles des personnages mais aussi des spectateurs. Difficile en effet de ne pas voir dans le symbole que constitue Marc Tourneuil, jeune cadre supérieur tout juste désigné président de Phenix, première banque européenne, le reflet d’un système financier endogène à la crise –système qui en est la cause mais aussi la conséquence. Amoral, cynique et égoïste, que ce soit avec ses proches, ses collaborateurs ou ses salariés, l’homme constitue une caricature épaisse du dirigeant moderne, jouant avec les chiffres comme avec les vies de milliers de personnes – l’un des évènements principaux du film est le licenciement de 10 000 salariés ; licenciements que le marché réclame. Dans le même sens, l’affaire DSK semble résonner dans l’obsession que Tourneuil a pour un top model – qui prend un malin plaisir à le manipuler pour lui soutirer de l’argent. Une question se pose alors : Le Capital doit-il être vu comme un film réaliste ou fantaisiste ? Difficile à dire, tant l’objet de fiction qu’il représente reste aussi un objet de fantasme – le dirigeant est insensible aux drames sociaux qui l’entourent, seuls l’argent et le pouvoir qui en découle pouvant l’intéresser.

Si le film joue volontairement avec les clichés populaires (qui d’ailleurs ne semblent pas plaire à tout le monde [1]), il appert que l’ensemble bénéficie d’une crédibilité surprenante. Première raison de ce constat : l’étonnante performance de Gad Elmaleh, pour lequel ce rôle de dirigeant véreux va à merveille. L’acteur dispose en effet d’une prestance certaine et réussit à incarner le cynisme de son personnage avec justesse, sans jamais tomber dans l’excès ni la parodie. Mais au-delà de ce contre-emploi audacieux, le film parvient surtout à décrire avec une habilité parfaite le monde crapuleux de la finance car, malgré l’importante quantité d’informations souvent techniques qui affluent de part et d’autre, le spectateur ne croulera jamais sous le poids excessif de ses enjeux. Pour autant, rien n’est vulgarisé, à l’exception d’une scène où Tourneuil explique à sa femme – et donc au spectateur – le mécanisme d’une OPA quelque peu frauduleuse.

En se reposant sur une écriture d’une qualité évidente, Costa-Gavras a su insuffler à son film les éléments nécessaires aux genres auxquels il appartient – thriller, satire politique, film d’anticipation. Car si Le Capital est d’abord le portrait intimiste d’un homme avide et ambitieux, il n’en reste pas moins un film disposant d’une tension permanente, à l’image de la séquence, géniale, où l'action de Phenix subit une décote vertigineuse dans l’attente d’un rachat : le film exprime alors sa face paranoïaque de la plus belle des manières. Certes, on pourra regretter les simplicités scénaristiques auxquelles ont succombé Jean-Claude Grumberg, Karim Boukercha et Costa-Gavras (trio qui se cache derrière le scénario) à de nombreux moments (notamment la séquence finale qui sombre dans l’absurde) et qui rappellent que le film reste d’abord une vision biaisée, car subjective, d’un monde qui nous est étranger.
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