[Caducia] Mes critiques en 2012

[elpingos]

L'ennui c'est sûr c'est rédhibitoire, mais je comprends vraiment pas comment on peut s'ennuyer devant ce chef d’œuvre... M'enfin.

[Scalp]

Bein si si je t'assure on peut se faire chier et trouver les 2h interminables.

[elpingos]

Ben je sais pas, moi la réal et les images de Kubrick me font décoller donc bon.. La scène où il poursuit son gamin, ça aurait pu durer une heure, j'aurais kiffer pareil.

[caducia]

Les Immortels

Réalisé par Tarsem Singh Avec Henry Cavill, Mickey Rourke, Luke Evans Action , Fantastique , Aventure -USA- 1h50 -2011

4.5/10

Synopsis

Les armées du roi Hypérion ravagent la Grèce, détruisant chaque village sur leur passage. Le roi sanguinaire ne laissera personne l’empêcher d’atteindre son but : libérer le pouvoir des Titans endormis afin d’anéantir les dieux de l’Olympe et l’humanité tout entière.
Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la folie destructrice d’Hypérion, jusqu’à ce qu’un jeune tailleur de pierre, Thésée, jure de venger sa mère tuée par ses soldats…
Lorsque le jeune homme rencontre Phèdre, l’oracle, celle-ci est assaillie de troublantes visions. La jeune femme est désormais convaincue que Thésée est le seul qui pourra arrêter la destruction. Avec l’aide de Phèdre, Thésée rassemble une petite troupe de fidèles, et part affronter son destin dans une lutte désespérée pour préserver l’avenir de l’humanité.

Critique

On peut dire que malgré les moyens colossaux employés pour produire ce film, c'est un vrai gachis !
Un déluge d'effets spéciaux qui sont effrayants, je ne pense pas qu'il y ait une seule image qui n'ait pas été retouchée. On a donc un sacré mélange avec des couleurs saturées contrastées, et des dieux qui sortent tout droit de la pub Ferrero Roche d'or ou Chevalier du zodiac, d'un ridicule, enfin on peut dire que les costumes sont très osés et originaux tous droits sortis d'un défilé de mode (et aussi bling-bling que dans Thor), hélas cette modernité ne colle pas du tout avec antiquité, ce qui a échappé au réalisateur Indien.

On a donc des décors très sombres (qui font bien camelote), grisâtres d'où se détachent des personnages bodybuildés (façon "300") bien huilés aux costumes improbables qui se battent à la Matrix, et on peut dire qu'ils ont été encore plus loin de Matrix avec des méchants qui sont trucidés et restent en suspension dans l'air pendant que le héros continue à en dézinguer d'autres. Un abus d'effets stylistiques qui deviennent très vite gavant visuellement très kitch et des chorégraphies bien peu crédibles suresthétisant.

Il faut être honnête et on trouvera tout de mémé de jolis plans (plus sobres) dans ce métrage perdu dans une mer de séquences au gout incertain. Techniquement on a aussi droit à des tentatives techniques spectaculaires avec des travellings latéraux dans un couloir à la Old Boy, mouvements avec changement de vitesse mais ça ne se fond pas à la trame.

Le réalisateur tente donc d'insuffler de la modernité dans ce monde antique, et revisite totalement la mythologie avec Thésée et le minotaure, ainsi que Phèdre autant dire que tout celà est bien déformé. Nos chers ricains ayant réussi à mettre de la 3D HD dans les bas reliefs des tombeaux, on est loin de la rigueur narrative et du respect mythologique, scénario au rabais prétexte à des affrontements sans queue ni tête ni sens épique.
Le film est assez riche en action grand spectacle avec une grande brutalité, corps meurtris et découpés, scarifications, tortures avec du sang rouge pétant qui ressemble plus à de la peinture qu' à de l'hémoglobine.
On ne trouvera que très peu de moments poétiques et romantiques. Le film étant une succession de combats enchaînés les uns derrières les autres, c'est un flot interrompu qui nous est proposé au dépend des liens entre les protagonistes.

Le casting est plutôt intéressant avec un Mickey Rourke assez présent en Hypérion sanguinaire et cruel, hélas il n'est pas du tout aidé par ses costumes et son maquillage raté. Les autres acteurs sont tout à fait corrects dans les scènes de combat mais plutôt médiocre en terme de comédie, avec pour la plupart des acteurs et actrices sortis d'un pub pour un parfum sans âme mais esthétiquement parfaits qui gesticulent façon Yamakasi.

Déferlement de retouches d'images, accessoires et costumes anachroniques, une violence exagérée sans pudeur mais quelques scènes audacieuses techniquement mais un gros problème de choix de couleurs et d'approximations scénaristiques.

[padri18]

Jamais tenté par cet ersatz de 300 et ton avis me conforte dans cette idée. Par contre tu as une petite coquille, pas sûr que ce soir Kubrick qui ait réalisé le film

[Scalp]

Ca a pourtant l'air aussi moche que Orange Mécanique.

[caducia]

Mission to Mars

Réalisé par Brian De Palma Avec Gary Sinise, Tim Robbins, Don Cheadle Science fiction , Aventure , Drame -USA- 1h53 -2000

3/10

Synopsis

2020. La NASA envoie pour la première fois une équipe d'astronautes sur Mars. Mais peu de temps après leur arrivée, ils sont confrontés à un phénomène surnaturel d'une puissance terrifiante et toutes les communications sont coupées. Une deuxième mission est envoyée à leur recherche...

Critique

Autant dire que la planète Mars ne porte pas forcement chance aux réalisateurs, même les plus grands...Autant dire que le Ghost of Mars de Carpenter est un chef d'oeuvre à coté de ce naufrage de "Mission to Mars".
Pourtant tout n'est pas totalement à jeter dans ce film, une réalisation en apesanteur qui offre des mouvements de caméras tournants originaux avec une danse cosmique poétique qui fonctionne, les plans des vaisseaux spatiaux et leur géométrie font penser à Kubrick. Hélas, malgré un casting prometteur, ceux-ci ont vraiment deux de tension, ne sont pas du tout naturels dans leur composition, surtout quand ils fixent les écrans virtuels comme des merlans fris, ou comme Don Cheadle qui reste de marbre devant la tempête marsienne. Des protagonistes qui sont des américains plus que parfaits, de vrais héros sans reproche qui n'oublient pas de planter leur drapeau qui restera bien planté enterre marsienne malgré les vents hyper violents.
Malgré la beauté de certains plans, il y a un sérieux problème de scénario qui manque de crédibilité, avec la mission de sauvetage, les réparations ridicules, les approximations scientifiques sur le génome et la fin qui permet de dire que ce film est une vraie purge avec une apothéose de niaiserie résumé en 25 minutes avec des effets spéciaux digne de Disney d'une rare prétention.
Des personnages qui s'apparentent à des robots qui agissent de façon idiote, sans alchimie entre eux aussi froid que des blocs de glace pour lesquels on éprouve aucune empathie, on a l'impression de regarder des poissons dans un bocal qui se font chier comme des rats morts avec des longueurs à n'en plus finir.
Des effets spéciaux aléatoires qui frisent le mauvais gout en contraste avec les scènes plus virtuoses et sobres.
Manque d'idées, vacuité de scénario et de direction d'acteurs, une grande impression de mollesse générale.

[caducia]

Get Low

Réalisé par Aaron Schneider Avec Robert Duvall, Bill Murray, Lucas Black Comédie dramatique -USA- 1h40 -2011

7/10

Synopsis

Tennessee, années 1930. Felix Breazale est un vieil ermite sur lequel circulent les pires rumeurs : on dit qu’il est un tueur, ou encore un sorcier. Mais un jour il arrive en ville et se rend aux Pompes Funèbres de Frank Quinn : il a l’intention d’organiser son propre enterrement. A cette occasion, il révèlera à tous pourquoi, quarante ans auparavant, il a décidé de fuir la société.

Critique

Inspiré d'une histoire vraie, film tout à fait charmant par son coté décalé et original mais imparfait, hélas il manque un petit quelque chose pour en faire un grand film explore la peur de l'inconnu, les secrets de famille, la rumeur et le pouvoir de l'argent.
Ainsi R. Duvall campe un ermite hirsute asocial que tout le monde craint, le film tente de nous dévoiler pourquoi le vieux fou du village vit reclus dans les bois depuis des années et pourquoi il décide d'en sortir soudainement. Interprète magistral, Duvall est tout à fait crédible en misanthrope rongé par son passé offre un jeu poignant tout en nuances. Aux 1er abord, on ressent les mêmes appréhensions que les voisins du vieil homme, peur et rejet mais cet ancêtre va s’avérer plutôt attachant et moins austère derrière son allure repoussante et on arrive à découvrir son secret derrière les strates de sa personnalité, ce qui fait que le cinéaste tient le spectateur en haleine laissant présager un lourd secret en piquant notre curiosité. Le réalisateur ne dévoilera son mystère qu'à la toute fin ce qui en fait la beauté du récit par des petits moments de vie à savourer avant le grand saut.
On est donc impressionnés par Duvall ce qui n'a rien de surprenant mais aussi par aussi par ses interprètes aguerris et dévoués Bill Murray, Sissy Spacek.

Direction photo irréprochable mettant en valeur l'Amérique profonde avec un certain cachet et beaucoup de sobriété pour capter l'émotion de ces moments simples et l’imagination du spectateur sur un récit qui s'articule sur la révélation finale, on y retrouve une atmosphère des années 30 naturelle sans artifices tapageurs, mais le montage n'est pas conforme aux images trop saccadé trop contemporain.

Il est dommage que le dénouement final ne soit pas à la hauteur de nos espérances (avec les violons très appuyés ) où le cinéaste trébuche en contraste avec le reste du film plutôt enivrant et subtil.

[Tarankita]

Pour mission to mars

[Jed Trigado]

Autant je suis d'accord pour la dernière demi-heure bien prétentieuse comme il faut (n'est pas Kubrick qui veut), mais j'ai pas trouvé les personnages froids et "robotiques". Il m'a suffi d'un simple plan séquence au début pour voir l'amitié qu'il y a entre tout les protagonistes, puis la scène du sacrifice qui est magnifique et le perso de Sinise qui m'a presque fait chialer, par son refus de vouloir à continuer de vivre sans sa femme.

Pour une fois qu'un film nous montre des sentiments humains sans emphase, malgré ses défauts narratifs, je peux pas être dur envers lui.

[caducia]

A propos d'Henry

Réalisé par Mike Nichols Avec Harrison Ford, Annette Bening, Bill Nunn Drame -USA- 1h48 -1991

6.5/10

Synopsis

La brillante carrière de l'avocat Henry Turner est stoppée net par l'agression d'un braqueur. Après de longs mois de rééducation, il s'aperçoit qu'il lui est impossible de reprendre sa vie familiale et sa carrière où il les avait laissées.

Critique

Un joli mélodrame, un peu caricatural empli de bons sentiments mais touchant face à cette épreuve avec une remise des compteurs à zéro. Le grand avocat brillant et blindé qui vit une existence parfaite sombre dans un état proche du légume et doit se reconstruire, il peut soit tenter de réparer le puzzle de sa vie d'avant, soit de repartir à zéro.
L'empathie est immédiate et profonde vis à vis de cette innocente victime que représente Henry avec un accident qui aurait pu frapper n'importe qui, mais l’intérêt du métrage est que Henry est loin d’être un enfant de coeur.

On assiste ainsi à la renaissance d'un homme qui était une vraie pourriture, avide d'enrichissement, use des pires mensonges pour gagner son procès. Henry est plutôt proche de Rain Man au début du film où il doit tout réapprendre et redécouvre son univers qui est loin d’être aussi parfait, le contraste est saisissant : une jolie cage dorée où évoluent des collègues qui vont cassent du sucre sur le dos et mangent du caviar à la louche. Henry redécouvre les plaisirs et les gens simples se détachant de plus en plus de son milieu originel avec un regard proche d'un enfant, d'où un fort rapprochement avec sa fille.
Harrison Ford offre une composition touchante et honorable, même si on est loin de celle qu'aurait pu donner un Dustin Hoffmann, c'est surtout dans les séquences où il joue les salops qu'il excède que dans les moments de complicité avec sa famille.
Un nouveau regard sur sa vie passée jonchée de choix opportuniste qui le dégoûtent avec un mental tout neuf, un accident qui lui a remis les idées en place, on assiste au jour le jour aux progrès de sa rééducation physique et mentale ainsi que ses petites victoires du quotidien de sa seconde vie.
Résultat efficace et poignant sur cette famille un peu trop parfaite, le film souffre de quelques facilités mais de moments incisifs ou émouvants sans tomber dans le misérabilisme mais avec un fond d'espoir. Un film qui ne peut pas laisser de marbre.

[francesco34]

J'ai un souvenir léthargique de ce film là... Tu t'es pas du tout ennuyée?

[caducia]

non, moi j'aime bien mais c'est un peu trop gentillet, c'est ce qu'il me faut en ce moment.

[caducia]

Philadephia

Réalisé par Jonathan Demme Avec Tom Hanks, Denzel Washington, Anna Deavere Smith Drame -USA- 1h59 -1994

7/10

Synopsis

Andrew Beckett, brillant avocat, est appelé à une carriere fulgurante. Adulé par son milieu, rien ne semble pouvoir ralentir son ascension. Mais, le jour où ses associés apprennent qu'Andrew est atteint du sida, ils n'hésitent pas à pretexter une faute professionnelle pour justifier son renvoi. Andrew décide de ne pas se laisser faire et attaque le cabinet pour licenciement abusif.

Critique

Film de prétoire assez puissant et symbolique qui a tout de même pris un petit coup de vieux depuis 1994 dans les propos tenus et on peut dire que la cause homosexuelle a fait un grand bond en avant quand on entend certaines répliques qui ne sont pourtant pas si lointaines dans nos esprits.
"Philadephia" offre une confrontation de milieux sociaux, pose le problème des limites de la vie publique / vie privée / vie professionnelle. La bonne idée est d'avoir trouvé un avocat qui ne connait pas bien les moeurs homosexuelles et qui est donc plutôt macho et a de forts préjugés qui devra dépasser pour défendre Andrew Beckett.
Le rôle de l'avocat , Joe Miller - Denzel Washington - est donc une belle trouvaille car il parle de façon simplement est direct arrivant à faire sortir de leurs gonds les témoins récalcitrants. Denzel offre donc une prestation honorable en avocat provocateur, réaliste apportant les répliques phares et un peu d'humour qui tente d'alléger un peu l'atmosphère qui demeurera tout de même très lourde. Néanmoins il n'est pas très proche de son client qui reste un symbole d'une cause à défendre.

Tom Hanks assure le coté dramatique du métrage avec cette longue descente aux enfers par une composition touchante tout en retenue, on ne peut éprouver que pitié et tristesse pour ce personnage dont tout le monde connait la destinée qui nous éblouit par sa virtuosité en tant qu'avocat qui meurt à petit feu avec lui. Une croisée de 2 destins où l'un monte vers la gloire tandis que l'autre se dirige vers une mort inéluctable. On retrouve un bel équilibre entre les deux acteurs où personne ne vole la vedette à l'autre.
Dommage que les personnages secondaires sont vraiment traités de façon très superficielle et manquent de conviction.
Un film qui nous permet de jauger à quel niveau chacun se situe vis-à vis de sa tolérance et son ouverture d'esprit soit du coté des grands patrons homophobes, soit aux cotés de Mr tout le monde qui n'y connait pas grand chose et a pas mal de préjugés soit du coté des gay friendly.
Plaidoyer contre la discrimination et pour la tolérance qui est globalement assez juste, on notera tout de même quelques scènes fortement appuyées avec musique de fond qui augmentent l'aspect dramatique qui sont un peu too much, pas besoin d'en rajouter dans des situations pareilles (avec une apothéose sur le final).
Malgré les années qui rendent quelques propos un peu dépassés, l'émotion reste intacte grâce aux interprétations sincères de ses acteurs principaux.

[Mark Chopper]

Je croyais que tu étais d'humeur à regarder des films gentillets, mais là tu tapes dans le déprimant...