Pluie d'enfer 2.5/10Bon le problème de Pluie d’enfer est que ça coince direct. L’idée d’inonder, plus que de raison, un patelin et d’y faire le théâtre d’un simili western était plutôt sympathique. Nous avons un fourgon, des billets verts et des bandits de grands chemins en bateau. Le hic c’est Christian Slater qui ne l’entend pas de cette oreille tout comme le sheriff du coin pour d’autres raisons.
Je disais donc que le projet tombe à l’eau (désolé…) d’entrée car on n’y croit pas une minute. La véracité du déluge, je m’en cogne, le spectaculaire de la catastrophe faisant partie du cahier des charges. Ce que je pardonne moins, c’est l’engagement des acteurs ! Le strict minimum est de rigueur. Ils traversent le film par-dessus la jambe en balançant de belles punchlines moisies («A partir d’aujourd’hui, c’est régime sans merde » tu me la copieras celle-là !). Je suis plutôt client de ce genre de spectacle débilitant mais uniquement si l’équipe y croit un peu. La logistique est imposante, le rythme alerte, le budget a de la gueule et on ne s’ennuie jamais. Malgré ça, la légèreté du ton et le scénario scelle très vite le destin du film. Le mixage des genres ne fonctionne pas. Il était original de mettre la catastrophe au second plan mais pas pardonnable de prendre autant le spectateur pour un con. D’un côté, nous avons le groupe de Freeman risible à souhait (l’autre cul qui récite la bible ou un débile en guise de chien fou). De l’autre, Christian Slater qui soulève le sourcil droit pour être cool, le gauche quand il n’est pas content et qui déconne avec Minnie Driver dans une caisse en pleine inondation. Les enjeux font donc marrer tout le monde sauf peut-être un Randy Quaid qui croit dur comme fer être le roi des salopards. A tout ceci, il faut rajouter une bonne dose de gunfights aux ralentis bien risibles. Avec tout ça on obtient un spectacle raté qui dort gentiment et qui ne fait jamais rien pour bouger le cul d’un casting flemmard.
Vu en VHS, vu en dvd, revu en blu-ray, j'ai payé mon dû au navet de Mikael Salomon, c’est bon !