[oso] Mes critiques en 2012

[Dunandan]

J'allais dire qu'il te ressemblait justement

[osorojo]

J'me suis bien marré à le faire cet approved dans le sens où ce sont aussi des films qui me parlent et auxquels je suis venus finalement en lisant, entre autres, les critiques d'Angel

Et puis je ne pouvais pas coller sa trogne sur quelqu'un d'autre que Milian (d'hab j'aime pas trop faire ça, les montages de tronche, mais là ça m'a fait triper)

Pour KB et ceux qui veulent un petit truc, faut pas hésiter à me mp avec vos idées. Si vous ne souhaitez pas de montage de votre trombine, c'est pas gênant, si je m'en faisais un je la mettrais certainement pas, on met pas de photo et puis c'est tout. Par contre faut être très PATIENT parce que je suis un gros flemmard (bon c'est l'hiver, donc plus propice aux bidouilles). Angel peut en témoigner, il a attendu bien sagement pendant un très looooong moment sans oser me relancer Je suis sur qu'il s'est même dit que j'avais zappé

[osorojo]

TRUE LEGEND
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Yuen Woo-Ping (2010) | 6/10

En lisant les critiques un peu raides à propos de ce Woo-Ping, j'ai lancé le Blu ray sans rien en attendre sinon une petite séance décomplexée digne d'un esprit crevé du vendredi soir. J'ai eu la bonne inspiration car True Legend n'est ni plus, ni moins, qu'un film parfait pour une petite soirée sans prise de tête où ça savate assez sèchement.

Si tout le côté narratif du film est un gouffre sans fond, oscillant entre leçons de morale assénée au marteau piqueur, bons sentiments torrentiels et envie de vengeance un peu faiblarde, la mise en scène des combats reste toute de même appréciable et délivre son quota d'uppercuts qui font mal. On peut regretter qu'ils soient souillés par des avalanches de CGI peu glorieux, mais en les prenant avec le sourire, on passe vraiment un bon moment. Toute la dernière partie autour de l'homme ivre où arts martiaux flirtent avec break dance m'a bien diverti, je n'en attendais pas plus et pour le coup je suis ressorti du film avec le sourire. Au rang des bonnes surprises, on peut relever des acteurs plutôt convaincants, à l'image d'un Chiu Man-cheuk en grande forme.

Ce qui est le plus loupé à mon sens dans True Legend, ce sont les CGI bien ratés. c'est quand même regrettable de voir cette soumission des réal' HK aux FX bien baveux. Après Detective Dee dans une moindre mesure, ce True Legend est vraiment entaché par des fast CGI assez affreux :/ Et c'est d'autant plus triste qu'on sent une réelle volonté de faire parler l'image; certains passages sont inspirés quand ils parviennent à être contenus. L'atmosphère créée par exemple autour de cette maison isolée dans les montagnes où Chan reprend des forces (bon pas ses bastons avec le dieu Mushu hein ^^) est très chouette, comme peut l'être également l'illustration du passage des saisons.

En conclusion, si vous n'êtes pas un amateur acharné des coups de tatanes en série mais que vous voulez vous frotter au genre, passez votre chemin, il y a beaucoup mieux, si par contre vous voulez tenter True Legend en connaissance de cause avec un esprit un peu open (beaucoup xD), alors vous passerez un moment, sinon inoubliable, au moins agréable. Il faudra pour cela faire abstraction de quelques idées tordues (le dieu Mushu est gratiné quand même), de gros clichés quant à l'oppresseur installé en chine (haha les grosses brutasses qui catchent à coup d'EPO administrée par un Caradine qui semble bien s'amuser, j'en ris encore ) ou d'une storyline un peu mièvre, mais pour ce qui est du traitement des combats, ça reste inspiré et de bon niveau, même si Woo Ping a connu des jours bien meilleurs.

[Scalp]

Allez ça te fait monter ta note à Dee ça

[osorojo]

Oue, je l'ai passé à 7.5/10 DEE, mais c'est pas impossible que je le passe à 8, c'est clair que c'est quand même un autre niveau, et je l'ai peut être un peu trop trashé eut égard à ma déception

[osorojo]

FEARLESS aka LE MAITRE D'ARME
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Ronny Yu (2006) | 8.5/10

J'avais un souvenir agréable mais quelque peu estompé de la version cinéma du Maître d'arme, qui sonnait nos retrouvailles avec le Jet Li qu'on aime, celui des Kung Fu Pian les plus emblématiques que le monde du septième art ait pu nous offrir. Quel plaisir de le revoir exploité à son juste niveau -de le voir également retrouver Yuen Woo Ping avec qui il avait oeuvré pour le magique Il était une fois en Chine - dans une histoire certes balisée mais qui sait éviter certains gros clichés inhérents au genre. Tous ces ingrédients subtilement dosés permettent à ce biopic inspiré de se hisser au rang des chefs d'oeuvre du genre.

A travers Fearless, c'est une véritable ode à la pratique des arts martiaux que nous délivre Ronny Yu. En usant jusqu'à la moelle les aptitudes martiales de son acteur principal, il illustre la vie de Huo Yuanjia, un grand maître chinois qui s'est démarqué par son approche humaniste du combat. A travers son parcours, le cinéaste frappe en plein coeur un spectateur d'emblée attendri par une histoire atypique mais universelle dont le rythme ne faiblit jamais. Cette version director's cut est vraiment à privilégier. Le script y est efficace et permet à Yuanjia de revêtir le charisme nécessaire pour donner une belle ampleur à la dernière demie heure du film, au cours de laquelle on finit de se transformer en fan hystérique du bonhomme.

Mais qui dit Jet Li et Kung Fu Pian dit bien entendu combats. Il serait mentir de dire que l'on nourrit nos platines avec un film comme Fearless avant tout pour l'histoire. De la tatane, on en veut, et ici, on en a. C'est tout simplement exemplaire à ce niveau, digne des meilleures productions du genre. Jet Li est au sommet de sa forme et délivre une prestation martiale à couper le souffle, qui permet aux superbes chorégraphies de Woo-Ping de littéralement nous exploser les rétines. La première demie heure du film est un feu d’artifice dont le bouquet final est envahi de coups cinglants qui l'on ressent presque sur son canapé. Leur puissance fait rugir le caisson de basse, on est au coeur des affrontements, le palpitant pompant au rythme des attaques que Jet Li martèle sur le crane de ses adversaires.

Contrat rempli pour la partie martiale pure du film, mais là où Fearless se révèle être une bobine qui se démarque des autres films de Kung Fu de ses dernières années, c'est que son script est loin d'être anecdotique et n'est pas un simple prétexte à mettre en scène des coups de tatane. A l'image d'un Ip Man, il revêt la forme d'un biopic très intéressant, bien évidemment romancé, mais superbement géré, de manière à nous impliquer totalement dans l'histoire en évitant certains gros clichés qui empreignent généralement ce genre de film. Le traitement de ce maître japonais (le très bon Shido Nakamura), dernier adversaire du personnage incarné par Jet Li est en ce sens très appréciable. Il échappe à cette caricature du patriote sans scrupule qui discrédite immédiatement la portée d'un quelconque message. La réalisation, quant à elle, porte avec finesse et inspiration l'histoire de cet homme hors du commun en nous exposant les différents stades de sa propre pratique des arts martiaux. Fougueux et impétueux à ses débuts, il se fera finalement le porte étendard d'un courant de pensée différent, où la victoire et la puissance importent finalement assez peu.

C'est tout simplement conquis qu'on accueille le générique de fin, le sourire qu'on a eu sur les lèvres quelque peu retombé par une dernière séquence riche en émotion. Une jolie épopée au coeur de la Chine, une très belle approche des arts martiaux et de ses pratiquants. Il n'est d'ailleurs pas exclu qu'une fois le Blu Ray revenu sur son menu principal, vous ne vous fendiez pas de quelques coups portés dans le vide après avoir insufflé à vos fragiles mollets suffisamment de volonté pour vous extirper de votre canapé bien moelleux

[Scalp]

T'as rien péter au moins chez toi avec tes coups de pieds dans le vide ?

[osorojo]

Depuis, qu'ado, j'ai failli péter mes lunettes, en me lançant dans un shadow boxing des plus ridicules, bien boosté après un cycle rocky, je fais gaffe

[osorojo]

A BOUT DE SOUFFLE
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Jean-Luc Godard (1960) | 6.5/10

Première incursion dans la filmographie du très polémique Jean Luc Godard qui provoque chez les uns une admiration sans borne, chez les autres une répulsion au moins aussi passionnée. Il faut dire que le cinéaste a de quoi énerver avec cette image quelque peu prétentieuse sur fond d'histoire très simpliste, dans laquelle on sent un effort peu naturel pour ne pas faire comme tout le monde. C'est pour ma part quelque peu interloqué que je finis le film, sans trop savoir au final ce que j'en ai réellement pensé, tant tout s'y côtoie, le pas terrible comme le très bon.

Au rang des belles choses, des dialogues acerbes qui font mouche et témoignent d'une certaine liberté qui semble avoir été donnée aux acteurs. Ses derniers portent le film et en font une oeuvre rafraîchissante qui sait se rendre sympathique. Belmondo y est on ne peut plus charmeur, sa bonne humeur est communicative et nous soutire fréquemment des sourires. On suit ses tribulations avec amusement, si ce n'est avec passion. Toute l'ambiance sonore du film est également très agréable et permet à l'image de revêtir différents manteaux d'émotion qui permettent des ruptures de ton qui font leur petit effet.

Malheureusement, tout le reste du film est à mon sens beaucoup plus discutable. A l'image de ce script inexistant qui n'est qu'un prétexte à des scénettes jamais très passionnantes, transformant par moment les secondes en minutes pour faire de ce film pourtant court, une dissertation soporifique contre un cinéma que le réalisateur trouverait peut être trop démonstratif. On y sent bien trop une envie de prouver quelque chose, comme si la marginalité était seule condition au cahier des charges. Je suis pour l'originalité, mais je pense que cela doit être fait sans rancoeur, ni obligation de prouver quelque chose.

Au final, si je suis très admiratif devant la prestation de Belmondo, je suis bien moins convaincu par l'ensemble du film que j'ai trouvé trop forcé; là où bon nombre de critiques vantent son naturel à toute épreuve, je n'y ai pour par part vu que le cri de révolte d'un cinéaste en devenir qui avait quelque chose à prouver. Reste que c'est un premier film et qu'il montre quand même de belles choses. C'est donc en équilibre sur un filin mal tendu que je finis cette critique. Avec l'envie d'en voir plus de ce réalisateur qui divise et en même temps la réticence à retrouver dans ses autres films ce qui commence à germer dans cette première bobine, à savoir une volonté d'être à contre courant bien trop appuyée à l'écran pour être réellement naturelle.

[Logan]

T'es un warrior toi si tu te lances dans un marathon Godard
(Tu vas voir le mépris c'est grand )

J'avoue je suis en manque de découverte Française de mon côté j'aimerais bien me lancer dans un nouveau marathon d'un cinéaste FR mais je trouve rien qui me tente (j'étais à deux doigts de prendre le coffret Agnes Varda )

[osorojo]

Pas de marathon de prévu, enfin pas tout de suite . J'ai quelques Godard dans mes étagères, c'est pas exlu que je les tente effectivement dans les prochains jours, histoire de voir où je vais.

Si je me suis maté A bout de souffle, c'est qu'on en parlait avec Pabel l'autre jour et que je me suis acheté ce coffret dernièrement :



Du coup, je vais déjà me faire ces films là pour tater un peu de la nouvelle vague J'ai hâte de me faire le Doulos notamment, et l'autre Melville du coffret pique aussi ma curiosité ^^

[Count Dooku]

De Godard ça doit justement être A bout de souffle que j'ai trouvé le plus regardable.
Pierrot le Fou est irritant dans sa volonté de bouleverser les codes à tout prix, quitte à faire quelque chose sans queue ni tête, même si visuellement il propose quelques belles choses.
En revanche, j'ai détesté Alphaville, un véritable somnifère (j'ai du le mater en deux fois, alors que le film ne fait même pas 1h30), et j'ai trouvé Le Petit Soldat sans grand intérêt.
J'ai encore en stock Le Mépris et Une Femme est une femme, mais je ne me fais pas d'illusions. Godard c'est la Nouvelle Vague dans ce qu'elle a de plus chiant et prétentieux.

[Alegas]

En revanche, j'ai détesté Alphaville, un véritable somnifère (j'ai du le mater en deux fois, alors que le film ne fait même pas 1h30)

[Val]

Alphaville, c'est le seul Godard que j'ai aimé.

[pabelbaba]

Du coup, je vais déjà me faire ces films là pour tater un peu de la nouvelle vague J'ai hâte de me faire le Doulos notamment, et l'autre Melville du coffret pique aussi ma curiosité ^^

Léon Morin Prêtre c'est un bombe. Vraiment. Belmondo sans fioriture, des dialogues passionnants, la sobriété de Melville. C'est mon film préféré du réal avec L'Armée des Ombres.

Content que t'aies pu percevoir les bons aspects d'A Bout de Souffle!