Outland 5/10Outland, je ne l’avais pas revu depuis un sinistre après midi où je l’avais ingurgité à la suite des VHS de Méteor et Saturne 5. Autant dire que mon seul souvenir se limitait à cette fameuse tête qui explose comme une baudruche. Introduction marquante pour l’époque cela dit !
Aujourd’hui, redécouvrir Outland se révèle compliqué. En effet malgré de belles qualités westerniennes, il faut quand même attendre 50 bonnes minutes pour que l’intrigue s’active. Sean Connery campe un sheriff du futur inflexible et incorruptible dont le réalisateur se plait à fissurer la carapace le confrontant à une cellule familiale qui implose quasi immédiatement. Esthétiquement, on nage en territoire connu puisque l’ensemble des décors fait écho à un certain Alien et ses couloirs anxiogènes. L’atmosphère est plutôt bien gérée avec un environnement aussi opaque qu’hostile. Mais malgré toutes ces qualités, l’ennui pointe à l’horizon et il est bien difficile de s’intéresser à cette enquête un brin plan-plan. Même si Peter Hyams n’est pas un réalisateur à la filmographie affolante, on peut lui reconnaitre un vrai talent visuel avec une photo léchée et une très correcte gestion de l’action (tout le final). Mais comme je l’ai indiqué plus haut, la forme ne suffit pas à gommer des enjeux pas bien emballant. Et hormis une belle poursuite dans les coursives de la station (longue, haletante et bien nerveuse), je ne peux m’empêcher de regarder la montre pensant que l’ensemble est bien longuet.
Je retiendrais donc une belle performance d’un Sean Connery inamovible, un dernier quart bien tendu lors de l’arrivée des deux tueurs et de surprenants sursauts sanglants.
"Oups, mais c'est chiant Outland en fait..."