Shining |
Réalisé par Stanley Kubrick Avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd Epouvante-horreur , Thriller - uk- 2h00 -1980 |
6.5/10 |
SynopsisJack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Danny, qui possède un don de médium, le "Shining", est effrayé à l'idée d'habiter ce lieu, théâtre marqué par de terribles évènements passés...
CritiqueUn classique du genre signé Kubrick qui revisite le mythe de la maison hantée , hélas je n'adhère pas à tout le film qui manque énormément de rythme, on peut dire que le dernier quart de métrage est vraiment magistral mais le reste est trop inégal pour me passionner.
Réalisation impeccable avec une caméra toujours en mouvement suivant les pas ou les traces de ses personnages dans leurs déambulations permettant de ressentir l'immensité de l'espace de l'Hotel avec ses couloirs sans fin, ses cuisines, son Hall et le labyrinthe en topiaire qui est un prolongement de l’hôtel avec un respect de la symétrie des cadres sur les 3/4 du film donne une austérité aux lieux, source d'inquiétude.
Des mouvements steadicam soyeux offrant une grande stabilité et de longs plans séquences, dommage que même si la caméra bouge, il ne se passe pas forcément grand chose...Je trouve l'univers de Shining assez proche du Twin peaks de Lynch par ses coloris, ses motifs et ses personnages qui offre une ambiance pesante hypnotique contemplative qui plairont à certains ou endormiront les autres, on aura bien droit à quelques apparitions furtives de spectres et hallucinations mais rien de palpitant tout est dans le suspense, quelques parties de dialogues inutiles et rébarbatifs.
Le cinéaste ne joue aucunement sur la noirceur des images ni le désordre, au contraire, l’hôtel est nickel, aucune éclaboussure de sang, le désordre est uniquement psychologique , les images sont lumineuses et soignées.
Un casting grandiose. Shelley Duvall est Wendy (une sorte de Zézette en brune au naturel) fait donc peur sans rien faire, a le don de nous énerver autant qu'elle énerve son mari,une femme gauche et naive. Le gamin offre une interprétation remarquable étonnamment convaincant, Nickolson est bon mais surtout dans la scène finale (un peu de surjeu sinon). Hanté par son personnage au regard halluciné.
Un film qui décortique les phases de la démence qui s'empare progressivement de l'esprit humain...Malgré sa réalisation avant gardiste qui utilisait les dernières technologies, la bande originale stridente parfaitement placée, l'angoisse ne prend que trop rarement sur moi, beaucoup d'ennui.