[Scalp] Mes Critiques en 2012

[Count Dooku]

Pour ma part Toy Story (et ses suites) ça a été une véritable redécouverte il y a quelques mois.
Je n'éprouve aucune nostalgie particulière pour ce film vu que j'étais déjà un peu trop âgé pour ça quand il est sorti. Au contraire même, j'en gardais un souvenir sympa mais sans plus (contrairement au deuxième qui m'avait bien éclaté quand je l'ai vu au ciné à sa sortie), et j'ai véritablement redécouvert ce premier long-métrage de Pixar. C'est un bijou d'écriture et d'intelligence, le concept de départ (les jouets qui s'animent et mènent leur petite vie en l'absence des humains) est exploité à merveille, et c'est sans doute le Pixar qui propose les personnages les plus attachants et aboutis que j'ai vu. J'ai pris un immense plaisir en redécouvrant ce film, perso si je devais le noter ce serait un 9 minimum (tout comme le 2, le 3 étant un peu en-deçà).

[Jed Trigado]

Là-Haut niais !? Là tu charries mec, je suis pas un fan d'anime mais là on est dans les hautes sphères de Pixar.

Rien que l'intro m'a filé le cafard, j'imagine pas l'effet sur un gosse. Sans parler du choix de prendre un papy comme personnage principal, j'ai rarement vu un film prendre autant de risques là dessus.

[Scalp]

Ah bein moi je trouve ça niais du début à la fin.

[Killbush]

Perso j'ai chialé dés l'intro, dommage que le reste du film n'atteigne jamais cette excellence !

[Heatmann]

ah bah la sur UP ! je suis comme scalp . et pourtant moi , mes gamin ils m'ont fait reveiller mon pti coeur , les toy story je kiff bien , la plupart des animer a la con qu'ils bouffent a longueur de semaine aussi , mais alors putain "la haut" comment j'ai trouver ca FACILE et pourri quoi . pff paye ton intro " les vieux pour les nuls " bouhhhhhhhh. et pis une fois la maison atterit ( en vole ca va c'est correct ) comment c'est chiant avec l'oiseau mongol , les chien debile qui parle pfffff , le pire pizar , le truc ou la fameuse magie me laisse de marbre , bref j'ai mit 3

[Scalp]

Là Haut y aurait écrit Pixar tout le monde reconnaitrait que c'est de la merde.

[Dunandan]

7/10

Woman on the Run de Norman Foster - 1950

Sympathique petit film noir qui était tombé dans l'oublie, bon celui là pour la petite histoire il était vraiment tombé dans l'oublie puisqu'il a quasiment été invisible pendant plus de 50 ans.
C'est vraiment le genre de film sans bout de gras que j'aime, 1h15 au compteur avec une intrigue qui va à l'essentiel sans jamais oublier ses personnages en cours de route, bon en même temps y a 2 perso donc ça aurait été con de les oublier.
L'histoire c'est donc un type témoin d'un meurtre et ayant conscience que sa vie est désormais en danger il se fait la malle à la barbe de la police qui va le rechercher, sa femme va aussi partir à sa recherche ( tout en ayant en ligne de mire une vision de leur mariage qui bat de l'aile et cette partie se trouve d'ailleurs plutôt bien traitée ) et dans sa quête elle va être aidé par un journaliste fort sympathique, voilà pour le pitch. La mise en place est vraiment réussie notamment le long passage dans la maison de la femme avec le flic qui pose pleins de questions qui vont nous permettre de bien visionner ce couple qui se déchire, ensuite la quête commence et en milieu de métrage une info donnée va changer la donne ( scène très réussit ) et changer l'enjeu principal, l'enquête se suit avec plaisir avec des flics qui se vont semer sans arrêt ( de façon plutôt bien fichu ) et une sorte de chasse au trésor avec le mari qui laisse indices à sa femme ( des indices lui remémorant leur vie sentimentale ), et puis le final est quand même bien réussit même si j'aurais préféré une autre fin.

Norman Foster voilà un réal plutôt inconnu qui a été à la bonne école puisqu'il a bossé avec Orson Welles et ça se ressent énormément sur le film ( enfin selon Tavernier dans les bonus, Welles se serait pas mal insoiré du style de Foster et non pas l'inverse ) avec pleins de cadrages très inspirés ( sur la fin ça frôle le génie ), outre les scènes habituelles de studio on a plein de séquences dans les rues de San Francisco ( on retiendra surtout l'intro nocturne avec le petit détail "il a visé votre ombre" et la fin ).
La fin dans la parc d'attraction évoque dans son coté onirique évoque forcément la Dame de Shanghai et la photo du film est signé Hal Mohr, le gars qui avait bossé sur le superbe Underworld USA de Fuller.

Le personne principal est ici fait assez rare dans un film noir pour être souligné est une femme, et tout ce qui a de plus normal on est pas devant la femme fatale habituelle du film noir, pour ce rôle on a Ann Sheridan qui bouffait déjà l'écran dans l' Ange des Ténèbres où elle jouait déjà un personnage très fort, ici on sent vraiment les prémices de la femme forte, le reste du casting est composé de Dennis O'Keefe qui était très bien chez Anthony Mann et qui confirme ici tout le bien que je pense de lui, il a vraiment une excellente présence et il sait à la fois être tough guy ou un peu plus subtile, Richard Keith qui joue le vieux flic est lui aussi très bon.

Sympathique petit film noir ( et belle histoire d'amour aussi ).

[Alegas]

Espion sur la Tamise Fritz Lang - 1944

Pendant 20 minutes, le temps de la mise en place c'est génial, puis après on se retrouve devant un thriller hitchockien avec le sempiternelle pauvre type accusé à tort qui va se retrouver face à un réseau d'espion nazi, c'est prévisible ( ce qui anéantit tout sentiment de paranoïa ), normal quoi, le truc le plus prévisible étant le perso de Dureya quand on voit l'acteur on sait très bien qu'il ne peut pas disparaitre après seulement 2 scènes et puis la fin on la devine beaucoup trop rapidement, bon alors comme souvent dans ce genre de film j'ai envie de dire mais chez Walsh par exemple la prévisibilité est moins gênante car le film propose de multiples rebondissements et une vrai énergie dans le déroulement de l'histoire, ici rien de tout ça et c'est finalement peu passionnant et bien plan plan après l'intro on retiendra 2 scènes : la séance de spiritisme qui donne un coté fantastique surprenant et scène où Milland revoit la voyante qui est superbement bien découpé et dialogué, lors de cette séquence à un moment y a un contre champ de coté et sur le coup me suis dit il est bizarre ce plan ça coupe l'espace et la visibilité des lieux mais en fait c'est pour que notre regard s'intéresse à un autre détail, scène vraiment réussit ), le film ayant brulé trop vite ses cartouches et voulant a tout prix joué sur un suspens qui ne fonctionne pas des masses.
C'est surprenant de voir un script aussi peu intéressant quand on voit qui c'est adapté d'un bouquin de Graham Greene soit un tout bon.

Fritz Lang a donc lui aussi participé à l'effort de guerre et il s'en sort moins bien que Raoul Walsh qui livrait des films bien énergique, bon après c'est vrai que les 20 premières minutes sont génial avec un putain de climax gothique dans un marais embrumé, mais voilà passé cette excellente séquences le film ne propose plus de morceaux de bravoure aussi intéressant et le climax final est même bien trop rapidement expédié ( on retiendra tout de même le coup de feu à travers la porte ).

Ray Milland est pas mal, au départ quand je voyais des films avec cet acteur je le trouvais moyen et depuis que j'ai vu un Crime presque parfait je l'aime bien, Dan Dureya a un trop petit rôle, Marjorie Reynolds en premier rôle féminin n'est pas génial pas aidé il est vrai par un personnage écrit à la truelle, je préfère de loin Hillary Brooke qui en une seule scène éclipse Reynolds

Dans les films d'espionnage WW2 de Lang, j'ai largement préféré Cape et Poignard, bon ça vaut la moyenne pour le début et Milland, mais un Fritz Lang plus que mineur ( et pour le moment sur ce que j'ai vu de sa filmo c'est de loin son film le moins bon ).

5/10

[Kakemono]

Arf, la critique d'Alinoé m'avais donné envie mais tu m'as un peu refroidi sur mon envie de le découvrir celui là.

Je suis curieux de te lire sur le diptyque La Rue Rouge / La Femme au Portrait, tant les deux films se complètent.

[Scalp]

Gros soucis d'écriture sur ce film à mes yeux, ce genre de films de propagande ne proposait jamais des intrigues de fou mais ça compensait par un rythme alerte, ici on a ni l'un ni l'autre.
Le diptyque par contre j'ai vraiment adoré.

[Alegas]

7.5/10

The Womand in the Window de Fritz Lang - 1944

SPOILER ( difficile d'en parler sans évoquer le twist )

Typiquement le genre de petit film ludique que j'apprécie vraiment et encore plus avec cette fin vraiment sympathique qui donne une autre résonance au film ( faudrait que je vois si y a des indices dans le film ) et plus que du Hitchcock on dirait du De Palma ( on sent que Femme Fatale doit beaucoup à ce film, dommage que le film de De Palma soit juste une copie paresseuse).
Lang a réussit à transformer une fin happy end ( imposée par le studio, ce happy end étant absent du livre dont le film est adapté ) grâce à un intelligent stratagème qui donne au film un second niveau de lecteur très intéressant avec cette femme au portrait qui est littéralement la femme rêvée et ici la thématique ne tourne donc pas autour la notion de culpabilité ( même si c'est évoqué et que le suicide ne laisse aucun doute sur le personnage ) ou de meurtre parfait mais bien plus la relation entre les hommes et les femmes et le mot final c'est que Robinson est finalement trop vieux pour ces conneries. Finalement on y retrouve bien là le thème fataliste omniprésent du film noir avec un vieil homme qui va retourner à sa vie peu joyeuse avec sa vieille épouse.

Toute la première partie du film est vraiment ludique à souhait avec un Robinson qui commet un meurtre malgré lui et qui va être confronté à son ami qui s'occupe de l'enquête, on suit donc tout ça pas à pas : le meurtre, la dissimulation du cadavre et des preuves puis l'enquête de police où les preuves s'accumulent dangereusement, c'est vraiment plaisant à suivre et même un peu drôle, quand Dureya entre en scène ça devient moins ludique ( on change de point de vue d'ailleurs, alors qu'on suivait tout le film selon les yeux de Robinson là on est plus du coté de Bennett et ça ça me pose un petit problème de cohérence global car vu qu'on est en plein rêve on ne peut pas avoir ce genre de séquence enfin c'est histoire de chipoter).

Sur la forme Lang se surpasse une nouvelle fois mais c'est jamais trop visible, c'est très sobre et on retiendra 2 séquences : la scène où Joan Bennett se superpose sur le portrait et la mort de Robinson filmée admirablement en plan séquence ( d'ailleurs dans le livre wild side on apprend qu'il ont réussit à changer le costume de Robinson sur ce plan séquence ) mais je pense que le film doit encore être plus intéressant à la seconde vision car je suis sur que Lang a laissé des indices ( j'ai rien vu venir en tout cas si ce n'est que Lang jouait pas mal avec les miroirs ).

Edward G Robinson est parfait pour le rôle, de ce pauvre type normal qui va être entrainé dans un terrible engrenage (enfin de toute manière Robinson était un putain d'acteur et il était jamais mauvais), Joan Bennett joue la femme fatale, et pendant plus de la moitié du film on ne sait pas vraiment si elle est sincère ou pas, elle livre une prestation vraiment intéressante (bon après pour moi elle a pas forcément tout le charme nécessaire pour ce type de rôle mais elle compense par son jeu), Dan Dureya joue ce qu'il sait faire de mieux, la crapule ( d'ailleurs c'est lui qui a décidé de se spécialisé dans ce genre de rôle car il ne pensait pas pouvoir faire carrière en jouant les good guy et il a vu juste ), et ici il le fait avec tout le talent qu'on lui connait, Fritz Lang appréciait vraiment l'acteur et c'est réciproque ( ce qui est un gage de qualité car Lang était un vrai tyran avec ses acteurs et ne les considérait pas spécialement bien et des grands comme Fonda, Tracy et Robinson lui en ont beaucoup voulu ), Dureya c'est le genre de gars que dès qu'on le voit à l'écran on sait que le héros est dans la merde et ce avant même qu'il n'ait prononcé un seul mot.

Quand le fantasme devient cauchemar ça donne la Femme au portrait, Fritz Lang est vraiment un des mes réal naphta préféré et je le considère bien plus qu'un Hitchcock et dans un genre de film comparable je le trouve bien plus réussit que le pourtant ultra coté Laura.

[Alegas]

7/10

Army of Darkness de Sam Raimi - 1992

Avant que Fede Alvarez viennent chier sur la franchise, Evil Dead était une franchise unique et une sorte de trilogie parfaite, un premier film cheap mais inventif qui imposait immédiatement un jeune génie comme futur grand, un second film (qu'on pourrait qualifier de remake de son propre film) avec plus de talent mais pas moins de talent et un 3ème ambitieux mais malheureusement limité par le manque de moyen.
Je crois que c'est la première fois que je vois la version DC, d'ailleurs pour info Prime a le mérite de proposer les 2 versions, autant le signaler pour une fois que Prime fait pas de la merde sur un film, non je déconne ils ont encore fait de la merde, je sais pas comment ils ont réussi là mais les ST se sont désynchronisé, bon ça va que le film se suit sans ST mais c'est vraiment la plateforme d'amateur. J'ai aucune idée des changements effectués sur cette version qui dure 15 minutes de plus mais elle garde le même défaut. A savoir sa durée car tout va beaucoup trop vite et on aimerait vraiment rester plus longtemps dans cette univers médiéval.
Je l'avais revu depuis une éternité et c'est toujours aussi bonnard. L'humour fonctionne plutôt pas mal (bon c'est très gogol mais c'est bien plus drôle que n'importe quel truc de Apatow, Ferrell ou n'importe quel autre tocard hollywoodien), le meilleur exemple c'est les mini Ash, on a vu ça dans POTC et c'était insupportable et ici la séquence est géniale. ais si le film se regarde encore aujourd'hui le sourire aux lèvres c'est surtout grâce à la réalisation de Raimi, dans les mains d'un tâcheron ça aurait donné Willow (toujours rappeler à quel point ce film est mauvais) dans les mains de Raimi ça donne un Conan version Slapstick.
En tout cas l'orientation de la série est vraiment sympa avec cet épisode (clairement on a très peu d'exemple de saga qui d'un seul coup fait un épisode totalement différent qui ne dénature par l'essence du truc) et c'est le film de Raimi où on y trouve le plus d'influences, entre autre on a bien entendu Ray Harryhausen mais aussi Star Wars, Le Jour où la terre..., Frankenstein ... mais jamais ça fait catalogue de référence ça s'insère plutôt bien dans le récit. Mais pour moi le film a un énorme défaut, le fait que ce soit tout public, j'aurais pas craché sur du gore à outrance dans cette ambiance non sensique.
Vu la durée on a clairement pas le temps de s'emmerder et le film va à toute allure, le rythme est vraiment trépidant, y a quasiment pas de scène de transition et Ash enchaine les péripéties pour notre plus grand bonheur

Par contre pour un tel univers je comprend pas pourquoi Raimi a pas opté pour un scope (bon après j'ai pas vérifié mais j'ai l'impression qu'il filme rarement en scope), ça aurait vraiment eu plus de gueule parce que là ça donne un aspect visuel encore plus cheap avec ce format.
L'action est vraiment fun et fendard, la première scène à la Star Wars est géniale ( et sans l'ombre d'un doute bien mieux réalisé ), la baston contre les mini Ash est bien marrante et ça vieillit plutôt bien niveau CGI quand même, par contre la bataille finale est un peu décevante, c'est pas aussi épique que prévu, bon c'est marrant et y a toujours des supers plans bien inspirés mais c'est pas assez épique et puis l'animation des squelettes par moment ça fait quand même un peu bâclé alors que merde y avait du budget ( enfin par rapport au 2 premiers qui ne trahissait jamais le budget ) mais faut signaler la prise de risque qui fait de ce film quelque chose d'assez unique. Mais par moment on a vraiment l'impression que Raimi s'est laissé déborder par ses ambitions.
Le casting ça va être court, le film est uniquement un show Bruce Campbell qui pour le coup s'en donne à coeur joie dans son rôle de héros inculte et grossier (il est dans la droite lignée de Jack Burton) et il est quasiment sur toutes les scènes du film, sans Bubba To Hep j'aurais même dit que Campbell restera à jamais l'acteur d'un seul film. Le reste du casting démontre le manque de thune du film tant c'est une armée de nobody
Je préfère bien entendu les 2 premiers (quoique c'est ptet bien kif-kif), mais ce film ne subit pas la malédiction des 3ème épisodes tout pourri et se révèle être orignal et fun.

"Alright you Primitive Screwheads, listen up! You see this? This... is my boomstick! "

[Logan]

Je l'ai vu récemment aussi et vachement décu au vu de sa reput, le deux est franchement mieux.

[osorojo]

Faut vraiment que je me fasse un cycle Raimi, j'ai qu'un très vague souvenir d'Evil Dead, et je n'ai rien vu du reste faisant le début de sa filmo. Ils ont l'air vecteurs de bonne humeur, ça peut être cool en cette période hivernale morose

[Dunandan]

Oui elle est sympa cette trilogie, surtout le 2 et 3 seulement moi, le premier c'est le plus horreur 1er degré.