[Dunandan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 23 Nov 2012, 19:40

Et dédicace à Scalp :eheh: (et pour ceux qui ont vu le film ...) :

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Ven 23 Nov 2012, 20:48

Je ne savais meme pas que c'était Tony Scott. Jolie critique. :D
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Termina Golf - 7/10

Messagepar Dunandan » Sam 24 Nov 2012, 08:40

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Happy Gilmore, Dennis Dugan (1996)
Petite parenthèse sur la traduction française qui est toute pourrie ... On retrouve donc le Adam Sandler de ses débuts, très proche de Waterboy ou de Selfcontrol. Son personnage est vraiment excellent, un gros looser qui découvre un talent par hasard pour le sport guindé du golf en frappant la balle comme un joueur de hockey, traduisez : comme une brute épaisse, ce qui lui pose quelques problèmes pour jouer de près. Il s'énerve pour un rien, et réalise nos souhaits les plus profonds en se défoulant contre ceux qui jouent avec ses nerfs, ou contre le simple voisinage qui a le malheur de faire face à sa maladresse maladive.

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Comme beaucoup de comédies de ce genre, faut pas s'attendre à une grande réalisation ou scénario. Surtout que Adam Sandler sort tout droit de Saturday night, donc faut s'attendre à du show time. Parfait pour reposer un peu sa cervelle en se prenant de belles barres de rires. Quel bonheur de voir Happy Gilmore foutre le bordel dans ce monde si précieux en le dynamisant par la même occasion. Petit sous-texte social : en redonnant un coup de jeune à la profession, il rassemble la classe populaire derrière lui contre les snobinards même pas cap pour sortir une bonne blague. Ce film regorge de petites scènes cultes et de personnages délirants dotés de bonnes trognes. Ah sa vision du paradis avec femme sexy, bière à volonté, sa grand-mère heureuse, et ... un nain faisant du vélo (!). Et l'entraînement accéléré dans un mini-golf avec l'aide d'un manchot. Et enfin on aperçoit Ben Stiller en garde-malade sadique exploitant les personnages âgées pour se faire du fric. Chose rare pour moi, les tentatives de drague ou amoureuses me parlent ici, tantôt débiles ("ma copine est morte tombant d'une falaise") ou touchantes. Bref un humour qui se permet tout en variant ses cibles (les petits vieux, les handicapés, la drague, les morts accidentelles, ...), évitant ainsi la lassitude malgré un déroulement global prévisible. Très années 90 dans le ton, ça parlera peut-être encore plus aux personnes de cette génération avec la BO très rock'n roll qui va avec. A réserver donc pour les soirées sans prise de tête.

Adam Sandler qui fait son show armé d'un paquet de scènes et de personnages délirants. Parfait pour les nerfs.
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Auteur: nicofromtheblock

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Sam 24 Nov 2012, 09:05

:super:

Je me marre rien qu'en lisant ta critique :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 24 Nov 2012, 09:16

Ah ben je suis content alors, je trouve que c'est assez dur de faire partager un enthousiasme pour des comédies :wink:.

Au début, lorsque Happy n'arrive pas à se contrôler avec sa copine c'est juste énorme :eheh:
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Skyfall - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 25 Nov 2012, 11:03

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Skyfall, Sam Mendes (2011)

Ce qui étonne de prime abord, c'est la capacité de Mendes à tenir ensemble d'un côté un fil narratif très simple à suivre pour le tout avenant, et des niveaux de lectures multiples pour les plus attentifs. Une telle franchise peut rapidement faire perdre ses moyens au réalisateur le plus talentueux, mais ce n'est pas le cas ici. A l'instar de MIIV, cet épisode est vraiment celui de la rupture, en balayant tous les ingrédients habituels tout en y faisant référence constamment comme dans un jeu de dé-construction et de re-création.

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Casino Royal était déjà un petit retour aux sources en revenant à un rapport plus physique et humain et moins axé sur les gadgets kitsch. Mais Skyfall est encore plus radical en proposant un James Bond sombre au bout du rouleau, quasi abandonné, et encore moins aidé par la technologie, qui apportent de nouvelles contraintes intéressantes au déroulement : sera-t-il même capable d'aller au bout de la mission ? Avec ce nouveau visage de James Bond, une nouvelle ère commence. Les composantes sont clairement énoncées avec des parallèles évidents avec le 09/11, ancrant ainsi cet épisode dans la modernité (et la série actuelle de films de héros/super-héros faillibles, liste qui ne fait que s'allonger au cinéma) : ennemi devenu compliqué à identifier et à prédire (non plus des nations mais des individus), techniques de communication et de couverture remplaçant les gadgets désormais obsolètes (le rôle de Q change de même), individus tels que James Bond devenus remplaçables, moins importants que certains secrets d'Etat. Les clins d'oeil aux autres films ne sont pas que du fan-service appréciables, mais permettent au connaisseur de mesurer la distance franchie : l'équipement est réduit à l'essentiel, les conquêtes amoureuses de James Bond ne durent que le temps d'un battement de cil, ou encore sa bagnole mythique est elle-même devenue une antiquité. Ce qui reste au final ressemble plus à un film d'espionnage à l'ancienne où les individus prennent une place centrale qu'à un James Bond classique avec les ingrédients récurrents.

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Malgré un cahier des charges quand même bien rempli avec un grand nombre de scènes d'action plus réussies les unes que les autres (l'introduction avec une course de motos nerveuse se déroulant sur les toits du Grand bazar d'Istanbul, un combat épique à mains nues à Shanghai filmé comme des ombres chinoises, ou encore un climax westernien en Ecosse) douées d'une violence crue et sans concession, on retrouve bel et bien la patte du réalisateur (la crise de la modernité, le passage de l'ancien au nouveau, le déclin des valeurs ...). A Titre d'exemple, la relation entre M et James Bond n'a jamais été aussi centrale, résumée à une relation compliquée entre une mère adoptive et son enfant, ce qui permet ainsi une petite incursion dans le passé de ce dernier. Une thématique récurrente dans les films de Mendes, et particulièrement le diptyque Les noces rebelles - Away to go qui insistent sur la difficulté d'enfanter sainement dans le monde moderne. Peu de dialogues ponctuent ce film très axé sur l'action et la mise en scène (à l'inverse de la nouvelle trilogie Batman, très verbeuse), mais 2-3 passages retiennent particulièrement mon attention, qui re-visitent les symboles de la série. Le monologue génial du bad-guy est probablement l'une des meilleures introductions de la saga, tout en plan-séquence, qui explique totalement la relation triangulaire entre lui, James Bond, et M. En outre, de petits passages précisent l'intention du film, et interdisent tout manichéisme basique. Via ce trio, il s'agit au final d'un véritable duel de laissés pour compte, prêts à être mis au rebut, contre leur propre époque en plein processus de déshumanisation.

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Enfin, comment ne pas parler de la photographie et de la mise en scène, tout au service de son sujet ? La narration passe beaucoup par cette image froide, captant magnifiquement l'aspect crépusculaire ou nocturne (ou les deux) de chacun des lieux d'action, ce qui souligne par ailleurs les fragilités ou le vide intérieur des personnages. On peut reprocher le manque d'émotion ou de relations entre les personnages, mais selon moi ça accentue d'autant plus leur solitude, leur face-à-face irrémédiable où le sentiment de précarité est bien présent. Cette sécheresse contraste avec le côté ludique de MIV, qui malgré leurs nombreuses ressemblances, ne jouent pas sur le même terrain. L'un fait plus cartoon, tandis que l'autre est plus porté sur l'introspection. Raison pour laquelle il se distingue aussi avec TDK même s'ils partagent certains points communs (univers sombre, remise en question du statut du héros, chute et renaissance, double) : alors que ce dernier se base sur la mythologie antique qu'il met au goût du jour, Skyfall se réfère tant à la saga qu'il s'en distingue , et d'autre part l'un construit des personnages au caractère très symbolique, au rôle (pré-)défini, tandis que l'autre soulève de fortes zones grisâtres dans le trio. Cette imprévisibilité qui en ressort réussit là où TDK avait échoué en termes de mise en images. Enfin, que dire du climax final, qui nous projette dans une ambiance old-school, limite western, un retour aux sources jouissif où encore une fois les ressources manquent avec un arsenal de la bonne vieille époque. Une manière de faire table-rase des codes de la saga en composant avec de l'ancien. La dernière poursuite dans les landes d'Ecosse avec un grand incendie pour unique source de lumière restera dans les annales de la saga.

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Par contre, si Craig crève encore l'écran dans son personnage de James Bond ici vieillissant, j'ai un peu de mal avec son alter-ego maléfique mais son personnage est si bien écrit que ça passe tout seul. Très éloigné des mégalomaniaques en quête de pouvoir absolu que l'on nous sert d'habitude dans la saga, il est peut-être le premier bad-guy à avoir la vengeance comme motivation principale. Il est aussi passionnant à suivre pour être celui que James Bond aurait dû devenir s'il s'était laissé aller suivant ses pulsions. Comme bémols je regrette seulement que les seuls personnages développés soient ceux du trio précisé, mais à part ça, il s'agit d'une brillante relecture du personnage de James Bond, dotée d'une patte artistique indéniable. Les nouvelles entrées au niveau du casting sont néanmoins prometteuses et donnent envie de voir les suivants, même s'il sera très difficile de seulement égaler ce niveau de qualité. Le meilleur James Bond ? Je réponds par l'affirmative !

Le James Bond de la rupture ancré pleinement dans son époque, qui n'oublie ni ses fans ni les autres, et doté d'une photographie magnifiquement froide au service d'un héros fatigué.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 25 Nov 2012, 13:06

Pour avoir découvert Mission Impossible 4 pas plus tard qu'hier soir (et donc après Skyfall), pour moi il n'y a même pas de match. Le climax savoureusement référencé du Bond me hante toujours un mois après sa sortie alors que celui de MI4, aussi sympa soit-il, c'est du vite vu, vite digéré. Je ne parle même pas de l'écriture des bad guys...la comparaison tourne au ridicule.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 25 Nov 2012, 21:21

J'aime beaucoup les deux, mais malgré un postulat et un genre identiques, ils sont quand même très différents. MII4 est beaucoup plus ludique et fun tandis que Skyfall joue plutôt la carte du réalisme froid. Je préfère aussi James Bond (d'où ma note supérieure), et je risque de baisser Mission Impossible d'un demi point par comparaison à moyen terme, effectivement, mais pas moins.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 26 Nov 2012, 01:26

Petite refonte graphique de ma critique de James Bond :mrgreen: (ça m'a aussi permis de me faire la main avec le logiciel d'images).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Lun 26 Nov 2012, 02:33

dunandan a écrit:(ça m'a aussi permis de me faire la main avec le logiciel d'images).


Apparemment tu as encore besoin de quelques essais. :eheh:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 26 Nov 2012, 05:39

Je ne vois pas de quoi tu parles Image

ça se voit toujours ?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 26 Nov 2012, 09:00

Fais gaffe à redimensionner tes images de façon homotéthique, la pauvre Berenice Marlohe a subi un passage au rouleau compresseur là :mrgreen:

Pour la critique, t'es plus généreux que moi, même si je pense qu'en majorité on est tous d'accord que c'est le meilleur des Bonds :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 26 Nov 2012, 09:08

Un signe qu'elle est la seule à faire tâche :mrgreen: ?
Sérieux j'ai eu du mal à trouver des captures d'une dimension similaire :?.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 26 Nov 2012, 09:12

Bah le truc c'est que c'est pas une image tirée du film là, c'est une photo promotionnelle. Donc faut que tu la recadres dans ton format ;)

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 26 Nov 2012, 09:29

Merci, j'avoue que sur mon 15 p ça ne sautait pas trop aux yeux :wink:.
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