Double impact 7/10
Je n’avais jamais envisagé cette hypothèse mais revoir Double impact s’est soldé par une gentille déception.
Le plaisir de redécouvrir deux Van Damme pour le prix d’un reste sympathique. Le film joue à fond la carte du buddy movie en opposant deux frères aux comportements radicalement différents. Le belge volant s’en donne même à cœur joie dans le cabotinage rafraichissant. Il prend donc autant de plaisir à jouer le mercenaire badass que le professeur de karaté naïf et propre sur lui. A ce titre, rien que le collant bleu pétrole du début vaut son pesant de cacahuètes! A cette époque, Van Damme est au top du box office pouvant ainsi se permettre ce type de caprice narcissique. Sans temps mort, le film pèche néanmoins par une réalisation défaillante peu en phase avec les exigences d’un blockbuster. Car c’est bien de ce cela qu’il s’agit, un gros film d’action de studio qui se fend d’un tournage en Asie avec une big star, un méchant d’envergure (Bolo Yeung j’entend!), des explosions, des gunfights et des hélicoptères. N’oublions pas qu’à cette époque JCVD enchainent les hits et laisser un tâcheron comme Sheldon Lettich à la barre semblait être un pari risqué. Et malgré un facteur nostalgie indéniable (j’ai usé ma VHS jusqu’à la corde!), je ne peux m’empêcher de penser qu'un technicien aussi fainéant a tiré inévitablement le film vers le bas. Le combat entre les deux frères n’est pas du tout le climax annoncé, le final dans le port se pare d’éclairages honteux (et je passe sur la scène de cul tout en rose évidemment!) et le combat attendu entre Jean Claude et Bolo ne fait guère d’étincelles. A défaut d’une empoignade à la mesure du géant chinois, on a tout juste un moment sympathique. Je parais sévère avec le film mais il résume assez bien la carrière de Van Damme. Ce dernier avait toutes les cartes mais n’a jamais su bien s’entourer. Quand il ne tourne pas avec des "gros" comme Roland Emmerich ou Peter Hyams, on sent généralement une certaine urgence de l’économie (sur le réalisateur surtout) planer à chacunes de ses sorties. Un peu comme si Van Damme n’avait pas le droit de tourner pour un grand réalisateur. Il y a très certainement des conclusions à tirer de tout cela mais je pense que je m'égare un peu trop. Mais malgré la nostalgie indéniable que le film véhicule, il en ressort quelque chose de compliquer à définir. Quelque chose qui pourrait s’apparenter à du travail de sagouin.
'tain, je m'en veux! J'ai l'impression d'avoir défoncé l'un de mes films de chevet. D'autant que c'est loin d'etre une purge, ça file à vive allure! On rigole bien (volontaire ou pas)! Et ça reste un vestige non négligeable de la bonne partie des 90's! Je partais pour mettre un 6 (logique) mais le coeur a parlé!