L'attaque du Métro 123, Tony Scott (2009)
Ce remake reprend la saveur post-traumatique de Déjà Vu, mais en appliquant ici un schéma de film d'action ultra classique avec des personnages monolithiques et souvent peu crédibles (Travolta en tête qui pense qu'un motherfucker à la fin de chaque phrase va le changer en bad-guy). Seul Denzel Washington relève un peu le niveau en incarnant un héros "monsieur tout-le-monde" éloigné des conventions du genre, obligé de faire des choix douteux pour sa famille, et qui aura à jongler (plus classique) entre les ordres et la situation d'urgence.
Film vraiment mineur de la filmographie de Tony Scott, je retiens tout de même deux points positifs. D'abord la mise en scène qui a vraiment une patte, et parvenant toujours à dynamiser une situation pourtant statique, malgré un risque d'overdose : la négociation de deux personnages bien assis ou debout dans leur coin. Puis ensuite des thématiques qui nous amènent parfois un peu plus loin qu'un simple exercice du genre. Par exemple comment ne pas rattacher l'attitude solitaire et suicidaire du preneur d'otages, faisant un gros fuck à l'agent du FBI pour parler à l'agent des trains, aux personnages dépressifs de Scott entre-deux-mondes, ou au duel inter-personnel, respectant ou non la hiérarchie, de USS Alabama ? Ce réalisateur a vraiment une manière d'humaniser ses personnages qui force le respect, bien qu'ici le pastiche ne soit pas loin.
Mais à part cette petite touche Scott, force est de constater que les situations s'enchaînent en multipliant ou les clichés du genre, ou les situations ridicules/non exploitées : la fille qui demande à son copain-otage de lui dire qu'il l'aime via internet alors que ce n'est pas vraiment le moment (et cette aubaine n'est jamais exploitée par la police pour une quelconque intervention) ; les autres preneurs d'otages qui sont de gros bourrins sans cervelle et préfèrent mourir que se livrer ; le branchement d'internet dans le métro, supposé être l'un des grands rebondissements, qui ne sert finalement pas à grand chose ; l'effort peu subtil de créer des liens affectifs avec les personnages ; le preneur d'otage qui déblatère des informations capitales pour son identification ; Monsieur tout-le-monde qui joue au héros sans raison solide. Sans oublier le climax prévisible et qui tombe à plat, en faisant gagner les "vrais" gentils contre les "vrais" méchants. En somme, pas trop mauvais, mais aussitôt vu, aussitôt oublié.
Film vraiment mineur de la filmographie de Tony Scott, je retiens tout de même deux points positifs. D'abord la mise en scène qui a vraiment une patte, et parvenant toujours à dynamiser une situation pourtant statique, malgré un risque d'overdose : la négociation de deux personnages bien assis ou debout dans leur coin. Puis ensuite des thématiques qui nous amènent parfois un peu plus loin qu'un simple exercice du genre. Par exemple comment ne pas rattacher l'attitude solitaire et suicidaire du preneur d'otages, faisant un gros fuck à l'agent du FBI pour parler à l'agent des trains, aux personnages dépressifs de Scott entre-deux-mondes, ou au duel inter-personnel, respectant ou non la hiérarchie, de USS Alabama ? Ce réalisateur a vraiment une manière d'humaniser ses personnages qui force le respect, bien qu'ici le pastiche ne soit pas loin.
Mais à part cette petite touche Scott, force est de constater que les situations s'enchaînent en multipliant ou les clichés du genre, ou les situations ridicules/non exploitées : la fille qui demande à son copain-otage de lui dire qu'il l'aime via internet alors que ce n'est pas vraiment le moment (et cette aubaine n'est jamais exploitée par la police pour une quelconque intervention) ; les autres preneurs d'otages qui sont de gros bourrins sans cervelle et préfèrent mourir que se livrer ; le branchement d'internet dans le métro, supposé être l'un des grands rebondissements, qui ne sert finalement pas à grand chose ; l'effort peu subtil de créer des liens affectifs avec les personnages ; le preneur d'otage qui déblatère des informations capitales pour son identification ; Monsieur tout-le-monde qui joue au héros sans raison solide. Sans oublier le climax prévisible et qui tombe à plat, en faisant gagner les "vrais" gentils contre les "vrais" méchants. En somme, pas trop mauvais, mais aussitôt vu, aussitôt oublié.
Une mise en scène personnelle et rythmée, quelques thèmes typiques, un personnage sympathique, c'est tout ce qui est à sauver dans ce film mineur qui n'est pas loin d'être un clone du genre.
Par contre, dans ton 2e §, tu voulais surement dire mal à l'aise 
. On ne peut pas lui reprocher sa quête de réalisme, mais bon de là à être passionné par le sujet ... Incroyable les notes qu'il se tape quand même.