[Tarankita] Mes critiques en 2012

[Tarankita]

J'ai trouvé si ça intéresse certains...

[Dunandan]

A rajouter à mon wagon d'inculture

[Dunandan]

Paprika de Satoshi Kon (2005)

Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une machine, le DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l'inconscient.
Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, l'un des prototypes du DC Mini est volé, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs.
Le Dr. Atsuko Chiba, collègue de l'inventeur du DC Mini, le Dr. Tokita, décide, sous l'apparence de sa délurée alter-ego Paprika, de s'aventurer dans le monde des rêves pour découvrir qui s'est emparé du DC Mini et pour quelle raison. Elle découvre que l'assistant du Dr. Tokita, Himuro, a disparu...

Perso, je n'avais vu que Perfect Blue du même réalisateur et la série paranoïa agent. Film d'animation sur le thème des rêves, Paprika est tout simplement magnifiquement bien maitrisé avec une animation au top. Le seul bémol, c'est l'incompréhension qui peut naitre chez son spectateur...

La première scène nous amène directement dans un rêve, avec la fameuse héroïne Paprika aidant un commissaire à analyser ses rêves. Suivi d'un excellent générique sur fond de musique electro, on comprend vite que c'est un personnage des rêves pouvant se fondre partout. Retour à la réalité: on découvre l'entreprise fabriquant ces DC Mini et l'intrigue commence: un vol est commis et les conséquences peuvent être très grave...

Le reste du film est donc une enquête pur et dur afin de trouver les coupables, avec une alternance rêve/réalité pouvant en déconcerter beaucoup. En effet, le passage est tellement brusque et sans explications, que le spectateur se perd assez facilement, au point de se dire "merde, j'ai rien compris!".Il faut donc être assez attentif tout le long du film et bien analyser les détails et indices que Kon a mis dans son animation.

L'histoire sur le principe, rejoint Inception, en plus imagé et féérique! Ici l'inconscient de chacun est présent et s'exprime comme bon lui semble. Le début du film est clairement le passage réalité vers le rêve, mais plus le film avance, plus le rêve prend le dessus sur la réalité... Pour apprécier ce film, il faut vraiment se laisser porter par l’imagination débordante de Kon et de temps en temps revenir à la réalité et suivre l’enquête. Un esprit trop rationnel, cherchant à tout comprendre n'irai pas.

Une excellente réalisation de film d'animation (de très belle images), bourrée d'idées innovantes en terme d'effet visuel, un dessin au poil sur une musique qui tue! Cependant, à trop en faire, le spectateur peut être littéralement perdu dans ce jonglage rêve/réalité...


Et parce que ça fait plaisir:

Note: 08/10

Satoshi Kon
Perfect Blue = 8.75/10
Millenium actress = 8.5/10
Tokyo Godfathers = 06/10

[Alegas]

Les vikings de Richard Fleischer de 1958

Au Xème siècle, les Vikings sèment la terreur sur les côtes d'Angleterre. Ragnar, le chef viking, tue le roi et viole la reine. Cette dernière donne naissance à Eric qui sera capturé par les Vikings et élevé comme esclave. Devenu adulte, il affronte Einar, le fils de Ragnar, et le défigure en lançant contre lui son faucon. Quelques temps plus tard, Morgana, la future reine d'Angleterre, est enlevée par Einar qui cherche à la séduire, mais elle tombe amoureuse d'Eric.

Les vikings, film ayant peut-être traité l'histoire des Vikings au plus près, est un véritable film d'aventure avec son lot de péripéties avec des accents quelquefois péplum. Le film nous embarque directement d'un point de vue historique avec un petit résumé très intéressant, puis bref introduction de l'intrigue, les anglais contre les Vikings, cette reine perdant son roi et enceinte d'un bâtard. Passer cette intro tout à fait efficace, il nous reste plus qu'a rentrer dans le vif de l'histoire et de découvrir comment vit ce peuple tant redouté.

On y découvre leur chef Ragnar et son fils Einar, tout deux interprétés par Ernest Borgnine et Kirk Douglas. Alors qu'un traitre anglais fuit le royaume pour le rejoindre les vikings, Einar est chargé de lui faire découvrir leur culture et c'est à ce moment là que le fameux fils batard, Erik, fait irruption en tant qu'esclave. Cette scène de la chasse au faucon est excellente et prend tout le sens du film: Einar, vantard et sur de lui prend de haut l'esclave et son faucon et y perdra un oeil. C'est à partir de là que la rivalité entre les deux hommes commence. Ne sachant pas quel est leur lien du sang, il s'adonneront à un duel tout au long du film.

La troisième intrigue vient avec la nouvelle reine anglaise, capturée par les vikings, qui bien sur, ne laissera pas indifférents les deux frères. Kirk douglas prend une place + importante que les deux autres dans ce trio. Il a une vrai fougue, on sent qu'il s'amuse, plusieurs scènes sont là pour le montrer: le jeu de la femme adultère, la scène des rames de bateau, les beuveries...etc.

Puis le film prend une tournure plus dramatique, lorsque les choses empire entre les deux populations: des morts, des trahisons, des superstitions, et pour finir la magnifique bataille finale au château.

D'un point de vue décors, rien à dire, tout est très bien restrancrit. Les paysages sont superbes. Pour moi le seule bémol du film est l'histoire d'amour qui aurait pu être moins marqué . On a du mal d'ailleurs à croire à leurs sentiments, tellement c'est simpliste, rapide et accentué, alors que l'on sort à peine du village vikings, on règne alcool, sexe, et fête.

Également, la musique m'a ennuyé quelquefois, et la trouve en décalage avec l'aspect dramatique de l'histoire. Ensuite je suis conscient que le film date de 58, et je que n'aurai pas du hanz zimmer!

Bref, un très bon film d'aventure, avec un kirk douglas parfait, des décors et des paysages sublimes mais quelquefois la tournure de la mise en scène ou le scénario nous éloigne un peu trop du monde vikings...comme si les producteurs avait peur d'avoir un film beaucoup trop violent.

Note: 7.5/10

[Alegas]

Blow out de Brian de Palma (1981)

Alors qu'il enregistre les bruits nocturnes de la nature dans une campagne isolée, un ingénieur du son est témoin d'un accident d'automobile. Mais il va peu à peu s'apercevoir que cet évènement cache en fait une autre réalité...

En 1981, De Palma est au top de sa carrière, après avoir enchainé d'excellent films depuis Sœurs de sang en 73, il est pour moi à la période de son apogée en enchainant Pulsions, Blow out, Scarface et Body Double. Blow Out donc, film complotiste, inspiré de plusieurs événements, dont l'assassinat de Kennedy. Ici, le son est la base du film, de la première seconde à la dernière, tout l'histoire est centrée dessus, De Palma arrive tellement à nous capter sur les sons qu'il peut nous faire oublier l'image...

Comme à son habitude, BDP nous joue des tours sur les premières images du films: un film d'horreur de série B défile à l'écran faisant penser à un bon vieux Halloween. La encore, on remarque bien les sons omis-présents et exagérés qui nous fait rapidement penser à un bon vieux nanar. La séquence se termine sur un cri horrible, dans le sens mal interprété, par une fille au seins nues! Là "coupé", nous voici dans la réalité ou on y découvre Jack, preneur de son, ironisant sur ce qu'il vient de voir et sur son travail au sein de cette production miteuse.

Ensuite, boom, le générique démarre, un seul bruitage et le vacillement d'une aiguille indiquant les décibels d'un vieux preneur de son: Blow out

De Palma utilise son fameux splitscreen, pour à la fois nous présenter le travail de Jack et découvrir les enjeux politiques de l'époque à travers un poste de télévision: efficace.

Puis, vient la scène principale ou Jack enregistre de multiples sons sur un pont proche d'un parc. Ici pas de musique, la musique c'est les sons environnants qu'écoute Jack à travers son casque. L'orientation de son micro entraine une orientation de la caméra vers la provenance des bruits. Une mise en scène excellente ou l'impression d'être sur le pont avec Travolta y est proche. De Palma, de cette manière nous fait rentrer dans son film, son histoire, ses événements. Un crash de voiture survient entraînant la plongée de cette dernière dans le lac. Jack y accoure pour secourir d'éventuelle survivants. De palma filme en plan large, de façon à nous faire remarquer la présence discrète et furtive d'un homme sous le pont: il nous fait participer à l'intrigue...

Jack y secoure la belle Sally, interprété par Nancy Allen. Personnage typique de la jeune fille jolie innocente un peu coincé dans son monde de bisounours et surtout très naïve. Jack craque d'ailleurs directement sous son charme. Enfin, vient les emmerdes: interrogé par la police, Jack comprend vite que la personne au volant n'est autre que le gouverneur, candidat aux élections présidentielles. A partir de là, on lui fait comprendre qu'il doit la fermer et rentrer chez lui bien gentiment.

Mais Jack Terry est teigneux et ne va pas s’empêcher de vouloir de faire sa petite enquête en écoutant et réécoutant ses bandes enregistrées. La encore, scène excellente: le montage du visuel et du son. Même si pour nous les appareils paraissent vieillots, la technique est là et on ne peut qu'admirer la magie du truc. Grâce à cela, Jack parviendra à comprendre le pourquoi du comment et rentrer dans un délire paranoïaque ou la théorie du complot rentre en jeu...

Travolta est au top de sa forme et a toujours cette classe de scène en scène. Les autres personnages secondaires sont également bien interprétés comme le flippant John Lithgow et le dégueulasse Dennis Franz

DDP pousse sa mise en scène vers une ingéniosité incroyable ou chaque plan est efficace, ou le son et l'image son magnifiquement bien accordés. Il prouve une fois de plus, qu'il a de la technique et utilise toute sorte de tour de passe passe, pour nous faire aussi rentrer dans cette atmosphère paranoïaque. Les longs travellings made in de Palma sont aussi de la partie et me font bien saliver...

En résumé, De Palma nous offre l'un des meilleurs thriller paranoïaque, avec tout son talent, ses plans, ses mises en scène efficaces et surtout les sons, les sons qui résume à eux seul l'histoire de Blow Out...

Revient Brian! promis, j’oublierai les Dahlia noir, Missions to Mars et Redacted...

Note: 10/10

[Jimmy Two Times]

J'attends mon blu-ray de pied ferme. Je ne l'ai pas revu depuis 10/15 ans. Ta critique donne envie!

[Tarankita]

J'attends mon blu-ray de pied ferme. Je ne l'ai pas revu depuis 10/15 ans. Ta critique donne envie!

Le bluray est de très bonne qualité, faut que je mate les bonus et j'enchaine avec celui de Pulsions!