[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mer 31 Oct 2012, 16:00

Non mais j'aimerais qu'on m'explique ce qui est bien, avec des phrases et des arguments.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Jeu 01 Nov 2012, 00:05

Ça sert à rien qu'on t'expliques tu trouveras toujours que c'est de la merde. Et puis depuis quand on peut expliquer pourquoi un film est bien ? S'il je trouve qu'il est bien c'est que c'est moi qui le trouve bien, si tu trouves que c'est de la merde c'est que toi tu n'as pas aimé. Pourtant on a vu le même film. Alors comment changer ta perception ? Impossible. Bref ça sert à rien. :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Jeu 01 Nov 2012, 06:48

Oui je trouverais toujours que c'est de la merde mais j'aurais une explication sur vos gouts douteux :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Jeu 01 Nov 2012, 12:19

:eheh:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 03 Nov 2012, 23:53

BILAN OCTOBRE 2012


FILM CINE DU MOIS




DECOUVERTE DU MOIS




REDECOUVERTE DU MOIS




REMAKE USELESS ET DONC PURGE DU MOIS




12 FILMS VUS - MOYENNE 6.88/10
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50/50 - 6,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 04 Nov 2012, 09:36



50/50 - Jonathan Levine - 2011


50% comédie. 50% drame. Tel est le cocktail servi par le réalisateur Jonathan Levine dans ce film inspiré de l’histoire vraie de Will Reiser. Il a 27 ans, un taf de journaliste radio assez obscur (son dernier reportage parle de volcans), un super buddy qui bosse avec lui, une nana plutôt casse-burnes (pas étonnant vu que c’est une artiste peintre) et…un cancer.

Oscillant constamment entre la légèreté voire un humour en dessous de la ceinture (Seth Rogen oblige) et le mélo simple mais touchant, 50/50 réussit pourtant son numéro d’équilibriste. On craint lors de la première partie que l’humour XXL adopté par le personnage interprété par Seth Rogen ne nuise à l’ensemble mais finalement, il n’est qu’un agréable prétexte pour aborder le sujet délicat de la maladie sous un angle divertissant et non lacrymal. L’alchimie qui opère entre les deux acteurs principaux est l’atout numéro un du film. L’un (le malade) n’est pas forcément conscient du soutien indéfectible de son pote envahissant, lui-même loin de s’imaginer que cette belle histoire d’amitié peut tourner court du jour au lendemain si la mort s’en mêle. Les seconds rôles féminins sont un peu plus fonctionnels (la mère, l'ex, la girlfriend en devenir) mais tous bien interprétés.

Avec son regard triste, Joseph Gordon-Levitt est impeccable dans le rôle du cancéreux (Adam). Refusant tout misérabilisme ou apitoiement sur son sort, tout en pouvant compter sur son meilleur pote comme sur sa thérapeute en herbe, il ne craquera réellement qu’à la veille d’une opération très lourde à l’issue plus qu’incertaine. A défaut de révolutionner le genre et en dépit d’un dernier quart d’heure un peu trop tire larmes rattrapé par l’inéluctable happy end, 50/50 s’en sort avec les honneurs en évitant pas mal d’écueils du genre.

6.5/10
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Cadavres à la pelle - 4,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 04 Nov 2012, 19:21



Cadavres à la Pelle - John Landis - 2010


12 ans après son dernier film sorti en salles, l’irrévérencieux John Landis fait son retour par la petite porte avec cette toute petite chose inoffensive, énième adaptation des mésaventures des compères Burke et Hare, fournisseurs de cadavres pour les éminents scientifiques de la ville d’Edinburgh, en mal de chair fraîche pour leurs expérimentations.

Si le ton décalé et la patte so british assurent 90 minutes de spectacle plaisant, on reste franchement sur sa faim face à ce film qui perd de son mordant au fil des minutes. Seule la complicité du duo composé d’Andy Serkis (le roi de la performance en motion capture, de Gollum à King Kong) et de Simon Pegg (Shaun of the Dead, Hot Fuzz…) sauve ce Cadavres à la Pelle de l’échec cuisant. En l’état, la partition jouée par les deux interprètes principaux assure tout de même quelques joutes verbales plaisantes, voire drôles (« Un jour j’ai fait confiance à un pet. Résultat je me suis chié dessus »). Les seconds rôles (Tom Wilkinson ou les caméos de Christopher Lee ou encore Ray Harryhausen) sont là pour la caution artistique mais ne transcendent pas le résultat final.

Et que dire du manque d’inspiration flagrant dans les mises à mort des pauvres quidams qui seront tués pour les besoins de la science. On pousse les poivrots égarés dans les escaliers des rues escarpées ou on étouffe les vieux dans leur sommeil. A ce niveau, ça n’est plus du cinéma de papa, mais du cinéma de papy ! L’ex trublion John Landis filme cette histoire en pantoufles et robe de chambre, proprement mais sans génie, alors qu’on l’a connu bien plus acerbe par le passé (Le Loup Garou de Londres pour n'en citer qu'un). Un film qui manque clairement de tranchant, c’est un peu un comble vu le sujet…

4.5/10
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Marches du Pouvoir (Les) - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 05 Nov 2012, 13:04



Les Marches du Pouvoir - Georges Clooney - 2011


Quatrième film en tant que réalisateur pour Georges Clooney (le dernier en date, Jeux de Dupes, on va le considérer comme un accident de parcours pour rester poli) et toujours ce penchant indéniable pour choisir des sujets axés autour de la politique. C’est d’ailleurs un des rares metteurs en scène contemporains qui arrive à aborder le sujet sans jamais oublier de faire du cinéma divertissant et chiadé visuellement. Cette fois ci, il décide de démonter les rouages d’une campagne électorale en nous proposant de suivre le déroulement de la lutte intestine menée par le gouverneur Morris (Clooney himself, bien classe) dans la bataille des primaires démocrates précédant l’élection présidentielle.

L’acteur a d’ailleurs l’excellente idée de se mettre en retrait derrière le travail du réalisateur, ce qui accentue d’autant plus le rôle et le labeur acharné des hommes de l’ombre incarné par un casting digne d’un all star game. Représentant respectivement les candidats Morris et Pullman, Philip Seymour Hoffman et Ryan Gosling d’un côté, Paul Giamatti de l’autre, se livrent une guerre des nerfs passionnante. Les deux vieux briscards bouffent littéralement l’écran à chacune de leur apparition. Dans le rôle du jeune conseiller de campagne que tout le monde s’arrache pour son audace et ses idées brillantes, Ryan Gosling s’en tire plutôt bien, idéalement servi par des dialogues aux petits oignons et par l’ambiguïté de son personnage, tiraillé entre son devoir de loyauté et une ambition démesurée.

Clooney fait court (1h40) et il fait bien. Passée une introduction manquant un poil de rythme, mais nécessaire pour placer tous les pions sur l’échiquier, Les Marches du Pouvoir se suit comme un thriller nerveux, voguant de déclaration choc en coup fourré. Rien de bien neuf toutefois sous le ciel tumultueux du monde politique, régi par les compromis et les petits arrangements (cf la bataille pour le ralliement du gouverneur de l’Ohio interprété par l’excellent Jeffrey Wright) et où la moindre petite rumeur peut se transformer en véritable ouragan médiatique. A ce sujet, la story line autour du personnage interprété par Evan Rachel Wood est un peu traité à la va-vite. Outre les forts relents de Monica Gate, cet épisode est expédié maladroitement et résonne plus comme une tempête dans un verre d’eau. Il y avait sûrement mieux à imaginer (comme en faire une taupe du camp adverse, par exemple). La presse, omnipotente aux Etats-Unis, en prend quant à elle pour son grade via le personnage de Marisa Tomei, perdante malgré un coup de poker de prime abord opportun.

Visuellement, Clooney rend une copie très propre. Il y a quelques plans et cadrages très flatteurs et on reconnaît bien là le réalisateur du bijou en noir et blanc qu’était Good Night and Good Luck. La scène cruciale entre Gosling et Clooney en fin de métrage est à ce titre magnifiquement éclairée. Les Marches du Pouvoir est une nouvelle incursion réussie par le beau Georges dans la jungle politique US. A l’époque de la sortie du film, les américains étaient à un an de l’échéance présidentielle et on sent dans ce long métrage une pointe de déception de la part du réalisateur quant à l’application du programme d’Obama. Une prise de risque audacieuse (le programme de protection sociale, ça n’est pas rien) gâchée par un contexte économique plus que morose qui n’a cessé d’apporter du grain à moudre au camp républicain. L’histoire de coucherie vécue par le personnage de Clooney dans le film semble indiquer une pointe de nostalgie de l’époque Clinton, président démocrate tout-puissant malgré ses écarts extra-conjuguaux. Alors, four more years ? Concernant Clooney, on l’attend maintenant dans une politique fiction plus ambitieuse à la hauteur de son talent ou un gros biopic à la façon du maître Oliver Stone (JFK/Nixon).

7/10
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Carnage (2011) - 4/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 05 Nov 2012, 23:03



Carnage - Roman Polanski - 2011


Polanski aurait mieux fait de rester dans sa tanière plutôt que de nous proposer cette adaptation un brin paresseuse d'une pièce de théâtre (Le Dieu du Carnage de Yasmina Reza). Le film n'est pas désagréable pour autant mais il y a de quoi se sentir lésé lorsqu'on paie 10 euros pour voir 4 acteurs (très bons au demeurant) se crêper le chignon pendant 70 minutes. Deux couples plutôt guindés tentent d'apaiser une situation conflictuelle suite à une bagarre entre leurs enfants respectifs...

Avec ce huis clos, Polanski se rappelle à nos bons souvenirs par sa science du cadre, il exploite tous les angles de vue du salon du grand appartement new yorkais qui fait office de décor. Pour le reste, le sentiment d’assister à du théâtre filmé est vraiment tenace. Sur les planches, avec le même casting et vu le débit mitraillette des acteurs, je signe tout de suite. Sur grand écran, c'est une autre affaire...

Dans le coin bleu, Jodie Foster et John C.Reilly, pourtant pétris de saines intentions de réconciliation, vont finalement provoquer l’ire de leurs hôtes et opposants du coin rouge, Kate Winslet et Christopher Waltz. Entre la générosité pataude des premiers et la distance vaguement hautaine imposée par les seconds, le clash était inévitable. Les débats sont sans cesse prolongés de manière grotesque alors que tout le monde ne demande qu'à mettre fin à ce supplice. Malgré les bons mots, les performances savoureuses, l'histoire ne mène à rien si ce n'est à une fin frustrante. A retenir la plus belle scène de vomito de l'année qui revient incontestablement à Kate Winslet, c'est dire le souvenir peu mémorable que laissera ce tout petit Carnage.

4/10
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Looper - 8,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 07 Nov 2012, 13:42



Looper - Rian Johnson - 2012


Looper est une excellente surprise au sein d’une année cinématographique 2012 qui aura été loin de tenir toutes ses promesses en terme de cinéma de genre. A partir d’un postulat SF hautement excitant, Rian Johnson transcende son concept pour dériver vers un mélange de drame et de fantastique ultra-référencé mais toujours respectueux de ses sources d’inspiration. Inutile d’attendre quoi que ce soit du film si vous n’adhérez pas au concept casse-gueule du voyage dans le temps ou si vous êtes à l’affût de la moindre petite incohérence.

Des facilités scénaristiques, le réalisateur de l’excellent Brick en use un peu en insérant dans un dialogue entre Bruce Willis et Joseph Gordon-Levitt (méconnaissable, les maquillages sont impressionnants) de quoi faire taire toutes les mauvaises langues. Le point de départ n’est qu’une base destinée à élargir le champ narratif du film et ainsi aborder de nombreux thèmes. On sent vraiment l'amour du réalisateur pour ses références (Terminator ou Akira en tête)

La phase d’exposition est parfaite. On rentre immédiatement dans l’ambiance rétro futuriste sobre mais inspirée du film. En 2044, les loopers sont des tueurs à gages payés pour dessouder au tromblon des empêcheurs de tourner en rond envoyés du futur (30 ans plus tard exactement) par des organisations criminelles. CDD hautement lucratif mais qui trouve son terme lorsque les exécutants se retrouvent confrontés à eux-mêmes. Ils ont alors trente ans pour profiter de la vie avant une mort inéluctable, la boucle étant bouclée. Joe (Joseph Gordon-Levitt) rate le coche et laisse filer son double du futur (Bruce Willis)... L'occasion pour l'un d'envisager l'avenir autrement et pour l'autre de ruminer son passé.

Malgré un léger coup de mou en milieu de métrage, Looper réjouit par ses références généreuses ou par ses scènes d'actions qui tâchent (en 2044, on bute froidement les clodos désobligeants ou encore le passage avec Bruce Willis dans le QG des loopers, machine gun dans chaque main, l'espace de 3 minutes, on se croirait parachuté dans un bon vieux Die Hard et ça fait plaisir). Johnson utilise intelligemment ses moyens modérés (30 millions, c'est peu pour créer un tel univers) et se contente d'apporter quelques touches rétro (tromblons, vieilles bécanes transformées en objets volants...) dans un décor urbain craspec. Faute d'effets de styles tape à l'oeil, le réalisateur/scénariste a eu l'excellente idée d'insuffler une bonne dose d'humanisme dans son récit avec la storyline du maître des pluies (un simple gamin en 2044, qui plus est jamais agaçant, c'est toujours un exploit) et de sa mère (Emily Blunt). Il n'en oublie par pour autant de nous asséner deux ou trois scènes scotchantes dans la dernière partie et conclue son récit de manière limpide, à l'image de l'extraordinaire fluidité d'ensemble. On imagine ce qu'aurait pu donner Looper avec un budget plus conséquent mais on se dit qu'en l'état il présage de promesses enchanteresses pour son auteur.

8.5/10
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Re: Marches du Pouvoir (Les) - 7/10

Messagepar Heatmann » Mer 07 Nov 2012, 14:49

Jimmy Two Times a écrit:[Alors, four more years ? Concernant Clooney, on l’attend maintenant dans une politique fiction plus ambitieuse à la hauteur de son talent ou un gros biopic à la façon du maître Oliver Stone (JFK/Nixon).


ben ouai , four more years , tu avait choisit le bon film hier :super:
ouai ce clooney est bon , mais en effet , trop propre et romancer , alors que george a la talent pour comme tu le dit un thriller ou dossier plus virulent a la stone
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Exercice de l'Etat (L') - 7,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 11 Nov 2012, 10:19



L'Exercice de l'Etat - Pierre Schoeller - 2011


Autant vous prévenir tout de suite, L'Exercice de l'Etat est un film difficilement abordable qui ne brosse pas le public dans le sens du poil. Bien loin du caractère romancé de certaines fictions politiques US, le film de Pierre Schoeller (qui n'avait pas fait grand chose jusque là) propose une dissection minutieuse des arcanes du pouvoir. Il nous convie aux côtés du ministre des Transports Bertrand Saint Jean, homme brillant qui se cogne chaque jour à la dure réalité de la vie politique. Le film commence fort avec un drame routier impliquant un bus rempli d'enfants et concentre ensuite son intrigue autour du projet de privatisation des plus grandes gares françaises, auquel Saint Jean est farouchement opposé.

Schoeller, également scénariste, décortique alors les mécanismes du fonctionnement d'un ministère. L'homme d'état n'est rien sans son cabinet (et notamment un dir-cab dévoué, Michel Blanc parfait) et son armée de têtes pensantes (parmi lesquelles l'indispensable attachée de presse, ici jouée par Zabou Breitman). Ses convictions les plus profondes sont constamment remises en cause par les conflit d'intérêts entre les différents ministres et par l'urgence quotidienne d'une situation sociale et économique en mouvement perpétuel. Il y a tant de brèches à colmater lorsqu'on gouverne un pays que le drame routier d'un jour n’occupe guère plus de 48 heures les esprits de nos dirigeants alors qu'ils broient des familles entières qui elles, n'oublieront jamais.

Image


Dans la première partie du film, il faut parfois s'accrocher car l'Exercice de l'Etat se résume un peu trop facilement à un concours de bons mots entre grandes gueules hautement diplômées. Du coup, l'implication du spectateur étranger à ce monde du pouvoir est tout sauf naturelle. Mais le film à l'excellente idée d'abandonner à mi-parcours le décryptage un peu trop protocolaire de cet univers pour se resserrer autour d'un Saint Jean pris dans la tourmente de part son opposition à la privation des gares. Le Ministre redevient un homme et à ce petit jeu, son interprète Olivier Gourmet se régale dans un rôle en or, servi par des dialogues parfaitement sentis. Une performance XXL dont l'impact est décuplé grâce à la tournure très intimiste du scénario. On y découvre un homme capable de se mettre à la hauteur de ses modestes concitoyens lors d'une scène de repas chez son nouveau chauffeur, français lambda au parcours de vie morose.

On a aussi droit à une spectaculaire scène d'accident de voiture et quelques plans chocs qui détonnent avec l'emballage générale, sobre mais toujours classe. La fin est à l'image du film, les galères professionnelles de Saint Jean sont balayées d'un revers de la main lorsque que le grand jeu des chaises musicales ministérielles reprend son cours. L'Exercice de l'Etat est assurément un grand film français, bien loin du flot de drames académiques qui inondent constamment nos écrans mais son caractère un peu froid de prime abord en rebutera plus d'un tandis qu'ils provoquera l'adhésion totale des plus exigeants. Personnellement, j'ai le cul entre deux chaises (à la base, ça n'est pas du tout ma came) mais il y a de fortes chances que je revoie le film à la hausse lors d'une nouvelle vision. Et rien que la performance majuscule de son interprète principal (quel scandale d'avoir filé le César du Meilleur Acteur à Omar Sy l'année où Gourmet et Bouajila envoient du bois comme rarement dans le cinéma français)...

7.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Dim 11 Nov 2012, 11:25

Ça a l'air sympa ce film, un peu différent. Et puis comme j'adore Olivier Gourmet qui je trouve est resté trop longtemps cantonné aux seconds rôles, tu me donnes bien envie de le découvrir :super:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Dim 11 Nov 2012, 11:26

L'exercice de l'état c'est le meilleur film Français de l'année dernière, dommage que certains en ces lieux ne l'ai pas tenté.
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Tête de turc - 6/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 11 Nov 2012, 23:02



Tête de Turc - Pascal Elbé - 2010


Difficile de comprendre pourquoi la presse s'est touchée à ce point sur ce Tête de Turc tout à fait correct mais pas original pour un sou. Faut vraiment chercher très loin pour trouver un semblant de similitudes avec l'univers de James Gray (ça n'est pas moi qui le dit, c'est la jaquette du DVD). Ah si, il y a deux frères dans l'histoire comme dans The Yards et La Nuit Nous Appartient :lol: . Trêve de plaisanteries, le résultat n'est pas honteux, loin de là. Pour son premier film en tant que réalisateur,l'acteur Pascal Elbé va clairement puiser son inspiration chez Alejandro González Inárritu mais pour un résultat plutôt du niveau d'un Collision (Paul Haggis).

Destins croisés. On y voit donc pèle-mêle un médecin urgentiste agressé dans une banlieue (Elbé), un jeune de 15 ans tiraillé entre sa conscience et la dure réalité de son quartier (Samir Makhlouf, meilleur rôle du film), un flic qui veut venger son frère vaille que vaille (Roschdy Zem) et un homme au fond du gouffre suite à la mort de sa femme (Simon Abkarian). Tous ne sont pas logés à la même enseigne et c'est bien là le principal défaut du film en plus de son caractère prévisible.

Concrètement, Tête de Turc est bien plus réussi quand il porte son regard assez juste sur la banlieue que lorsqu'il essaie de faire exister tous ses personnages autour d'un seul et unique arc narratif. Certains sont clairement de trop et viennent alourdir inutilement un récit qui aurait gagné à faire dans l'épure. Difficile de ne pas trop dévoiler le pot aux roses mais le personnage de l'homme endeuillé interprété par Abkarian est raté, à peine esquissé, réduisant ainsi à néant l'impact émotionnel voulu dans l'épilogue, qu'on voit en plus arriver à des kilomètres. De même, la quête de vengeance du flic est un peu vaine, presque enfantine alors qu'il se veut lui-même être un exemple d'intégration.

Visuellement, le résultat est tout à fait correct et on en vient clairement à regretter qu'Elbé n'ait pas aspiré à un peu plus de simplicité pour son premier long. Le scénario, dont il aussi l'auteur, est ambitieux mais on retrouve des erreurs de débutant (le casting, putain! C'est sympa de faire jouer ses potes mais Zem en Arménien, c'est pas vraiment le top niveau crédibilité). Quand on se risque à la chronique sociale (ici mâtinée de thriller), tout doit sonner vrai et ça n'est malheureusement pas le cas. Tête de Turc est un effort louable dans le paysage cinématographique français mais on sent tout au long des 90 minutes de nombreuses petites hésitations qui nuisent au résultat final. Mieux vaut garder en mémoire la belle prestation du jeune Samir Makhlouf, la révélation du film, et le traitement implacable mais aussi réaliste de la banlieue, quelque part entre désespérance et élans de solidarité.

6/10
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