[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mer 07 Nov 2012, 17:43

Pareil : de mémoire, je mettais 7. Et en le revoyant j'ai souffert...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 07 Nov 2012, 18:08

Son film le plus impersonnel que j'ai vu jusqu'à présent (me reste encore à voir ses deux derniers pour confirmer ça). A part le thème et un "toc" de mise en scène, rien ne fait penser à Tony Scott dans ce film amha.
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French Connection - 9/10

Messagepar Dunandan » Ven 09 Nov 2012, 03:27

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French Connection, William Friedkin (1971)

French Connection est un peu le Melville américain dans la forme. Anti-spectaculaire au possible (à part 2-3 scènes), la caméra est posée, reflétant une image terne quasi-documentaire. Une mise en scène au minimalisme recherché au service d'une reconstitution incarnée et âpre, aussi bien des rues de Marseille que celles de New-York, visitant leurs quartiers les plus délabrés et malfamés. Nous sommes ainsi plongés dans une enquête dont la forme et le déroulement respirent d'un sentiment d'authenticité unique. Pour parfaire ce portrait réaliste, même les français ne sont pas doublés. La référence ultime du polar urbain.

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L'intrigue, inspirée de faits réels, est réduite au minimum, basée essentiellement sur le chassé-croisé de filatures/surveillances policières, observant un réseau de drogue cherchant un client. Sa minceur est compensée par sa capacité de nous faire rentrer au coeur de l'action, grâce à un cadre plus vrai que nature (décrit plus haut) la débordant de toutes parts. De là émerge une véritable énergie, une tension qui montera jusqu'à un final explosif, soutenue par une musique qui se fait discrète par soucis de réalisme, mais qui rajoute à l'intensité des séquences par son rythme chaotique réalisé au piano. Par exemple, les méthodes policières pour filer un suspect sans se faire repérer, pour ne pas attirer l'attention sur un indic', ou encore le langage de la rue utilisé, font état d'une documentation sérieuse et minutieuse. Avec ce film, Friedkin est à l'apogée de son style, et s'inscrit en tête d'une nouvelle mouvance du film policier américain tel que l'Inspecteur Harry, consistant à aborder son sujet sous un angle direct et violent. A l'époque il a d'ailleurs remporté un oscar mérité pour la photographie, paradoxalement à contre-courant d'un effort esthétique ou de stylisation. Pour les coups d'éclats qui sont d'autant plus inattendus que la mise en scène est plutôt calme, je retiens tout particulièrement (liste non exhaustive) deux poursuites d'anthologie : le jeu fourbe du chat et de la souris mené en main de maître par le français, et ressemblant fortement à celui du Samouraï (en mieux), et surtout la course-poursuite qui est probablement l'une des plus immersives et impressionnantes du genre dans l'histoire du cinéma. Sans oublier le formidable règlement de compte armé se déroulant dans un coin perdu et mettant tout le monde sur un pied d'égalité mortel, repris par une longue liste de réalisateurs tels que Gray ou Marshall.

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Ce film est aussi l'histoire d'un flic (Gene Hackman), constamment à cran et prêt à tout, à peine tempéré par son collègue et pote (Roy Scheider), peu importent les dégâts occasionnés autour de lui (la bagnole réquisitionnée pour une poursuite complètement déglinguée, le flic tué par sa faute, le truand abattu désarmé, puis toutes les fois où ils étaient à deux doigts de s'en prendre une ...), pour attraper ses proies et résoudre l'affaire. Une ambition sans limite et abritant une violence peu contenue, le rapprochant ainsi moralement de ceux qu'il pourchasse. Contre toute attente, il ne trouvera aucun exutoire à travers une fin ouverte laissant continuer le déroulement d'une course effrénée. Le tempérament chaud-bouillant du flic constamment sur le terrain, contraste fortement avec celui du français (Fernando Rey), charmeur et distingué, préférant la ruse à l'affrontement direct, dont l'intelligence culmine avec la manière dont il sème son poursuivant dans le métro. Pas de manichéisme ou de diabolisation d'un côté comme de l'autre, chacun est capable du meilleur comme du pire. Le casting est un sans-faute, hormis peut-être la direction des acteurs en partie française qui accuse quelques faiblesses en matière d'interprétation. De même, j'aurais apprécié une enquête un peu plus étendue au vu de la réputation du réseau de drogue français, mais la relation fortement interpersonnelle et donc intime contribue aussi à la force de ce film.

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Avec ce film, Friedkin a marqué le genre par son soucis de réalisme et d'authenticité, tout en incorporant via le personnage du flic, son thème bientôt favori de la violence pulsionnelle et nihiliste. Tout simplement culte.
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Quand une femme monte l'escalier - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 10 Nov 2012, 21:10

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Quand une femme monte l'escalier, Mikio Naruse (1960)

Première incursion de ma part chez Naruse. En gros, nous retrouvons ce qui faisait la patte de Ozu, à savoir une peinture du Japon moderne de l'après-guerre, mais ouf, sans l'ennui qui le caractérise. Il s'agit avant tout d'une belle reconstitution sociale des conditions de vie des héritières du métier de Geisha : les hôtesses de bar.

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Nous pénétrons dans ce microcosme social via la magnifique actrice Hideko Takamine, égérie de Naruse, en rivalité-amitié avec une autre. Affichant d'abord un profil digne en faisant son métier professionnellement, nous rentrons progressivement dans son intimité, révélant certains drames personnels qui ne tombent jamais dans le misérabilisme. En arrière-plan, une forte injustice sociale plane, une seule alternative s'imposant aux femmes issues d'origine modeste : le mariage ou cette vie-là, non seulement pour survivre mais aussi pour aider sa propre famille. Or, les temps n'ont guère changé : malgré certaines évolutions techniques (surtout la manière de se rencontrer), l'apparence physique, les flatteries, et le milieu de vie, constituent toujours l'apanage de ce métier. Bref, l'artifice se met au service du "ferrage" du client, avec une seule règle morale, relativement peu respectée car les tentations (sexuelles, économiques) sont nombreuses : ne pas coucher avec lui.

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L'atmosphère de ce Japon nocturne, lancinante, accompagnée d'un air de jazz, est réellement bien reconstituée, à la limite de l'ivresse des sens. Quelques plans reviennent en boucle pour marquer le destin du personnage principal pris de mélancolie, comme les fameuses marches montant vers l'entrée du bar. Le réalisateur adopte un regard d'abord quasi-documentaire, et ne pose son jugement critique qu'en seconde partie, lorsqu'un extrême a été franchi, et dévoile alors les coulisses sordides et impitoyables de cet univers économique sous son apparence classe, réduisant ces femmes à des objets de consommation à peine déguisés. Malgré l'éthique du manager prenant soin à éviter une telle dérive, incarné par un Tatsuya Nakadai encore novice mais déjà très prometteur, elles tombent souvent sous l'emprise, tant sexuelle qu'économique, de leurs clients, les entraînant dans un cercle vicieux où elles perdent tout malgré l'apparence d'une progression du statut social.

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Bref, l'un des meilleurs films que j'ai vu du genre, brillant avant tout par sa sobriété, son portrait précis d'un univers social peu connu, et son actrice principale qui fait vivre les contradictions de son personnage, pris entre son pragmatisme et sa dignité, son romantisme désespéré et son désir de changer de vie en se mariant. Et que dire du plan final qui fait monter en intensité cette impression d'une fatalité irrévocable. Comme bémols, quelques longueurs ici et là mais rien de grave, puis il faut aimer le genre du film social sans quoi on risque de s'ennuyer.

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A ranger à coup sûr avec la trilogie de Gosha sur les geishas, Naruse nous livre un beau portrait, à la fois fidèle, impitoyable, et sans tomber dans le pathos, d'une femme de l'après-guerre, à cheval entre ses principes et son réalisme pragmatique.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Sam 10 Nov 2012, 21:17

Entièrement d'accord avec toi :super:

Je pense qu'il s'agit du meilleur film pour découvrir Naruse (ça a été mon cas également) et ça redonne de l'espoir pour le naphta japonais quand on a subi Ozu et Mizoguchi.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 10 Nov 2012, 21:21

Oui du coup ça me donne envie de terminer le coffret UK. Mais avant ça je voudrais terminer mes rétro sur Gosha & Kitano, il ne me reste pas grand chose à voir d'eux.

Puis j'oubliais, merci pour la découverte Mark, parce que c'est pas toujours facile de trouver un naptha japonais où après tu veux voir des films décérébrés pendant 2 semaines :mrgreen: :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Sam 10 Nov 2012, 21:41

Un cinéaste que je ne connais pas du tout. Ta jolie critique me donne envie de le découvrir :super:
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Agnosia - 3,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 11 Nov 2012, 06:20

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Agnosia, Eugenio Mira (2010)

Comparer ce film avec L'orphelinat, c'est de la pure publicité mensongère, un coup de marketing vide de sens. Aucun rapport avec le genre du fantastique, hormis une vague ambiance oppressante et déprimante. Puis déception aussi si on s'attend à un développement de cette fameuse maladie occultant les sens, car elle n'est jamais développée, et reste en arrière-plan, produisant un faux effet de mystère retombant comme un soufflé.

En réalité l'histoire tourne autour d'un subterfuge visant à isoler la jeune femme malade pour lui sous-tirer une information secrète, en jouant sur sa mauvaise vue (!). Le problème c'est qu'on sait dès le départ ce dont il s'agit. Puis, sur la base du complot, ça tourne en un drôle de triangle amoureux, compliqué par cette maladie, le vrai sujet selon moi du film. J'aurais pensé que ça tournerait autour de la jeune femme et de sa perception différente du réel, mais en fait elle sert presque à rien, un comble (on aurait pu la remplacer par une myope ça n'aurait rien changé, juste un prétexte pour justifier son enfermement).

Les qualités du film sont minces, et je me suis accroché à ça pour tenir jusqu'au bout, à savoir une assez belle reconstitution d'époque, des angles de caméra qui mettent bien en valeur des décors assez jolis (surtout ceux du château à l'allure gothique). Mais c'est tout. C'est assez beau, mais creux, peu palpitant, avec des acteurs pas très folichons (en plus j'arrêtais pas de confondre les deux moustachus), et enfin une histoire qui rame et mal emballée. Ok, l'actrice principale nous dévoile ses atours, mais bon c'est mince. Une belle déception malgré un synopsis assez alléchant.
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Prometheus - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 12 Nov 2012, 09:04

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Prometheus, Ridley Scott (2012)

Avec ce retour de Ridley Scott aux sources vers le genre qui l'a consacré, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'approfondir le background de son chef d'oeuvre Alien, il est normal de nourrir une grosse attente vis-à-vis de ce film. Mais la déception est grande lorsqu'on se retrouve à ce qui ressemble à une longue introduction remplie de promesses pour une suite probable. Mettons les choses au clair, on ne retrouve pas du tout la tension du film cité ci-dessus, faisant illusion durant une poignée de courtes séquences. Au lieu d'un film SF horrifique, on a plutôt droit à une exploration sur les origines de l'humanité recoupant avec la fameuse scène dans le vaisseau du premier opus. Plutôt alléchant, sauf que l'histoire manque cruellement d'un contenu solide, ainsi que de personnages intéressants auxquels s'accrocher. Seul Fassbender sort du lot avec pourtant le rôle le plus casse-gueule, celui d'un androïde scientifique, touchant au début en tentant d'imiter les acteurs de cinéma pour comprendre les humains, puis ensuite imprévisible car justement ne fonctionnant pas sur le modèle humain.

Une grande partie du film consiste, dirait-on, à faire visiter les décors, assez jolis il est vrai, mais tout ce qui se déroule autour multiplie les incohérences ou séquences inutiles (la relation bidon entre les deux supérieurs, les scientifiques qui se perdent dans le vaisseau alors qu'ils ont une carte high-tech, l'héroïne qui suit avec une confiance aveugle les instructions du robot alors qu'il ne l'avait pas vraiment aidée lorsqu'elle portait en elle un petit "intrus", pour n'énumérer que ceux-là), et produisant de ce fait un rythme assez poussif bien que distrayant. Et même si la direction artistique est assez brillante, la mise en scène ne propose rien de neuf. À titre de comparaison, le premier Alien était plus angoissant avec beaucoup moins de moyens en jouant avec l'ambiance de huis-clos du vaisseau. On se rattrape de justesse avec l'univers développé, se risquant de manière plus ou moins adroite un pont avec la saga en se basant sur le mythe de Prométhée, mais sans jamais aller jusqu'au bout de l'intention.

C'est dommage car l'atmosphère du début annonçait du lourd avec notamment une séquence rappelant 2001 Odyssée de l'espace, mais on se retrouve finalement avec un film en équilibre instable, incomplet (syndrome intro + ellipses parfois gênantes) tardant à faire avancer une intrigue dont on devine les enjeux assez rapidement. Pas mauvais en soi, mais frustrant au vu des ambitions affichées.

Note : 5.5 => 6.5/10


À la revoyure, je le revois un peu à la hausse. Formellement, ça vieillit bien, et je perçois mieux la cohérence d'ensemble. Même si là encore les petites incohérences et ellipses demeurent gênantes, en prenant le film pour lui-même comme un spin-off et une nouvelle franchise, l'aspect "recherche des origines" mixé à la sauce Alien est quand même assez riche et intéressant. Reste à voir si la suite comblera les attentes.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 12 Nov 2012, 13:12

Avec quelques mois de recul, je le trouve de plus en plus anecdotique ce Prometheus... :|
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 12 Nov 2012, 19:16

Le plus gros soucis est son scénario, si seulement il était moins ambitieux. Un simple spin-off, ça aurait mieux fait l'affaire selon moi qu'en essayant de produire une nouvelle aventure, dont nous avons ici qu'une longue introduction de 2h00 (et puis finalement on sait quoi sur cette civilisation ?). On a vraiment l'impression d'être pris comme des vaches à lait, surtout avec cette fin ouverte.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 12 Nov 2012, 20:05

C'est ma grosse déception de l'année personnellement. J'en attendais beaucoup, en tant que fan de l'univers Alien et surtout de Ridley Scott oldschool. J'ai pourtant acheté le BR pour lui redonner une chance, ce que je n'ai toujours pas consenti à faire. C'est dire si j'ai peu d'espoir de l'apprécier davantage à la seconde vision :(

C'est quand même dingue que des montages si poreux niveau scripts puissent passer les étapes de validation du film. Je ne réussis pas à comprendre comment c'est possible, y a bien un moment ou quelqu'un a du dire, euh c'est quand même raté en terme de narration, non ? xD
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 12 Nov 2012, 20:10

Pareil, j'étais même prêt à le défendre contre ses détracteurs, mais un tel vide du scénario et de charisme des personnages m'a attristé :(. Même ma femme, pourtant peu exigeante en général, ne l'a pas aimé ... Puis super la bande-annonce qui encore une fois insiste sur les "bons" moments du film.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Lun 12 Nov 2012, 20:28

Dommage que vous arriviez après la bataille... J'avais besoin de renforts en juin dernier !
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 12 Nov 2012, 20:30

Je ne voulais pas payer 12 dollars pour une séance que je pouvais regretter, alors on l'a loué ... Mais ouais tu as fait office d'un bon prophète pour ce film :mrgreen:.
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