La part des Anges
L’action se situe en Ecosse, de nos jours. Elle retrace les péripéties d’un jeune chômeur (Robbie) de la banlieue de Glasgow. Nous sommes bien sur le territoire de Ken Loach. Le décor est planté ; l’injustice, la misère, la violence, la médiocrité, le cynisme etc.… enfin bref tout ce qui fait qu’une société est particulièrement pourrie et que Ken Loach dénonce et met en exergue dans ses films. Si ce long métrage n’échappe pas la règle au début, il surprend agréablement par la manière d’aborder le thème de la détresse sociale dans sa seconde partie. Robbie et ses frères de misères ont un côté pieds nickelés. Cet aspect n’occulte en rien la situation des protagonistes, mais Ken Loach la traite avec humour et sans dérision. Ces jeunes sont malgré eux plongés dans une réalité à laquelle ils essaient de faire face et ils vont trouver une issue presque digne des films de Chaplin. Sans sermon cette une façon de faire un bras d’honneur à leur destin.
Il faut bien garder en mémoire les premières scènes du film afin de ne pas oublier le contexte social, car malgré un sujet dur Ken Loach nous entraîne dans une folle sarabande, un peu sauce napolitaine le comble pour un british.
Pour les amateurs de whisky c’est également un petit moment de bonheur, pour les autres peut être l’occasion d’une découverte. La part des Anges qu’elle beau titre et quel beau film.
Vive le cinéma! Pour l'anecdote la raison du titre est donnée dans le film.