[Caducia] Mes critiques en 2012

[Alegas]

Tora! Tora! Tora!

Réalisé par Richard Fleischer, Kinji Fukasaku, Toshio Masuda Avec Martin Balsam, Joseph Cotten Guerre, USA/JAP, 2h24 - 1970

5/10

Synopsis

Matin du 7 décembre 1941. La base navale américaine de Pearl Habor, dans le Pacifique, s'éveille à peine. Les chasseurs de l'armée japonaise sont, eux, déjà en route pour ce qui restera dans l'Histoire comme l'une des attaques les plus meurtrières jamais commises contre les Etats-Unis .

Critique

Un film qui ne laisse guère de place à la fantaisie, avec une grande rigueur dans sa reconstitution historique, avec une première partie assez étendue sur les stratégie militaires et les coulisses de cette opération, autant dire qu'il faut aimer le coté rigide et stratégique pour apprécier cette partie, ce qui n'est pas du tout mon cas, j'ai donc trouvé ça très ennuyeux, sans aucune note d'humour avec les militaires engoncés dans leurs uniformes qui font des manières dans leur cérémonial, c'est ridicule au possible mais le reflet de la réalité. On montre que les Japonais sont encore plus coincés que les militaires ricains.
Le film est donc comme un livre d'histoire avec une présentation rapide et sous titrée des différents protagonistes, histoire de pouvoir suivre un minimum qui est qui.
On pourra donc noter les contrastes de cultures et comportements des deux camps mais en tous cas l'austérité règne pendant cette première partie introductive, on y remarque que les américains prennent à la légère les menaces nippones. Une introduction diplomatique rigide et interminable qui risque de perdre des spectateurs surtout qu'on n'y retrouve aucune tête connue à qui se raccrocher.

La partie attaque beaucoup plus intéressante et spectaculaire arrive assez tard et prend les 40 dernières minutes du métrage qui elle aussi est fidèle aux faits historiques avec des effets spéciaux bluffant pour l'époque avec un équilibre entre les deux camps, ainsi le film ne cède pas au manichéisme pour une fois.
L'aspect humain est occulté, c'est le coté froid et stratégique qui est mis en avant, et une longue attente avant d'entrée dans le vif du sujet des combats.

[Dunandan]

Indian palace

Réalisé par John Madden Avec Judi Dench, Tom Wilkinson, Maggie Smith, Bill Nighy, Penelope Wilton Comédie dramatique, GB, 2h05

4/10

Synopsis

L'Angleterre n’est plus faite pour les seniors, même la retraite se délocalise ! Plusieurs retraités britanniques coupent toutes leurs attaches et partent s’établir en Inde, dans ce qu’ils croient être un palace au meilleur prix. Bien moins luxueux que la publicité ne le laissait entendre, cet hôtel délabré au charme indéfinissable va bouleverser leurs vies de façon inattendue.

Critique

Film dédié aux séniors à la fois comédie et drame qui est un peu fourre tout abordant pas mal de thèmes comme le retour aux sources, la vieillesse, le mariage, la séduction et la sexualité des sexagénaires. Au départ, ce casting so british qui offre des personnages truculents par son casting brillant nous charme avec une phase d’accommodation aux rites Indiens plutôt réussie et intrigante qui nous offre quelques scènes décalées aux dialogues ciselés à la fois poétique et cocasse, les "vieux" gardant toujours une grande classe et un humour britannique qui détonnent parmi les locaux qui sont débrouillards et se contentent de peu.
On pourra retrouver quelques traits communs à "mange, prie, aime" avec Julia Roberts surtout pour son cadre exotique avec un casting prestigieux et une histoire rafraîchissante faite de destins croisés.
Hélas, le film se perd dans sa narration avec une sérieuse perte de vitesse dans sa dernière heure, ainsi son originalité et son charme s'envole laissant place à un ennui certain.

[Heatmann]

tout pareil pour tora tora , pas fameux de truc qui viellit mal et sans point de vue

[caducia]

Le Retour de la Momie

Réalisé par Stephen Sommers Avec Brendan Fraser, Rachel Weisz, Freddie Boath Aventure/SF, USA, 2h09 - 2001

6/10

Synopsis

En 1935, Rick O'Connell et sa femme Evelyn mènent une vie paisible à Londres avec Alex, leur fils talentueux.
Mais une nouvelle catastrophe se prépare dans les profondeurs du désert saharien. Six mille ans avant notre ère, le roi Scorpion, fit un pacte avec le dieu Anubis, qu'il trahit. Damné pour l'éternité, il est sur le point de sortir des limbes et de lever l'armée d'Anubis pour dévaster la planète.

Critique

Une suite vraiment inutile qui est un vaste recyclage du 1er opus qui lui était très réussi. Stephen Sommers ne se contente que de reprendre des éléments du 1er e fait même du copier/coller de certaines scènes détournées du 1er épisode pour donner un sentiment de déjà-vu, une grande perte en inventivité avec encore des scarabées, des momies, Imhotep et ses pouvoirs surnaturels avec une surenchère qui rend cet opus encore moins crédible et moins charmant. Là où le coté historique n'était qu'un prétexte au script, ici elle prend beaucoup plus de place pour un scénario labyrinthique peu passionnant avec un trop plein d'effets spéciaux approximatifs , la palme revenant au roi scorpion d'une rare laideur.

Un épisode peu cohérent qui se veut plus proche d'Indiana Jones par son coté aventure qui prend le dessus sur l'action, mais les énigmes et faits historiques sont tirés par les cheveux, prétexte à une course contre la montre et dialogues stupides sans âme où les personnages ne font que s'enliser en une bouillie indigeste.
Coté personnages, le couple Frazer-Weisz n'est pas le coté le plus intéressant du film avec un coté embourgeoisé déplaisant, c'est plutôt du coté du gamin gaffeur et impertinent que se trouve le renouveau avec un justesse de jeu incarnant un peu le boulet de l'intrigue reprenant un peu le rôle de sa maman. Le personnage de Jonathan est toujours là pour mettre son grain de sel (de façon un peu répétitive et moins originale) et il manque d'interaction avec les autres protagonistes (surtout avec sa soeur dont il se fout royalement).

Le personnage du gardien (deth Bay) est aussi beaucoup plus développé et apporte le coté épique du métrage.
Les décors restent impressionnants avec une bonne idée d'ajouter une touche londonienne à l'histoire (Tower Bridge, British Museum et bus à impériale) mais le script n'est guère palpitant et vraisemblable multipliant quiproquos et rebondissements avec une mythologie trop déformée. Les scènes d'action sont à rallonge contrairement au 1er opus où l'efficacité était de mise, ici on fait durer le plaisir pour pas grand chose.

A vouloir en faire trop, le cinéaste importe des éléments anachroniques superflus, mélange les techniques de combats ajoutant une touche Kung-fu, ainsi que des souvenirs surgissant de vies antérieures, ça devient du n'importe quoi. On retrouvera des éléments repris dans pirates des caraïbes comme les pygmées qui ressemblent au singe zombie ou encore la montagne de poussière noire survolant le sable qui ressemble au nuage de crabes. A vouloir en mettre plein la vue, Sommers s'égare perdant le fil conducteur de sa narration.
Film plutôt commercial dénoué de poésie et de suspense, avec un rythme beaucoup moins prononcé que le 1 , restant un bon divertissement, mais qui manque de finitions et de soupçon d'intelligence.

[caducia]

Sleepers

Réalisé par Barry Levinson Avec Robert De Niro, Dustin Hoffman, Kevin Bacon Drame, Thriller, Policier , USA, 2h20 - 1996

8.5/10

Synopsis

Au milieu des années soixante, quatre gamins du quartier populaire de Hell's Kitchen de New York sont incarcérés dans une maison de redressement à la suite d'une plaisanterie qui tourne au drame. Onze ans plus tard deux d'entre eux, marqués à vie, retrouvent le gardien sadique et tortionnaire qui les a martyrisés lors de leur détention et l'abattent froidement. Les deux autres, devenus respectivement journaliste et substitut du procureur, fidèles à la loi de Hell's Kitchen, vont tout tenter, avec le soutien du curé du quartier et du parrain de la mafia, pour les sortir de là.

Critique

Une sacrée claque que ce Sleepers qui arrive à faire naître l'émotion de façon intelligente et non racoleuse sur un thème peu évident de la pédophilie et des maltraitances d'enfants sans tomber dans la voyeurisme ou la vulgarité avec une narration à travers l'innocence des yeux des victimes qui ne tombent pas non plus dans la pathos. Il ne fait que parsemer l'histoire d'émotions fortes mais indélébiles.
Casting prestigieux, mais qui fait la part belle aux acteurs incarnant la troupe de gamins.
L'originalité du script vient du fait que les enfants ont des personnalités ambiguës, car ils sont loin d’être de blanches colombes innocentes et sont des sortes de petits caïds de leur quartier, mais qui avaient toute la vie devant eux avant les evénements dramatiques. Le réalisateur nous montre bien l'ambivalence des enfants qui commettent des petits larcins et vont se confesser chez le curé 5 minutes après, qui ne leur donne pas bénédiction mais qui ne les châtie pas non plus.

La partie introductive de présentation n'est pas inutile même si elle est assez longue, permettant de donner un cadre singulier à l'intrigue expliquant les rouages et habitudes du quartier qui auront des conséquences tragiques ou bénéfiques pour la suite. L'ambiance du quartier de hell's kitchen est bien retranscrit façon Scorcese fait de débrouille et de petits trafics apportant un coté nostalgique au film avec cette période d'innocence et de découverte de la vie et de ses aléas et une éducation faite par le curé du coin qui n'est non plus très strict et réglo.

La partie procès qui peut réserver une certain lourdeur habituellement est une version plutôt allégée et intelligente qui ne permet pas de s'ennuyer mais qui est passionnante car il détermine le destin des victimes et accusés.

Dommage pour le casting des enfants qu'ils n'aient pas plus de ressemblance avec les acteurs adultes car on a du mal à créer un lien visuel entre leur identité passée et future. Et il est aussi dommage que les gosses ne forment qu'un groupe et une identité et que leurs personnalités ne soient pas plus marquées.
Dommage que De Niro et Dustin Hoffman ne fassent que de courtes apparitions et ne réapparaissent pas dans le final laissant leur destinée inconnue. Le personnage de De Niro était le plus marquant du film, charismatique et inattendu.

Le réalisateur choisit de suggérer la maltraitance faite aux enfants plutôt que de la montrer de façon crue, en revanche il n’hésite pas à montrer les exécutions des adultes, permettant au spectateur de se placer du coté des victimes et d'avoir une forte empathie. Mise en scène plutôt sobre avec quelques moments oniriques et de flash backs.

Film poignant sur la perte de l'innocence et de l’insouciance et le passage à la haine et la vengeance, avec une morale peu orthodoxe et un final glaçant. Classique, qui manque un peu de subversion.

[zack_]

Tu le fais rentrer dans le top et il le vaut bien

[caducia]

Le Livre d'Eli

Réalisé par Albert Hughes, Allen Hughes Avec Denzel Washington, Mila Kunis, Gary Oldman Action, Aventure, Drame, Western , USA, 1h49 - 2010

6.5/10

Synopsis

Dans un futur proche, l'Amérique n'est plus qu'une terre désolée dont les villes sont des ruines et les routes autant de pièges infestés de bandes criminelles. Depuis des années, Eli voyage seul, se protégeant des attaques et se battant pour trouver de quoi survivre. Lorsqu'il arrive dans ce qui fut autrefois la Californie, Eli se heurte au redoutable Carnegie, un homme qui ne recule devant rien pour imposer sa volonté à la petite communauté qu'il contrôle. Eli fait aussi la connaissance de la très belle Solara et découvre que Carnegie compte bien étendre sa sombre domination à toute la région. Eli parvient à échapper de Carnegie, mais Solara l'a suivi...

Critique

Esthétiquement parlant le film est très recherché, avec un faux noir et blanc qui met en valeur les contrastes, une réalisation maîtrisée et riche à la fois dans les scènes contemplatives ou la fluidité d'action, hélas coté scénario c'est un peu pompeux tout celà.
Film très référencé post-apocalyptique façon "Mad max" ou "La route" avec des autochtones punks ultra violents ou cannibales, un milieu bien hostile désertique qui mélange ambiance Western avec le patelin en ruine dont quelques panneaux judicieusement parsemés nous apportent la touche 20ème siècle (merci aux sponsors) et des combats japonisants en font un univers hétéroclite.
Hélas c'est du coté de l'acteur principal que ça coince, car Denzel impose sa stature c'est certain mais est vraiment froid comme un glaçon, là où Viggo Mortensen nous offrait une grande palette émotionnel, Denzel est monolithique, posé, peu éloquent, comme à son habitude pour le coup, son Eli ne restera pas dans nos mémoires très longtemps incarnant un héros invincible qui avance tel un rouleau compresseur. Néanmoins, l'acteur assure niveau combat gardant une belle allure dans ses chorégraphies ciselées, c'est surement l'un de ses meilleurs derniers films en date.
Eli est donc le nouveau prophète qui répand la bonne parole sur sa route...

Coté scénario, le film souhaite offrir des réflexions sur la foi et l'honneur qui doivent nous sauver de ce monde en perte de valeur, empli de sauvagerie. On nous fait part d'une légende concernant cette fin du monde qui proviendrait de Dieu et donc le seul moyen de s'en tirer est de suivre la Bible, un constat un peu simpliste et symbolique invraisemblable en contraste avec le soin apporté au graphisme élaboré et au sens de l'espace.
Dans ce monde en décrépitude, les acteurs gardent la classe et les lunettes de star avec logo visible et bien nettoyées, c'est ridicule au possible en adéquation avec les dialogues avec une parabole pro-religieuse censé apporter une dimension mysthique.
Par moment, le film tente quelques traits d'humour discrets inadéquats qui tombent à l'eau la plupart du temps.
Film manichéen au possible avec la religion comme seule solution face au chaos incarné par le chef de gang -Gary Oldman toujours aussi bluffant dans le rôle du bad guy excessif. Mila Kunis n'est très bien mise en valeur, plutôt fade.


Un héros indestructible caricatural qui évolue dans un univers emprunté deci delà avec une philosophie d'une rare platitude tout comme sa grande baisse de régime dans son dernier tiers qui finit par achever le spectateur dans son twist final , en opposition avec un style visuel irréprochable, beaucoup de fausses notes et de propos maladroits faisant de la Bible une arme redoutable.

[Dunandan]

Flic de Beverly Hills (Le)

Réalisé par Martin Brest Avec Eddie Murphy, Judge Reinhold, John Ashton Titre original : Beverly Hills Cop Long-métrage américain . Genre : Comédie , Policier Durée : 01h45min Année de production : 1984

7.5/10

Synopsis

Axel Foley, lieutenant de police de Détroit, part à Los Angeles pour mener une enquête sur la mort de l'un de ses amis Mikey Tandino. Cette affaire le conduit à découvrir un vaste réseau de trafiquants de drogue.

Critique

Film mythique des années 80 mais qui ne supporte pas tellement le fil du temps avec un sacré coup de vieux, avec des couleurs pas très belles plutôt ternes, dommage pour un métrage qui doit se passer en Californie et ne fait pas trop rêver malgré les quelques plans sur des lieux mythiques des hôtels de luxe, villas majestueuses avec des fringues et coiffures improbables.
Le film repose plutôt sur les mimiques d'Eddie Murphy qui assure le show avec un culot monstre ce qui en fait la force du film, il change d'accent, de manière a des répliques cultes et osées, et plus c'est gros mieux ça marche. Murphy permet de donner lieu à des scènes fortes riches en humour avec son personnage qui détonne dans le Beverly Hills plutôt coincé et très respectueux des lois.
Le flic fait donc un sacré barouf du coté des trafiquants et du coté des forces de l'ordre, on retrouvera un coté Arme Fatale avec ce flic qui laisse beaucoup de traces sur son passage donnant lieu à quelques scènes de cascades pas très spectaculaires, on retiendra plutôt les séquences comiques.
Une comédie policière plutôt efficace mais le script est assez simpliste sans réel retournement de situations mais une succession de scènes cocasses.
Des personnages attachants avec le couple de flic Billy et Taggart qui sont tiraillés entre leur volonté de suivre Foley dans ses aventures trépidantes et le fameux règlement.
Coté méchants, ils sont caricaturaux à souhait avec un chef charismatiques et ses sous-fifres qui lui obéissent au doigt et à l'oeil.

Divertissement efficace mais un peu terne dans sa réalisation qui aurait mérité d’être un peu moins statique, mais qui vaut le coup d'oeil pour ses interprètes, la BO mythique et ses gags.

[caducia]

Chained

Réalisé par Jennifer Chambers Lynch Avec Vincent D'Onofrio, Eamon Farren, Julia Ormond thriller , USA, 1h49 - 2012

5/10

Synopsis

Un samedi après-midi, Tim et sa mère se font enlever par Bob, un chauffeur de taxi totalement désaxé. Après avoir assisté, impuissant, au meurtre de sa mère, Tim est utilisé comme esclave, forcé à nettoyer puis à enterrer les corps des jeunes victimes de Bob. Après des années d'asservissement, le jeune malheureux, désormais adolescent, apprend qu'il lui sera laissé quelques libertés à une seule solution : que lui aussi devienne un tueur en série.

Critique


Huis clos plutôt efficace sur la vie quotidienne d'un serial killer, incarné par Vincent D'Onofrio qui est repoussant à souhait, qui se ballade la plupart du temps à moitié dénudé laissant dépassé son gros ventre et commettant meurtre sur meurtre tout en ayant un jeune garçon qu'il a kidnappé comme esclave qui va évoluer en disciple et apprenti.
Une ambiance bien glauque qui se limite au simple appartement du tueur d'où il est impossible de s'échapper instaurant le sentiment de malaise du spectateur face aux moeurs malsaines de Bob qui est un sadique voyeur tortionnaire. Dans ce métrage, il est question de la transmission de ces valeurs au jeune détenu qui au départ n'est qu'un assistant et qui devient presque le fils de substitution du tueur qui souhaite qu'il prenne la relève.
Le film bénéficie de belles interprétations du duo d'acteurs Vincent D'Onofrio / Eamon Farren qui donne une belle épaisseur psychologique au film qui ne se limite pas aux scènes de violence, car le jeune "rabbit" éprouve à la fois fascination et répulsion pour son bourreau. Rabbit est un simple gosse dans éducation qui n'a eu de contact humain que ce tueur dégénéré et qui est devenu une sorte d'animal à son contact à l'allure cadavérique.
Le film n'est pas ultraviolent visuellement mais c'est la violence psychologique qui est de mise avec humiliations, soumissions diverses et variées subies par le gamin nous plongeant dans les pires perversions de l’âme humaine.

La réalisatrice offre un bon suspense malgré le peu d'éléments utilisés, une tension palpable néanmoins le rythme est assez lent et répétitif entrecoupé de flash-back expliquant le passé du tueur et ses pulsions meurtrières.
Malgré un début intriguant, le film tourne vite en rond avec pas mal d’invraisemblances et le twist final tombe comme un cheveu sur la soupe.
Film à fort potentiel poisseux et dérangeant mais qui ne tient pas la route dans la longueur, et ne tient pas ses promesses.

[Mark Chopper]

Où l'as-tu vu celui-ci ? Je suis intéressé...

[caducia]

en Albanie c'est très à la mode.

[Logan]

Tiens j'avais oublié qu'il était sortie en Albanie celui la, je vais voyager ce week end.

[caducia]

Rosewood Lane

Réalisé par Victor Salva Avec Rose McGowan, Lauren Velez, Ray Wise thriller , USA, 1h32 - 2012

4.5/10

Synopsis

Sonny Blake est psychologue dans une émission de radio. A la mort de son père celel-ci décide de retourner dans sa ville natale et découvre qu son voisin, un homme âgé est terrifié par le jeune livreur de journaux

Critique

Déception pour ce thriller de Victor Salva qui avait réalisé Jeepers Creepers et nous offre une sorte de téléfilm sans envergure où le monstre est remplacé par un banal paperboy vicieux qui aime surgir de l'ombre en chantant des contines enfantines.
Une mise en scène assez bonne, soignée ce qui fait que ce métrage n'a pas la qualité visuelle d'un téléfilm, néanmoins c'est coté scénario que ça pêche avec une histoire convenue emplie de mystères avec un tueur dont l'identité et les intentions ne seront jamais révélées le cinéaste préférant laisser au spectateur le soin de faire marcher son imagination. Le cinéaste arrive à nous faire peur avec des plans anodins qu'il sublime par de petits effets de caméras avec pas mal de jump scares au rendez-vous.
Rose Mcgowan endosse le rôle principal, une fois passée la phase d'adaptation du spectateur à son faciès proche d'une actrice porno, étonnement elle ne se dénude pas et a été engagée par "son jeu" qui là aussi est relativement bon, déconcertant ! Dommage qu'il n'y ait qu'elle qui assure le minimum, le reste du casting est catastrophique.
Un long métrage qui balade le spectateur et laisse une forte place au suspense au dépend du rythme.
Au final, un grand manque d'originalité de l'histoire, quelques moments sanglants contre une longue attente contemplative. Résultat plutôt bancal.

[caducia]

Shakespeare in Love

Réalisé par John Madden Avec Joseph Fiennes, Gwyneth Paltrow, Simon Callow Comédie dramatique , USA/UK, 2h03 - 1999

8/10

Synopsis

En l'été 1593, le jeune poète et dramaturge au talent prometteur William Shakespeare, criblé de dette et harcelé par son commanditaire Henslowe, promet de lui livrer bientôt une nouvelle pièce, "Romeo et Ethel, la fille du pirate", dont il ne possède en fait que le titre. Lady Viola, qui vénère les sonnets de Shakespeare, rêve de devenir actrice, ce qui est rigoureusement interdit aux femmes. Qu'a cela ne tienne, elle se déguise en garcon et décroche le rôle de Roméo. William découvre vite l'identité de son jeune premier et en tombe follement amoureux.

Critique

Pas fan des films historiques et de Shakespeare encore moins, voilà un film qui s'inspire de cet univers avec une riche reconstitution et un casting fabuleux pour servir une double histoire d'amour, celle de Roméo et Juliette et celle de Viola et William c'est par ces romances contrariées imbriquées que ce film dépoussière le maître en donnant un souffle de comédie et de poésie en mêlant fiction et vérité historique.

Un énorme travail de costumes et de décors qui donne un cachet indéniable au film sans pour autant éclipser l'histoire, et il faut dire qu'il faut assurer en tant qu'acteur pour ne pas avoir l'air ridicule dans ces costumes d'époque surtout pour ces messieurs. Gwyneth Paltrow est revanche magnifiée par ses habits de princesse et sa blonde chevelure.
Ainsi, si on n'est pas touché par les tirades shakesperiennes, on ne s'y ennuie guère car visuellement le film est quasi irréprochable. Les scènes de théâtre et de répétitions ne sont pas lourdes mais réussies avec une double lecture constante entre ce qui est dit et ce que l'on pense vraiment. Scénario malin et superbement écrit qui joue sur la passion impossible mise en valeur par une mise en scène exaltée et des pointes d'humour décalées apportées par les personnages secondaires ainsi que des dialogues inspirés et délicats. Narration intelligente riche en quiproquos, travestissements, déclarations fougueuses et trahisons.
La musique est un peu trop présente par moment et pompeuse.
Casting admirable, avec Joseph Fiennes ténébreux et espiègle, G. Paltrow en femme insoumise et passionnée ainsi qu'une galerie de personnages hauts en couleurs truculents : Geoffrey Rush,Colin Firth, Judi Dench, Ben Affleck, Rupert Everett.
La fiction théâtrale faisant écho à l’intrigue sentimentale, la reconstitution est efficace, l’intrigue prenante par son universalité même si historiquement il y aurait des choses à redire, mais les acteurs y sont géniaux.

[Dunandan]

Solitaire

Réalisé par Greg McLean Michael Vartan, Radha Mitchell, Sam Worthington Monstre Australien 01h35 - 2008

6/10

Synopsis

Australie. Le reporter cynique américain Pete McKell rejoint un groupe disparate de touristes pour une splendide croisière sur les eaux sauvages du Kadaku National Park. Mais à la suite d'un étrange accident, leur embarcation fait naufrage. Alors que le groupe attend en vain d'être secouru, un crocodile géant mangeur d'hommes apparaît à la surface de l'eau...

Critique

Un film de monstre assez classique qui n'a rien d'extraordinaire, réalisation un peu supérieure aux films de ce genre.
Des personnages vraiment formatés avec des victimes potentielles de touristes impuissants et qui gémissent à chaque instant, et un couple de héros qui se détachent rapidement du lot car beaux et courageux.
Le réalisateur choisit de ne pas dévoiler la bestiole tout de suite, et on a donc une longue partie introductive avec une rencontre des autochtones, présentation brève de la brochette de touristes et blagounettes et enfin l'accident où se retrouvent seuls face à la nature hostile. Cette partie n'étant pas la plus ratée car ça permet d'admirer de très beaux paysages australiens. Jusque là le film adopte un peu les codes du film catastrophe, avec des touristes qui peuvent ressembler aux passagers du Poséidon, avec le potentiel de faire un superbe film mais on en est loin.

Puis, vient le face à face avec notre héros Michael Vartan qui tel un chevalier vient terrasser le dragon dans sa tanière sans arme pour sauver sa dulcinée. Coté photographie c'est plutôt réussi avec une ambiance lumineuse façon "the descent" où le cinéaste arrive à jouer avec les surfaces rocheuses de la grotte et la peau de l'animal qui tel un caméléon arrive à se fondre au paysage malgré son imposante stature (un peu abusée !).
S'en suit une bataille animal-homme assez ridicule où l'animateur des effets spéciaux a du trop voir Indiana Jones et pense que les crocos n’arrêtent pas de faire des roulés boulés dans sa grotte...Un crocodile plutôt impressionnant mais des effets spéciaux pas très convainquants au final et le face à face tourne court assez rapidement.

Le film reste divertissant pour les amateurs du genre, mais il y a un gros problème de la gestion du suspense avec un rythme très inégal et des personnages clairement inutiles et une mauvaise gestion du déroulement de la narration, on éprouve pas d'empathie pour les protagonistes insipides qui ne sont que de la chair à croco potentielle.
Dans son casting, on note Sam Worthington ou encore la jeune Mia Wasikowska et bien au lieu d'utiliser leur talent potentiel, ils font juste de la figuration, d'où un énorme gâchis et leurs disparitions ne nous font ni chaud ni froid. (la mort du chien nous fera surement plus d'effet !)

Film sans surprise complètement téléphoné avec une mauvaise gestion du timing où la plupart de l'action se situe dans son final qui mélange terreur et ridicule.