[oso] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mar 30 Oct 2012, 22:29

Merci Heatmann ! Moi aussi, je l'attends méchamment ce 3e ! Je suis une vraie Riddick bitch perso :eheh: 8)

Par contre, j'ai toujours Dark Fury à mater, je sais pas pourquoi, j'ai jamais réussi à me motiver pour ce DA !
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Tigerland - 8/10

Messagepar osorojo » Mer 31 Oct 2012, 23:39

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TIGERLAND
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Joel Schumacher (2000) | 8/10


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Film aux multiples influences dont les meilleures, on y sent en effet l'aura de grandes oeuvres comme Platoon ou Full Métal Jacket, Tigerland sonne comme un hurlement de révolte d'un réalisateur qui choisit, le temps d'un film, de traiter d'un sujet plus intimiste que ce qu'il fait habituellement. Il relève le défi avec les honneurs, en signant certainement l'un de ses meilleurs films.

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Si Tigerland parvient à ce point à toucher nos petits coeurs tendres, c'est parce qu'on y sent une vraie volonté à rester proche de la réalité. Exit par exemple les acteurs bankables du moment, ici le casting n'est composé, pour l'essentiel, que de visages inconnus, ce qui nous permet une identification beaucoup plus profonde avec les protagonistes. On se met dès les premiers instants dans la peau de ces jeunes hommes envoyés, pour la plupart malgré eux, sur un champ de bataille dont l'issue fatale semble déjà décidée, avant même que l'entrainement censé les y préparer ne commence. A travers le personnage de Bozz, révélant au grand public Colin Farrel qui y tient certainement l'un de ses meilleurs rôles, un jeune chien fou à la tête dure et au tempérament de feu, Tigerland se fait l'écho d'une critique cinglante sur la politique militaire des États Unis concernant le conflit vietnamien. Le namm, de son petit nom, est le coeur de ce film, omniprésent dans les dialogues, il hante l'esprit de ses soldats qui tentent de faire front comme ils peuvent. Certains perdent la raison, d'autres préfèrent abandonner, la réalité est cruelle, la volonté ne suffit pas toujours.

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Dans ce monde crasseux qui ne fait pas de cadeaux, difficile de garder la tête froide. Tigerland s'en fait un écho impitoyable en dénonçant cette violence psychologique qui assaillait les jeunes soldats américains. L'écriture de ses derniers est d'ailleurs assez subtile dans le film, et même Bozz qui pourrait être considéré comme le stéréotype de la forte tête est bien plus ambigu qu'il n'y paraît. Le script est suffisamment soigné pour faire de son personnage beaucoup plus qu'un cliché de rebelle au verbe fleuri. Les différentes étapes du film, qui sont marquées par des changements de lieu, lui permettent en effet de grandir jusqu'à trouver cette place qu'il n'osait pas encore prendre, lors d'une séquence finale qui ne manque pas d'émotion. En ce sens, Tigerland est une vraie réussite et parvient finalement à se démarquer des autres films du genre, en n'abordant jamais de façon frontale le conflit militaire, mais en restant toujours à hauteur d'hommes, comme pour nous permettre une identification plus totale aux personnages. On sent d'ailleurs que les acteurs ont souffert pendant un tournage express - moins d'une trentaine de jours pour tout mettre en boite- mais éprouvant car vraiment demandeur en investissement pendant les scènes un peu vives.

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Si le script est une belle réussite, c'est également parce qu'il est imagé de belle façon par Schumacher et son directeur photo, Matthew Libatique, à qui l'on doit déjà les belles prises de vue de Pi ou Requiem for a dream. Pour Tigerland, on est loin du côté tape à l'oeil du film polémique d'Aronofsky, c'est même tout l'inverse. On est en effet devant un parti pris qui puise son inspiration du côté du documentaire afin de nous plonger au coeur d'un bataillon d'hommes un peu perdus. La caméra n'est quasiment jamais stable et l'image présente un grain de type reportage extrêmement marqué qui permet au film de ne jamais tomber dans le sensationnalisme visuel. L'impact graphique des prises de vue en est ainsi renforcé et permet d'amplifier habilement cette sensation intimiste qui transpire du film.

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Finalement peu de réserves à propos de cette jolie critique visuelle ciblant la guerre à travers un conflit qui a coûté aux États Unis et encore plus à ses soldats. On pourrait relever le côté peut être un peu trop appuyé de certains personnages, on pense en particulier à ce sergent frustré qui aime tabasser ses jeunes recrues. Mais ces personnages un peu caricaturaux sont peu nombreux et surtout peu présents à l'écran. Ils ne sauraient donc entacher de leur manque de nuance cette justesse d'écriture qui fait de Tigerland un moment de réflexion et d'émotion d'une très belle tenue.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 31 Oct 2012, 23:44

Meilleur (seul bon?) film de Schumacher.
I'm the motherfucker who found this place!
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mer 31 Oct 2012, 23:47

Je suis effectivement pas un grand fan du bonhomme en dehors de ce film (J'aimais bien Chute Libre quand j'étais plus jeune, mais j'ai un peu peur de me le remettre ) ^^ Faudrait que je revoie Phone Game, mais j'en ai pas un souvenir génial : )
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Au-delà (L') - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 04 Nov 2012, 23:09

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L'au dela
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Lucio Fulci (1981) | 7/10


S'il y a une chose que l'on ne peut enlever à Fulci et qui caractérise l'ensemble de son oeuvre, c'est bien son incroyable sens de l'esthétisme. L'au-delà en est un exemple tout désigné, véritable poésie macabre dont la beauté formelle irradie l'écran. Chacun des plans y prenant part est un tour de force graphique construisant une fougueuse ode à l'expression horrifique. De ses premières séquences très picturales jusqu'à son final marqué par une symbolique mortuaire très forte, Fulci impose son style et son sens de l'image sans ménager ses spectateurs.

C'est alors totalement fasciné que l'on assiste à une dissection peu académique de son esprit torturé. L'au-delà transpire de toutes les obsessions du cinéaste pour la mort, un thème qui l'habite totalement et qu'il insuffle dans la plupart de ses films. On pense notamment à Frayeurs, qui usait de quelques artifices semblables pour imager le trépas et sa suite. Pour animer l’Au-delà, Fulci , inspiré comme jamais, ne manque aucune occasion de bousculer les conventions, en s'appropriant l'esthétisme gore du genre horrifique, pour délivrer une réflexion très personnelle sur la mort et ce qu'elle lui inspire.

Mais cette forte volonté de s’affranchir de toute règle rend parfois L’au-delà un peu foutraque. Place est faite à un laisser aller créatif dont le manque de retenue nuit quelque peu à sa structure globale; ce qui pourra agacer les plus pragmatiques. Il est par exemple aisé de se mettre à soupirer devant la 50ème tentative d’un personnage à shooter du zomblard en lui tirant une bastos dans le ventre — avant de recharger son six-coups par le canon /!\ — alors qu'il en a déjà dézingués une bonne centaine par un classique headshot des familles.
De quoi faire sourire, ou irriter, le spectateur attentif. Cet irréalisme constant est très certainement souhaité par Fulci, comme en témoignent aussi ses personnages anecdotiques et son fil rouge narratif on ne peut plus vaporeux. La seule préoccupation de l’auteur semble être l’ultime séquence de son film qui fait l’effet d’un point final à sa réflexion sur la mort, le reste n’est pour lui qu’accessoire de divertissement.

Pour profiter pleinement de ce voyage outre tombe, il convient de laisser son sens pratique au placard. Seules les ambiances mitonnées d’une main de maître par l’esthète aux commandes font de ce film une récréation chaotique très typique de son auteur, lequel oublie parfois qu’une histoire solide peut également lui être utile.

Ainsi s’il est facile d’étancher sa soif de belles images, de se repaître grassement le sourire aux lèvres d’étripages en règle et de se laisser bercer par le score envoûtant de Fabio Frizzi, on a tout de même encore les crocs en fin de séance. C’est pourquoi, de l’auteur, je préfère L'enfer des zombies et Frayeurs qui sont un peu plus ambitieux dans leur écriture. Cela étant dit, L'Au Dela, par sa beauté plastique et son absence totale de concession, est une bobine indispensable, lorsqu’on apprécie l’oeuvre du cinéaste Transalpin, tant ce dernier s'y livre sans retenue.
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Outlaw - 4/10

Messagepar osorojo » Lun 05 Nov 2012, 23:19

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OUTLAW
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Nick Love (2007) | 4/10


Circulez, il n'y a rien à voir, si ce n'est beaucoup de promesses non tenues, à l'origine d'une frustration énorme lorsqu'on finit le film. Frustration parce que tous les ingrédients, si l'on excepte le savoir faire un peu limite du réalisateur, étaient réunis pour faire de Outlaw une bobine énervée qui ne s’embarrasse d'aucun dialogues inutiles et fait parler la poudre. C'est bien ce qu'on attend d'un vigilante et c'est tout ce que ne parvient pas à faire Nick Love dans son film.

On a en effet le droit à tout ce qui plombe les essais de ce type, du script tout sauf soigné, complètement sabordé même par moment (le dénouement totalement absurde autour du gardien de l'hôtel, membre fondateur du groupe, dont on ne comprend pas l'issue ...) au manque cruel d'action en passant par des envolées lyriques qui se veulent percutantes mais sont si clichées et peu inspirées qu'elles n'apportent rien d'autre au film que du ridicule. Il y a bien quelques séquences un peu plus pêchues qui essayent de redonner un peu de dynamique à l'ensemble, mais c'est bien trop timide, et surtout trop peu présent, pour rattraper cet intérêt qui nous a quitté depuis bien longtemps.

Au final, difficile de terminer le film tant il est vain et avare en énergie. Il n'y a guère que le charisme de Bean ainsi que les performances sympas de Dyer et Hoskins à sauver de ce vigilante pantouflard. Les acharnés du genre peuvent tenter (et encore...), les autres, ne perdez pas votre temps avec cet essai peu convaincu et jamais convainquant.
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Chroniques de Riddick (Les) - 8,5/10

Messagepar osorojo » Mar 06 Nov 2012, 22:14

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LES CHRONIQUES DE RIDDICK
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David Twohy (2004) | 8.5/10


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Après une révision jouissive de mes gammes en matière de furien avec le génial Pitch Black, c'est avec beaucoup d'excitation que j'ai provoqué mes retrouvailles avec le terrible Riddick pour un deuxième opus bien plus ambitieux que son père fondateur. En effet, là où le premier film posait avec subtilité les fondations d'un personnage on ne peut plus charismatique, le second se sert de ses bases acquises pour exploser le compteur en bastons énervées et boutades badass bien senties pour finir de faire de notre anti-héro adoré un monstre de classe absolu.

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C'est la banane sur le visage qu'on avale les 2 bonnes heures du film. Sa générosité et son côté jusqu'au boutiste dans l'iconisation de Riddick est un plaisir rare, celui qui nous fait oublier les quelques impairs du film sans broncher. On ne tiendra effectivement pas rigueur à ces chroniques de Riddick de nous proposer des vilains qui ne rivalisent jamais vraiment avec notre barbare aux yeux bleus; c'est un peu dommage dans le sens où le côté épique des duels les plus importants du film en prend un coup, à l'image de l'affrontement final, qui même s'il est des plus réussis, se trouve quelque peu entaché par le manque de magnétisme des deux nécromanciens qui se fritent pour le même trône. Heureusement, le film parvient tout de même à nous proposer des personnages secondaires très intéressants pour nous faire oublier ces deux ours sans griffe. On pense notamment à celui de Kyra, anciennement Jack dans Pitch Black qui a bien grandi et s'est forgée un caractère qui n'est pas sans rappeler celui de son maître spirituel. Incarnée par une Alexa Davalos diablement efficace, elle arrive sans peine à faire jeu presque égal avec le protagoniste du film pour nous offrir des séquences assez marquantes. La part belle niveau casting semble être faite aux dames, puisque la seconde à tirer son épingle du jeu est Thandie Newton qui campe une badwife aussi charmante que cupide.

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Pour mettre en valeur tout ce petit monde, on peut compter sur la maîtrise d'un réalisateur en grande forme et surtout en pleine possession de son univers. On sent qu'il respire Nécromancien et que sa préoccupation première est de faire de ses personnages des noms à retenir. Dès qu'il le peut, il continue de construire le mythe Riddick à coup de plans inspirés et terriblement efficaces pour compléter, s'il en était besoin, cette dose animale qui émane du rebelle furien. Animalité superbement exacerbée par le charisme naturel d'un Vin Diesel qu'on sent amoureux du personnage (tout le passage est prison est un pur plaisir, comment ne pas jubiler devant cet assassinat au mug à thé !). Chacun de ses mouvements est amplifié visuellement pour sonner très lourd dès qu'il heurte sa cible. C'est terriblement jouissif et permet à toutes les scènes complètement hors du réel de sembler bel et bien crédibles. Avec les chroniques de Riddick, Twohy s'offre ce que le budget de Pitch Black ne lui permettait pas. Un monde vaste et marqué d'un point de vue graphique. On est devant un vrai travail d'atmosphère et d'ambiance, on y sent presque encore les concept arts de pré production tant tout est peaufiné pour mettre sur pied un univers d'une ampleur folle, appuyé par une photographie au petits oignons.

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Si l'on est un peu nostalgique du côté malin qu'on pouvait trouver au premier film, on y sentait une réelle débrouille d'un réalisateur devant compenser un budget restreint, impossible cependant de faire la fine bouche devant ce monstre de plaisir que sont les chroniques de Riddick. En plus de développer l'attitude badass d'un personnage qui avait déjà conquis mon coeur par son côté nihiliste égoïste, ce second opus permet la mise sur pied d'un univers à part entière, qui m'a pleinement convaincu. A tel point que c'est un véritable déchirement de voir le générique de fin dérouler devant mes yeux, ces derniers étant encore avides d'exécutions sommaires en mode easy-win. En conclusion, mes retrouvailles avec le furien ont été explosives, à tel point qu'une seule pensée occupe mon esprit au moment où je finis ces lignes. Vivement 2013 pour une nouvelle session de charisme animal en roue libre, et sur grand écran ce coup-ci !
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Mer 07 Nov 2012, 13:19

Superbe critique :super:

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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mer 07 Nov 2012, 14:24

Allez Dunandan faut revoir ce film aussi :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mer 07 Nov 2012, 14:41

Quand on lit sa critique, on se dit que ce ne serait pas une mauvaise chose :eheh:

Parce que reprocher au film de proposer un Riddick badass plutôt que de se pencher sur sa vision nocturne, c'est dire qu'il est passé à côté.

Rien que pour la scène de la tasse à café, la note est trop basse.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Mer 07 Nov 2012, 15:01

raaah " i'm goin to kill you with that tea cup " , ca me fait sautiller a chaque fois :love: :love:

putain 2013 quand meme on aurait un sly avec hill , le nouveau arnie , the tomb avec sly ET arnie , fast 6 , riddick 3 , gi joe 2 , snitch ( aka , the rock en prison ) , pain and gain , le wahlberg/crowe de hughes :bluespit: :bluespit:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mer 07 Nov 2012, 15:13

2013, les mecs sont de retour 8)
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 07 Nov 2012, 18:37

Scalp a écrit:Allez Dunandan faut revoir ce film aussi :mrgreen:


Mark Chopper a écrit:Quand on lit sa critique, on se dit que ce ne serait pas une mauvaise chose :eheh:

Parce que reprocher au film de proposer un Riddick badass plutôt que de se pencher sur sa vision nocturne, c'est dire qu'il est passé à côté.

Rien que pour la scène de la tasse à café, la note est trop basse.


Je ne vais pas répéter ce que j'ai dit après ma critique, mais je vais certainement les revoir quand le 3 sortira enfin au ciné, et surtout en DC pour le 2.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mer 07 Nov 2012, 22:34

elpingos a écrit:Superbe critique :super:

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Merci elpingos ! :mrgreen:

Et ouais, 2013 promet d'être en partie testostéronée :eheh:
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Vikings (Les) - 7/10

Messagepar osorojo » Mer 07 Nov 2012, 23:15

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LES VIKINGS
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Richard Fleischer (1958) | 7/10


Les vikings est l'archétype du film d'aventure hollywoodien archi bien gaulé, peut être trop même. Il possède une histoire balisée sans surprise qui se fait un simple faire valoir à une belle galeries d'acteurs qui cartonnaient à cette époque. On est donc devant un casting 5 étoiles, du très charismatique Kirk Douglas à la tronche toujours sympathique du terrible Borgnine, en passant par la sublime Janet Leigh ou encore Tony Curtis, c'est un véritable défilé de stars comme Hollywood sait si bien en produire. Du coup, Fleischer essaye de les rendre un peu plus rugueux, histoire de donner au film un aspect moins lisse et pour cela n'hésite pas à mutiler ses deux protagonistes, ce qui leur confère un côté un peu plus authentique, mais malheureusement pas suffisament.

Si je parais mitigé à propos du film, c'est que je n'ai pas spécialement été convaincu par son script. Beaucoup trop calibré film à grand spectacle pour moi et surtout dépourvu de toute surprise, j'ai peiné à croire à cette lutte fratricide dopée aux mythes caricaturaux typiques du peuple viking. Et si les reconstitutions des banquets de ce peuple féroce, de leurs superbes drakkars ou encore des quelques scènes de leur vie quotidienne, sont très réussies, je dois dire que je suis resté sur ma faim quant à la représentation que nous livre Fleischer de ces fiers guerriers. Hurlants à tort et à travers leurs odes à Odins avant de se lancer comme des idiots dans la bataille, on a du mal à les trouver redoutables. En outre, tous les passages qui précèdent le retour des guerriers chez eux, où l'on peut voir tous les benêts du village se précipiter au port pour faire des petits coucous de la main, ont fini de m'achever; ce n'est définitivement pas l'image que j'ai en tête quand je pense aux vikings.

Cela étant dit, le film a pour lui une photographie vraiment superbe. On y sent une vraie recherche pour recréer des ambiances vikings d'une belle ampleur. Tous les passages en mer sont sublimes et mettent ces si mythiques drakkars diablement en valeur, c'est même un vrai plaisir de gamin de les voir voguer fièrement. Ce jeu constant avec la brume, qui rappelle cette navigation improbable faite à coup de prières, nous plonge dans la réalité d'une époque où les navires prenaient la mer sans savoir ce qui les attendaient. Enfin, le côté épique du film est porté avec fougue par une composition musicale des plus réussies qui nous martèle joyeusement les tympans pendant toute la séance.

Au final, un sentiment partagé à propos de ce Fleischer dont j'ai largement préféré Soleil Vert. Si je replace le film dans son contexte, il est clair qu'il est admirable et certainement osé pour l'époque. Mutiler ses deux stars et proposer une storyline où l'on viole une femme pour en faire son épouse n'était certainement pas monnaie courante dans la fin des années 50. D'un autre côté, de nombreux points de détail m'ont gêné, ne serait-ce par exemple que la conclusion du duel final que je trouve assez ratée. Elle manque cruellement de trippes, et c'est un peu mon ressenti global à propos du film. L'histoire est beaucoup trop convenue, les acteurs, malgré leurs balafres, un peu trop propres sur eux, et bien trop théâtraux la plupart du temps. Pour toutes ces raisons, qui découlent aussi du fait que je ne suis pas un gros client de films d'aventure de cet acabit (je m'ennuie vite devant les schémas classiques et mignonnets), je finis le film sur la réserve, un peu déçu par ce voyage un peu trop sage en terres nordiques.
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