Shame 4.5/10A vrai dire je n’attendais pas grand-chose de ce soit disant choc sur l’addiction au sexe. Tout au plus une nouvelle grande prestation de l’acteur très prisé du moment. Sur ce point, le film de Steve Mc Queen ne ment pas. Michael Fassbender campe avec justesse et naturel un cadre sup new yorkais dévoré par l’appétit sexuel d’un corps en perpétuel besoin. La réalisation est clinique et ne laisse aucunement place à une once d’érotisme. Cette froideur va d’ailleurs se retourner contre le film. Le détachement de cet homme qui tente pourtant de se sociabiliser nous perd à mesure que le film avance. Le manque d’empathie s’avère fatal surtout lorsque Carey Mulligan intègre l’histoire. Sur ce point, je ne comprendrais jamais l’engouement des studios pour cette actrice. Il s’agit là d’un vrai supplice illustré par une séquence. La reprise du « New York New York » est l’une des pires choses que nous ayons eu à subir cette année. Dénuée de toute intensité et d’une platitude consternante, la scène symbolise à merveille la vacuité du film. Et malgré les larmes de Fassbender, je n’en avais plus rien à cirer des virées nocturnes de Brandon. Même la crudité de la « dernière nuit » laisse de marbre, ressemblant plus à un baroud d’honneur pour cacher la misère. Tout a été dit sur un homme qui ne peut réfréner ses pulsions. Sauf que ça fait belle lurette que l’on a décroché devant autant de répétitivité. En théorie, je n’ai rien contre un rythme hypnotique, mais encore faut il qu’il soit au service d’une histoire. Là, on subit un mec qui se branle H24 se foutant de tout ce qui l’entoure. So ??
Ne reste qu’un Fassbender une fois de plus impérial.
"Arf! Quel film de branleur!"