Evil Dead Trap - Toshiharu Ikeda ( 1988 )
Une équipe de télévision se rend dans une usine désaffectée dans laquelle aurait été tourné un snuff movie, mais bientôt le piège se referme sur eux.
Quand le slasher japonais tendance torture porn se la joue bis rital, c'est bonnard moi j'dis...
Au bis rital le film emprunte certaines idées de quelque-uns de ses grands maitres. Le sadisme des mise à mort, la recherche de beauté dans les situations macabres ou ce désir de baroque pour ce qui est de filmer les lieux, tout ça a forcement un aspect Argentesque très prononcé ( tout comme le coup des asticots qui tombent du plafond renvoi directement à Suspiria ) et cet hommage au cinoche transalpin se poursuit jusqu'à dans la bande son, où sauf erreur de ma part, un des thèmes récurrents est piqué au Frayeurs de Lucio Fulci.
Aussi influencé que peut être le film, il se pose également comme un des précurseurs d'un genre, celui du torture porn tel qu'on le connait aujourd'hui, les ressemblances avec la saga Saw étant plus qu'évidentes. Comme quoi, personne n'a rien inventé, tout le monde emprunte quelques idées ici et là, quelques fois en plagiant vulgairement, d'autres fois en rendant hommage et parfois-même en transcendant, faisant, par la même occasion, avancer le genre vers d'autres directions.
D'ailleurs, en parlant d'autres directions, les 20 dernières minutes du film en emprunte une totalement insoupçonnée, abordant un autre sous-genre bien connu du cinoche horrifique, que je ne citerais pas, sous peine de spoiler un final totalement WTF.
Alors avec tout ça, qu'importe si l'ensemble manque quelques-fois de cohérence ou si certaines situations s'avèrent peu crédible, voir même un peu couillonne ( les victimes ne manquent pas une occasion de se disperser ), le spectacle est bien là, nerveux jouissif et vraiment surprenant, et le cinéphile en quête de sensations fortes en aura pour son argent, ce qui est l'essentiel, le reste n'étant finalement que détail pour ce genre de péloche.
7,75/10