[francesco34] Mes critiques en 2012

[Creeps]

Il est stocké sur ton ordinateur, c'est étonnant que Francesco ne le voit pas par contre...

[francesco34]

Ouais c'était bizarre, m'enfin c'est revenu à la normale, et les captures de la critique sont revenues. Heureusement, j'ai passé un moment à les faire ce matin, mais là pour une fois j'étais bien motivé

[francesco34]

Les maitres de l'épée
de Yueh Feng, Cheng Kang & Chang Cheh



Film à sketches de la Shaw Brothers de 1972. Le problème de ce genre de film, on le répète chaque fois, c'est souvent l'inégale qualité des différentes parties. Dur (voire impossible) d'obtenir un chef-d'oeuvre en assemblant ainsi des histoires différentes faites par des réalisateurs différents, en plus sans réel lien. Il s'agirait là d'une compilation de trois courts-métrage plutôt.

L'arc de fer (Yueh Feng) ouvre le métrage. Une entrée en matière sympathique, mais la partie la plus faible des trois. Le scénario n'est aps ininterressant, mais l'action n'est pas vraiment trépidente et la fin abrupte. 6/10

La tigresse au rouge à lèvre (Cheng Kang). C'est la partie la plus romantique des trois, avec assez peu d'action, mais une belle histoire, qui prend le temps de se développer (c'est le plus long des trois). La jolie Lily Ho Li Li illumine cette partie, avec une bonne progression dramatique et un bon final. 8.5/10

Le rivage de l'eau blanche (Chang Cheh). C'est le gros condensé d'action made in Shaw. Avec l'incontournable Ti Lung et le non moins efficace David Chiang en maitres de l'épée, qui vont faire face à un complot. C'est vif, bien fichu, et ça fait plaisir. Dommage que ce soit pas plus long en fait... 7/10

La notoriété du film n'est pas très bonne, inégale qualité des sketches, et peut-être frustration, notamment sur le dernier, de ne pas avoir plus de temps pour développer intrigue et personnages. Malgré tout ça vaut largement d'être vu pour son épiosde central très réussi, et l'action survoltée du final.

7.5/10

[pabelbaba]

C'est cool que t'aies rédigé une critique.

T'es bien généreux avec la première partie, qui ne vaut pas la moyenne. La seconde t'as vraiment tapé dans l’œil, parce que je ne m'en souviens plus du tout.

[francesco34]

Ouais de manière générale j'aurais pu mettre un peu moins au film, la note finale vient surtout du fait que j'ai beaucoup aimé la partie centrale.
Sinon j'ai vu King Eagle de Chang Cheh l'autre jour, avec Ti Lung (encore!), je mettrai 6/10 je pense. C'est pas mal mais le scénar tourne un peu en rond.

[alinoe]

Je n'avais pas du tout aimé Ces Maîtres de l'épée. Parmi tous les DVD de la Shaw Brothers sortis chez Wild Side, c'est franchement celui que j'avais le moins apprécié.

[francesco34]

Total Recall
de Len Wiseman (2012)



J'étais franchement hostile à l'idée du remake de Total Recall, chef d'oeuvre de la SF décomplexée et violente de Verhoeven, pas si vieux que ça. J'avais même boycotté le film en salle. Séance de rattrapage, et je dois avouer que le film m'a pas déplu (en tout cas moins que Spider-man boycotté également pour des raison similaires et vu récemment avec un 3.5/10 à la clé).
Alors ça reste un remake moins bon que l'original (très largement), mais ça a des qualités visuelles et de pure SF assez réjouissantes. Y'a plein d'idées vraiment sympa, comme l'Enclave, cette machine géante permettant de traverser la Terre par son noyau, avec inversion de gravité et tout le toutim... Une scène assez bonne avec des cabines d'ascenceur qui vont horizontalement et verticalement sur des circuits, avec une course pousuite pour le moins dynamique. Alors on cherche l'inspiration du côté de l'indémodable Blade Runner pour pas mal de plans de ville, ou de Minority Report. Mais c'est de très bonne facture dans l'ensemble, avec des SFX de qualité.
L'histoire reprend assez fidèlement ce qui avait été fait dans le film original (qui lui-même est l'adaptation d'un bouquin de K.Dick, du coup le remake se veut non pas un remake, mais une nouvelle adaptation... un beau foutage de gueule quoi). Par contre exit Mars (quel dommage!), ici on reste sur Terre. Et la fin diffère totalement de celle du film avec Schwarzy. Pour le pire hélas, car cette nouvelle fin, avec un enjeu dramatique différent, est totalement foirée, et fait largement perdre un point sur ma note finale.
Les comédiens s'en sortent pas mal. Farrell est bien, les deux nanas, Beckinsale et Biel très jolies et se bastonnent bien, mais y'a une erreur de cast (ou de maquillage) car elles se ressemblent beaucoup trop (il m'arrivait de les confondre!), à l'inverse de Sharon Stone et Rachel Ticotin dans le film de 90 où on pouvait pas se gourer... D'ailleurs le combat entre les filles dans la première version était rudement mieux quand même...
Le rôle que tenait Michael Ironside a disparu, fusionné avec celui que tenait Sharon Stone à l'époque: tous deux donc remplacés par Beckinsale. C'est pas plus mal cependant.
Par contre assez déçu par Cranston (acteur que j'aime bien au demeurant) en Cohaagen (le méchant boss), franchement pas à son aise, et on sombre dans le ridicule quand il va se battre lui-même à la fin... Ah cette fin, jusqu'à un ultime rebondissement totalement attendu et grotesque, elle est vraiment naze.

6/10

[francesco34]

Charlie et la chocolaterie
de Tim Burton (2005)



Film mal-aimé dans la filmo de Burton, ce Charlie recelle quand même plein de qualités propres à son réalisateur. Peut-être jugé trop enfantin par les fans de ses oeuvres plus matures, trop coloré, trop moralisateur... Mais quand on s'attaque à un conte pour enfants, de plus signé Roald Dahl, on ne trompe pas sur la marchandise, on est bien dans un univers décalé, coloré et destiné aux enfants. Avec une pointe de machanceté en plus.

Si dans le design de cet univers on retrouve une touche typiquement Burtonnienne, avec ces machines futuristes au look rétro, ces camions rouges, et cette ville étrange où la chocolaterie trône en haut de la route; ville grise edont la bicoque où vit Charlie et sa famille est toute tordue. On est aussi clairement dans l'univers de Dahl. C'est un univers totalement délirant, où la logique n'a plus de sens et où tout peut arriver, où on fouette littéralement des vaches pour obtenir de la crême fouettée, où une machine gigantesque est conçue pour créer un minuscule chewing-gum, et où on trouve le fameux ascenseur de verre...
Le rendu de cet univers est plutôt bien servi par des décors gigantesques, et des CGI très colorés, qui donnent en abondance presque jusqu'à l'écoeurement devant tout ce sucré (on ferait presque une indigestion rien qu'en regardant). Ca a un côté too much tout à fait en adéquation avec le propos et le lieu où ça se situe.
Les SFX sont plutôt de bonne qualité d'ailleurs, la palme revenant à la scène très réussie des écureuils.
Burton donne le beau rôle à son complice Depp en Willy Wonka, personnage décalé, grotesque, malade, et même un peu effrayant. Avec sa peau grise et son costume d'extra-terrestre, il a un côté lunaire et tourmenté. Il donne le ton assez rapidement avec un show d'introduction bizarre. Les gamins et leurs parents arrivent à l'usine et assistent consternés (comme le spectateur) à un spectacle de marionettes chanté digne de Disneyland, totalement puéril et ringard... jusqu'à ce qu'elles se mettent à brûler et à fondre révélant un côté assez glauque. On pense à un accident, avant de découvrir Wonka ravi et comprendre que c'était volontaire... Le personnage est déjà sur les rails: ce type est dérangé, et les familles qui ne sont même pas encore entrées dans l'usine commencent à se faire du mouron, et elles ont bien raison.
Ca va assez loin avec le personnage de Wonka: il a l'air de détester les enfants (!), a un regard horrifié (voire écoeuré) quand une des gamines faisant la lèche-cul (pour le prix final) le prend dans ses bras, fait de l'humour douteux en parlant de canibalisme, et semble jubiler dès qu'un malheur arrive à un de ses jeunes visiteurs...
Car à chaque étape de la visite, un des gamins va quitter le groupe de façon assez méchante, en rapport avec son trait de caractère principal. Car Dahl dresse là le portrait d'enfants détestables (on est loin de l'image des chères petites têtes blondes, et le livre date pourtant de 64). Alors certes le trait est caricatural, et la morale qui en découle assez éculée, mais ça fait pas de mal de le rappeler de temps en temps au public visé...
On a donc le goinfre égoïste, la gamine cupide et arriviste, la gamine pourrie gâtée dont le père cède à tous les caprices, et le gamin brutal abruti par la télé et les jeux vidéos (et accessoirement petit con prétentieux qui se la ramène avec sa science dans un univers où l'irrationel domine). Evidemment à l'inverse Charlie le jeune héros a toutes les vertues de sa condition sociale précaire mais honnête.
Le sort réservé aux enfants décadents est empli d'une méchanceté jubilatoire, et accompagné par les chansons des Oompas-loompas (sur des paroles de Dahl lui-même). Ca va assez loin: "Cet être infame et répugnant", "On va la presser comme un bouton d'acné", ou bien la gamine pourrie jetée littéralement aux ordures (sort que le père fautif partage).
Bon ça reste un conte pour enfants, ça se termine bien, les sales gosses ont eu une bonne leçon et le brave Charlie reste digne et fidèle à sa famille jusqu'au bout. Ma foi, un peu de morale dans un film pour enfants ça peut pas faire de mal...

7.5/10

[padri18]

The Divide
de Xavier Gens (2010)



Un drôle de film, trop long pour ce qu'il raconte, et qui s'égare en chemin.
On a donc une introduction plutôt bien fichue, avec explosion nucléaire, affollement général et une poignée de "chanceux" qui trouvent refuge dans l'abri du gardien d'immeuble (Biehn). Abri qu'il aurait préféré garder pour lui seul (vu ce qui va suivre on peut le comprendre!).
Toute une galerie de personnages aux caractères différents dans un huis-clos post-apo, c'est pas très nouveau, mais pourquoi pas. Et puis rapidement le film prend une tournure SF, avec l'arrivée d'un groupe de soldats en combinaisons anti-radiations bizarres, qui kidnappent la petite fille de Arquette et se tirent. Puis une sortie d'un des membres du groupe pour la récupérer, qui va tomber sur un étrange labo...
Là je me dis, sympa la tournure que prend le truc, ça sera peut-être pas si banal... Et puis plus rien. On oublie totalement cette menace extérieure, le pourquoi du comment, les amorces de questions, et on reste avec nos survivants et leur lente descente en enfer.
Alors ça devient glauque et violent, viols, tortures, esclavagisme... on a le droit à tout un petit délire qui s'étale en longueur pendant plus d'une heure. C'est assez gratuit, pas toujours crédible, et pas finaud psychologiquement (Lord of the flies sur un schéma sociologique similaire était cent fois plus subtil). Le film se veut détaillé sur certains points: que fait on des cadavres qui pourrissent? Comment faire ses besoins? Mais il omet d'autres détails gênants: comment ont-ils encore du courant pendant des semaines après une attaque nucléaire alors que chez nous dès que y'a un coup de vent tout est coupé? Comment respirent-ils dans leur bunker puisque toute ventilation est coupée pour éviter les radiations extérieures?...
Et puis la frustration de cette amorce d'invasion ou de complot avortée... Pourquoi soulever ces questions si elles n'intéressent absolument pas Gens? Le film aurait pu très bien se faire sans cette partie.
Rayon acteurs, Michael Biehn cabotine quand même beaucoup, avec des mimiques bien appuyées. Les deux filles sont bien, Rosanna Arquette rendue folle par la disparition de sa fille, et la très mimi Lauren German que j'aimerais bien revoir ailleurs... Le reste du cast n'atteind pas des sommets.

Déception donc.

3.5/10

[Scalp]

Il a l'air vraiment terrible ce film.

[francesco34]

Oui je vois qu'il a pas mal de notes basses sur le forum...
Du coup j'ai lu la critique de Logan pour voir ce qu'il avait apprécié, et en fait c'est l'inverse de moi... j'aime bien pendant 30-40 minutes et après ça devient gonflant, Logan trouve que c'est le contraire...

[zack_]

Pour Charlie c'est pas mal du tout j'ai bien envie de me le refaire comme j'ai retenté Alice y a pas longtemps.
Mais on peut lui reprocher une chose: d'être identique à l'original jusque dans les effets (exepté l'ascenseur de verre qui provient de la suite du livre).

[francesco34]

J'ai quand même moins bon souvenir d'Alice que je n'avais de Charlie.
Alice j'ai vu la version du tchèque Jan Svankmajer y'a pas si longtemps, elle est absolument brillante. Alors que la version Burton trahit quand même l'histoire originale dans les grandes largeurs (de la même manière que Hook trahissait Peter Pan). Après pour les choix visuels CGI, j'avais pas trouvé ça totalement inadéquat par rapport à l'univers de Lewis Carrol, même si Svankmajer de son côté avec 3 fois rien arrivait à bricoler un pays des merveilles 100 fois plus intriguant.

[francesco34]

L'empire des ombres
de Brad Anderson (2010)



Bon je vais pas faire long tellement c'est mauvais.
Inspiré par un fait historique très ancien (la disparition d'une colonie en 1590), le film nous brode un joli délire post-apocalyptique dans lequel des ombres viendraient sur Terre faire disparaitre les gens, une poignée de survivants a compris que seule la lumière les protège.
Ca n'a ni queue ni tête, c'est bidon au possible. Y'avait bien 2-3 idées et une ambiance à créer, mais ça prend jamais. La faute au réal qui rend tout ça trop bancal et banal, aux comédiens pas très bons (Hayden Christensen, pas besoin de vous faire un dessin), et au script approximatif et jamais passionnant.

2/10

[caducia]

c'est surtout la fin on s'attend à ce qu'il se passe enfin quelque chose...et non.