[oso] Mes critiques en 2012

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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Jeu 25 Oct 2012, 13:55

ouai la sur Vorace a part killbush , oso et logan , le reste ca fait radin ... un bluray un jour serait surement trop demander ? bon je reconnais que c'est pas forcement vendeur ni une prioriter pour editeur
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Touchez pas au Grisbi - 8/10

Messagepar osorojo » Jeu 25 Oct 2012, 21:20

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TOUCHEZ PAS AU GRISBI
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Jean Becker (1954) | 8/10


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Grosse référence en matière de film de truands à la française, touchez pas au grisbi est souvent cité comme l'un des films précurseurs du genre, l'un de ceux qui a ouvert les voies à un période prolifique du cinéma français. Le moins qu'on puisse, c'est que le film est à la hauteur de sa réputation. En plus d'imprimer sur nos rétines des atmosphères très réussies, à coup de noir et blancs qui se densifient au fur et à mesure que le film se déroule, Touchez pas au grisbi comporte un script d'une efficacité indéniable, pas tant dans son déroulement, mais plutôt dans sa façon de développer avec soin des personnages, afin de leur insuffler un charisme redoutable.

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Ainsi le vieux Max, parrain de la pègre parisienne, nous semble des plus authentiques et inspire le respect. Incarné avec tout l’aplomb qu'on lui connaît par un Jean Gabin magnétique, on a aucune peine à croire au personnage et c'est captivé qu'on suit ses tribulations. Entre amitié indéfectible pour son meilleur ami depuis 20 ans et volonté de raccrocher les gants pour une vie plus huppée et surtout plus calme, le choix s'imposera de lui même. Touchez pas au Grisbi préfigure ce code des gangsters qui irradiera bon nombre de films du même acabit par la suite. On pense notamment au Pacha ou encore au deuxième souffle.

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C'est toujours un vrai plaisir de découvrir ces atmosphères qui ont rendu célèbre un certain cinéma français et on comprend aisément pourquoi quand on découvre une bobine comme Touchez pas au grisbi. Ces vraies histoires de personnage qui semblent des plus authentiques, où l'on sent la poudre lorsque la violence, sèche et cruelle, s'impose à l'écran. C'est le cas ici lorsqu'elle s'invite dans un acte final bref mais intense qui sonne comme l'aboutissement du travail de fond fait par Becker pour rendre ses personnages aussi attachants que charismatiques. On pourrait peut être reprocher au film un certain manque d'action qui fait que les personnages, aussi bien écrits soient-ils, semblent peu inquiétants malgré ce qu'on dit d'eux. Mais ce serait à mon sens estomper l'impact des seules deux ou trois scènes pendant lesquelles toute leur animalité ressort. En témoigne cette séquence où le vieux Pierrot rajeunit de 10 ans pour interroger un voyou qui fait la forte tête. Sans se poser de question, sans prendre aucunement le temps de la réflexion, les vieux gestes reviennent, comme des réflexes qu'il n'a jamais oubliés. Scène noire, peut être pas assez cruelle mais des plus percutantes en tout cas, tant elle est inattendue.

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Impossible de terminer cette palabre sans évoquer l'ambiance musicale dans laquelle baigne le film. Le thème principal de Jean Wiener y résonne comme une invitation à entrer dans un monde où les hommes sont d'apparence civilisés mais dont la profonde nature se nourrit d'or et de sang. Un film à découvrir si vous aimez ces ambiances de truands sur fond de film noir à la sauce française bien relevée.
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Ange de la vengeance (L') - 7/10

Messagepar osorojo » Sam 27 Oct 2012, 00:58

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L'ANGE DE LA VENGEANCE
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Abel Ferrara (1981) | 7/10


Jolie découverte que ce vigilante réalisé par Ferrara sur le tard quand les films du genre avaient déjà connu leur heure de gloire. On y retrouve tous les ingrédients typiques du genre sauf que pour le coup, c'est une jeune femme muette qui va se transformer en justicier nocturne pour jouer avec son 45 mm emprunté à l'un de ses premiers agresseurs. Du coup, l'ambiance de l'Ange de la vengeance est vraiment particulière et des plus sombre, à l'image de cette séquence d'ouverture qui marquera la traumatisme d'une femme qui ne peut même pas appeler à l'aide lorsqu'une ordure la viole entre deux rues passantes. Ferrara nous plonge dans la vie de cette jeune personne coupée du monde, en partie à cause de son handicap, en orientant totalement le film de son point de vue. C'est terriblement efficace, nous sommes rendus témoins malgré nous de la transformation radicale de cette jolie mais frêle muette en une tueuse au sang froid qui ne se pose pas de question.

Ferrara se montre d'ailleurs généreux et saupoudre son film d'une violence sèche et brutale qui fait son petit effet. Les premières exécutions, assénées avec une froideur totale par notre victime énervée, sont chirurgicales, la main ne tremble jamais, l'épaule reste en place quand la poudre trouble l'air ambiant. De ce point de vue là, la marchandise est plus que livrée, à l'image d'une scène finale également bien radicale, qui n'est pas sans rappeler le bain de sang du célèbre Carrie de De Palma. Les deux femmes se ressemblent sur de nombreux points : toutes deux isolées du monde, à force d'intérioriser, ont perdu les repères qui étaient les leurs pour devenir des âmes errant dans un monde dont leur perception devient la règle à suivre. Forcément, à un moment ou à un autre, cette dernière se fausse quelque peu puisqu'elle est dictée par un sentiment de paranoïa suite à un traumatisme qu'elles ont toute deux subies. Dans le cas de Thana, deux viols sordides finiront d'anéantir l'estime qu'elle avait des hommes. Pour elle, ces derniers ne sont plus que des cibles à exécuter.

Le côté vigilante du film est donc des plus réussis et c'est avec un sourire en coin qu'on assiste à cette croisade entreprise par l'héroïne du film. Petit bémol toutefois,le script, à mon sens, ne prend pas assez son temps pour caractériser son justicier irrité et manque un peu de fond pour accompagner la quête libératrice de ce dernier. Du coup, on a parfois du mal à croire à la transformation de Thana, d'autant plus que Zoe Tamerlis n'a pas spécialement le physique d'une tueuse implacable.

D'un point de vue purement formel, l'ange de la vengeance est soigné. En plus de nous proposer une bande son inspirée, toute en retenue pour faire la part belle à un thème principal lancinant, Ferrara use de la couleur rouge à travers quelques plans inspirés comme un guide meurtrier pour accompagner la transformation de son héroïne. On lui sent une réelle envie de marquer les esprits, les ambiances qu'il met sur pied impressionnent par leur noirceur absolue. Au final, si on sent en ce film un héritage de certains grands pontes du vigilante movie, l'ange de la vengeance porte tout de même cette griffe propre au cinéaste qui tire le film vers le haut et fait qu'on l'associera immédiatement au genre dans nos mémoires en passant sur la paresse d'un script non exempt de défauts.
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Taken - 7/10

Messagepar osorojo » Sam 27 Oct 2012, 23:35

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TAKEN
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Pierre Morel (2008) | 7/10


Avant de passer à la critique, petit aparté à propos du Blu ray qui est génialement inspiré et commence en lançant sans notre accord 9 minutes de Taken 2. C'est vraiment une idée de merde, j'ai pas compris tout de suite ce qui se passait, et j'ai failli me faire avoir en allant au bout. Non pas que ça m'aurait spoilé le premier, je me doute bien que dans un scénar Europacorp, la fifille à son papa va pas calancher, mais bon, c'est quand même super naze comme moyen de commencer un film que de voir un morceau de sa, à priori, mauvaise suite.

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- I don't know who you are. I don't know what you want. If you are looking for ransom, I can tell you I don't have money. But what I do have are a very particular set of skills; skills I have acquired over a very long career. Skills that make me a nightmare for people like you. If you let my daughter go now, that'll be the end of it. I will not look for you, I will not pursue you. But if you don't, I will look for you, I will find you, and I will kill you.

- Good luck.


-------------------------------------------


Passons sur ce coup marketing peu inspiré, voir même totalement débile pour parler du film, qui mérite une petite palabre positive à son égard. J'ai en effet passé un vrai agréable moment en compagnie d'un Liam Neeson bien énervé, diablement crédible en papa attentionné, qui va mettre à contribution son passé de tueur efficace pour retrouver sa progéniture, embarquée malgré elle dans le monde féérique des réseaux de prostitution parisiens. On peut dire que l'acteur s'est réellement impliqué pour le tournage de Taken, on sent réellement que les prises de vue sont réelles et non doublées pour la plupart. Toutes les séquences martiales cinglent et paraissent très crédibles. Pierre Morel explique d'ailleurs dans les bonus que le public est aujourd'hui exigeant en matière d'action et donc que les vieilles méthodes, où les coups étaient simulés au montage, ne fonctionnent plus. Les combattants doivent être en percussion réelle dès la prise de vue pour que le résultat soit probant. Dans Taken, le pari est relevé avec panache, ça fait vraiment plaisir de se manger en pleine tronche des scènes de vengeance si sèches et radicales. C'est d'ailleurs cette maîtrise technique du réalisateur qui fait tout l'intérêt du film, celui pour lequel on met la galette dans le lecteur et on est pas déçu tant le petit français assure caméra au poing pour insuffler une dynamique folle à toutes les parties énervées de son film.

Le reste est par contre sans suprise. Si Liam Neeson est au top de sa forme et terriblement crédible dans son rôle, ce n'est malheureusement pas le cas de sa limitée progéniture. En plus de surjouer la débile profonde pendant un premier acte interminable arrosé d'une niaiserie la plus totale, Maggie Grace parvient péniblement à nous délivrer les quelques scènes qu'elle partage avec Neeson. En outre, le script est d'une finesse inexistante et fait de raccourcis scénaristiques des plus farfelus (mention spéciale à l'automate de développement numérique à Charles de Gaule qui possède l'option des experts pour renforcer un zoom numérique, la grande classe). C'est quand même dommage, quand on voit la qualité de la mise en scène du film, ainsi que tout le travail fait sur l'image qui est assez remarquable, même si quelque peu aseptisé par des effets m'as tu vu un peu clinquants (on sent la sensibilité graphique de Pierre Morel à ce niveau qui était DP sur Danny the dog par exemple), que le film ne jouisse pas d'une écriture un peu plus poussée. Rien que sa fin suffit à anéantir toute possibilité de faire de Taken un film référent en tant que revenge movie alors qu'il possède de vraies qualités qui en font tout de même un chouette représentant du genre. On retiendra notamment des punchlines jouissives sorties par le père énervé à destination des ravisseurs du fruit de ses entrailles, ainsi que les exécutions sommaires auxquelles il s'adonnera dans les rues glauques d'un certain Paris (et puis on se rappellera aussi de cette bastos à destination d'une pauvre mère de famille innocente, dans le genre pas de concession, c'est pas mal :mrgreen: ).

En résumé, un film diaboliquement bien réalisé qui malheureusement est écrit avec les pieds. On pouvait s'y attendre et c'est bel et bien le cas, jamais Taken ne parvient à véritablement s'élever. Malgré une maîtrise formelle de haute voltige, on est rappelé à la réalité de compromis commerciaux qui se sentent beaucoup trop pour qu'on puisse complètement prendre son pied.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Criminale » Dim 28 Oct 2012, 00:07

Excellente critique :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Dim 28 Oct 2012, 01:01

Merci Criminale :mrgreen: Dommage tous ces mauvais retours pour le 2, en même temps, le seul ingrédient qui faisait que le premier fonctionnait (un réal pas trop gauche) n'étant plus de la partie, on pouvait s'y attendre (surtout vu le remplaçant huhu).
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Criminale » Dim 28 Oct 2012, 12:33

Oaui je voulais le voir aussi mais avec toutes ces notes j'ai fais l'impasse sur le 2
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Convoi Sauvage (Le) - 8,5/10

Messagepar osorojo » Lun 29 Oct 2012, 00:12

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LE CONVOI SAUVAGE
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Richard C. Sarafian (1971) | 8.5/10


Gros coup de coeur pour ce western plus qu'atypique qui prendrait presque des allures de conte philosophique à travers l'histoire d'un homme en quête de sa vérité. Entre gros coup de coude à la religion et mythologie propre aux mountain man, ces personnages légendaires experts en survie, le film est incroyablement dense en thématique sans jamais tomber dans la démonstration littéraire qui pourrait le rendre pompeux. Richard C. Sarafian sait en effet rester ludique et se contente de narrer une histoire presque fantastique autour d'un homme laissé pour mort qui va effectuer une vraie réflexion sur sa vie en même temps qu'il s'éloignera petit à petit de la mort.

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En plus d'être diablement sublimé par la photographie précise de Gerry Fisher qui s'approprie les lumières naturelles pour mettre en valeur de la plus belle des façon une nature magnifique, le convoi sauvage est d'une précision redoutable en ce qui concerne l'écriture de son protagoniste. Ainsi les différents flash back qui ont pour but de lui donner de la profondeur ne sont jamais trop démonstratifs et suffisent à lui donner le charisme nécessaire pour que l'on croit à ses capacités presque surnaturelles. L'homme est fort, son enfance, sa vie l'a doté d'un sens inné de la survie. En outre, le contraste apporté par toute la partie que les scénaristes développent autour de ses sentiments paternels permettent de nuancer le personnage pour finir de le rendre attachant. Pour ne rien gâcher, cet homme à la force animale est joué avec inspiration par un Richard Harris dont le physique se prête naturellement au rôle. Totalement investi dans sa performance, mutique et pourtant expressif, il parvient sans mal à insuffler le côté magnétique nécessaire à ce personnage auquel il donne vie.

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La seule réserve que j'ai à propos du film concerne le second personnage phare de l'histoire, celui après lequel court notre héro, le capitaine Henry. Ce dernier est écrit avec un peu plus de légèreté, ce qui fait qu'on a un peu de mal à croire à sa croisade et son attachement au navire encombrant qu'il dirige. Heureusement, son importance est relative, il n'est finalement qu'un prétexte à la renaissance d'un homme dont l'esprit n'est pas en phase avec ses sentiments. Renaissance qui revêt par moment des allures de poésie fantastique. A travers une symbolique très forte, Sarafian donne en effet à son protagoniste une force hors norme, comme lors de cette somptueuse séquence, qui à mon sens résume la puissance dégagée par le mythique grizzly man, lors de laquelle il chasse des loups en train de dévorer leur proie pour s'y repaître à leur place. Séquence forte lors de laquelle le héros recouvre ses forces et peut commencer à concrétiser cette soif de vengeance qui l'a fait rester en vie.

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Le convoi sauvage est une oeuvre hors norme, hypnotique et passionnante. Soignée à tous les niveaux, script efficace, mise en scène maîtrisée, photographie magistrale et bande son enchanteresse, tout est de la partie pour faire de vous des aimants qui resteront collés à leur écran jusqu'à l'apparition du générique final. Un beau voyage, fortement dépaysant.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Lun 29 Oct 2012, 15:21

My kind of movie :super:
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Retour vers l'enfer - 6,5/10

Messagepar osorojo » Lun 29 Oct 2012, 22:08

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RETOUR VERS L'ENFER
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Ted Kotcheff (1971) | 6.5/10


Le cas typique du script sympa jamais épaulé par une réalisation qui reste bien trop sage pour réellement marquer les esprits. C'est même relativement peu inspiré par moment, les grosses séquences guerrières ont du mal à réellement convaincre, leur manque de percussion est à l'image d'un film où l'on sent une volonté de bien faire ainsi qu'une ambiance de franche camaraderie qui donne la banane, mais dès qu'il faut poser un ton sérieux et faire parler la poudre avec maîtrise, Ted Kotcheff montre ses limites.

C'est d'autant plus dommage que c'est le genre de film qu'on a envie d'aimer. Scalp le tague comme étant un 12 salopards au Laos et la comparaison est pertinente. On assiste en effet au recrutement et à l'entraînement d'un commando, dont les membres sont quasi tous des vétérans, qui aura pour but d'aller sauver des rescapés de la guerre du Vietnam toujours emprisonnés 10 après la fin de cette dernière. On s'attache vite aux trognes bien marquées du petit groupe et chacun d'entre elles sait se faire apprécier. La séquence finale ne trouve d'ailleurs son intérêt que par ce lien unissant les soldats qui a été forgé avec habilité pendant toute une première partie très ludique, teintée d'une critique violente sur la politique militaire américaine, sous l'angle post Vietnam plus précisément.

Un bon moment à passer pour tous les amateurs de films de guerre, surtout si comme moi celle du Vietnam vous passionne particulièrement. On est certes loins d'Apocalypse Now, Platoon, FMJ, Voyage au bout de l'enfer pour citer les meilleures bobines du sujet, mais le script est tout de même prenant et les acteurs vous feront passer un bon moment. On y retrouve avec plaisir Gene Hackman comme toujours impeccable, Patrick Swayze à ses débuts ainsi qu'une palette de seconds rôles haute en couleurs. C'est vraiment dommage que l'image et la réalisation ne parviennent jamais à donner à ces jolis éléments l'ampleur qu'ils auraient pu avoir. Il faut en effet se contenter d'un film divertissant, à défaut d'être mémorable.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 29 Oct 2012, 22:09

Heatmann a écrit:My kind of movie :super:


Tu m'étonnes, je suis très client également. Ca me fait penser que j'ai toujours pas vu Jeremiah Johnson, faut vraiment que je le chope celui-là ! :)
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Lun 29 Oct 2012, 22:31

ben c'est tout a fait dans la meme veine :wink:

jlui aurai mit un chouilla plus a Uncommon valor , a mi chemin entre le men on a mission classic des 70's et le nam movie typique 80's , mais putain que c'est bourrue , trapue , couillue , suintant , bref un truc de moustachue 8)
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 29 Oct 2012, 22:43

J'ai hésité à mettre 7 mais je suis resté pas mal sur ma faim quand même. La vraie mission est super vite bouclée et ça manque vraiment d'envergure. Le film est sympa hein, j'ai passé un bon moment, mais bon, je suis vite passé à autre chose quand ce fut fini ^^
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Pitch Black - 9/10

Messagepar osorojo » Mar 30 Oct 2012, 22:21

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PITCH BLACK
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David Twohy (2000) | 9/10


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Toujours un pur moment de plaisir ce pitch black tant y transpire de chaque éclat de couleur un amour évident pour le cinéma. Avec un budget limité, Twohy réussit le tour de force de donner de l'ampleur à son film en se gardant bien d'en faire trop. Très rares sont les moments où le film a vraiment vieilli (il a maintenant 12 ans), le fait que le cinéaste se soit focalisé sur ses personnages et l'atmosphère dans laquelle ils évoluent étant gage d'intemporalité.

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Évidemment, pas de Pitch Black sans Vin Diesel. Ce dernier irradie l'écran de sa présence magnétique, son charisme naturel et sauvage nous saute à la figure, à tel point qu'on est en permanence le sourire aux lèvres, dans l'attente d'un énième plan iconique pour le mettre encore plus en valeur. Et Twohy n'est pas avare en prises de vue flatteuses du mâle alpha qui fait trembler les humains. Chaque dialogue, chaque lumière est pensée pour lui donner une ampleur folle. Le résultat est sans appel, rarement un anti-héros n'aura eu autant de panache au cinéma. Il faut dire que le mythe l'entourant est une énigme complète, toujours renforcée par un humour cynique qui évite au personnages de répondre aux questions gênantes. Quid de l'origine de ses yeux, qu'en est-il de sa vraie nature, est-il humain ? Tant de questions qui restent finalement en suspend, Riddick est Riddick, l'intérêt premier du film, tout le reste n'étant présent que pour le mettre en valeur. Il n'y a guère que la très jolie Radha Michell qui parvient à tirer son épingle du jeu avec son personnage de femme forte et convaincu, même si elle n'échappe pas non plus à la ligne directrice cinglante instaurée par le réalisateur, son destin en est la preuve irréfutable (joli destin d'ailleurs !).

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Du côté du script, aucun superflu à déplorer. En perdant ses personnages dans un monde sans soleil, le réalisateur met son jouet musculeux dans une cour de récré où lui seul peut évoluer. En outre, ses facultés exceptionnelles ne seront mises à contribution qu'une fois tous les autres bipèdes épuisés par leurs vains efforts, comme pour accentuer une nouvelle fois cette puissance hors norme que possède Riddick. C'est cet amour assumé à 100% d'un réalisateur pour son personnage qui fait de Pitch Black un film à part. C'est également la rencontre réussie entre ce dernier et l'acteur qui incarne son poulain. Vin Diesel est l'exemple typique d'un casting parfait, il nous fait croire à ce personnage mythique sans qu'on se pose aucune question. Il est Riddick, c'est une évidence même. Ainsi, les nombreux plans inspirés dans lesquels Twohy le met en action fonctionnent indéniablement et permettent au film de revêtir une forme graphique à la fois maîtrisée techniquement mais toujours utile dans la construction du mythe furien.

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Un vrai coup de coeur personnel lors de sa découverte qui se confirme à chaque fois que je le fais découvrir à mon tour à quelqu'un. Je prends le même plaisir à me perdre dans ces ambiances extra-terrestres si glauques instaurées par un David Twohy au sommet de son inspiration. Sa ligne de conduite ne faiblit jamais, il ne sombre à aucun moment dans une envie de nuancer son personnage en le dotant d'une compassion qui tuerait ce caractère si tranché qui le caractérise. La seule chose qui manque terriblement à Pitch Black, c'est une ambiance musicale plus marquée. Rien de transcendant en l'état, c'est peut être voulu, mais je trouve que ça manque pour finir de faire de Riddick un héros badass encore plus ultime.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Mar 30 Oct 2012, 22:24

oh putain , elle est magnifique celle la ( de critique ) :super:

j'en etait presque venue a oublier que Riddick 3 doit pas etre loin de montrer un bout de trailer et demarrer la promo , et surtout qui s'annonce dans la meme veine que ce 1er pitch black , a savoir plus "modest" , plus mechant , R , et bandant :bluespit: :bluespit:
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