[oso] Mes critiques en 2012

[Creeps]

Si je me souviens bien c'est lors d'un cauchemar, je trouve que ça montre bien l'importance que leur traversée a pris dans leur vie alors qu'au final il n'y avait justement pas grand chose. J'ai trouvé le film intéressant de ce point de vue là alors que d'habitude quand il faut lire entre les lignes ça m'agace

[osorojo]

Yep, c'est dans un cauchemar, heureusement, sinon c'était -1 le plan à la M6 Mais, c'est un clin d'oeil du réal, vu qu'il finit aussi sur le même plan, sans qu'il ne se passe rien

[osorojo]

YAKUZA GRAVEYARD - TOMBE DE YAKUZA ET FLEUR DE GARDENIA
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Kinji Fukasaku (1976) | 7/10

Polar assurément noir très marqué par ce style inimitable qui était la marque de fabrique de l'excellent Fukasaku. On y retrouve en effet une critique acerbe de la société japonaise et plus précisément ici de sa police, corrompue et hypocrite dès lors qu'il convient de mettre un terme aux agissements des yakuzas qui sont pour les plus influents de bonnes relations des hauts gradés censés les arrêter. Fukasaku s'intéresse au cas d'un policier désireux de bien faire son boulot, peu importent les moyens, mais qui à force de voir ses arrestations ne jamais aboutir va se lasser de ses supérieurs et se découvrir des affinités plus marquées avec les hommes même qu'il pourchasse, ces derniers étant bien moins hypocrites que ces huiles au tempérament d'anguille qui lui donne des ordres et les défont.

Le pitch n'est pas sans rappeler le très bon Police contre syndicat du crime et traite du rapprochement entre deux camps ennemis à travers des hommes qui se rendent compte qu'ils ne sont pas si différents. Si le traitement de cette thématique est un peu plus laborieuse dans Yakuza Graveyard, le film souffre en effet de quelques problèmes de rythme et ne possède pas la dynamique de son grand frère, il n'en reste pas moins intéressant. Fukasaku insère même dans son récit une femme yakuza en position de force, jouée par l'excellente Meiko Kaji, ce qui n'est pas courant dans les films de ce genre. Sa relation avec notre flic borderline est plutôt bien traitée et apporte au film un petit souffle nouveau.

Au final si YAKUZA GRAVEYARD ne se hisse pas au niveau d'un Police contre syndicat du crime ou d'un Cimetière de la morale, la faute à un rythme inconstant et une histoire trop peu ambitieuse, il a tout de même pour lui cette essence qui caractérise le cinéma de Fukasaku, ce panache qui fait ses films. Entre violence sèche, désespoir ambiant et destinés poisseuses, le film a de quoi rassasier les amoureux du cinéaste ainsi que les amateurs de polars à la sauce yakuza.

[osorojo]

ONG BAK 2
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Tony Jaa, Panna Rittikrai (2009) | 6.5/10

Divertissement plus qu'honnête pour tout amateur de gros coups de tatane bien violents qui te démantibulent les mâchoires par paquet de 12. Ong Bak 2 est un film généreux qui donne à son public ce qu'il est venu y chercher. En effet, difficile de ne pas finir le film avec le sourire, impossible même de ne pas y trouver son compte si on voulait simplement assister à de la testostérone sur patte en train de se filer des baffes. Ong bak 2 est indéniablement le haut du panier dans le genre et convainc bien plus que le premier opus qui, bien plus maladroit en matière de mise en scène et de script.

Bien entendu, Ong Bak 2 n'est en rien un modèle d'originalité, son scénario est basique et simplement prétexte à mettre sur pied des combats qui font trembler le sol. Mais il y a véritablement dans cette suite une recherche indéniable pour donner à l'image plus d'impact, propice à instaurer une ambiance suffisante pour permettre à l'histoire de ne jamais ennuyer le spectateur. Certaines séquences sont même vraiment chouettes, je pense en particulier à l'ouverture du film où le jeune Tien affronte un croco armé d'une simple lame, l'effet est bien présent. En outre, le film est bouclé en moins d'une heure et demie, Jaa réduit les dialogues - ce qui est plutôt un bon choix quand on voit le niveau global des acteurs - et choisit fait la part belle aux affrontements. Le bonhomme, en plus de faire joujou ce coup-ci avec la caméra, nous prouve une nouvelle fois son talent. Et pas besoin de triple ralentis pour en prendre plein les mirettes, il est vraiment costaud en matière d'arts martiaux, les dernières 20 minutes sont éprouvantes, et concluent les hostilités de manière surprenante et brutale. Jaa ne prend pas de gants et offre à son film un dénouement qui a le mérite d'être couillu.

Au final, un très bon moment de divertissement, généreux en tatane mais également porteur de quelques idées très sympas. On y sent une réelle envie de bien faire, et même si tout est loin d'être parfait (acting moyen, certaines pistes eludées, cables mal gérés sur l'éléphant et le plus embêtant, Jaa est à mon sens jamais suffisamment charismatique quand il ne se bat pas ...), vous y trouverez votre compte si vous savez ce que vous allez y chercher !

[pabelbaba]

Bonne critique pour le Tony! Même si ya moyen d'être plus généreux...

Sinon pour Tombe de Yakuza, Meiko crève l'écran, elle a un putain de rôle et surtout : mazeltov! ELLE PARLE!!!

[Mark Chopper]

Même pas une capture d'écran de Meiko

[osorojo]

Pour OB2, y a des trucs qui font que je peux pas mettre plus. Déjà, j'ai du mal avec Jaa acteur. Là où avec Donnie, même s'il est pas terrible en acting, je m'en fous royal parce qu'il a ce truc qui fait qu'on lui pardonne, avec Jaa je trouve que ça le fait pas. Son attitude, ses mimiques faciales me sortent du film et même si dans OB2 son perso est bien mis en valeur, bah je trouve que jamais il n'arrive à lui insuffler vraiment du charisme. Du coup, je reste sur la touche, même si quand il tatane, il est impressionnant ^^

Et puis, comme Scalp, je trouve dommage que certains persos qui ont l'air bien classes quand on les recontre soient vite oubliés dans la suite du film.

@Mark : Allez, je combats ma flemme, mais c'est bien parce que c'est toi ^^ Et puis les screens lui rapportent 1/2 pt en plus.

[Mark Chopper]

Meiko le valait bien

[Dunandan]

VORACE
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Antonia Bird (1999) | 8.5/10

Véritable bombe anti-morale où le sang fait la loi, Vorace surprend en s’aventurant sur des terres si peu familières que l'on passe tout le film à se demander où l'on va. Par l'intermédiaire de personnages complètement allumés, Antonia Bird assène son propos à coup de ragout humain : les hommes se dévorent entre eux pour s'accaparer les pouvoirs de leur victime. Ont-il tort ou raison de le faire ? Une quelconque morale est-elle à justifier pour se priver d'une santé à toute épreuve ? Une synthèse très noire de nombreux mouvements philosophiques qui ont bien du mal à répondre à la question universelle du bien ou du mal, Vorace est incroyablement dense et malmène les foules en abordant cet épineux sujet d'une manière totalement hors norme, empruntant pour l’occasion les codes bien marqués de genres aussi nombreux que différents, parmi lesquels figurent le western, l'horreur, le fantastique ou bien encore la comédie noire.

Vorace est un film à part, qui sait captiver l'intérêt dès ses premières images. L'ambiance y est poisseuse en diable, des plus inquiétante, l'atmosphère parfaite pour faire évoluer des hommes guidés par des pulsions animales qu'ils ne peuvent refouler. Robert Carlyle y incarne avec fougue le meneur, un affamé de chair fraîche à l'esprit psychotique, en roue libre complète. Il a abandonné toute notion de bonne moralité pour laisser parler son instinct animal. Toute sa bestialité s’exprime dans une séquence terrible qui le voit mener jusqu'à sa tanière son repas du soir.
Antonia Bird parvient à transcender la superbe performance de son acteur par une réalisation efficace et une écriture solide qui prend le temps de construire les personnages, peu nombreux, mais qui ont chacun un impact sur le récit. Le plus intéressant étant certainement ce lâche, décoré de guerre, interprété tout en retenue par un Guy Pearce en grande forme. Un personnage en péril, ravagé parà des démons qu'il a conviés malgré lui et qu'il aurait souhaité ne jamais connaître. Et bien qu'il soit atteint de couardise aiguë (cette chute libre du haut de la falaise en guise de fuite marque les esprits), ses solides principes lui permettent de ne jamais se laisser tenter de façon irrémédiable.

Vorace est une jolie découverte qui restera à coup sur dans mes souvenirs car le film d’Antonia Bird fait partie de ces oeuvres que l'on n'oublie pas. Tout y est réuni pour un matraquage de rétine en bonne et due forme. Un pitch vraiment à part et d'une intelligence redoutable -à travers la métaphore du cannibalisme ce sont bien les Etats Unis et ses origines qui sont pointés du doigt-, une réalisation sinon vraiment inspirée, carrée, efficace et bien sentie en matière de photographie, une ambiance musicale inattendue mais hypnotique et enfin des acteurs diablement habités. Fine recette qui marquera votre fin palais après le visionnage, avec la même puissance que déploie la tourbe du Ardbeg qui vous a aidé à supporter le malaise. Diaboliquement savoureux. A tel point que lorsque le générique s'imprime sur l'écran, on tend son assiette (et son godet) pour un peu de rab !

[Dunandan]

Il faudrait que je le revoie celui-là, sa seconde partie ne m'avait pas emballée plus que ça (je sais que ça ne devrait pas compter mais je l'ai vu avec sta ce qui n'arrange pas les choses)

[osorojo]

Tu penses deuxième partie à partir du semi twist ? (qui est génial soit dit en passant ). C'est sur que le rythme y est moins véloce mais j'ai trouvé que les enjeux y étaient plus percutants. On sent les réelles intentions du perso de Carlyle et pour le coup, la satire de l'amérique y est bien grinçante. Mais bon, j'ai tellement été pris par l'aura du film que j'ai rien vu passer ! Pris à la gorge du début à la fin

[Dunandan]

Oui exact, j'ai ressenti un gros ralentissement qui s'est transmué en gros effort de concentration chez moi , mais c'est typiquement le genre de film que je peux revoir un peu à la hausse, une fois que je sais à quoi m'attendre.

[Logan]

T'es passé à un demi point du Logan Approuved

Et j'encourage tout le monde à voir Vorace (ou à le revoir hein Dunandan )

[Scalp]

Dunandan, le gars qui revoit tout les films à la hausse

[Logan]

Toi aussi tu joues ton radin sur celui la.