[oso] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 21 Oct 2012, 17:32

Je lis pas, mais je place ce réalisateur dans mes priorités :super: (me permettant une petite pause avec le pénible Shinoda :mrgreen: )
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Killbush » Dim 21 Oct 2012, 17:34

Je te conseille aussi sa série Paranoia Agent qui est vraiment excellente :wink:
En plus ça se mate vite, y'a que 13 épisodes de 25 min.
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 21 Oct 2012, 17:35

Mark Chopper a écrit:Bah voilà, tout est dit :super:

Scalp, quand tu te seras remis de Trois hommes et un couffin, tu viens ici prendre des notes.


Je vais le mater aussi, je l'ai en stock.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Dim 21 Oct 2012, 17:39

Merci les gars, découverte hier pour ma part, et gros moment de plaisir. Y a vraiment des mecs qui ont ce petit plus, ce génie que les autres n'ont pas. Je n'ai pas tout vu de Satoshi Kon, et j'avoue même que Millenium actress et surtout tokyo godfather me bottent pas trop, mais mes souvenirs terribles de perfect blue et cette baffe prise avec Paprika, il est clair que ce mec l'avait.

Killbush a écrit:Je te conseille aussi sa série Paranoia Agent qui est vraiment excellente :wink:
En plus ça se mate vite, y'a que 13 épisodes de 25 min.


Sa série par contre, j'ai vraiment envie de la découvrir. Je vais essayer de la choper prochainement ! :]
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 21 Oct 2012, 17:39

dunandan a écrit:Je lis pas, mais je place ce réalisateur dans mes priorités :super: (me permettant une petite pause avec le pénible Shinoda :mrgreen: )


Hé ho, tu mates ça avant de dire des gros mots :mrgreen:

Inégal, on va dire.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 21 Oct 2012, 17:46

Je n'ai que le coffret wildside sous la main ... j'imagine que je dois le trouver par des voies obscures celui-là ?
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 21 Oct 2012, 17:59

Yep.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Criminale » Dim 21 Oct 2012, 19:08

He beh superbe critique et superbes screens :super: :super: .

Bon je me suis beaucoup plus ennuyé que toi (je lui met 5) et ma critique sera beaucoup moins stylé.
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Chevauchée des Bannis (La) - 8/10

Messagepar osorojo » Dim 21 Oct 2012, 23:35

Image

LA CHEVAUCHÉE DES BANNIS
-------------------------------------------
André De Toth (1959) | 8/10


Jolie découverte cette chevauchée des Bannis. Un western atypique de par son environnement immédiat, fait d'une neige à perte de vue, dont la nature meurtrière n'est pas sans rappeler l'excellent Le grand silence de Corbucci. C'est dans cette atmosphère d'une solitude extrême que va se dérouler un presque huit clôt claustrophobique où des guerres de moralité se jouent à travers le parcours de personnages très différents. Ce qui est intéressant avec ce western de De Toth, que je découvre d'ailleurs avec cet excellent film, c'est que rien n'est tout noir ou tout blanc. On sent en effet le cinéaste intéressé par la nature humaine de ses protagonistes, il se garde donc bien de les rendre trop manichéens. Bien entendu, on retrouve certaines crapules irrécupérables propres au genre, mais la plupart des autres personnages ont une ambivalence qui donne du poids au récit, à l'image d'un héro tout sauf vertueux, qui profitera d'une descente dans sa ville de mercenaires endurcis, aux intentions douteuses, pour se remettre en question.

La chevauchée des bannis est un film qui impressionne, à plusieurs niveaux. Si l'atmosphère polaire ambiante laisse supposer un tournage dantesque, on ne peut qu'être admiratif devant le rendu de certaines séquences. La photo y est très belle et maîtrisée, le réalisateur et son chef opérateur utilisent en effet les rendus graphiques particuliers que génèrent les changements climatiques dans ces régions hostiles, pour donner à leur image une plus-value évidente. La conséquence de cette exploitation du naturel est qu'on croit vraiment aux images que l'on nous présente et toute la dernière partie du film nous donne envie de sortir le blouson du placard, tant on subit le froid avec la difficile progression des acteurs à l'écran.

Mais réduire le film à un travail d'ambiance et une belle adaptation en milieu enneigé serait un peu court, ce dernier se révèle en effet bien plus riche. On y trouve par exemple un casting dirigé d'une main de maître, Ryan est convainquant en cowboy qui a bourlingué en pleine introspection tandis que Burl Ives campe un ancien haut gradé de l'armée avec classe. L'atout charme du film est de toute beauté en la présence de la sublime Tina Louise qui apporte un peu de douceur dans un western d'une noirceur extrême et d'un désespoir profond. L'apothéose de ces sentiments étant atteinte lors d'une dernière partie fatale où la nature scellera le destin des trop hardis ayant voulu l'affronter sans y être préparés.

Un western à part et sublime dont certaines scènes restent en tête, à l'image de ce bal d'un glauque ultime où les femmes passent frénétiquement dans les bras d'hommes qui peinent à maîtriser leurs pulsions. Une séquence étouffante, sublimée par la réalisation inspirée de De Toth. En bouleversant les codes habituels du genre, le cinéaste empêche le spectateur d'user de certains repères pour reprendre une bouffée d'air et les étouffe sans vergogne. Un chouette moment, une belle oeuvre qui donne envie de creuser le travail d'un réalisateur qui a l'air de savoir mener sa barque.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Dim 21 Oct 2012, 23:37

Criminale a écrit:He beh superbe critique et superbes screens :super: :super: .

Bon je me suis beaucoup plus ennuyé que toi (je lui met 5) et ma critique sera beaucoup moins stylé.


Merci pour le compliment. Par contre, tout juste 5 :( Il me tarde de lire ta critique, je trouve ça dur de rester à ce point de marbre devant un univers si riche, ne serait-ce que d'un point de vue créatif ! Après, c'est un univers particulier, je peux comprendre qu'on passe à côté :)
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Lun 22 Oct 2012, 06:46

Content que ça t'ai plu ce western :D
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 22 Oct 2012, 08:17

Sans forcer ! :mrgreen: Et puis ces éditions classics confidential sont superbes. Il va falloir que je prenne les temps de parcourir les différents bonus :)
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Délivrance - 6/10

Messagepar osorojo » Lun 22 Oct 2012, 22:17

Image

DÉLIVRANCE
-------------------------------------------
John Boorman (1972) | 6/10


Vendu comme la référence ultime en matière de survival par bon nombre de ses adorateurs, Délivrance m'a fait l'effet d'un pétard un peu mouillé. Les promesses qui m'avaient été faites se sont en effet envolées, au fur et à mesure que Boorman évincait tout ce que je pouvais attendre du film. Ainsi, à part deux ou trois petites séquences un peu timides, ne vous attendez pas à des affrontements dantesques à coup de flêche, les carquois restent remplis du début à la fin du film, seul deux tiges en bois seront décochées. L'une d'elle servira la meilleure scène du film, l'autre sera le témoin d'une séquence maladroite, presque ratée tant on ne parvient pas à la prendre au sérieux.

Pourtant la première partie où le cinéaste expose ses personnages et leurs objectifs, en prenant grand soin à construire une ambiance bien glauque, fonctionne terriblement. Si l'on passe les leçons de morale un peu pompeuse et le caractère très caricatural des personnages qu'on y croise, en se disant que c'est inhérent au genre, c'est même vraiment bien gaulé. L'intro du film est malicieuse, et prépare avec finesse l'affrontement à venir en ne perdant pas une seconde pour nous livrer le premier duel, musical celui là, entre deux mondes que tout oppose (et c'est pas peu dire). Cette partie du film se conclut par une séquence assez éprouvante, que je n'ai personnellement pas vue venir, dans laquelle un campagnard file une volée à l'un de nos compères venus de la ville, finissant sa leçon par un viol des plus sordides tant il semble se faire si simplement, toute résistance étant vaine de la part du conseiller en assurance. La scène marque les esprits et semble annoncer des affrontements cruels à venir.

Malheureusement, ce passage étant finalement le seul climax du film, on n'a plus rien à se mettre sous la dent pendant l'heure et demie qui reste. Boorman a en effet la superbe idée de mettre hors service le seul gars qui aurait pu nous faire un peu vibrer, pour nous laisser seuls avec le gentil père de famille du groupe qui se servira sans conviction de l'unique arme en sa possession (c'était très malin d'enterrer le fusil), un arc qu'il tient péniblement en tension. Ses talents d'archer nous seront démontrés par deux fois dans le film, lors de deux scènes assez maladroites, la faute à un acteur qui peine à convaincre. Lors de la première le pauvre bougre, qui veut se faire mousser auprès de son pote Rahan, cible une biche qui sent déjà les herbes de Provence mais il ne parvient pas à la tuer, sa main se met à trembler au moment de décocher. Lors de la seconde, même schéma sauf que la biche se tient débout, porte une barbe et brandit un fusil. La scène aurait du être toute en tension, elle tombe complètement à plat, notre guerrier tombe sur le dos et s'empale sur l'une de ses flèches, c'est tellement peu crédible qu'on soupire. Dès lors, on attendra d'autres parties un peu pêchues, qui honoreraient ce côté survival tant mis en avant dès lors qu'on parle du film, mais elles ne se présenteront jamais. On se rend compte que cette jaquette qui nous présente Reynolds bandant son arc en grimaçant est en fait extraite d'une lutte acharnée contre une truite. Dans le genre on nous prend pour des pigeons, c'est pas mal !

Quelques points positifs font néanmoins de Délivrance davantage une déconvenue qu'un mauvais film à proprement parler. La retenue dont fait preuve Boorman à nous donner des réponses par exemple est vraiment appréciable. Ça contribue à instaurer un petit mystère autour du film, certaines interrogations qu'on pourrait avoir, et qu'ont également les protagonistes, ne sont jamais résolues, de ce point de vue là, c'est plutôt bien fait. Le réalisateur est également un amoureux de la nature et nous gratifie de jolies prises de vue d'une nature préservée. Les séquences réalisées dans les rapides sont dynamiques et bien gérées, et certains plans marquent les esprits, comme celui où Reynolds cible de son arc le premier agresseur. En outre, j'ai apprécié le côté détestable des personnages qui sont censés être les héros du film.

En guise de conclusion, je me laisse à penser que Délivrance, dans mon cas, a certainement souffert de sa réputation sulfureuse, presque mythique. Je m'étais fait une image mentale du film qui est tout sauf ce que j'ai pu y voir. En lieu et place d'une oeuvre haletante et burnée, je me suis retrouvé devant un film tout en retenue et finalement très avare en séquences marquantes. Si effectivement la première va m'habiter un moment, son déroulement rapide et sans concession étant d'une efficacité redoutable, le reste de ce soit disant maître étalon du survival va certainement s'estomper très rapidement, tant j'ai peiné à y trouver cette tension permanente vantée ça et là dans bon nombre de critiques autour de ce film.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Creeps » Lun 22 Oct 2012, 22:32

C'est justement la retenue qui permet au film de maintenir une tension permanente, après le viol on se dit que tout est possible et on attend l'éclat de violence autant que les personnages le redoutent. Je trouve l'effet très bien géré. Après chuis d'accord que la scène où il s'enflêche en plus d'être terriblement mal montée manque de violence mais il l'a peut être considérée hors-propos.
La fin traîne un peu mais le plan de la main dans l'eau m'a bien marqué aussi.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 22 Oct 2012, 22:40

Pour ma part, je n'ai ressenti aucune tension pendant le reste du film. Dès qu'ils remontent dans les canoës, le film, à mon sens, est fini d'un point de vue survival. La menage est jamais vraiment présente, on ne la ressent pas, ils sont loins, souvent cachés, fin bref, je n'ai jamais eu "peur" d'un quelconque danger véritable pour eux. Même le passage où Voigt escalade la falaise, qui devrait être très forte en tension, vu qu'on s'imagine que le mec l'attend en haut, est finalement beaucoup trop centrée sur le personnage appeuré et pas assez sur l'éventuelle menace.

Quant au plan de la main, c'est le genre de truc qui me gave moi. Heureusement que Boorman lui donne pas d'importance véritable, parce que ça m'a fait marrer moi ce passage :p
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