[oso] Mes critiques en 2012

[osorojo]

Pour la note, franchement je la trouve méritée. Entre la photo, les thématiques et la direction d'acteur, je trouve que le film est vraiment un sacré morceau de cinéma. Après, je suis faible, devant une photo pareille, si le reste suit, je sombre sans broncher ! ^^

Pour mes screens, je les héberge sur mon hébergement mutualisé, que j'utilise pour mon book. En gros, tu pourrais faire pareil avec l'hébergement perso que tu as certainement de fourni avec ton FAI. Après, ça implique de resizer toi-même tes images. Je fais ça dans toshop perso

Sinon, je suis dans une sacré période en ce moment, je liquide mes introuvables, y a du lourd quand même dans cette belle collec !

[osorojo]

STEAK
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Quentin Dupieux (2006) | 7/10

J'aime beaucoup l'univers de Quentin Dupieux que j'ai découvert avec le terrible Rubber, le sympathique Wrong qui est sorti en salle cette année ou encore le déroutant Nonfilm, ofni qui ne laissait pas indifférent. Du coup, j'ai rattrapé mon retard en me matant Steak, son deuxième film que je ne m'étais jamais motivé à voir et sans l'adorer, j'ai vraiment passé un très bon moment. Alors c'est clair que c'est très particulier, mais c'est propre au boulot de Dupieux, très ancré dans un univers absurde où l'on ne sait pas trop vers où on va, sinon vers la satire d'une société qui est elle même complètement dingue, focalisée sur le côté éphémère d'une apparence qui est toujours à remodeler.

Pourtant peu fan du duo Eric et Ramzy, j'ai été véritablement surpris par leur prestation dans Steak. Les deux comiques rangent au vestiaire leur jeu habituellement exagéré pour davantage de finesse et de retenue et portent indéniablement le film vers le haut. (C'est vraiment intéressant de les voir dans ce genre de rôle, c'est vraiment à leur avantage. D'ailleurs, Eric a rempilé avec Wrong, dans lequel il est vraiment bon également.)

Mais sous ses airs de farce burlesque, Steak cache en fait un cynisme à toute épreuve et se révèle être une oeuvre bien plus sombre qu'elle n'y paraît. En pointant du doigt une petite bourgade inspirée de l'american way of life, Dupieux s'inspire de toute une culture qui incarne un certain rêve idéalisé par beaucoup de monde. De nombreuses séquences sont bien acides mais ne tombent jamais dans la dramatisation à outrance grâce à une certaine légèreté qui semble s'imposer au film en trame de fond. Au final, Steak est un film atypique, barré mais également lourd de sens, qui impressionne aussi bien par les qualités plastiques qu'il démontre que par une liberté de ton qui fait plaisir à voir et semble être la carte maîtresse d'un réalisateur qui s'amuse.

[Dunandan]

Pour la note, franchement je la trouve méritée. Entre la photo, les thématiques et la direction d'acteur, je trouve que le film est vraiment un sacré morceau de cinéma. Après, je suis faible, devant une photo pareille, si le reste suit, je sombre sans broncher ! ^^

Pour mes screens, je les héberge sur mon hébergement mutualisé, que j'utilise pour mon book. En gros, tu pourrais faire pareil avec l'hébergement perso que tu as certainement de fourni avec ton FAI. Après, ça implique de resizer toi-même tes images. Je fais ça dans toshop perso

Sinon, je suis dans une sacré période en ce moment, je liquide mes introuvables, y a du lourd quand même dans cette belle collec !

Oui c'est bien ce que je pensais , il m'en reste moi-même une bonne douzaine à écouler mais je profite encore qu'il fasse à peu près beau pour aller à ma médiathèque avant le grand froid ... Puis j'en ai une bonne trentaine dans le collimateur j'attends les prochaines promotions

[Alegas]

TED
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Seth MacFarlane (2012) | 7/10

Si vous aimez l'humour gras, la tranche de rire bien barrée sans rail de sécurité, mettez-vous TED au menu, un nounours pas très bien élevé, qu'un miracle a doté de la parole pour illuminer le quotidien de John, un petit garçon solitaire. Devenus adultes, les inséparables amis vivent ensemble, au grand dam de l'atout charme du film, Mila Kunis, rayonnante, comme à son habitude.

N'étant pas familier de l'univers de MacFarlane, j'ai découvert TED sans aucun préjugé ni aucune attente particulière sinon celle de rigoler un bon coup. De ce point de vue là, le cahier des charges est parfaitement rempli, le film occupe nos zygomatiques pendant plus d'une heure et demie. Entre blagues vaseuses à portée basse du ceinturon, références nostalgiques qui toucheront peut être plus particulièrement les 25-35 ans et exploitation sans limite de ce nounours animé bien sympathique, il y a de quoi sustenter tout le monde. Pour ne rien gâcher, le tout est enrobé dans un packaging de bon gout. La réalisation, pour un film du genre, est bien sympa et l'incrustation de la boule de poils réussie.

Dommage que le script soit si convenu, en tout cas pas à la hauteur d'un concept de départ pour le coup original. Le côté conte de noël gâche un peu le plaisir, quand il se mixe en plus avec une love story graveleuse, ça entâche quelque peu cette bobine qui sait pourtant être bien osée par moment. Du coup, on sent une certaine retenue de Seth MacFarlane, certainement pour rendre accessible le film au plus grand nombre. Dommage.

M'enfin, ne faisons pas notre rabajoie. Des films comiques de cet acabit, il y en a peu, alors on peut faire l'impasse sur les points faibles de TED. La partie absurde est suffisamment présente pour que les rires estompent sans effort le manque d'originalité du scénario. Et puis bon, à titre perso, j'ai toujours été un fana de nounours, alors je dois vous avouer qu'un film comme celui-là, je l'ai maté avec un sourire jusqu'aux oreilles.

[Alegas]

There...there is a shit on my floor !!

[osorojo]

Huhu, sont barrés !

[Alegas]

Ce que j'adore dans ce film, c'est vraiment tout le style de MacFarlane qui arrive à se transposer au cinéma. Genre le flashback disco de Wahlberg t'as l'impression de te retrouver devant un épisode live des Griffins.

[osorojo]

Je ne connais vraiment pas MacFarlane. Je n'ai jamais maté un épisode des griffins, du coup j'ai bien envie de m'y mettre, je suis bien client de ce genre d'humour !

[Dunandan]

Ah oui c'est eux, bon je dois le voir alors

[osorojo]

L'ENFER DES ZOMBIES
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Lucio Fulci (1979) | 7.5/10

Mon expérience en matière de films sur les zombies est assez limitée, je ne peux donc me prononcer véritablement sur la place qu'occupe le film de Fulci dans ce paysage bien particulier, mais je pense pouvoir dire sans me tromper qu'il se positionne dans le haut du panier. Ne serait-ce que pour sa superbe plastique, l'enfer des zombies s'impose d'emblée à nos rétines comme une oeuvre soignée, où le seul étalage de gore n'est pas une option. Ainsi c'est avec intérêt qu'on se perd dans une histoire somme toute banale mais propice à des moments de poésies macabre du plus bel effet.

Si toute la première partie du film est en demie teinte, le cinéaste y prend son temps pour distiller quelques gouttes de mystères entourant une île à la réputation sulfureuse, dès que les protagonistes de l'histoire envahissent ce bout de terre, tout s'accélère et les bastons humains contre zombies nous sont offertes comme une récompense méritée. C'est effectivement dans les moments où Fulci esthétise habilement la violence et le gore que le film prend toute son ampleur. Toutes les scènes exposant la naissance des vilains mort vivants savent retranscrire cette essence qui est à la base du film de zombie, entre peur déchirant les visages des vivants conscients et les maquillages diablement cradingues des morts sur pattes.

Cet enfer des zombies est donc un film hautement recommandable pour tous ceux qui sont attirés par un petit film où les visages en décomposition cherchent à combler leur féroce appétit. Il faudra juste savoir passer outre un rythme un peu lancinant en début de bobine. Mais soyez rassurés, Fulci saura se montrer généreux une fois ce passage d'exposition terminé, deux jolies gazelles vous présenteront personnellement quelques excuses et le sang tant espéré sera au rendez-vous. Quant à la fin, elle saura vous faire sourire et vous laisser en tête un souvenir agréable d'une séance pas comme les autres, placée sous le signe de l'esthétisme à coup de boyaux bien sanguinolants.

Petit bonus

[osorojo]

ONG BAK
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Prachya Pinkaew (2003) | 6/10

Aïe, Aïe, Aïe. C'est ce qu'on se dit tout au long d'Ong Bak, en tout cas, à chaque séquence martiale où les coups bien lourds de Tony Jaa déforme les pauvres visages des poupées de chiffon qui lui servent de punhcing ball. A ce niveau, le film livre la marchandise et se fait l'écho du talent de son acteur principal en matière de cassage de tronche. Véritable athlète, toutes les séquences faisant la part belle à ses prouesses physiques sont à couper le souffle, qu'elles soient insérées dans des courses poursuites énervées où le jeu est l'évitage d'obstacle ou dans des tournois de brisages de nuque illégaux, on en a pour notre argent.

Malheureusement, c'est à peu près tout ce qu'il faut attendre d'Ong Bak tant le reste est bas du front. Sans parler du script que je peux aisément mettre de côté pour les films du genre, je trouve que le film manque cruellement de punch que ce soit en terme de réalisation, d'acting ou bien même de musique. Difficile finalement de se laisser porter complètement, la sauce ne prend jamais véritablement, les intermèdes entre les phases de bourrinage ne sont jamais divertissantes, l'histoire se prend un peu trop au sérieux pour cela. Ong Bak aurait, à mon sens, gagné à se laisser basculer un peu plus dans la légèreté, toutes les séquences impliquant de l'acting sont plombés par des comédiens pas très convainquants, à l'image du bad guy qui en fait beaucoup trop.

Heureusement, Tony Jaa est une vraie bête sauvage et porte à lui seul le film sur ses épaules, du coup quand on aime la tatane, impossible de ne pas décrocher des wow, ouahou, han, bam, DANS TA FACE. Mention spéciale aux coups de coude, on a presque mal pour Jaa tellement il les fait cingler (oui, on plaint encore plus celui qui les prend ! ). Je me suis laissé dire que le second est meilleur, du coup, je vais tenter. S'ils ont épuré les séquences de fights des ralentis en mode sportif (certains passages sont montrés 3 fois d'affilé, c'est limite abusif), trouvé des comédiens qui connaissent un peu leur taff et viré du script le côté un peu trop 1er degré, ça peut être sympa

[Dunandan]

THE HOST
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Bong Joon-Ho (2006) | 8.5/10

Sur la jaquette, on me vend The Host comme "le meilleur film de monstre depuis Alien", ce qui m'a quelque peu refroidi et a valu au DVD de prendre la poussière pendant quelque temps sur mes étagères. Mais The Host est bien plus que ça et c'est devant un film aussi passionnant que mis en scène de façon magistrale que je me suis retrouvé propulsé, le sourire au lèvre la plupart du temps, la gorge serrée à d'autres. Véritable petite pépite sensorielle qui change de ton en permanence, oscillant entre violence, humour et tristesse, The Host impressionne, à tous les niveaux.

A l'instar de réalisateurs coréens bien connus chez nous, Bong Joon-Ho insuffle à son film une dynamique dans sa réalisation qui semble typique d'une certaine culture de l'image qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Cette caméra si fluide qui parvient sans cesse à se placer au coeur de l'action, aussi furtivement qu'un fauve bondissant sur une proie, ces couleurs qui donnent un l'image une percussion exacerbée, on les retrouve effectivement dans les films de Park Chan-Wook, Na Hong-jin ou encore Kim Jee-woon. Cette aisance à faire de la caméra un acteur à part entière de leurs films est toujours perçue comme une offrance à nos petits yeux en quête d'une quelconque stimulation visuelle. Autant dire qu'avec une oeuvre aussi généreuse que The Host, ils ont été plus que comblés, le temps d'une séance bien énergique. Les séquences se suivent dans un rythme qui ne flanche jamais, les 2 heures du film filent à toute vitesse sans jamais nous laisser sur le bord de la route. On est présent en permanence, impliqué malgré nous dans une chasse au monstre des plus revigorantes.

Si l'on pouvait craindre que ce côté film de monstre vienne plomber l'ensemble, en retombant par exemple dans des histories archi-traitées, qu'on se rassure, il n'en est rien ici. The Host sait être original dans son traitement et faire de sa bestiole davantage un prétexte à la critique sociale qu'un faux contexte à suspens. Aux oubliettes les scènes de tension où la grosse basse inattendue vous fera faire un bon de 50 centimètres, Bong Joon-Ho préfère utiliser son mutant comme origine d'une analyse qui vise la société coréenne mais pas seulement. Les États Unis sont dans la ligne de mire et en prennent plein la tronche également, leur côté protectionniste principalement. Heureusement, c'est fait avec humour et suffisamment de légèreté pour permettre au réalisateur de ne jamais tomber dans une démagogie pompeuse.

Si Bong Joon-Ho s'impose comme un virtuose de l'image, il impressionne également par sa direction d'acteur. Chaque comédien est à sa place et délivre une prestation qui tire le film vers le haut. Même les plus jeunes savent ne pas trop en faire en offrant à leur chef d'orchestre des séquences très touchantes qui ne tombent jamais dans la mièvrerie. On retrouve avec plaisir des acteurs incontournables du paysage cinématographique coréen, comme le génial Song Kang-ho (Joint Security Area, Memories of Murder, Sympathy for mister vengeance) qui, encore une fois, s'impose à l'écran avec son magnétisme naturel.

Après l'excellent Memories of murder qui fait partie de mes films fétiches, Bong Joon-Ho ajoute a son palmarès une oeuvre à part et hypnotique, pour laquelle je n'émettrais quasiment aucune réserve, si ce n'est un épilogue peut être inutile. Je sors du film littéralement conquis par un sens du cadre qui fait mouche, mais plus que ça, par cette aisance qu'a le réalisateur à donner vie à sa caméra. Il me tarde de découvrir les deux autres films qu'il a réalisés et je serai, si je le peux, en salle pour son prochain bébé.

[angel.heart]

Je valide tes trois dernières critiques.

Le Fulci est dans mon top 5 des films de zombies. Scènes mémorables, zomblards bien dégueu et putain d'ambiance finale.

Ong back c'est cool quand ça se tape, le reste est plus discutable.

Et The host c'est bien évidemment de la boulette.

[Alegas]

Sur ton avant-dernier paragraphe, tu as confondu Bong Joon-ho et Song Kang-ho.
Et sinon, bravo pour ta critique.

[elpingos]

Note méritée pour the Host