Blanche neige et le chasseur 4.5/10
Blanche neige et le chasseur a tout du projet opportuniste. En prenant la star de Twilight et en y ajoutant une forte dose d’héroic fantasy façon Seigneur des anneaux, le film s’assure d’emblée un tiroir caisse bien rempli.
Personnellement je n’en attendais rien. Mais bon, j’étais dans mon avion et décalage horaire oblige, impossible de dormir. Du coup après avoir ingurgité The Amazing Spiderman, je décide de me laisser tenter. Et pourtant, je déteste copieusement le minois narquois de Kirsten Stewart et le mythe de Blanche neige m’a toujours laissé de marbre. Le souvenir des premières bandes annonces laissait planer un espoir de spectacle épique et guerrier prenant ses distances avec les figures imposées du conte. Au final, cette relecture reste dans les mémoires surtout grâce à un sens de l’esthétique empruntant beaucoup au Legend de Ridley Scott, référence qui passera au dessus de la tête d’une majorité minots biberonnés au Twilight et autre Hunger games. Même si je déteste l’actrice principale (elle traverse le film avec son habituel je-m’en-foutisme !), je ne peux pas totalement condamner le film. Le personnage du chasseur, gentiment bourrin, reste sympathique et les nombreux SFX sont soignés. Après on pourra pester contre les nains, le frangin de la sorcière (j'ai mis vachement longtemps à reconnaitre Jason Flemming) et le jeu outrancier de Charlize Théron. Je précise, quand même, que je préfère la voir en roue libre plutôt qu’en guest sans intérêt dans Prometheus. On peut même dire que c’est elle qui porte à bout de bras le film. C’est dire le niveau. Je rejoins également les deux compères (Scalp et Heat) sur le fait que ce succès public formaté et prévisible permet de réévaluer le Conan de Nispel que l’on a injustement sacrifié (et ouais ça se revoit plutot bien en fait!). En effet, on nous vend un spectacle guerrier et au final on se fade 3 bastonnettes au canif, certes très belle, mais beaucoup trop courtes et bien trop sages. Des corps qui explosent en bouts de bois ne remplaceront jamais l’impact visuel d’un Conan remake, d’un Conan sénior ou d’un Flesh+blood.
Mais là on parle de la cour des grands…
"c'qu'ils sont cons ces spectateurs!"