[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Troupe d'élite - 8/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 05 Oct 2012, 14:04



C'est très simple, j'ai vu exactement ce à quoi je m'attendais. Ni plus, ni moins. Soit un morceau de pelloche bien nerveux qui claque comme une balle perdue au milieu d'une production contemporaine trop souvent timorée. Écartons d'emblée la pseudo polémique provoquée par une éternelle frange de la critique puritaine et conservatrice: non, il n'y a aucune idéologie nauséabonde dans Troupe d'Elite (sérieusement, comment un film aussi neutre peut-il être taxé de la sorte). Le film expose simplement des faits qui se veulent le plus réalistes possible : corruption des autorités, favelas asphyxiées par le trafic de stupéfiants et d'armes et un nombre incalculable de victimes collatérales.

On suit donc le groupe du SWAT do Brazil, seule unité incorruptible de la police mais qui ne se refuse cependant aucun excès de zèle pour nettoyer les ruelles coupe-gorge de la présence des trafiquants qui y prolifèrent. Parfait complément de la Cité de Dieu de Fernando Meirelles, le film de José Padhilla propose un point de vue différent puisqu'on suit cette fois cette réalité sordide à travers la lunette des fusils de la police. On suit notamment deux bleus dans leur découverte des ficelles du métier, deux idéalistes qui vont forcément déchanter devant les codes de conduite gravés dans la pierre depuis des lustres.

Tourné caméra à l'épaule (difficile de filmer autrement des décors à la topographie si atypique) et narré de manière déstructurée, Troupe d'Elite flirte allègrement avec le docu-fiction de part l'omniprésence de la voix off du personnage principal. Le processus peut lasser par moment mais permet aux spectateurs d'engranger un maximum d'informations en un minimum de temps. Vu la densité du récit, les 110 minutes du film passent à la vitesse de l'éclair et aucun bout de gras n'est à dénoter. Sur la forme, rien à dire. Sur le fond, on peut juste faire un parallèle entre les évènements du scénario et le nettoyage en cours des favelas en vue du double évènement auquel se prépare le pays, à savoir l'organisation de la Coupe du Monde 2014 et des JO 2016. Ça s'arrête là. Les membres du BOPE sont tout sauf des fascistes, juste des hommes soumis à une pression et à un stress invivables, en permanence sur le fil du rasoir et qui n'ont généralement pas plus d'une seconde pour choisir de tuer ou d'être tué.

La tonalité du film est sa principale qualité mais aussi son plus grand défaut. Même si l'écriture des personnages est brillante, difficile de s'identifier à eux ou d'éprouver une quelconque empathie. L'épilogue est à l'avenant de la partition brut de décoffrage livrée par l'ensemble de l'équipe du film et donnera du grain à moudre aux détracteurs de cette forme de cinéma-vérité. Pour le moment, pas de place pour l'espoir, juste de quoi stopper l'hémorragie actuelle et l’afflux de forces vives dans les artères de ces quartiers tristement cinématographiques.

8/10
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Dernier Samaritain (Le) - 7,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 08 Oct 2012, 21:40



Il est indéniable que Le Dernier Samaritain est une réussite incontestable dans la catégorie du buddy movie. Ecrit par le scénariste le plus chaud de la punchline des années 80 et 90, Shane Black, le film de Tony Scott a une proportion à dessiner sur le visage des spectateurs une banane indélébile. Hormis une introduction pas forcément nécessaire, la première moitié du film est franchement excellente, enfilant les répliques cultes comme des perles. Le summum est d'ailleurs atteint lors de la confrontation entre le tueur à gages black et un Bruce Willis désemparé, moitié poivrot, moitié détective, qui mitraille ses partenaires de jeu par la force du verbe.

Son duo avec Damon Wayans fonctionne plutôt bien, celui ci ayant la bonne idée de ne pas être agaçant contrairement à bon nombre de sidekicks débiles qui sévissent dans le genre. Là où le bas blesse un peu, c'est au niveau de la trame principale,finalement assez peu enthousiasmante (la fin avec la fille de Bruce est un peu chiante) et noyée sous le torrent de bons mots irrévérencieux que réserve le script entre deux scènes d'action correctement torchées par Tony Scott (on reste cependant assez loin de l'orgie visuelle qui suivra deux ans plus tard dans True Romance). Y a du Mexican Standoff, les ennemis sont achevés sans aucune pitié (Kim Coates :eheh: ), ça gunfight à la cool. Bref, c'est bien, intemporel, clairement dans le haut du panier du genre mais il manque une ou deux scènes over the top pour booster tout ça.

VO ou VF, même combat. Les deux versions sont cultissimes (les doublages sont vraiment devenus merdiques de nos jours...). Un peu frustré par certains éléments de l'histoire, j'ai au final tendance à lui préférer Last Action Hero ou les deux premiers volets de l'Arme Fatale (tous écrits par Shane Black) qui assurent peut être un peu moins niveau dialogues mais qui n'oublient jamais d'envoyer la sauce niveau action. Ça ne m'empêchera toutefois pas de le revoir à l'avenir avec un plaisir intact. Tête ou bide?

7.5/10
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Ailes de l'enfer (Les) - 8,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 09 Oct 2012, 09:20



Tout juste auréolé de son oscar pour Leaving Las Vegas, Nicolas Cage décide alors de prendre un virage à 180° dans sa carrière et d'enchaîner les rôles grassement payés dans des blockbusters taillés pour amasser les dollars. Si on peut dire aujourd'hui qu'il a fait plus de mauvais choix que de bons, il y a tout de mêmes quelques films à retenir pour leur côté éminemment sympathique. En 1997, il fut même la star de l'été avec deux poids lourds de l'actionner décomplexé : Volte Face de John Woo et Les Ailes de l'Enfer de Simon West.

Issu de l'écurie Jerry Bruckheimer, le réalisateur deviendra par la suite un de ces yes men de plus à la filmographie indigeste avant de réapparaître sur les radars du film d'action jouissif pas plus tard que cette année en prenant les commandes de l'hommage old school Expendables 2. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Les Ailes de l'Enfer (Con Air en VO, il porte bien son nom) constitue un des meilleurs actionners des 90's. C'est complètement con mais diablement divertissant! Un énorme plaisir coupable comme on en fait plus. L'histoire est parfaite pour le genre, soit un convoi aérien transportant des criminels frappadingues vers un nouveau lieu de détention. Au milieu d'eux, Cameron Poe (Nicolas Cage) fait office de trublion, lui qui est en transit vers la liberté.
Qu'est-ce qu'on se sent bien après un passage chez Jean Louis David...


Evidemment, les affaires courantes vont mal tourner et le vol sera détourné par la brochette de bad guys all stars (John Malkovich, Ving Rhames, Steve Buscemi, Danny Trejo rien que ça). Au sol, l'agent de la CIA incarné par John Cusack et celui du FBI interprété par Colm Meaney se tirent la bourre pour tenter de sauver les meubles. Armé de son casting 5 étoiles, le film est d'une générosité débordante dans le domaine de l'action. Si les punchlines sont moins cinglantes que dans d'autres fleurons de la décennie (on rit toutefois beaucoup), difficile néanmoins de faire la fine bouche devant les morceaux de bravoure proposés ici. La production n'a pas lésiné sur les effets spéciaux et les explosions live s'enchaînent à n'en plus finir. Ça change des CGI dégueu dont on nous abreuve depuis des années.

Les décors sont franchement réussis, entre la ville déserte qui fait office de village étape et qui sera intégralement détruite et le final dantesque sur le strip de Las Vegas, l'amateur d'action en a pour son argent. Crazy Nick en profite au passage pour endosser un costume de sauveur qui lui va comme un gant et nous gratifie d'un look total destroy qui lui sied à merveille. On le voit même lever la patte à la JCVD au détour d'une baston jouissive dans un hangar ou prendre des poses tordantes au milieu du souffle des explosions.


Superman Lover Style!!! Note Artistique :10 - Note Technique :10 :mrgreen: :eheh:


Les Ailes de l'Enfer n'a donc pas pris une ride en 15 ans et c'est un film que les amateurs de testostérones redécouvriront avec joie. De très loin, on tient là une des meilleures productions Bruckeimer traversée d'un bout à l'autre d'un parfum délicieusement old school. On ne compte plus le nombre de véhicules explosés sur le plateau, les acteurs s'en donnent à coeur joie, le sang coule à flot, le score envoie des riffs de guitare qui boostent l'aspect épique des images, rien n'est oublié. Bon, y a bien une storyline toute nase avec la femme de Cage mais c'est vraiment la seule ombre au tableau de cet actionner à ranger dans le haut du panier du genre et qui livre la marchandise comme il le faut. C'est con mais qu'est-ce que c'est bon!

8.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Mar 09 Oct 2012, 09:36

Approved total!
:super: :super: :super:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 09 Oct 2012, 09:39

Je me surprend même à m'être autant éclaté devant, moi qui suis plutôt du genre aigri quand il s'agit de film d'action décérébré. Si mes souvenirs sont bons, t'avais un avatar Cameron Poe il n'y a pas si longtemps? :super:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 09 Oct 2012, 10:36

Si on est trentenaire, on ne peut qu'aimer ce film, là période des Volte/Face, des Rock, ah nostalgie! En y repensant il a fait un beau trio d'affilé le Cage!

1996 : Rock (The Rock), de Michael Bay : Dr. Stanley Goodspeed
1997 : Les Ailes de l'enfer (Con Air), de Simon West : Cameron Poe
1997 : Volte/face (Face/Off), de John Woo : Castor Troy / Sean Archer
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar padri18 » Mar 09 Oct 2012, 11:53

Chapeau pour ta critique pour ce film que j'ai vu au moins une bonne dizaine de fois. De l'action généreuse à coup de punchlines qui font mouche :mrgreen:
Malgré la dose de bons sentiments à gerber entre Poe et sa fille, le film ne faiblit jamais et reste un des actionners majeurs des années 90 :love:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mar 09 Oct 2012, 12:02

C'est con mais qu'est-ce que c'est bon!


:super:

ça devrait être ma phrase de fin pour certains films d'action/plaisirs coupables/envoi de la sauce :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Mar 09 Oct 2012, 13:28

Jimmy Two Times a écrit:Je me surprend même à m'être autant éclaté devant, moi qui suis plutôt du genre aigri quand il s'agit de film d'action décérébré. Si mes souvenirs sont bons, t'avais un avatar Cameron Poe il n'y a pas si longtemps? :super:


Et ouais! :D

Con air, c'est un fragment de nos 80's chéries! Je partage complètement ton avis. C'est du fun en barre ce truc!
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mar 09 Oct 2012, 14:21

Con Air, j'adore aussi. :super:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Mar 09 Oct 2012, 14:24

Ça a l'air con.

(Ça m'est passé par la tête fallait que je la fasse...)
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mar 09 Oct 2012, 14:35

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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mar 09 Oct 2012, 14:44

Logan a écrit:Ça a l'air con.

(Ça m'est passé par la tête fallait que je la fasse...)


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Nuit Blanche - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 09 Oct 2012, 21:54



Deuxième vision et je suis agréablement surpris de constater que ce Nuit Blanche tient toujours aussi bien la route. Dans le genre polar teinté d'action, c'est un peu ce que notre cinéma a pondu de mieux ces dernières années avec La Proie (Eric Valette). Le pitch est on ne peut plus simple. Un ripou se retrouve à courir comme un dératé au sein d'un immense complexe de nuit, des trafiquants de drogue qu'il a essayé de doubler ayant kidnappé son fils.

Déjà, il y a un casting fort sympatoche qui assure comme il faut. Tomer Sisley est parfaitement à l'aise dans le costard de l'anti-héros seul contre tous, Julien Boisselier est une vraie raclure et Serge Riaboukine en fait des tonnes sans que ça soit jamais lourd pour interpréter le patron de la boîte. Les seconds rôles ne sont pas en reste, Joey Starr est plus crédible (et drôle) ici que dans Polisse et Laurent Stocker (comédie française) apporte tout son savoir faire à son rôle de petite merde rongée par le remords.

C'est vif, c'est rythmé, on s'emmerde jamais, les scènes d'action sont plutôt bien torchées avec notamment en point d'orgue le pugilat entre Sisley et Boisselier dans les cuisines du restaurant. Ils se mettent vraiment minables pendant cinq bonnes minutes, c'est bien shooté, on a le sentiment que les coups portent, c'est pas tous les jours qu'on voit ça dans un film français. Il y a quelques grosses vannes sur les turcs et en retour deux ou trois punchlines taillées pour Joey Starr. Enfin, cerise sur le gâteau technique, le directeur de la photographie attitré de Clint Eastwood nous honore même de sa présence, de quoi assurer quelques plans bien léchés.

Au rayon des regrets, il est dommageable que le film foire ses dernières minutes, un peu plus de noirceur aurait assis un peu plus la réussite d'ensemble. Le gigantisme apparent du décor principal n'est pas toujours très bien géré, on a un peu l'impression que tous les chemins mènent à Rome et à l'objectif du moment. Et les portes s'ouvrent un peu trop facilement pour un lieu qui cachent en son sein des trafiquants de drogue... Rien de bien grave cependant, mi huis clos, mi course contre la montre, le film de Frédéric Jardin divertit tout du long et montre la voie à suivre pour les futurs films du genre (soit loin, très loin des daubes pondues par Besson).

7/10
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Quand les aigles attaquent - 7,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 18 Oct 2012, 09:03



Quand les Aigles Attaquent - Brian G.Hutton - 1968


Difficile de faire mieux que le cultissime Douze Salopards et pourtant, le réalisateur Brian G.Hutton marquera lui aussi de son emprunte le film de guerre burné à la fin des années 60. Quand les Aigles Attaquent se résume à un énorme morceau de bravoure de 2h30, foncièrement généreux et qui multiplie les séquences impressionnantes pour l'époque (les scènes sur le téléphérique sont mémorables même si elles accusent quelque peu le poids des années). 10 minutes de briefing feront office d'introduction et suffiront à évacuer tous les aspects superflus du scénario. La mission est simple : un groupe commando spécialisé dans l'infiltration est chargé de libérer un général retenu prisonnier par les nazis dans une forteresse perchée au sommet des alpes autrichiennes. La méthode l'est tout autant : on vient, on gagne (en faisant tout péter au passage) et on s'en va. Le script d'Alistair McLean ne s’embarrasse pas de fioritures et reste concentré sur cette petite histoire noyée dans la grande.

Porté par le duo Richard Burton/Clint Eastwood fermement décidé à en découdre, le film prend son temps dans sa première partie. Les moindres déplacement sont pensés, les alliés infiltrés en territoire ennemi sont contactés dans la plus grande discrétion (les 2 charmantes fräulein incarnées par Mary Ure et Ingrid Pitt) et la malice et l'espièglerie sont des armes indispensables pour se sortir de situations mal engagées. Une fois le petit village tyrol atteint, place à l'assaut de la forteresse (le château Hohenwerfen, superbe décor de cinéma, ça donne des idées de voyage) via le téléphérique.

Le film passe ainsi la seconde et multiplie les scènes d'action jusqu'à son terme. Faut dire que nos deux héros ne sont pas venus les mains vides, ils profitent de quelques facilités du scénario pour sortir quelques centaines de bâtons de dynamite d'un sac à dos tout à fait ordinaire :mrgreen: . Au rayon des reproches, la bêtise atterrante des troupes nazies et leur inefficacité au combat nuisent un peu à la dramaturgie de l'histoire. On ne ressent que trop peu le danger, c'est vraiment un défaut récurrent du genre et de l'époque. Les teutons sont bien bigleux, ils n'arrivent pas à repérer les héros pas toujours discrets dans leurs déplacements donc faut pas trop s'étonner si en plus ils ne savent pas viser.

Ces quelques griefs mis à part, Quand les Aigles Attaquent est un film spectaculaire en diable et qui reste hautement divertissant malgré son grand âge. Les 45 dernières minutes proposent une véritable orgie de fusillades et d'explosions, la fuite du groupe ressemble à une chevauchée de quelques cowboys égarés poursuivis par une horde d'indiens, le plateau pète de toute part et le compositeur Ron Goodwin n'oublie pas de nous régaler avec son score guerrier terriblement épique! Que la montagne est belle!

7.5/10
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