[elpingos] Mes Critiques en 2012

[Jimmy Two Times]

Perso, j'y vois une métaphore. Après, c'est sûr que chacun voit midi à sa porte.

[Heatmann]

Une scène dans ce film qui me prend aux tripes à chaque fois, c'est le dernier regard entre Lindon et son père qui a tout compris.
Vivement son prochain film qui s'annonce juste énorme.

cette scene avec lindon jl'ai trouver quelconque avec un arriere gout de commisaire moulin pour la forme , alors que dans le remake us , la meme scene avec crowe et sont papa brian dennehy , pfff la ca ma pris aux tripes

[elpingos]

J'ai pas vu le remake, mais à la base je préfère Lindon à Crowe et Cavayé à Haggis.

[elpingos]

FAIR GAME
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Doug Liman (2010) | 6.5/10

Quelques lignes sur ce petit "thriller" pas mal du tout qui a pour qualités son duo d'acteurs prestigieux en bonne forme (Naomi Watts et Sean Penn) et une portée scénaristique finalement assez surprenante. Je n'avais pas beaucoup d'infos sur ce film, ni sur l'histoire abordée, j'ai donc été très agréablement surpris de la tournure que prend le film dans sa 2e partie. Heureusement d'ailleurs car la première moitié est vite ennuyeuse, Liman enchaînant avec un sens du récit parfois étrange les scènes de bureau, celles sur le terrain, les affaires de la CIA et la vie de famille. Les protagonistes se succèdent beaucoup trop vite, le montage est beaucoup trop cut, et la démonstration sur les mensonges de l'administration Bush vis à vis de l'Irak s'avère assez rébarbative et moyennement inspirée - heureusement Watts reste très solide. Et finalement, alors que l'on ne s'y attend presque plus, on se fait cueillir par un récit qui change complètement de registre. Et derrière les arguments fallacieux qui ont motivé l'intervention armée, on découvre alors une autre affaire de tromperie, plus confidentielle, plus individuelle, et celle-ci est vue de l'intérieur. Le film devient alors extrêmement prenant, et la démonstration, cette fois-ci passionnante, est aussi clairement édifiante. Et le film de s'avérer finalement essentiel dans le témoignage qu'il apporte et les faits qu'il dénonce.
Un film donc relativement moyen dans sa réalisation mais qui a l'immense mérite de donner une vision éclairante sur une affaire méconnue et de convoquer de façon finalement assez intéressante la petite et la grande histoire.

[elpingos]

CRAZY DAD
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Sean Anders (2012) | 7.5/10

L'excellente surprise que voilà. Adam Sandler campe un crazy dad absolument savoureux, délicieusement subversif et franchement revigorant. Certes les fines bouches trouveront peut-être à redire, notamment au niveau de l'humour souvent un peu graveleux. Mais l'inventivité et l'auto-dérision est clairement au rendez-vous dans ce pastiche de wedding comédie d'habitude tellement niais. Et c'est donc très difficile de résister à ce film qui enchaîne avec un très joli rythme les vannes extrêmement débiles avec une bonne humeur contagieuse. C'est très con, crado, débile, anti-puritain au possible, parfois assez audacieux, on se fait jamais chier, bref ça fait beaucoup de bien. Un joli coup de cœur (merci de ta critique Mark). Je surnote aussi, car clairement une des meilleurs comédies depuis longtemps.

[Mark Chopper]

De quoi en motiver d'autres pour tenter le coup

Bon choix de capture !

[elpingos]

Cimer.

J'ai bien aimé toute cette séquence d'enterrement de vie de garçon et cette scène avec le père et le fils qui se font un doigt j'ai trouvé limite touchant. Je suis un grand sentimental ...

[Mark Chopper]

Ah mais je trouve toujours qu'il y a une part de naïveté dans l'humour chez Sandler : je marche à fond avec lui.

Par exemple, je n'aime pas trop les comédies romantiques, mais les deux qu'il a faites avec Drew Barrymore elles m'ont touché

[Dunandan]

Mais moi aussi j'aime bien wedding singer , j'adore quand il se lâche sur sa vie sentimentale dans ses chansons en plein mariage

[Mark Chopper]

Toutes les chansons du film sont énormes

[elpingos]

GHOST IN THE SHELL
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Mamoru Oshii (1995) | 9.5/10

Ghost in the shell est certainement le film à l'époque qui m'a fait plonger le plus dans l'animation japonaise. Car en plus de ses qualités en terme d'histoire et de film il ouvrait à l'époque un champ des possibles absolument fascinant en terme d'univers et de possibilités de réalisation (un champ qui malheureusement à ce jour reste toujours très peu rempli, en tout cas dans ce registre futuriste). Reprenant les thèmes de la conscience et de quête d'humanité chez les cyborgs, Oshii revisite ainsi dans cet anime les grands classiques de la SF tout en enrichissant son propos avec les thèmes plus modernes de l'informatique (piratage, virtualisation, connectivité omniprésente et solitude des individus...). Il livre un film dense et complexe (un peu trop parfois - son seul défaut peut-être) centré sur la traque d'un cyber terroriste insaisissable. Autour de cette enquête menée par le personnage du Major Kusanagi, être à la fois féminin et cybernétique au cerveau humain, s'articulent une guerre des polices et les réflexions philosophiques des personnages sur leur place dans cette société futuriste et de l'aspect coercitif de leur enveloppe. Un mélange fascinant et foisonnant qu'Oshii met en scène avec des images sublimes et des scènes animées d'un réalisme parfois confondant. Tout l'univers dépeint est d'une telle richesse qu'il constitue encore aujourd'hui l'une des illustrations les plus grandioses du mouvement cyberpunk (scènes d'actions comprises). Baignant en plus dans une musique hypnotique de Kenji Kawai, GITS est un film extrêmement sensoriel (un tour de force pour un film animé), poétique et glaçant, et pourtant extrêmement futuriste. Bref une œuvre qui fait partie de mon panthéon et qui pour moi constitue une des réussites artistiques les plus totales dans le registre de la SF.

[Alegas]

LES RÉVOLTÉS DU BOUNTY
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Lewis Milestone (1962) | 8.5/10

Tiré du célèbre fait historique, les Révoltés du Bounty est un grand film d'aventure relativement classique mais véritablement impressionnant dans l'ampleur de sa production et la classe de ses interprètes, et ce toujours 50 ans après.
Marlon Brando y incarne avec conviction et humour Fletcher Christian, le lieutenant qui va par honneur braver l'interdit et mener la mutinerie contre le cruel capitaine Bligh, le très bon Trevor Howard. Tout est d'une efficacité et d'une justesse qui fait plaisir à voir avec des personnages parfaitement caractérisés et des dialogues brillants qui réussissent à maintenir un intérêt constant durant les 3h de film. La beauté des plans y est pour beaucoup aussi dans l'impression d'envergure, avec des images de navigation et d'île paradisiaque vraiment splendides. Tout le travail sur la reconstitution et sur le côté naval de l'aventure saute vraiment aux yeux (navire, figurants, décors). Les faits historiques semblent en plus avoir été respectés, un plus vraiment appréciable dans ce genre d'histoire. L'échec du passage par le Cap Horn, la séquence tahitienne très culturelle et "poétique" (rhoo la danse de future madame Brando), la tentative d'évasion, autant de scènes vraiment marquantes qui impressionnent par l'ampleur des moyens mis en œuvre. Le fil rouge de toute cette histoire, la tension qui va mener à l'affrontement sur le bateau, est relativement bien menée (les joutes verbales de Fletcher et Bligh tout au long du film sont vraiment géniales et les persos sont bien travaillés, sans caricature. On comprend clairement les motivations de chacun). La séquence de révolte constitue le point d'orgue auquel on pouvait s'attendre. L'absence d'effusion de sang (véridique) n'entache en rien l'intensité de la scène et on sent bien le mélange entre la colère des hommes, leur soulagement, mais aussi ce malaise provoqué par le sentiment d'avoir franchi le Rubicon.
Si j'avais un seul défaut à noter dans le film ce serait une relative légèreté de l'ensemble où la souffrance physique et l'action sont je trouve un peu trop suggérées ou édulcorées (j'aurai aimé un peu plus de virulence sur la description des conditions de bord, et la galère de Bligh sur son canot aurait pu par exemple être un peu plus développée). Et ce côté un peu trop lisse parfois, un peu trop superficiel, est un peu dommage car le contraste avec la beauté des îles notamment en aurait été renforcé. Mais bon il s'agit d'un film d'aventure et donc avant tout d'un divertissement...
Heureusement l'épilogue lui est vraiment bien classe, très cruel (il diffère ici des faits réels) et il vient apporter une réelle touche de noirceur (Brando est ici encore vraiment phénoménal). Et au final les quelques défauts que je souligne sont quand assez mineurs en regard des très belles qualités épiques et historiques de l'ensemble, de la dimension des moyens, et de la classe de l'interprétation. Et difficile de faire la fine bouche devant ce grand film et des très belles scènes qui le ponctuent. Une magnifique découverte donc au parfum d'iode et de tiaré.

[Heatmann]

normal

[elpingos]

NIGHT WATCH
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Timur Bekmambetov (2004) | 0/10

Night watch est un film absolument à ne pas voir... Car non seulement l'intérêt du point de vue du scénario est totalement misérable, bourré d'invraisemblances, de raccourcis grotesques et de motivations débiles, mais en plus graphiquement on a à peu près toute la panoplie d'effets à la con pour se sentir dans un état proche de la gastro. La faute à cette histoire repose en partie sur une pauvre niaise ébouriffée avec un méchant vortex sur la tête qui a fait la connerie de se maudire elle-même à cause d'une pauvre histoire avec sa mère : résultat, la terre est menacée, de quoi, on sait pas trop, mais ça l'air de craindre un max, vu qu'il y a des sortes de vampire avec des pouvoirs méchants et que vu qu'on comprend rien, ben tout est à peu près possible. Du viol scénaristique en gros. Niveau esthétique c'est presque pire, car malgré des FXs parfois stylés mais quand même moches, c'est du très très sale et si la menace c'est que ce soit encore plus moche, ben en effet ça craint. Le réalisateur a pris le parti des effets strobos, des images floues qui sautent et de l'obscurité quasi-constante. Petite prouesse on se croit presque en odorama tellement ça sent le pet foireux. Je ne vais pas parler des acteurs, c'est des russes avec des sales trognes déguisés en clodos et vivant dans des taudis, et qu'on doit en plus faire l'effort de prendre pour des super héros... Il y a aussi des placements de produit bien infâmes, un cliffhanger sur une jambe, une bonne relation père-fils à la star wars bien mielleuse comme il faut, tout ça pour surfer sur une prétendue trilogie à la matrix cyber-punko-gothico-apocalyptico-vampirique. Du grand n'importe quoi, succès au box office en Russie. Flippant. Je déconseille vigoureusement.

[Pathfinder]

Tu es mur pour Daywatch je pense!