[francesco34] Mes critiques en 2012

[Mark Chopper]

Une petite critique pour Les Enfants Loups ?

J'enrage de devoir attendre la sortie Blu-Ray

[francesco34]

Suicide Club (Sono Sion) : 7/10 (2002 Japon)
Suicide Club 0: Noriko's dinner table (Sono Sion) : 5,5/10 (2006 Japon)

Va falloir qu'on s'explique là (t'aurais pas inversé les notes ... ?)

Ben j'avais effectivement lu les divers avis comme quoi Noriko était meilleur, mais en toute franchise je m'y suis vachement ennuyé, alors que le premier, malgré le côté foutraque et bizarre j'ai plutôt bien aimé.
J'ai aussi acheté les dvd de Cold fish et Love exposure, à voir prochainement...

Une petite critique pour Les Enfants Loups ?

J'enrage de devoir attendre la sortie Blu-Ray

Si j'avais pas un poil dans la main ce serait plus simple
Je vais y réfléchir, ou un "avis express" peut-être.
En tout cas pour l'instant je préfère Summer Wars, mais celui-là est vraiment bien aussi. Je pense avoir surnoté légèrement (j'étais parti pour mettre 8 ) mais ça s'accordait mieux avec les autres notes que j'ai mises depuis le début de l'année. Et puis d'expérience, je pense que c'est un film que j'apprécierai encore plus à la revision. Tout comme je suis passé de 8 à 8.5 pour La colline aux coquelicots.

[Dunandan]

C'est marrant le ressenti, Suicide Club je l'ai vu passé genre je regardais ma montre toutes les 15 minutes, et sa séquelle ça passait comme du beurre alors que ça dure 2h40. Puis les pensées intimes d'une jeune japonaise, ça ne te parle pas plus que ça ?

[francesco34]

Ben pourtant si, mais je sais pas, j'suis pas rentré dans le film dès le début et du coup j'ai pas été happé par les personnages ni le récit...

[Alegas]

Les enfants loups : Ame et Yuki
de Mamoru Hosoda (2012)



En l'espace de seulement 3 films, La traversée du temps, Summer Wars et donc ces Enfants Loups (sans compter les franchises auxquelles il a participé, Digimon et One Piece), Hosoda s'impose à raison comme un des tous nouveaux pilliers de l'animation japonaise.
Son dernier opus nous raconte la vie d'une jeune femme qui va rencontrer un séduisant et mystérieux garçon sur les bancs de l'université. Garçon d'une race à part, homme-loup (rien à voir avec nos loups-garous) dernier de son espèce. Ensemble ils auront deux enfants, Yuki une petite fille espiègle et Ame, un garçon chétif et timide, qui hériteront des gênes ambivalants de leur père.
Le film ambitionne de nous raconter la vie de ces gens, de la rencontre des parents à l'adolescence des enfants, soit une période de treize ou quatorze ans de leur existence. Et il parvient plutôt bien, sans que le film ne fasse jamais "tranches de vie". Si le début m'a fait un peu peur: un peu lent à mon goût, le récit finit par décoller et reste captivant jusqu'à la dernière seconde.
Le film aborde des thèmes chers aux japonais: confrontation ville/campagne et désertification de cette dernière, valeurs ancestrales, respect de la nature et travail de la terre. Hosoda y dresse aussi le portrait d'une mère, femme dévouée, acharnée, qui va tout faire par amour pour ses enfants, le film est autant sur elle que sur eux. Et bien sûr, de par leur nature d'enfants loups, le film aborde la question de la différence et de la crainte du regard de l'autre, et celle du choix qu'ils devront faire: vivre humain ou vivre loup.
Pourtant rien n'est lourd ou appuyé, tout est subtil, très beau (malgré le chara-design de la mère que je trouve moche!) et on demeure, malgré le côté fantastique du récit, dans un conte réaliste et très sensible, assez loin donc de Dieu Miyazaki ou de Shinkai.

8.5/10

[Mark Chopper]

L'une de mes grosses attentes de l'année, qui va durer encore quelques mois.

[francesco34]

J'adore ce réal.... Summer Wars à chaque fois que je le revoie je l'aime un peu plus. SI ça fait pareil avec ce film là ça promet

[Alegas]

Le magasin des suicides
de Patrice Leconte (2012)



La frontière entre animation et films lives traditionnels a tendance à s'estomper ces dernières années, pas mal de réalisateurs d'animés passant aux films lives, et vice-versa. Et finalement je ne trouve pas vraiment surprenant que Patrice Leconte, cinéaste à la carrière hétéroclite, finisse par s'y frotter. Son Magasin des Suicides m'évoque un pendant de L'étrange Noël de Monsieur Jack. Dans ce dernier, Jack se démenait pour transformer une fête joyeuse en événement morbide... Chez Leconte c'est Alan, petit dernier de la famille Tuvache, qui s'échine à transformer son monde gris et morbide en quelque chose de joyeux. S'il y a bien un mot qui définit ce film, c'est morbide. Leconte va d'ailleurs assez loin dans le genre, et nous livre pas mal de scènes assez glaçantes, avec l'humour noir comme maitre mot. Pas pour rien si le film est accompagné d'un avertissement, l'ensemble est réellement glauque.
L'histoire donc, dans un monde rongé par la crise et le désespoir, le suicide est devenu monnaie courante. Afin de ne pas se louper, la famille Tuvache tient un magasin délivrant aux dépressifs articles et conseils afin de réussir sa mort. Mais la naissance d'un nouveau gamin souriant va bouleverser le train-train de cette famille Addams...
Côté animation à proprement parler, les graphismes sont vraiment bien choisis, et le tout est de qualité, totalement adapté au propos. Et Leconte profite des libertés que lui offre l'animation pour s'en donner à coeur joie niveau mise en scène, et il exploite plutôt bien les possibilités.
Le film a pourtant quelques défauts. Le scénario, pourtant bien écrit, tombe dans la facilité sur la fin, et nous livre une conclusion qui laisse un peu le spectateur sur sa faim, avec un goût d'inachevé...
Et autre gros point noir, Leconte a opté pour la comédie musicale, et donc une grande partie du film est chantée... Je ne suis vraiment pas fan de ce procédé très marqué Disney pour moi, et qui trouva son apogée musicale justement dans L'étrange de noël de Mr.Jack. Le livret, bien que sympathique, est bien sûr très loin d'égaler le génie d'Elfman, et ça me plombe un peu le film.
Heureusement l'animation dans son ensemble, depuis Pixar et le modèle japonais plus présent, a tendance à abandonner ce procédé, mais les Français visiblement y tiennent encore...
J'ai vu le film en 2D, je ne dirai donc rien sur la 3D...

6/10

[alinoe]

Comme je ne suis pas réfractaire aux films d'animation sous forme de comédie musicale, je pense que je vais aller le voir le week-end prochain, car ta critique semble tout de même alléchante.

[francesco34]

Oui si tu apprécies le côté musical y'a des chances que tu apprécies davantage que moi. Je pense que le film perd bien 1pt pour moi à cause de ça.

[Alegas]

Tron
de Steven Lisberger (1982)



Difficile de savoir par quel bout aborder ce film étrange, pionnier en son temps et ringard 10 ans plus tard...
Je crois qu'il faut garder à l'esprit le contexte et l'apport du film à son époque. Premier film à utiliser massivement des images de synthèse bien avant Cameron et Spielberg, mais aussi réel début du cyberpunk au cinéma (le terme ne sera inventé qu'en 84) de par son sujet.
Le revoir aujourd'hui en cherchant un simple divertissement de SF pousse évidemment à sourire. Les effets visuels hyper datés donnent un côté kitch de vieux films qu'auraient plutôt ceux des années 50, alors que les autres films de SF de la même époque, avec des effets spéciaux mécaniques, de maquillages ou de maquettes, vieillissent plutôt bien (comme les Star Wars 5 et 6 non modifiés, ou The thing). Mais d'un autre côté, le film ayant pour sujet un monde à l'intérieur d'un ordinateur, il me parait cohérent, même aujourd'hui, que ces images lisses et simplistes soient ce qu'elles sont: à savoir ce qu'on pouvait faire en 82. En effet le film ne se situe pas dans le futur, mais bien à son époque, avec ses possibilités d'alors. Du coup le côté vieillot du design ne m'apparait plus comme réellement gênant, de la même façon qu'il ne m'apparait pas gênant de voir un biplan plutôt qu'un jet dans un film tourné en 1930...
Côté scénario, on a donc une certaine ambition et quelque chose de nouveau pour l'époque puisque l'informatique en était encore à ses débuts (les programmeurs qui ont fait les SFX n'avaient même pas de souris, ils ont tout fait en tapant des lignes de texte). Et cette histoire d'homme qui intègre un monde à l'intérieur de l'ordinateur marque les début d'un genre qui donnera pas mal de petits. On note même une ambition de réellement créer un monde avec sa mythologie, un peu comme ce que feront les Wacho avec Matrix en plus grand deux décennies plus tard. Certes le tout n'est pas exempt de défauts, et demeure assez simple (simpliste?).
Niveau interprètes à part Jeff Bridges on connait pas grand monde, et c'est pas terrible. Les seconds rôles ont peu de personnalité, heureusement que le méchant surnage un peu.
Et puis un mot sur la musique de Wendy Carlos, évidemment au synthé avec un son résolument électronique, qui s'adapte bien au film, mais qui là aussi accentue le côté "daté" pour le spectateur actuel.

En bref, il faut plutôt voir ce film aujourd'hui comme une curiosité sans jamais oublier son contexte et son époque, de la même façon qu'on revoit les vieux films de SF des années 50...

6.5/10

[francesco34]

BILAN SEPTEMBRE 2012

28 films vus (dont 11 ciné)
pays visités: France, Danemark, Italie, Roumanie, GB, USA, Canada, Corée, Japon

films découverts

Bug (William Friedkin) : 7,5/10 (2006 USA)
Camille redouble (Noémie Lvovsky) : 6,5/10 (2012 France)
Cherchez Hortense (Pascal Bonitzer) : 5,5/10 (2012 France)
Des hommes sans loi (John Hillcoat) : 7/10 (2012 USA)
Detention (Joseph Kahn) : 5/10 (2012 USA)
Drommen (Niels Arden Oplev) : 7/10 (2006 Danemark)
Gyo: Tokyo fish attack (Takayuki Hirao) : 6/10 (2012 Japon)
Jason Bourne: l'héritage (Tony Gilroy) : 5,5/10 (2012 USA)
Killer Joe (William Friedkin) : 7,5/10 (2012 USA)
Lady Snowblood 2 (Toshiya Fujita) : 8/10 (1974 Japon)
Le chien du Tibet (Masayuki Kojima) : 6,5/10 (2012 Japon)
Le grand silence (Sergio Corbucci) : 7,5/10 (1968 Italie)
Le magasin des suicides (Patrice Leconte) : 6/10 (2012 France)
Le trésor secret de la montagne (Douglas Barr) : 5,5/10 (2010 Canada)
Les chroniques du dragon (Pitof) : 3,5/10 (2008 Roumanie)
Les nuits rouges du bourreau de jade (Carbon & Courtiaud) : 6,5/10 (2009 France)
Les seigneurs (Olivier Dahan) : 4.5/10 (2012 France)
Papa se plie en 4 à la japonaise (Claus Bjerre) : 4/10 (2010 Danemark)
Savages (Oliver Stone) : 7/10 (2012 USA)
Super kids (Michael Givens) : 4/10 (2009 USA)
The Fox family (Hyeong-gon Lee) : 4/10 (2006 Corée)
The secret (Pascal Laugier) : 7,5/10 (2012 France)
Voisins du troisième type (Akiva Scheffer) : 5,5/10 (2012 USA)

films revus

Braquage à l'anglaise (Roger Donaldson) : 6,5/10 (2008 GB)
Le retour de la momie (Stephen Sommers) : 5,5/10 (2001 USA)
Nouveau départ (Cameron Crowe) : 7,5/10 (2012 USA)
Tron (Steven Lisberger) : 6,5/10 (1982 USA)
Tron l'héritage (Joseph Kosinski) : 7,5/10 (2011 USA)

Beauté du mois

[Mark Chopper]

Tu peux me dire ce que tu as pensé de Le chien du Tibet ?

Il ne sort que pour les congés de la Toussaint à Reims et j'hésite à aller le voir.

[francesco34]

Le chien du Tibet...
Graphiquement c'est assez simpliste (sans être moche pour autant), mais assez loin des standards qualitatifs d'un Shinkai ou d'un Ghibli.
Niveau histoire c'est gentillet au début, plutôt enfantin (mais sans la magie d'un Miyazaki), mais je trouve que la dernière demi-heure rehausse beaucoup le film, avec l'arrivée d'un démon sanguinaire. Et contrairement aux Disney, même dans un film "pour enfants" ici on n'hésite pas à montrer le sang...
Donc on dira que c'est sympatique sans plus durant les deux premiers tiers, et que le dernier tiers est vraiment bon.

[Mark Chopper]

OK, je me contenterai de le voir en vidéo. Merci pour le retour