[Caducia] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Jason Bourne : l'héritage - 4/10

Messagepar caducia » Dim 23 Sep 2012, 16:05

Jason Bourne : l'héritage

Réalisé par Tony Gilroy
Avec Jeremy Renner, Rachel Weisz, Edward Norton
Espionnage, Action, Thriller - USA - 2h16 2012

4/10








Synopsis


On croyait tout connaître de l'histoire de Jason Bourne et de son passé d’agent tueur malgré lui. Mais l’essentiel restait à découvrir. Le programme Treadstone dont Jason était le cobaye n’était que la partie émergée d’une conspiration plus ténébreuse, ourdie par d’autres branches du gouvernement et mettant en jeu d’autres agences de renseignement, d’autres programmes militaires, d’autres laboratoires secrets…
De Treadstone est né "Outcome", dont Aaron Cross est un des six agents. Sa finalité n’est plus de fabriquer des tueurs, mais des hommes capables d’assurer isolément des missions à haut risque. En dévoilant une partie de cette organisation, Jason laissait derrière lui un "héritage" explosif : compromis, les agents "Outcome" sont désormais promis à une liquidation brutale. Effacés à jamais pour que le "père" du programme, le Colonel Byer puisse poursuivre ses sinistres activités.
Une gigantesque chasse à l’homme commence, et Cross, devenue sa première cible, n’a d’autre recours que de retrouver et gagner la confiance de la biochimiste d’"Outcome", Marta Shearing, elle-même menacée de mort…



Critique

Un film qui est donc la suite de la trilogie de Jason Bourne, mais qui n'a en fait pas grand chose à voir, même si le scénariste tente de mêler l'histoire avec les épisodes précédents. Matt Damon laisse donc tomber ce personnage au profit de la valeur montante Jeremy Renner, donc on a tout pour faire un blockbuster bankable à la 007.
Hélas, les producteurs hollywoodiens tentent ici un meli melo plutôt bordélique, un film fourre tout de scènes déjà vues dans des films à succès. Ainsi, on retrouvera une bataille dans la neige avec les loups façon "the grey" ou encore une course poursuite dans des bidonvilles façon" Mission Impossible" ou Fast and furious 5", mais ces séquences sont très en dessous des espérances des spectateurs avec un dénouement prévisible systématique.

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Coté scénario, on compte une bonne moitié de film qui plombe bien le rythme en présentations inutiles et fort peu passionnantes du nouvel Agent "Aaron". Une longue pérégrination polaire avec des exercices de survie qui montre que ce nouvel agent est indestructible, brillant, et imbattable mais au passé mystérieux d'un soldat traumatisé, quelle originalité ! On a droit à une succession de clichés avec la théorie du complot, des expériences scientifiques secrètes et déontologiquement discutables.
Parmi les agents de l'ombre qui tirent les ficelles, Edward Norton en agent manipulateur qui tente de retrouver l'agent Aaron. On assiste à une surenchère de recherches interminables à travers le globe utilisant toutes les dernières technologies. Norton est plutôt transparent mais son rôle étant réduit à rester dans un bureau et à gueuler sur ses sous fifres, pas évident de s'imposer.


Le film souhaite nous faire voyager à la James Bond et tente de varier les ambiances, ainsi on a droit à la montagne, à l'Asie et ses bidonvilles, une séquence dans un laboratoire de recherche et une autre dans les bois. Hélas, tout celà ne fait en aucun cas rêver, en plus du ton hyper sérieux du film, le tout forme un glaçon redoutable et aucune empathie ne se dégage des héros, on laisse le film se dérouler sans avoir d'affinités pour personne.
Le long métrage est assez bavard en explications pour faire intello, et là dessus on en a pour son argent. Coté action, le coté présentation et bla-blas superflus font qu'il doit y avoir 3 grosses scènes d'action, ce qui fait peu pour un film du genre.
Seule la poursuite en moto qui est un peu plus longue, et plus soutenue en intérêt remonte le niveau général du film mais c'est aussi du réchauffé et rempli d’invraisemblances.
Jeremy Renner qui endosse le costume du nouvel espion n'est pas à la hauteur surtout en dehors des scènes d'action, ne dégageant aucun charme, et plutôt renfermé. Rachel Weisz tire un peu plus son épingle du jeu mais manque de crédibilité en scientifique (surtout dans les manips spécifiques).
Coté réalisation, c'est un peu mieux que le Bourne II par exemple, mais il y certaines scènes totalement ratées où on perçoit des mouvements et de bouts de bras mais on ne sait pas ce qui s'y passe !

Long métrage qui manque d'originalité avec ses méchants interchangeables, et un héros antipathique rigide comme un terminator. Une franchise épuisée qui a la Redondance dans la peau avec ce pèle-mèle bien brouillon.
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After hours - 7,5/10

Messagepar caducia » Dim 23 Sep 2012, 18:27

After Hours

Réalisé par Martin Scorsese
Avec Griffin Dunne, Rosanna Arquette, Verna Bloom
Comédie - USA - 1h38 1986

7.5/10








Synopsis


La nuit infernale d'un jeune informaticien, employé de banque et grand admirateur d'Henry Miller, dans le quartier bohème de Soho, à New York..



Critique



Une découverte pour moi de cette comédie signée Scorcese qui peut se résumer à un seul mot Brillant !
Pourtant Scorcese n'est pas reconnu pour réaliser de bonnes comédies, ça peut paraître surprenant que celui-ci réussisse haut la main dans ce film vertigineux fascinant au ton plutôt léger car tellement peu vraisemblable sur une atmosphère plutôt sombre.
Le script très ciselé est d'une grande finesse plonge notre héros qui n'est autre qu'un monsieur tout le monde dans la nuit la plus longue et la plus folle de sa vie qui est un vrai cauchemar et devient risible du fait de l'accumulation de la malchance sur Paul Hackett (Griffin Dunne ).

ImageImage


Film plutôt improbable qui est construit en boucle où on retrouve le héros à son point de départ non sans embûches.
La virtuosité du film est de commencer de façon plutôt crédible pour embarquer le spectateur dans l'histoire, donner un capital sympathie à l'informaticien qui est un peu maladroit mais brave dans le fond , tout le monde pouvant se reconnaître dans le personnage et pouvant aussi se remémorer avoir vécu de scènes de malchance identiques.

On pourra penser à l'effet papillon dans ce long métrage, et on se demande si le héros subit tout simplement ce qui lui arrive ou s'il aurait pu changer le cours des évènements en changeant un simple comportement (et je pense que oui).

quand le héros dépense enfin son dollar, la machine s'inverse de façon positive.


L’intérêt du film est d'aller toujours plus loin, le héros s'enfonce peu à peu au fil de ses actes se rendant de plus en plus coupable d'actes qu'il n'a pas commis.
Une nuit cauchemardesque tragi-comique allant jusqu'au délire, on peut parfois se demander si le personnage est en train de rêver, et ici Paul suit un labyrinthe d'épreuves croisant une faune new yorkaise variée mais ce ne sont pas ceux au look le plus déviant qui sont les plus dangereux, ce sont souvent ceux à l' air innocent qui lui causeront le plus d'ennui, c'est pourquoi on ne peut pas prévoir la suite de l'histoire qui n'a pas de logique.
Ainsi l'artiste punk délurée,les cambrioleurs, les gays sado masos sont bien inoffensifs alors que la vendeuse de glace ou le patron de bar sont beaucoup plus pervers. Un monde "à l'envers" déroutant avec un déferlement infernal d’évènements incontrôlables qui sont tous reliés les uns aux autres dans un univers à l’équilibre fragile.
Plus le héros se débat pour fuir les ennuis, plus il se fait rattraper par son destin.
On pourra remarquer la présence de l'informatique et des machines qui pourrait être la cause de cette folle nuit, une sorte de bug dans la vie monotone du héros, une critique sous jascente de la vie moderne. Quand Paul veut raconter ses mésaventures, il se retrouve face à un mur, la personne s'endort, s'en fiche, ou n'écoute pas.
Le film est donc bourré de coïncidences malheureuses dans ce monde détraqué, dont le spectateur se délecte.
L'humour est corrosif, la mise en scène virtuose, et une ambiance 80's impeccable avec ses protagonistes peu banals.

Avec des moyens plutôt simples mais efficaces, Scorcese nous plonge dans cet univers singulier comme une descente aux enfers du héros dans un New York lugubre à souhait.
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Balade Sauvage (La) - 7/10

Messagepar caducia » Lun 24 Sep 2012, 13:16

La Balade sauvage

Réalisé par Terrence Malick
Avec Martin Sheen, Sissy Spacek, Warren Oates
Drame, Romance - USA - 1h38 1975

7/10








Synopsis


Inspirée par l'histoire authentique de Charlie Stark-Weather, jeune délinquant des années cinquante, évocation de la folle équipée de deux jeunes amants auxquels on refuse le droit de s'aimer. Ils laissent sur leur passage de nombreux cadavres dont le père de la jeune fille, qui refusait que celle-ci fréquente un éboueur.



Critique

Premier long métrage de Terrence Malick, basé sur une histoire vraie, road movie meurtrier dans la veine de "Sugarland express" ou "True romance" où un couple follement amoureux décide de fuir leurs racines à la recherche de liberté.
Martin Sheen incarnant le personnage masculin rebelle façon James Dean, à la personnalité complexe qui dégaine avant de réfléchir gardant toujours un certain respect envers ses victimes. De nature plutôt spontanée et idéaliste il choisit de fuir avec sa belle la société où il ne trouve pas sa place. Pourtant d'apparence plutôt calme, il se révèle très violent dès que quelqu'un se met en travers de sa route. Il fait preuve d'une violence décérébrée et d'une grande froideur, sans remord il reprend sa route. C'est la manque de raison et d'explications raisonnées qui troublent le spectateur devant cette violence sans logique, presque gratuite avec une vraie inconscience.

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Martin Sheen est exemplaire très charismatique et on éprouve quand même de l'empathie pour Kit même si c'est loin d’être un ange voulant laisser une certaine empreinte derrière lui.
Holly (Sissy Spacek), elle aussi est assez complexe, d'apparence innocente, une simple gamine immature, sans expérience naïve qui suit son Kit avec un amour aveugle. Pourtant on ne la verra jamais verser une lame devant les cadavres et les tueries à répétitions, elle reste insensible à tout celà. Les deux amants ont donc une relation étrange avec la mort, par ailleurs elle prête sa voix-off à la narration de façon détachée et désabusée. Holly est assez peu impliquée, et reste un simple témoin des tueries perpétuées par Kit.




Le couple souhaite fuir, mais se dirige à travers les USA sans réel but, à un moment ils tentent de trouver une direction grâce au simple hasard, mais le couple ne fait que s'enliser dans leur balade impossible. Incapables d'avancer physiquement mais aussi moralement qui détruisent tout ce qu'ils tentent de construire. Ils tentent de se confronter à l'hostilité de la nature, puis après cet échec tentent de squatter telles de mauvaises herbes des abris successifs sans laisser de témoins mais laissant des traces sur leur passage. Pourtant le réalisateur ne mise pas sur l'exposition de leur folle passion au grand jour avec peu de scènes sensuelles, tout est dans la suggestion et dans l'atmosphère légère et naturelle.

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Malick apporte bien entendu sa touche avec de très beaux plans de paysages, couchers de soleil, et c'est avec la séquence de summer camp qu'on retrouve le plus sa patte bucolique et mélancolique arrivant à magnifique un insecte, une feuille, une séquence de pèche. Faisant preuve d'une grande maturité picturale malgré son jeune age avec une mort omniprésente qui le fascine à la fois du coté humain que du coté animal.

Le scénario est assez simple et linéaire, c'est par le coté ambigu plus complexe du couple d'amants meurtriers qu'on trouve un intérêt dans le film même si la cadence n'est pas soutenue, la fin reste très décevante. Malick arrive à mêler violence extrême et poésie avec harmonie. Le film a un peu vieilli et perd un peu de sa crédibilité avec un coté désuet, mais garde un certain charme.
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Safe - 8/10

Messagepar caducia » Mer 26 Sep 2012, 13:16

Safe

Réalisé par Boaz Yakin
Avec Jason Statham, Catherine Chan, Robert John Burke
Action, Thriller - USA - 1h35 2012

8/10



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Synopsis


Un ancien agent secret sauve une petite fille à la mémoire exceptionnelle, déclenchant ainsi une guerre des gangs entre les Triades, la mafia russe et des policiers new-yorkais corrompus. Tous veulent mettre la main sur l'enfant, la seule à détenir la combinaison d'un coffre-fort très convoité.



Critique

Deuxième vision de ce film d'action, toujours aussi efficace avec un rythme d'enfer sans pour autant délaisser le coté scénaristique même au final ça reste peu crédible mais reste un spectacle jouissif pour les fans du genre.
Le scénario est assez simple à comprendre et utilisant tous les réseaux pourris de New York (russes, chinois, flics et politiques) malgré un nombre de protagonistes importants on arrive facilement à suivre.
Luke Wright ( Jason Statham) est donc le héros musclé.

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Ce qui est intéressant c'est qu'on ne nous dévoile pas tout de suite l'identité de Luke, et il ne se met pas en mode machine de guerre tout de suite et plante le décor gentillement.
Sa présentation est proche de celle d'un clochard paumé déprimé proche de la loque puis un déclic lui redonne le gout de vivre et de renouer avec son passé.
Le personnage principal n'use pas que de ses muscles mais il fait chanter aussi ses adversaires pour les monter les uns contre les autres avec succès. Jason Statham réalise une belle performance physique, il doit bien déglinguer une centaine d'adversaires, très impressionnant, un de ses meilleurs films d'action et il a droit à quelques répliques testostéronée bien senties.
Le héros est loin d’être lisse car il ne blesse pas ses adversaires, mais il les tue le plus vite possible comme dans son passé de flic au sein d'une unité spéciale de "nettoyage des ordures". Une action omniprésente avec des combats variés expédiés en deux coups de tatanes, poursuites en voitures...c'est un grand jeu de massacre avec un nombre de victimes rarement atteint.
Dommage que la réalisation surfe sur la mode du shaky cam permanent pour un résultat global plutôt énervant qui gâche l'ensemble avec des changements d'axes malvenus.

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Coté scénario, on assiste à des drames familiaux à la fois du coté du héros totalement détruit et du coté de la gamine chinoise pris dans l’engrenage de la mafia chinoise impitoyable. Un tandem plutôt inattendu, on pourrait croire que c'est une osmose en muscles et cerveau mais leur relation est plus complexe que celà.
On pourra retrouver un petit coté "Man on Fire" ou "transporteur" de part cette relation touchante et inhabituelle, et sinon pour le code secret celà ressemble un peu à "premium rush" qui surfait aussi sur la vague des jeux clandestins asiatiques.
Le film tente de nous montrer qu'il ne suffit pas d’être le plus fort pour gagner, mais il faut aussi avoir un brin d'intelligence, ainsi Luke tend plusieurs pièges à ses ennemis, ou use de quelques astuces pour les faire tourner en bourrique pour donner un brin de neurones à son héros (avec la reconnaissance de la jeune surdouée Mei pour l'intellect de Luke).

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Une belle distribution générale. Un Statham à l'apogée de son art de tatanes bien placées et un charisme toujours présent qui rivalise avec Jackie Chan niveau rythme et efficacité. J'ai plus de réserves envers la jeune Catherine Chan sinon coté méchants, de sacrées têtes patibulaires (Reggie Lee, James Hong ...).

Un film d'une grande nervosité, ne faisant pas dans la finesse qui rend hommage aux films des années 70-80 préférant une action brute aux effets numériques, assumant le coté bourrin à 100% en utilisant le coté vénal des réseaux mafieux de New York. Généreux en action et en punchlines pour les amateurs du genre old shool mais une réalisation un peu brouillonne et étourdissante par moments. Niveau crédibilité on repassera car le héros repart sans une égratignure.
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Robocop - 7/10

Messagepar caducia » Mer 26 Sep 2012, 16:45

Robocop

Réalisé par Paul Verhoeven
Avec Peter Weller, Nancy Allen, Dan O'Herlihy
Fantastique - USA - 1h42 1988

7/10








Synopsis



A l'aube de l'an 2000, Detroit est la proie du crime et de la corruption. Pour pallier ce terrible état, les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d'acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais ce cyborg a aussi une âme...



Critique

Un classique de la SF signé Mr Verhoeven, avec une patte bien reconnaissable, hélas je trouve que le film a pris un sacré coup de vieux, surtout si on considère qu'il est sorti après Terminator, Robocop à coté fait plutôt rouillé et encore plus coincé qu' Arnold.



On reconnait bien la touche du réalisateur par son hyper violence brute et une hémoglobine bien visible, n'hésitant pas à montrer la souffrance, les corps déchiquetés ou qui se disloquent à renfort d'effets spéciaux et maquillages plus ou moins réussis. Je trouve que les maquillages sont de meilleure qualité que "Total Recall", en revanche les animations des robots à deux pattes sont vraiment visibles, avec un réel manque de fluidité.
Robocop ne peut pas laisser indifférent et marquera les esprits par cette hyper violence assumée (notamment le vilain dissout dans l'acide qui m'a empêché de voir le film au ciné à l'époque car affiché comme teaser dans les cinés).
Verhoeven apporte aussi un rapport "spécial" avec les femmes, avec des poitrines affichées de façon totalement gratuite, des femmes prises pour des prostituées ou des nunuches par n'importe quel quidam mais reste une seule femme forte du film Anne Lewis (Nancy Allen ) qui est la collègue de Robocop, antisexy au possible. Verhoeven voyant tout noir ou tout blanc question femmes : femme fatale ou femme courage.

Niveau réalisation, on retrouve aussi beaucoup de jeu d'ombres avec les stores, les grillages, contrastant avec les lumières urbaines. Dommage que sa ville du future ne soit pas plus décrite se limitant à quelques lieux distincts et quelques images vues à la TV ne permettant pas au spectateur de se projeter dans ce monde futuriste alors que le pari était réussi dans Total Recall. Son Détroit se résume à quelques buildings, un commissariat et un ghetto... un peu cheap.
Surtout que la plupart du temps, le cinéaste nous place aux cotés de méchants et on n' aucune vision extérieure de cette société empoisonnée par le cartel et la corruption. Vision plutôt glaçante et sombre de la société ultra privatisée et sécuritaire.



Le personnage de Robocop est à semi-réussi. Le maquillage et l'armure sont parfait, de même que l'acteur (Peter Weller) qui colle parfaitement au personnage. Le coté raté ou vieillissant c'est la démarche du Robocop qui fait passer Terminator pour un robot très agile, cette lenteur incroyable ne le rend pas crédible dans les scènes d'action même s'il se rattrape niveau tir et force de frappe. On pourra comparer la vitesse de marche et de mouvement du shérif moderne à celle de short circuit, hélas.
Le coté intéressant du personnage est le coté torturé et mécanisation de la chair, l'avancée des technologies étant un sujet récurrent chez Verhoeven, qui s’engouffre dans les bugs de celles-ci. A noter que dans les gadgets du film, on voit un GPS alors que les inventions de films de SF ont rarement une suite dans la vie réelle aussi proche.
Pour continuer la comparaison avec Terminator, contrairement au T800 qui ne commet aucune erreur réglé comme une horloge, Robocop garde une part humaine qui le rend intéressant et faillible. D'ailleurs, Robocop est comme un enfant non désiré puisque c'est un produit de remplacement (du ED-209) temporaire et donc imparfait.

C'est le coté psychologique et critique de la société qui est le plus réussi du film, même s'il se fait oublier par sa violence.
Le cinéaste dénonce les lobbys industriels qui ont des influences inouïes qui grignotent peu à peu la planète et les humains en remplaçant les hommes par des machines totalement contrôlables.
Néanmoins, la société OCP n'est pas au point dans le perfectionnement de celles-ci avec un Robocop dont la mémoire résiduelle fait des siennes ou les machines à 2 pattes qui ont besoin de réglages et autres ajustements. Le cinéaste montre qu'on lance des produits non finis avant les contrôles de sécurité nécessaires avec de lourdes conséquences.
Paul Verhoeven intègre aussi la puissance des médias dans cette société du futur qui jongle entre désinformation et programmes qui vous lavent le cerveau pour vous insérer une vision trafiquée de la société.

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Dommage que les rôles de bad guys soient hyper caricaturaux... la troupe de malfrats menés par Clarence Boddicker qui sont de vrais sadiques, et qui rigolent à outrance après avoir commis leurs actes et d'une lâcheté rare qu'on ne différencient des dirigeants d'OCP que par le portefeuille non garni.
Des personnages plutôt grossièrement dépeints , une version assez simpliste de la société pourtant de très bons acteurs coté méchants (Miguel Ferrer , Kurtwood Smith, Paul McCrane ...) qui sont comme des poissons dans l'eau dans cette société futuriste inhumaine et fasciste souhaitant envahir le monde avec des machines esclaves. Message d'alarme contre l'envahissement des technologies et des expériences médicales douteuses.

Niveau dialogues, on peut dire que c'est aussi très basique, pas de réplique marquante...et certains bruitages sont ridicules.
Et je ne sais pas si c'est une histoire de montage mais il y a de sacrées invraisemblances.
(genre il stoppe un viol, il dit "je vous arrête" et il se barre en laissant les 2 violeurs...)

Les face à faces successifs sont hélas de dénouement prévisibles les forces étant toujours inégales lors des affrontements ce qui ne laisse pas trop de part au suspense.

Film noir et pessimiste qui derrière la science fiction nous montre une vision glauque mais visionnaire pour l'époque de la société sans espoir offrant des passages plutôt gores marquants.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 26 Sep 2012, 20:05

Tu oublies aussi que c'est drôle et satirique (alors que les Terminator sont un peu plus premier degré), comme tous les films SF de ce réalisateur, donc normal que tu trouves certaines séquences caricaturales, c'est voulu ainsi.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mer 26 Sep 2012, 20:17

je me doute que c'est voulu parce la démarche elle est bien ridicule, enfin ça envoie pas du reve. :eheh:
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Ghost of Mars - 5/10

Messagepar caducia » Mer 26 Sep 2012, 22:39

Ghosts of Mars

Réalisé par John Carpenter
Avec Natasha Henstridge, Ice Cube, Jason Statham
Epouvante-horreur, Science fiction - USA - 1h40 2001

5/10



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Synopsis


En 2176, la Terre a fait de Mars une colonie minière où 640 000 personnes tentent de vivre dans un environnement hostile.
A Chryse, la capitale de la vallée sud, le lieutenant Melanie Ballard et son équipe reçoivent l'ordre de transférer James "Desolation" Williams, un criminel de la pire espèce, à la Cour de justice. Ils débarquent alors dans la ville abandonnée de Shining Canyon. Seuls Desolation et une poigné de détenus, enfermés dans leur cellule, semblent être les rescapés d'une terrible catastrophe. Des cadavres mutilés jonchent les couloirs de la prison.
Au même moment, au fond du cratère de la mine à ciel ouvert, un étrange rituel se déroule. Des milliers de guerriers en transe s'adonnent à des rites barbares et sanglants. Le Bien va s'allier au Mal pour combattre le Pire.



Critique

Je gardais un souvenir d'un nanar fini , on n'en est pas loin, un film qui se révèle très décevant de la part de Carpenter avec beaucoup de défauts, se laissant néanmoins regarder car il se passe toujours quelque chose de captivant ou de marrant !

Coté scénario, ça se rapproche de "The thing" avec un lieu isolé inaccessible, une sorte de "chose" impalpable qui contamine les habitants et une troupe de "touristes" mal assortis qui viennent s'embourber dans cette galère. Mais, ce sont les seuls points commun avec le chef d'oeuvre de Carpenter. Un scénario de base repris par pas mal de films de SF (Doom ou Assaut par exemple); Carpenter se repose sur ses lauriers.
Le script nous réserve pourtant quelques rebondissements et donc un suspense plutôt bien amené mais il n' a rien de révolutionnaire. Ensuite, le film ne fait pas très fini, fait plutôt grossier et bourrin, on ne sait pas trop si c'est fait exprès, s'il y a un second degré dans tous ça.

Coté décors et effets spéciaux, c'est vraiment très moche, on se demande encore si c'est fait exprès tellement ça fait château de sable carton pâte minimaliste , de même que le train qui est visiblement une jolie maquette. En revanche, les ghosts sont très crédibles, des maquillages variés et réussis de mutants qui ressemblent à un mix entre des hommes des cavernes et des Orcs.

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Carpenter ne choisit pas de miser sur le suspense mais fait un mélange médiocre de genres : slasher,western, science fiction, survival, action pour un résultat fourre-tout encore plus alambiqué par le mode narratif avec flash backs entremêlés inutiles.
Les scènes d'action sont très inégales, certains sont plutôt efficaces, réalistes mais la bataille finale frôle le ridicule avec des combattants qui se battent comme à la maternelle avec des coups dans le vide.
Pourtant Carpenter avait recruté Statham dans son casting, au summum du ridicule. Accent bizarre, incarnant le relou de service, marchant en canard et se battant comme un manche, si le film vaut le coup d'oeil c'est bien pour voir sa prestation lamentable.
Natasha Henstridge (La mutante) est la moins mauvaise, qui assure un minimum dans les combats, d'une plastique parfaite mais peu crédible pour le rôle, mais apporte la touche sexy dans le film, jouant avec les hormones de Statham. C'est néanmoins le perso le plus complexe, derrière son physique et son discours parfait, se cache une junkie.
Ice Cube est aussi nul que Jason pour les combats, en faisant des tonnes niveau jeu.
On peut dire que les acteurs ne sont pas aidés par la chorégraphie des combats des corps à corps minables, grossiers la plupart du temps et non rythmé par le montage (parfois super approximatif) ou un quelconque mouvement habile de caméra.

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Ces cyberflics sont comme des pions à nos yeux, sans aucun passé, sans intérêt, des victimes en puissance.
Sur Mars, les femmes ont le pouvoir. Carpenter use des clichés des bimbos blondes pulpeuses, ajoute un coté SM aux habitants de mars...et multiplie les rôles féminins forts qui doivent se coltiner des petits soldats testostéronés à mener à la baguette.

On peut retenir tout de même quelques choses positives du film. La scène de découverte de la cité sur Mars avec les corps dépecés pendus, on se croirait dans un Prédator ou Jeepper Creeper, et ça n'envisage rien de bon.
Les mineurs contaminés restent plutôt flippants crédibles, imprévisibles et on croit à leur danger potentiel par leur look bien particulier et leurs pratiques étranges glauques non sans rappeler les indiens d’Amérique et leurs attaques sont rythmées d'une BO hardcore.

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Le film ne crache pas sur l'hémoglobine, les amateurs de gore seront servis. Coté photographie, autant dire que les couleurs ne sont pas travaillées, Mars ne fait pas peur, ne fait pas rêver laisse très indifférent.

Film paraissant comme un produit inachevé aux personnages caricaturaux ne savant pas se battre correctement face à des indigènes sauvages coupeurs de tête qui eux assurent un minimum de spectacle permettant au spectateur un divertissement minimal. Malgré un début de long métrage pas trop mal réussi, Carpenter part en roue libre et nous livre un film interplanétaire plutôt désolant de médiocrité et un dénouement qui nous laisse sur notre faim.
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Cliffhanger - 7/10

Messagepar caducia » Jeu 27 Sep 2012, 14:55

Cliffhanger

Réalisé par Renny Harlin
Avec Sylvester Stallone, Michael Rooker, John Lithgow
Action -Français, italien, américain - 1h52 1993

7/10



Image





Synopsis


Gabe Walker, alpiniste chevronné mais déçu par la cruauté de la montagne, reprend néanmoins du service lorsque son amie Jessie lui demande de se joindre à une équipe de secours des montagnes Rocheuses lors du crash d'un avion.



Critique

Cliffhanger est une sorte de Die Hard à la montagne version gentillette, où le personnage de Stallone n'arrive pas à crever malgré les nombreuses tentatives des preneurs d'otages.

Le scénario co-écrit par Sly himself est loin d’être super crédible car le film repose sur des rebondissements incessants, coïncidences qui font que le héros s'en tire toujours in extremis contrairement aux terroristes. Ainsi, le personnage de Gabe est presque omniprésent, faisant un quasi sans faute dans ses affrontements avec ses ennemis en les éliminant de façon plus ou moins propre.
Le long métrage utilise les ressources du cadre neigeux et offre ainsi des cascades variées : escalades à mains nues, avalanches, crash d'avion, explosions, descente dans une crevasse, saut dans le vide, traversée sur un filin. Tout celà fait beaucoup pour un seul homme qui accumule ces péripéties arrivant à y réchapper car il est indestructible. Une surenchère de scènes d'action mais qui s’enchaînent à merveille, on ne voit pas le temps passer.



Derrière son coté gentillet, à y regarder de plus près, l'exécution des preneurs d'otages n'est pas toujours très clean, on a un petit coté sadique et voyeur assez furtif qu'on oublie rapidement.

Stallone sait se mettre en valeur avec ce rôle sur mesure de bon samaritain qui aime cramer des billets, ainsi du coté des braves montagnards le casting est plutôt moyen avec des acteurs oubliables mais il mise plus du coté des bad guys avec des méchants bien sadiques à la limite de la folie qui se tirent dans les pattes entre eux avec un John Lithgow en psychopathe bien barré. Dommage qu' à part l'incident d'ouverture on n'en connaisse pas plus sur le passé des protagonistes.

Le film nous embarque facilement dans cette aventure montagneuse avec d'assez beaux panoramas paysagers, la séquence d'ouverture est très belle avec un Gabe suspendu dans les airs soulignée par le fameux thème musical magistral.
D'autres moments un peu moins beaux respirent bon le studio, dommage.
La traque au sommet est soutenue, haletante rythmée par les nombreux morceaux de bravoure de notre cher Sly plus motivé que jamais à sauver ses amis pour se racheter en quelques sortes. Quelques petites répliques marrantes ...

La mise en scène reste assez classique, voire basique, le suspense reste présent mais la fin gâche énormément le film qui tourne au ridicule à vouloir en faire trop.
Le film reste très divertissant et respectable n'utilisant pas ou peu les effets numériques à l'époque, ils ont du s'amuser pour le tournage.
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People Like Us - 7/10

Messagepar caducia » Jeu 27 Sep 2012, 20:54

People Like Us

Réalisé par Alex Kurtzman
Avec Chris Pine, Elizabeth Banks, Michelle Pfeiffer
drame - USA - 1h55 2012

7/10







Synopsis


Un jeune homme d'affaire retourne chez lui après la mort inexpliquée de son père. Il découvre alors un secret familial, il y a une soeur et un neveu dont il ne connaissait pas l'existance, et commence un voyage introspectif.



Critique

Une vraie bonne surprise d'un film dont le genre ne m'attire pas trop, mais qui arrive à cueillir le spectateur dans sa justesse émotionnelle pourtant on ne peut être que septique au départ basé sur des faits réels.

Un scénario d'une extrême finesse inspiré d'une histoire vraie basé sur les secrets de famille, certes ces secrets ne sont pas aussi tragiques que dans "Incendies" mais c'est une intrigue plutôt touchante pas trop romancée restant crédible de bout en bout.
Un fils Sam (Chris Pine) qui n'a jamais été proche de ses parents redécouvre le passé caché de son père à travers les objets dispersés dans la maison familiale, et surtout à travers la mission que son père lui a transmis après sa mort, donner une forte somme d'argent à une jeune inconnue qui n'est autre que sa demi soeur, Frankie (Elizabeth Banks).

Image


Le récit se reposant sur ces deux acteurs bankables pas trop moches mais au registre plutôt limité, on ne peut qu’être interrogateur quant à la qualité du long métrage qui met en scène ce duo à 90% du temps.
Etonnament ces deux acteurs trouvent une grande justesse de jeu.
Elizabeth Banks jouant sur deux tableaux, à la fois celui de la bimbo sexy qui use de ses atouts selon les circonstances mais aussi celle de la mère alcoolique qui enchaînent les galères et orpheline. L'actrice offre une interprétation honorable.

Chris Pine est aussi plutôt impliqué dans son rôle à la découverte de la famille cachée, son personnage est complexe entre rejet de sa vraie famille et en quête de rapprochement de la nouvelle avec une volonté d'hyper protection mais souhaitant garder son identité secrète. Personnage donnant le change sur une pseudo réussite mais qui au fond de lui garde des névroses que cette expérience lui permet d’éliminer. C. Pine est loin d’être mauvais.



De plus, son personnage Sam entretien une relation privilégiée avec l'enfant de Frankie. Il tente de lui inculquer une certaine culture musicale elle-même acquise grâce à son père, et lui donner quelques règles de vie pour perpétuer les paroles du grand père disparu. Très belle relation avec le gamin qui ressemble à celle d' "un monde parfait" car elle n'est pas caricaturale. En plus, ils ont réussi à caster un gamin qui ne soit pas insupportable.
Le film évoque l'attirance physique qu'éprouve Sam pour sa soeur mais qui s'interdit de telles pensées impures, mais ne développe pas plus le sujet.
Michelle Pfeiffer tient un rôle secondaire et reste peu présente à l'écran tout comme Olivia Wilde.

La boucle est bouclée avec une fin magnifique qui accorde un joli dénouement nostalgique et ne peut que tirer quelques larmes au spectateur (pourtant c'est rare de trouver un film qui me fasse cet effet).
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Ombre et la proie (L') - 8/10

Messagepar caducia » Ven 28 Sep 2012, 12:57

L'Ombre et la proie

Réalisé par Renny Harlin
Avec Michael Douglas, Val Kilmer, Tom Wilkinson
Aventure, Drame, Thriller - américain - 1h50 1997

8/10








Synopsis


En 1896, le lieutenant-colonel John Patterson, fringant et brillant ingénieur, part en Afrique pour une mission aussi éxaltante que délicate: superviser la construction d'une ligne ferroviaire reliant Mombassa au lac Victoria. Sur le chantier, Patterson se fait tout de suite respecter de ses hommes en tuant d'une seule balle un lion en maraude. Mais, quelques jours plus tard, un ouvrier est attaqué et déchiqueté par un autre félin. C'est le début d'une hécatombe. Deux lions, particulièrement rusés, vont en quelques mois tuer quelque trente ouvriers.



Critique

Film d'aventure basé de faits réels (Lions de Tsavo) avec un cadre magnifique de la beauté sauvage africaine qui est un bon cocktail d'action, de suspense malgré quelques invraisemblances il offre un dépaysement total avec une pointe de mysticisme.
Le script permet une montée d’adrénaline progressive, et un suspense ménagé par des attaques de plus en plus féroces des lions. L'intelligence du long métrage est de préserver un certain mystère sur les deux fauves grâce à une réalisation maîtrisée ainsi que de beaux effets spéciaux.

Image


Ainsi, en début de métrage on aperçoit des silhouettes dans la savane puis des bouts de pattes et enfin on les voit de plein pied en toute fin ce qui préserve l'attention du spectateur jusqu'au bout. Il faut attendre prêt d' un 1/3 du film pour apercevoir un fauve. Une partition musicale signée Jerry Goldsmith qui magnifie la photographie entre percussions et choeurs africains, et une tension qui monte crescendo à la Spielberg.

Le réalisateur Stephen Hopkins offre un beau travail de cadres, de mouvements de caméra pour une belle fluidité de l'image mettant en valeur les paysages et ses acteurs ainsi que les terribles prédateurs qui laissent des proies assez sanglantes dans une atmosphère singulière et inquiétante. Les prédateurs sont un savant mélange de vraies bêtes, animatroniques et numériques et grâce à la réalisation on ne voit pas la différence, bluffant avec une illusion animale parfaite.



Val Kilmer tient le rôle principal, à mon avis ce n'est pas le meilleur choix, car il est globalement hyper coincé dans ses jolis habits tous propres, peu expressif, est un peu en mode automatique manquant un peu de charisme pour le rôle, et son personnage est loin d’être passionnant droit dans ses bottes qui veut copain avec tout le monde, ne cherche pas la bagarre, plutôt mou et quelconque qui n'a pas l’âme d'un dirigeant.
Michael Douglas est nettement plus intéressant en baroudeur solitaire. Lui qui d'habitude est tiré à 4 épingles ressemble plus à un clochard avec des extensions de cheveux, drôlement plus charismatique et détonnant que Kilmer apportant une touche d'humour et de grossièreté au long métrage et lui sait mener sa barque sait où il va un vrai Crocodile Dundee version fauve.

Le film reste assez rythmé malgré quelques longueurs (discussions autour du feu, danses folkloriques...) mais en général ces moments paisibles sont interrompus par une attaque plutôt soudaine pour des massacres furtifs plutôt sanglants.



L'histoire est solide même si elle a été romancée par rapport à la réalité, on notera quelques invraisemblances qui n'entachent pas trop la qualité du film. Quelques scènes fortes, surtout celles des découvertes des massacres massifs ou celles des attaques (surtout celle de la traque avec les Maasaïs, ou la découverte de l'antre). Ensuite, le coup de la femme laissée au pays qui revient avec le nouveau-né fait un peu greffée sur l'histoire est un peu superficielle et mal intégrée à la narration offrant une scène façon Roi lion symbolique.
Ensuite, on ressent un vrai clivage entre blancs arrogants et noirs esclaves ce qui est compréhensible pour l'époque colonialiste mais qui aurait pu être un peu plus romancée.

La plus grande invraisemblance est surement la scène où les 3 indiens (tireur d'élite) sont enfermés dans la wagon pour piéger le lion, et qu'ils n'arrivent pas à le tuer à 2 mètres de distance. Mais c'est surement pour ajouter un coté mystique au lion et joue sur le peur ancestrale du roi de la jungle.


Film d'aventure traité de façon classique, belle reconstitution historique et réalisation magistrale !
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Ven 28 Sep 2012, 13:00

Pour répondre à ton spoil, sur cette scène on voit très bien qu'ils sont terrorisé, c'est la raison évidente pourquoi ils ne font pas mouche.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Ven 28 Sep 2012, 13:10

mouais, mais bon tirer une vingtaine de fois à cette distance faut vraiment être manchot. :mrgreen:
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Red rock west - 6/10

Messagepar caducia » Ven 28 Sep 2012, 21:31

Red Rock West

Réalisé par John Dahl
Avec Nicolas Cage, J.T. Walsh, Lara Flynn Boyle
Drame, Thriller - USA - 1h38 1993

6/10



Image





Synopsis


Parti chercher fortune dans le Wyoming, Michael échoue un soir dans le bar d'une bourgade, le Red Rock. Wayne, le propriétaire, le confondant avec le tueur professionnel qu'il attend, lui offre 5.000 dollars pour abattre sa femme, Suzanne. Michael empoche l'argent et part prévenir Suzanne du danger qui la menace. Elle lui offre même 10.000 dollars pour liquider son mari.



Critique

Petit thriller assez plaisant, avec un script pas trop mal écrit reposant sur des coïncidences, quiproquos et incompréhensions qui permettent de relancer l'action avec quelques rebondissements.Le film n'hésite pas à jouer avec des archétypes archi classiques du genre film noir.
Casting intéressant. Un Nicolas Cage débutant qui reste tout à fait crédible en jeune texan looser pathétique qui trace sa route sans réel but dont la vie bascule par un simple malentendu.
Lara Flynn Boyle est plutôt envoûtante vénéneuse mais peu convaincante surtout pour la toute fin.
Dennis Hopper interprète encore un rôle de méchant manipulateur, reste dans son domaine de prédilection et le maîtrise plutôt bien. Malgré un casting prometteur, le film ne creuse pas trop ses protagonistes.
Le cadre est simplement l'Amérique profonde avec ses bars où tout le monde se connait, ses stations services pourries et ses habitations isolées où on a beau crier personne ne viendra vous secourir. Enfin, coté forces de l'ordre on a un shérif corrompu qui manipule toute la population.
Dommage que la trame soit irrégulière avec une retombée de la tension qui donne un rythme plutôt irrégulier laborieux au métrage.
Road movie plutôt bien goupillé globalement agréable mais qui cède à quelques facilités scénaristiques avec une petite impression de bâclé à certains moments.
Réalisation soignée qui utilise bien son cadre de bourgades perdues pour une intrigue noire mélant des héros cupides qui retournent leur veste à la première occasion.
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Dans la vallée d'Elah - 4,5/10

Messagepar caducia » Sam 29 Sep 2012, 15:50

Dans la vallée d'Elah

Réalisé par Paul Haggis
Avec Tommy Lee Jones, Charlize Theron, Jason Patric
Drame, Thriller - USA - 2h 2007

4.5/10



Image





Synopsis


De retour d'Irak pour sa première permission, Mike Deerfield disparaît mystérieusement et est signalé comme déserteur. Son père, Hank - un ancien membre de la Police Militaire - et sa mère Joan se lancent à sa recherche avec le concours d'Emily Sanders, officier de police de la juridiction du Nouveau-Mexique où Mike a été aperçu pour la dernière fois. Face au silence et à l'hostilité croissante des autorités militaires, Hank et Emily soupçonnent bientôt un coup fourré. Les indices troublants s'accumulent, et la vérité sur le séjour en Irak de Deerfield finit par éclater, bouleversant à jamais la vie de Hank et ses croyances...



Critique

Film plutôt intriguant avec une enquête criminelle sur une base militaire. Ca s'est déjà vu au ciné avec plus ou moins de réussite ("Basic", "des hommes d'honneur", "Crimes et pouvoir"...), ce long métrage reprend les ficelles classiques des militaires qui font de grosses bavures, et qui veulent se protéger les uns les autres avec de faux témoignages et au final la vérité est dévoilée au grand jour. Ici c'est exactement cette trame qui est reprise sauf que le dénouement est hyper décevant, ce qui résume le film à une sacrée perte de temps. Encore un film qui veut nous expliquer que la guerre c’est mal et que ça nous détraque le cerveau, quelle originalité !

Malgré un casting plus qu'alléchant, Paul Haggis saborde trois acteurs avec des rôles minables Susan Sarandon, James Franco , et Josh Brolin. Ainsi on a plus droit à un face à face entre Tommy Lee Jones et Charlize Theron, donc d'office il n'y a pas match.
T Lee Jones est un militaire retraité qui a su garder ses bonnes habitudes d’enquêteur hors pair, qui a toujours un train d'avance sur les vrais flics et qui connait les rouages de l'armée sait donc facilement comment les contourner. L'acteur charismatique est toujours impressionnant avec un rôle qui le met plus dans la réfection, l'introspection que dans l'action, un personnage en souffrance de père meurtri.

De l'autre coté, nous avons Charlize avant chirurgie et Dior qui ressemble en gros à un sac à patate en flicesse débutante, personnage hyper cliché de mer célibataire. Pas du tout crédible surtout dans les scènes d'action (quand elle court façon prometheus, c'est bien fendard - on attend plus qu'elle se fasse écraser qu'on en finisse.) Son personnage est larmoyant au possible, toujours à la traine qui ne cesse de sa plaindre et de faire les gros yeux pour acquérir une certaine reconnaissance vis à vis de tout le monde : supérieur, collègues, militaires et le personnage de Tommy Lee.

Hormis quelques scènes qui se détachent de la longue enquête (la découverte du corps de Mike notamment), le film reste bien plat et on verra que ce n'est pas le meurtre le vrai sujet du film mais plus le patriotisme, l'héritage, les idées reçues, la perte de l'innocence.
Ainsi, un fils modèle peut cacher de nombreux secrets et faire bonne figure en société, un jeune latino au look peu recommandable peut etre un vaillant soldat sans reproche, et un miliaire bien sous tous rapports un sacré manipulateur.

Une dénonciation de la guerre un peu lourdingue qui manque de dynamisme, mais il veut aussi montrer que les dérives de sadisme n'existent pas que chez nos braves soldats mais aussi au coeur de l'amérique.
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